L’immonde bruit qui retentit à l’impact du corps fit faire un bon en arrière du vieil homme qui eu tout juste le temps de se protéger le visage de la giclée de sang qui éclaboussa tout ceux qui se tenait à ses côtés.

« Ah. »

Couvert du torse aux pieds, il pointa son arme vers ce qui resté du ce qui semblait être la cible indiquée par la sphère. Vargas faillit avoir un haut-le-cœur en remarquant la tête rouler.

« Quelle horreur. » Dit-il en mettant une main devant la bouche.

Il détourna les yeux afin de faire passer l’envie de déverser ce qui restait du dîner sur le sol.

« La mission est-elle finie? »

Le fait que la cible soit morte sonnait comme un soulagement pour le vieillard.

"Je m'excuse de ne pas vous avoir reconnue sur le coup... Si ça avait été le cas, croyez bien que je vous aurais traitée autrement... Aussi, je sais que vous apportez beaucoup d'importance à notre nation et ses valeurs. Sachez simplement que j'ai aussi les miennes. Je ne suis pas un combattant, alors si je peux faire en sorte que tout le monde soit protégé un minimum avec mes mises en garde, je m'en contente..."

Himiko écoutait calmement Sakyo s'expliquer. Pour elle, les convictions qu'il affichait ne suffisait pas à protéger le peuple du Japon, et le monde encore moins. Il avait bon coeur, mais il manquait de Vertu. Et aussi, il n'avait pas de bravoure "physique", seulement le courage de mettre un genoux à terre lorsqu'il le fallait. Il fallait le respecter, au moins pour cela.

"Vous voyez, aussi. Mon groupe est mal constitué. Aucun d'entre nous n'a de compétence martiale quelle qu'elle soit... Le votre est puissant. Il y a vous, Takeshi-san, Akane qui est une militaire et même des médecins qui pourront vous guider et vous soigner... Alors s'il vous plait... Si vous pouviez prendre compte de notre handicap, je vous serais vraiment reconnaissant."

Himiko y avait déjà réfléchie. il semblait que des groupes étaient sur le point de se constituer. Elle aurait préférée garder tout le monde unie, mais cette décision aurait dût être prise dès le début. Elle avait eut l'occasion de révéler son identité pour les rassurer. Elle ne l'avait pas fait, songeant d'abord à sa sécurité. Avait-elle prise la mauvaise décision ?

"Je vais y réfléchir."

" Je me fiche de qui il est, c'est ma seule cible. " Avait dit Kuma.

"Ne soyez pas idiot, répondit-elle agacée, si vous le tuez comme ça, ça restera un meurtre ! Si vous lui églez son compte en état de légitime défense, vous serez payez en plus de vous venger !"

" Je suis mon seul Maître. "

Si seulement le yankee n'avait pas refusé sa proposition. Elle aurait put insister quand même, lui dire de ne pas gâcher sa vie bêtement. Mais elle devait rester dans le coin, la zone d'arrivée était la seule qui semblait sûre, pour l'instant. Jusqu'à ce qu'Antonio commence son remue-ménage en haut. Himiko leva les yeux dans la direction du plafond, quel tapage ! Masanoshin était loin d'être aussi sanglant et impitoyable, elle le sut lorsque le français envoya la carcasse de son ennemi vaincu. Passer la (mauvaise) surprise du fluide visqueux qui l'avait éclaboussée, la jeune femme lécha le sang qui se trouvait sur ses lèvres roses.

Dans cette situation, l'ennemi, ceux qui les mettaient à l'épreuve, éprouvaient leur force d'âme. Par cette charogne, chaque sens d'Himiko étaient agressés. Sa vue, éblouie. Son odorat envahi. Son ouïe et son toucher percevaient avec acuité l'écoulement et l'éclaboussement du sang, sur le sol, sur ses compagnons, sur ses vêtements, et aussi sur son visage. C'était la première fois qu'elle était ainsi arrosée de sang, elle n'avait encore jamais tuer personne. Mais ce sang n'avait vraiment pas un bon goût.Himiko serra les dents pour se ressaisir et cracha par terre avec rage.

"Maudit gaïjin... Pour quoi il nous fait passer ? Ecoutez tout le monde, lança Himiko à ses compatriotes, il faut leur montrez ce que les japonais sont capables de faire !"

Himiko se tourna vers Sakyo et sa bande.

"Il a raison, la chasse est ouverte. Oji-san, ça ne fait que commencer, hélas ! Restez dans les parages, ne vous éloignez pas trop des autres. Nous devons y aller, ce sera nos vies ou les leurs, alors tirez pour tuer !"

Elle se tourna vers Akane, tout en observant la machine sur son poignet.

"Ueno-san, de quel côté devirons nous aller ? Je pense qu'il faut commencer par vérifier que personne ne se trouve au rez de chaussée, après nous passerons à l'étage."

Elle se mettrait invisible plus tard, lorsque les choses sérieuses commenceront. Cela lui donnerait peut être un avantage contre l'ennemi.

Yarashin digéra l'idée du pompier.
Selon lui, les aliens émettaient des ondes magnétiques qu'un appareil pouvait trahir par son dysfonctionnement.
Pas bête, mais mon ordi fonctionne très bien.
Il porta alors la main à son contrôleur, plus précisément aux fils en dessous.
Ceux-ci utilisaient des prises jack 2.5.
Bon, voyons si l'IKEE supplémentaire sert bien à alimenter le HLD.
Il débrancha les deux fils du dispositif, mais fût distrait par un hurlement.
On se battait en haut.
Yarashin se rapprocha des escaliers, fusil à l'épaule comme les films le lui avaient enseigné.
Soudain, une créature bondit du premier étage à leur rencontre et les attaqua avec un liquide sombre.
En hurlant, Yarashin actionna les gâchettes de son fusil plusieurs fois d'affilée, arrosant la créature qui prenait son temps pour riposter.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHH!!!!
Finalement calmé, il remarqua enfin que la créature était un martien nurse perforé et broyé.
Et visiblement décédé...
Pour retrouver contenance, il répondit au moustachu.
Euh...Non : Il reste au moins la créature dans le couloir là-bas.
Qu'était-elle devenue d'ailleurs?
Yarashin pointa à nouveau son fusil vers les double portes, actionnant la gâchette supérieure.

Elle s'appelait donc Konoe. Mais Sakyo n'y vit pas que cette seule information, il remarqua avant tout qu'elle avait l'air bien plus intéressée par lui qu'il ne le pensait. Cette hésitation, ces joues écarlates... Evidemment, cela le flatta mais il ne pouvait pas se permettre de relever ces détails de la sorte. Aussi, il se contenta d'acquiescer d'un mouvement de tête pour ensuite se retourner et voir le reste du groupe. Et à son grand dam, il vit un quatrième groupe se constituer, le colosse quittant la princesse, suivi par la tête de renard et le gamin qui, tout à l'heure, était en train de traîner dans son urine... C'était étonnant comme réaction pour un enfant qui était totalement traumatisé. Sakyo aurait juré qu'il se serait rué sur le groupe de Takeshi, mais il n'en fut finalement rien.

C'est alors que le pire survint. Sakyo ne releva même pas le coup de pied de Kentaro sur le sol, tant que le vacarme à l'étage faisait fureur. Il ne se posa même pas de questions: il était sûr qu'Antonio venait de se battre. Mais ce ne fut pas tout. A peine eut-il le temps de lever les yeux pour se renseigner plus précisément sur la nature du combat, qu'un corps à moitié broyé lui atterrit à ses pieds, l'éclaboussant, ainsi que tout le reste du groupe. Étrangement, ce ne fut que lorsque la tête suivit pour rouler jusque devant lui qu'il se mit à trembler. Pas un sursaut, non: il était complètement terrifié. Terrifié à l'idée de se battre encore une fois et de risquer sa vie. Lors de sa dernière mission, il avait survécu à deux attaques majeures grâce à ses alliés. Ironiquement, ce fut même Antonio qui l'avait tiré du pétrin la deuxième fois. Mais là, aujourd'hui, en voyant cette créature, il comprit définitivement qu'il n'allait pas avoir la même chance. Et le fait que son adversaire lui hurle que "la chasse était ouverte", il le vit comme une manière de dire...

"Eh? Tu crois rester en vie cette fois?"

Il avait toutes les chances de mourir si ses alliés n'y investissaient pas plus d'effort que Saki, l'aveugle et tous les autres...

Mais il n'avait aucune intention de laisser reposer ses espoirs sur d'autres personnes. Aujourd'hui, il se devait de montrer qu'il serait capable de se battre, et peut-être aussi de protéger tous ses suivants. Alors il serra le poing, s'essuya le visage d'un revers de la manche et constata un peu mieux ce qu'il se passait. Reprenant son sang froid, il vit le véritable traumatisme que subissait Konoe. Et surtout, il comprenait que ce serait une horde de créatures qui viendraient les assaillir. Toutes des infirmières sans doute... Dans quelques secondes, la confusion serait à son comble, et pourtant, il avait déjà son idée.

Il prit la jeune fille par les épaules et plongea son regard dans le sien.

"Konoe, tu n'auras pas le luxe de pleurer quand ces monstres seront en face de toi. Tu m'as juré d'être utile, alors reprends toi et concentre toi! Nous allons devoir nous battre!"

Le temps pressait. Il ne pouvait pas faire en sorte d'attendre qu'elle puisse se calmer. Alors tout en répondant une seconde fois à la question de Vargas, suivant le questionnement intérieur de Yarashin, il suivit les conseils de la princesse, parlant à l'attention de tous. Le plus évident était que les guerriers expérimentés aillent à l'étage pour tuer ces monstres. Mais leur groupe avait prévu d'aller au rez de chaussé. Et là, c'était d'autant plus important qu'il était certainement possible qu'en tuant ce monstre, tout le monde soit capable de recouvrir les capacités de la combinaison. Et des toutes les armes surtout.

"Vargas, il y a rarement une seule créature. Même s'il reste celle de notre couloir, je suis sûr et certain qu'il y en aura bien d'autres..."

"Nous allons devoir combattre! Laissons les plus expérimentés combattre à l'étage. Nous, nous devons nous occuper de cette créature au rez de chaussé! Si elle est responsable des bugs, nous devons la détruire afin d'aider tout le monde!"

Il mit son arme à l'épaule et se dirigea vers le couloir et posa la main sur les portes battantes, prêt à les ouvrir.

"On lui tire tous dessus avec les armes offensives et si ça marche pas, on essaie le filet pour "l'envoyer". Et si ça non plus, ça marche pas, on utile nos armes blanches!! Lee, vous avez une hache, une clé et une veste suffisamment épaisse pour encaisser les coups, j'imagine. Vous devriez répartir votre équipement. Kentaro, utilise l'extincteur en dernier recours, tu es le plus vulnérable. Si ça marche pas, tu nous le dis, on tire dessus et on profite de la fumée pour fuir. Si définitivement, on ne peut pas se battre, on repart dans le hall. Ce sera un endroit plus vaste pour qu'on puisse se défendre!"

Il ouvrit la porte et se mit à pénétrer dans l'abîme obscur. Le fusil visant dans l'obscurité, la fonction rayon X enclenchée, sans qu'il ne soit vraiment certain qu'elle fonctionne.

"Et si vous pensez être capables de faire quelque chose que je n'ai pas cité et qui serait raisonnable pour tous, ne vous gênez pas."

Maintenant, seul son pied droit bloquait la porte pour la laisser ouverte et permettre à ses alliés de le suivre. Pour l'instant, il ne pouvait que viser dans le noir, en espérant (ou non) trouver son adversaire.

Direction: (5) Couloir du Rez de chaussé.

Takeshi n'avait émis aucun commentaire lorsque les premiers membres de son groupe se présentèrent.
Bien sûr, le fait qu'Akane le rejoigne ne le laissa pas indifférent mais il s'efforça de se concentrer sur l'objectif et les enjeux de cette mission.
La sublime jeune femme, qu'Akane appelait Inaba, lui en donna d'ailleurs l'opportunité.
Elle venait de tester l'efficacité de sa Gantz Blade sur le brancard. Le résultat s'avéra décevant.
Elle n'était pas parvenue à découper entièrement ce meuble, ce qui voulait dire que les katanas étaient eux aussi soumis aux dysfonctionnements.

Tant pis, le tranchant naturel de l'arme lui suffirait. Il avait encore l'avantage de pouvoir jouer avec la longueur de la lame.

Elle lui posa d'ailleurs une question, à laquelle il ne put répondre.
Il fallait dire que ses interlocuteurs avaient la fâcheuse tendance de lui demander quelque chose mais de ne pas vraiment attendre qu'il réponde, voguant presque immédiatement ailleurs.


Arriva finalement le vrai début de mission.
Un vacarme provenant de l'étage supérieur précéda à la chute d'un cadavre, qui se révéla être celui de la cible initiale.
La créature, ou ce qu'il en restait, avait été charcutée par cet homme qui déclarait la chasse ouverte.
Le regard rivé vers le premier palier, Takeshi plissa les yeux.

Ce guerrier là-haut avait raison.
Ses manières étaient violentes et brutales mais il ne le lui reprocherait pas, il avait enfin l'occasion de passer lui aussi à l'acte.


Peu de temps après les directives de Sakyo, Takeshi délivra les siennes, qui n'étaient en vérité qu'un appel franc à l'attention des quatre personnes qui l'accompagnaient.

" Ne perdons pas de temps, finissons-en au plus vite. "

Sur ces mots, l'épéiste, arme en main, suivit les traces des autres combattants, empruntant rapidement l'escalier. Il leur faudrait monter jusqu'au dernier étage, ce qui serait sans doute épuisant.



Direction immédiate : Hall (6) Axe (4) - 1er étage.
Direction finale : Hall (6) Axe (1) - 4ème étage.

Après avoir accepté de suivre Akane, Inaba s’était approchée de Kuma pour lui faire une proposition étonnante. La militaire s’était alors préparée à utiliser son arme à feu en prévision d’un éventuel geste violent du colosse. Ce dernier s’était néanmoins contenté de refuser et de s’éloigner, suivi de deux gantzers. Rien ne disait qu’elle aurait pu le blesser, cette tenue aurait pu le protéger contre toute attente. Elle aurait aussi pu utiliser le X-gun mais cette arme aurait pu ne pas fonctionner.

Demeurant vigilante, Akane distingua alors une ombre dans la clarté de la lune. N’ayant hélas pas le temps de se placer devant Inaba, la militaire pointa son arme sur la chose qui venait d’atterrir devant elles, pensant que c’était un ennemi, peut-être le martien. A priori c’était le cas, mais il ne bougeait pas. Elle prêta à peine au sang qui avait giclé sur sa combinaison. La voix d’Antonio retenti à ce moment, fort explicite. Il avait vaincu le martien, seul ou avec les autres gantzers qui l’avaient suivi, ça n’avait aucune importance mais à la façon dont il parlait, il semblait certain que la chasse ne faisait que commencer. Si c’était le cas, la militaire aurait tendance à être d’accord avec lui.

Vargas demanda si la mission était finie, Zuiri répondit le premier pendant que la jeune femme observait ce cadavre en … putréfaction ? A l’apparence, à l’odeur, la japonaise pensait qu’ils avaient affaire à une sorte de zombie dont le visage aurait été remodelé par un individu appréciant peu les visages humains ... il lui semblait que le sang coagulé ne giclait pas comme ça, sans en être certaine … y avait-il d’autres zombies … peut-être une sorte de savant fou martien qui rendrait cette non vie aux cadavres, et les défigurerait au bistouri parce que … ce serait un méchant. L’argument qu’il était bon.

A ce moment-là, Inaba tenta de motiver le groupe par le patriotisme, la compétition face à l’étranger qui venait de tuer un ennemi, et pas eux. A ses yeux, la tentative de la noble aurait pu être réussie dans une situation normale, pas dans une sorte de jeu cruel où tout repère disparaissait au profit de la seule survie. Les groupes comptaient bien plus d’individus désirant simplement rentrer chez eux en vie que de prédateurs avides de semer la mort, de montrer qu’ils étaient les meilleurs.

Inaba parla alors à Akane, lui demandant où il fallait aller, tout en conseillant d’explorer d’abord. Ainsi suivait-elle la démarche de Sakyo alors que Takeshi s’apprêtait à explorer le dernier étage. La militaire se mordilla la lèvre inférieure avant de répondre à la noble :

"Sans vous offenser, je vais suivre Takeshi-san au dernier étage. Nous pourrons peut-être attirer les autres éventuels martiens dans notre sillage, les entraîner sur le toit qui est toujours facile d’accès dans un hôpital, y combattre plus aisément et permettre peut-être au groupe de Sakyo de trouver plus sereinement la source qui sabote notre équipement. Je sais, ça fait trop de peut-être mais d’instinct, je pense que c’est notre meilleure option."

L’attaque de Zurui avait échoué pendant qu’elle répondait à Inaba, tandis que Sakyo choisissait cet instant pour s’aventurer dans le couloir. Akane était attirée irrésistiblement par Takeshi, par son caractère agréable, son âme de guerrier, le tout faisant de lui un être à la fois combatif et sensible. Il était son mâle alpha. Quand il s’élança dans l’escalier, Akane le suivit immédiatement, le X-gun toujours tenu par précaution à bout de bras et orienté vers le bas.

La militaire n’imposait aucun choix à la noble, laquelle pouvait rester dans son idée d’explorer d’abord le rez-de-chaussée. Quant à son efficacité de garde du corps, elle doutait de l’utilité de son arme à feu, doutait du fonctionnement de son X-gun … Akane était compétente en combats à mains nues mais son style entier reposait essentiellement sur le maniement des armes à feu … elle ferait de son mieux. Cela serait-il suffisant ? Le suspense qu’il était bon.

Direction immédiate : Hall (6) Axe (4) - 1er étage.
Direction finale : Hall (6) Axe (1) - 4ème étage.

Très bien on voulait l’ignoré parfait, on balancer un cadavre du haut des escaliers l’aspergeant de sang pourquoi pas. Il avait froid il été torse nu et a présent le sang froid collé son corps. Le X-Shotgun ne marchait pas, le sabre coupé a peine. Ses poings eux resteraient dur, son extincteur de même.

Ignoré encore, son coup de pied ne le calma même pas.

Voila tout, il voulait frapper et n'importe quoi a présent, n'importe quoi...
Les traits tirés, il aurait tout donné pour un vulgaire sac de sable a frapper, seulement dans un hôpital il n'y avait pas ce genre de chose. Il pensa alors à la forme sombre au sol qu'il avait aperçu.
Et se détournant du cadavre il s’avança , il avait sans doute mieux a penser pour le moment que l’importance qu’on lui portait. Il s’avança dans le couloir à la suite de Sakyo tandis que les ténèbres se refermaient sur lui.

* Pensons, esprit d'équipe tiens...*


Direction rez de chaussé (5)

Zurui se retourna, confirmant d'un regard que le fusil n'avait pas fonctionné comme prévu.
Il rattacha donc celui-ci à la sangle de sa sacoche avant de sortir le lance-clou.
Le fait qu'à l'inverse du vieil homme, il ne s'était-il pas débarrassé de l'instrument de sa mort avait quelque chose de morbide.
Mais le Geek ne voyait que l'aspect pratique.
Il retrouva le sachet de clous dans une poche intérieure avec une cartouche de gaz.
J'espère que cette bestiole est aussi vulnérable que le cadavre là-bas. dit-il en insérant les clous.
Dix.
C'était le nombre de tir qu'il pouvait effectuer avant de recharger, en supposant que son bricolage pour rendre l'outil létal n'avait rien endommagé.
Il s'avança dans le couloir à la suite de Kentaro.

Direction rez de chaussé (5)

Les réponses de ses compagnons de fortune firent s'évaporer le mince espoir qu'il avait. Ce jeu malsain allait continuer. Il écouta attentivement Sakyo qui fit part de son plan d'attaque. Décidement ce jeune homme faisait preuve d'un courage exemplaire. Il osa même pénétrer en premier dans le couloir du rez-de-chaussée alors que le danger était présent. Là où les attendait leur futur adversaire. Trop jeune. Il était beaucoup trop jeune pour porter un tel poid sur ces minces épaules.

Il vit que Yarashin et Kentaro lui emboitèrent le pas, décidés à combattre. Le vieil homme suivit les directives de l'écrivain, il changea d'arme en tenant à deux mains le X-gun. Les yeux rivés sur l'écran à rayon-X.

**Il est temps d'exécuter son devoir.**

Il s'avança en fléchissant les genoux vers le couloir.

Direction rez de chaussé (5)

Konoe est tétanisée.

Un corps est tombé du plafond et s'est écrasé, déversant sur elle son fluide et balançant des morceaux indescriptibles. En proie à une terreur jusqu'alors inconnue, elle se met à trembler de tous ses membres, perturbée à tout jamais par cette scène.

C'est la première fois qu'elle voit quelqu'un mourir, même si ce quelqu'un est dénué de visage et est défini comme un "Martien".
Ce crâne lisse et ensanglanté qui roule dans leur direction ne fait qu'accentuer son dégoût et sa terreur.
Les larmes aux yeux, les paroles de son héros ne semblent pas capables de la réconforter cette fois.

Véritable traumatisme, tous ses sens sont agressés presque simultanément.
Vue, odorat, toucher, ouïe... et même goût.

Prise d'une violente nausée, elle se couvre la bouche avec ses deux mains et se cache dans un coin, détournant finalement ses yeux innocents de ce spectacle atroce.
Alors que Sakyo va de l'avant, elle est traversée par une pensée terrible.
Est-ce qu'elle aurait pu finir comme cette personne - cette chose, si elle n'avait pas été ramenée dans cette chambre ?

Elle ne peut se retenir de vomir à cette idée.
Elle se sent comme un tas de chair, un sac de viande à jeter. Une vie misérable.
Pour la première fois, son seul souhait est de mourir comme elle l'avait souhaitée...

Surgit alors Sakyo dans ses songes. Ce beau garçon, courageux, intelligent et bienveillant.
Il était à la fois comme Kikuchi, et tout à fait différent. Il était... mieux ?
Son amour affirmé pour ce dernier la pousse à se relever, évitant de croiser un nouvel instant les restes de cette boucherie inqualifiable.


Elle aussi elle gagne le couloir, se tenant à quelques mètres derrière celui qu'elle admire, faute de pouvoir être à ses côtés.


Direction : (5) Rez-de-chaussée.

Pour les médecins, c'est une autre histoire.

Habitués à fréquenter la mort et le sang, ils peuvent regarder d'un oeil froid ce spectacle. Pourtant, Shirokawa ne peut se retenir, de surprise elle se blottit contre son supérieur, qui lui reste de marbre devant la dépouille invraisemblable, à quelques mètres seulement.

Alors qu'il contemple le caractère inhumain de la créature décédée, un sentiment de colère naît dans son coeur. Cette chasse, cette mission... Tous ces abrutis obnubilés par ce jeu morbide risquaient d'endommager cet hôpital.
Cette idée lui apparaît comme inconcevable mais inévitable.
Il ne perd pas de vue son objectif pour ses raisons, prêt à tout pour l'atteindre.
De son vivant, il ne compte pas laisser l'hôpital s'effondrer, que ce soit sous le joug des créatures ou des combattants insouciants.


Les groupes formés se séparent progressivement.
Takeshi, leader de leur groupe, décide alors de monter.
Kakuzawa s'empresse de le suivre après un dernier regard sur la créature.
Ses poings se ferment alors qu'il entame son ascension, suivit par son assistante.
Déterminé au plus haut point, il regarde en l'air, fixant son futur proche.


Direction immédiate : Hall (6) Axe (4) - 1er étage.
Direction finale : Hall(6) Axe (1) - 5ème étage.

"Sans vous offenser, je vais suivre Takeshi-san au dernier étage. Nous pourrons peut-être attirer les autres éventuels martiens dans notre sillage, les entraîner sur le toit qui est toujours facile d’accès dans un hôpital, y combattre plus aisément et permettre peut-être au groupe de Sakyo de trouver plus sereinement la source qui sabote notre équipement. Je sais, ça fait trop de peut-être mais d’instinct, je pense que c’est notre meilleure option."

Les arguments de la membre des JSDF étaient logiques, on sentait à travers eux l'expérience de la tactique. Pourtant, Himiko n'était pas convaincu au fond d'elle-même. Ca n'avait rien à voir avec Akane, seulement...

"Ueno-san, je sais que c'est stupide et égoïste de ma part... Les murs sont des choses faites pour protéger ce qui est précieux. Ils m'ont toujours entourrés... Toujours. En tant que... personne de ma position, je devrais avoir encore plus de respect pour cette fonction et m'estimer parmi ces choses précieuses. Mais ce soir, je vais devoir quitter cette sécurité réconfortante, pour un bref instant j'espère, afin de protéger quelque chose d'aussi précieux que ma vie."

*Ce peuple qui sera bientôt mien. J'espère que vous comprendrez que je prenne le choix que vous refusez d'admettre. A Chang Ban, Liu Bei envoya son armée protéger la fuite de la population, les centaines de milliers de réfugiés qui le suivaient avec des lueurs avides dans le regards. Avides de vie, avides de liberté, avides de la paix. Je ne peux me cacher pendant que les autres prennent des risques à ma place.*

"Je vais d'abord vérifier cet endroit, nos forces ne sont pas suffisamment réparties. Je suis bien armée, comme vous avez put le constater. S'il n'y a pas de problèmes, nous nous retrouverons dans un quart d'heure maximum, nous nous rallierons au premier ou au second étage. Attendez nous avant de faire vôtre percée."

Himiko caressa la poignée de son katana finement ouvragé et aiguisé, entretenu avec soin. L'âme du guerrier, son âme, parviendrait-elle à trancher dans les ténèbres de ces lieux souillés ? Elle ne put s'empêcher de sourire en regardant Takeshi. Il est vrai que c'était un bel homme, avec une aura particulière. Mais il n'était pas fait pour mener les hommes, il n'avait pas l'âme d'un Roi. Se pouvait-il qu'Akane soit amoureuse d'un tel homme. Sans doute, il avait l'air d'avoir réussi dans la vie et trouver un équilibre. Les soldats et les guerriers ont toujours le chic auprès des femmes.

"Si nous survivons, j'emmènerais tout ce petit monde se faire purifier de l'odeur de la mort au Sanctuaire. A tout à l'heure,, Ueno-san."

La princesse Dauphine se remémora les paroles de Cao Cao, alors un enfant noble du nom d'Aman : "Ni moi ni le Ciel ne pardonneront ses actes." Elle se promit alors de ne jamais pardonner à ceux qui suivaient la Voie du Désordre. Ces aliens devaient périr pour la sauvegarde de la grandeur du Grand et Divin Japon.


Suite à (5) Rez-de-chaussée.

Des ombres, une masse épaisse se détache soudain.
Derrière de longs cheveux noirs, sales et crépus, des yeux globuleux brillent.

Takano, caché derrière un pilier depuis son arrivée sort enfin de son trou, dans l'espoir d'en obstruer certains.

Les bras encombrés par deux armes, il s'avance d'un pas lent vers le couloir dans lequel se sont réunis la majorité du groupe, le sexe tout gonflé pendant au gré de son avancée pendulaire grotesque.
Pour une sombre raison, il a jeté son dévolu sur le groupe de Sakyo.
L'Otaku voit alors une seringue usagée sur son chemin... c'est le déclic.

Il laisse tomber son X-Gun par terre et s'en empare à genoux, sa graisse s'empilant.
Magnifique effet sous le couvert de la Lune.
Saisissant avidement l'objet, il la prend et fait passer l'aiguille scintillante le long de son nombril et sur le bout de ses tétons, émettant un rire étouffé au fond de sa grosse gorge.

Armé d'une bien étrange façon, nu et dérangé, il se lève et se dirige vers les portes battantes.
Sans se faire repérer, le vrai monstre se cache.


Direction : (5) Rez-de-chaussée.