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[B1 - Takeshi Murakawa] La dernière maison d'un yakuza (Décès) 454096GANTZ600
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[B1 - Takeshi Murakawa] La dernière maison d'un yakuza (Décès)

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Takeshi Murakawa
Takeshi Murakawa

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[B1 - Takeshi Murakawa] La dernière maison d'un yakuza (Décès) EmptyMar 14 Juil 2009, 10:15

Villa Takeshi - Tokyo

Lentement, mon esprit émergeait du sommeil. Peu à peu mes sens prenaient vie et la pièce prenait forme. Allongé sur le futon, ma main gauche rencontra la douce peau d’un ventre. Megumi. Son parfum délicat se diffusait dans la chambre et avait toujours le don de m’extasier. Sa respiration lente et calme me réconfortait. Je me laissais aller à un bâillement discret et ouvrait les yeux, ses cheveux éblouissant ma vision. Elle semblait si fragile. Si délicate. Mais personne d’autre ne la connaissait mieux que moi. Farouche et rebelle, elle était du genre à frapper en premier pour protéger sa famille. Je me penchais au-dessus de son corps, laissant parcourir mes doigts le long de son dos, de ses hanches, de ses jambes. Je déposais un baiser sur sa joue et me levait.

Je jetais un dernier coup d’œil à Megumi avant de me vêtir d’un kimono léger. Je passais dans la pièce voisine. Là, sur le sol, reposait une grande feuille de papier de riz. À ses côtés reposait un grand pinceau de bambou et un pot d’encre. Je m’asseyais et ouvrait le pot, versant un peu d’encre dans le récipient approprié. Je me saisissais du pinceau. Je pris une grande inspiration, laissant mon subconscient me guider. Comme tous les matins, je calligraphiais ce que devait être ma journée. Je fermais les yeux… une minute … cinq minutes … un grand trouble vint perturber ma concentration.



La mort. Une pensée me vint immédiatement pour Megumi, entrainant un état de panique presque instantané. Non, après ces jours troublés, les morts s’étaient succédé. Il devait s’agir d’une simple mise en garde. Notre clan passait des temps troublés. Pour autant la panique ne disparut pas. Je ne pouvais pas laisser faire cela. Il fallut encore vingt minutes pour que je retrouve mon calme. Je me levais et repassais dans la chambre où Megumi dormait toujours. Pourtant, son souffle semblait plus rapide. Mon trouble aurait-elle pu l’atteindre ? Je m’approchais d’elle à pas léger, un sourire aux lèvres. Elle était tout ce qu’il me restait de ma famille. Tout le monde avait disparu. Mais elle ne disparaitrait pas. Je me posais sur le bord du lit alors qu’elle ouvrait un œil. Son sourire éclatant réchauffât mon cœur. Je me penchais sur elle et déposais un baiser sur ses lèvres exquises. Il fallut peu de temps pour qu’elle me le rende. Et c’est avec plein de fougue que je répondis. Le soleil se levait lorsque nous fûmes en parfaite osmose, l’un dans l’autre. Et alors que le rythme de ses hanches se confondait avec les miens, j’exhalais un râle rauque, comme à chacun de mes orgasmes. Je pouvais lire dans ses yeux tout l’amour qu’elle me renvoyait.

Peu de temps après, nous étions rassemblés dans la pièce commune avec mes frères. Une douche, agréable par ces temps chauds, avait fini de remettre mes idées à leur place et c'est l'esprit clair que je prenais les décisions. Nous avions réussi par trouver l'endroit où se terrait un de ses bâtards qui avaient assassiné mon oncle. Aujourd'hui serait un jour rougit par le sang des meurtriers. Rassemblant les derniers membres du clan, nous entreprîmes de lui rendre une visite de courtoisie avant que l'heure du déjeuner ne soit passée. Avant de partir, je confiais la protection de Megumi à Kenichi, un homme en qui j'avais toute confiance.
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[B1 - Takeshi Murakawa] La dernière maison d'un yakuza (Décès) EmptyMar 14 Juil 2009, 10:28

Immeuble de Tokyo

Sur le chemin, une multitude de pensées me venaient à l’esprit. De quoi serait fait demain ? Une fois la vengeance accomplie, quelle voie choisirai-je ? Notre clan pouvait-il encore faire face à l’adversité ? Ou devais-je me résigner et renoncer à une vie de yakuza ? Pensif, je ne remarquais pas notre arrivée à l’immeuble. Je levais les yeux vers les hauteurs de la tour. Le soleil avait déjà parcouru une bonne distance, le matin touchait à sa fin. Nous étions sept. Tous armés. Je posais ma main sur mon torse, là où mon Beretta siégeait dans sa gaine. Par-dessus tout, j’affectionnais le 9mm. Nous entrâmes dans le bâtiment. Le gardien commença à parler tout en levant les yeux sur nous. Il s’arrêta net lorsqu’il comprit de quel bois nous étions faits. Apeuré et choqué, il détourna les yeux et se renfonça dans son siège, murmurant je ne savais pas quel prière. Une rapide consultation du registre et quelques minutes plus tard, trois hommes montaient par les escaliers tandis que les autres et moi-même s’occupaient de l’ascenseur. Je sentais l’adrénaline montée en moi, tout comme pour mes camarades. Mais nous étions expérimentés, calme et froid. Mon regard se durcit. Dans une poignée de minutes, un homme mourrait dans les pires conditions. Œil pour œil, dent pour dent. Nous allions même faire pire. Rien n’échapperait à ma fureur noire. Le prix de la trahison serait payée en litres de sang.

Arrivé sur le palier, nous fûmes rejoins par les trois hommes des escaliers. Un signe de tête négative prouvait qu’il n’avait rencontré personne. Je collais mon oreille à la porte. Un bruit de télévision, ou de radio, montait de l’appartement. Mais je ne distinguais pas d’autres bruits. Bien, je faisais signe de se préparer et chacun sortit son arme de poing. Je caressais la croisse d’ivoire du Beretta et vu que Sato sortait de sous son pardessus un katana. Bon sang, l’incorrigible ! Il aimait particulièrement prendre son temps… Je fermais les yeux, prenait une inspiration, puis les rouvraient. Je donnais un coup de pied frontal sur la porte qui céda brutalement. Nous fîmes irruption dans la pièce un par un, moi en dernier. Quatre coups de feu plus tard, je découvrais la scène. Deux jeunes yakuzas se tenaient avachis dans le canapé, les yeux exorbités, le visage rougit par le sang qui coulait de leurs blessures. D’une pièce voisine sortit un autre jeune, flingue au poing. Il eut tout juste le temps de tirer deux balles, grâce à l’effet de surprise, que déjà, par réflexe, nous lui tirions dessus. Sous le choc il fut projeté contre le mur et s’effondra, vide de vie. La télévision était insupportablement forte. Je tirais une balle pour l’éteindre. Notre ami n’était pas seul… De la chambre parvint un bruit. Héhé. Il s’amusait pour la dernière fois avec une femme, surtout qu’il ne semblait pas nous avoir entendu encore. Il allait avoir une sacrée surprise. Je me dirigeais vers l’origine du son, suivi de près par les autres. J’ouvrais avec délicatement la porte et surprenait les deux en pleine scène de coït. Dos tourné à la porte, il ne pouvait me voir. La femme, allongé sur le lit les jambes écartées, subissait plus que ne participait. Il émettait un bruit infâme, semblable au cri sourd d’une bête affamée. Près du lit se trouvait une petite table avec un petit monticule de poudre blanche. Il devait être complètement défoncé.

Je m’avançais vers lui. J’étais si proche de lui que la femme m’aperçut. Son visage se déforma par la peur, mais lui n’y vit que du feu. Elle se mit à se débattre, renforçant la colère du yakuza. Il leva la main pour la frapper et je lui chopais le poignet. Une torsion plus tard, je tirais de toutes mes forces pour le jeter vers l’arrière. Totalement désarmé par la surprise, il ne montra aucune résistance. Je sentais même son poignet se briser. Il se retrouva sur le dos, entouré de sept yakuzas au regard noir. Nu comme un ver, il avait encore le sexe à moitié gonflé. Je pris la parole.


« Tu te souviens de nous, Seiichi ? Nous oui… Ne t’inquiètes pas, tu as encore du temps à vivre… Nous allons prendre notre temps ! »

Ses yeux nous apprirent qu’il avait fini par comprendre la situation. Il suintait la terreur, mais il n’arrivait pas à parler, tout juste à déglutir. Je laissais éclater un rire sec avant de sentir une menace derrière moi. La femme s’était muni d’une lame de couteau et entendait me dissuader d’agir. Elle s’avança vers moi pour me planter, je saisis sa main directrice et d’un mouvement ferme, lui brisa le poignet. Elle cria et lâcha son arme. Je lui assénais coup-de-poing qui l’envoya contre le mur.

« Ne t’occupes pas de ca si tu tiens à la vie, s***** ! Tout finira bien vite et tu pourras jouir de ta vie de la façon qui te plait. »

Ses cris se turent et je compris qu’elle allait obtempérer. Bien, je me tournais vers Seiichi. Il tenta de se relever mais reçut une pluie de coups de pieds.

Il subissait un passage à tabac en règles depuis dix minutes lorsque je fis signe aux autres que je sortais de la chambre. Je n’étais pas l’âme d’un sadique et je savais que le moment était venu pour Sato d’exercer son talent à l’épée. Deux d’entre nous restèrent avec lui. Des cris retentirent aux départs, un mélange entre cri d’effroi, de la femme, et cri de douleur, de l’homme. Mais rapidement le silence se fit entendre. Je repassais dans la chambre. La femme sanglotait, tenant son poignet cassé. Seiichi, pour sa part, était méconnaissable. Du sang recouvrait la totalité de son corps. Il n’arrivait plus à parler, il vomissait juste des sons. Son regard se posa sur moi. Je sortais mon Beretta et le posa sur son front.


« Passe le bonjour à mon oncle. »

Puis j’appuyais sur la détente.
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[B1 - Takeshi Murakawa] La dernière maison d'un yakuza (Décès) EmptyJeu 16 Juil 2009, 18:37

Villa Takeshi - Tokyo

Le retour se faisait sans encombre et la villa apparut. Les autres discutaient, les uns se vantaient de leur exploit d’aujourd’hui, « J’en ai abattu deux ! », et les comparaient avec les exploits de jadis, « Ca me rappelle quand j’en ai eu deux avec une seule balle !!! ». Pour ma part, je restais silencieux et pensif. Nos maigres ressources ne nous permettaient plus de pouvoir se battre contre les jeunes du clan. Ces ingrats, ces aveugles, ils ne se rendaient pas compte de ce que leurs agissements entraîneraient comme conséquences ! De retour, je profitais du repas pour revoir ma tendre épouse. Ces derniers temps, elle me manquait à chacune de mes absences. Je me languissais de ses doux baisers et de ses délicates attentions.

Le soleil de l’après-midi avait déjà parcouru dans le ciel un long chemin que je me devais de rencontrer un chef yakuza d’un clan proche du nôtre. Depuis déjà une semaine je tentais de le convaincre de se joindre à notre vendetta. Il avait été un camarade de mon oncle… Et les aventures vécus par eux deux ne pouvaient pas s’oublier en un claquement de doigt.

La rencontre se passait dans un bar, dont il était le propriétaire. Mais je ne pus rien obtenir de lui, encore une fois. Il remettait sans cesse à demain ce que je voulais faire le jour même. Ce qui avait le don de me vexer profondément. Hélas pour moi, je prenais mon mal en patience. Que cherchait-il donc ainsi ? Voulait-il plus de reconnaissance ? Un rapprochement futur des deux clans, à son avantage ? J’étais prêt à lui offrir une position privilégié au sein de Tokyo. Alors, quoi de mieux ? Tout ce qui m’importait désormais, c’était la vengeance. Pour tous les morts. Pour mon oncle.

Mes pas se faisaient plus lourds sur le retour. Le soleil s’était couché depuis longtemps et je discutais avec Fujihiro, mon bras-droit. Des coups de feu retentirent au loin. Je croisais son regard et nous partirent au pas de course vers la villa. À l’entrée, cinq cadavres dont nos deux gardes. Je sortais mon Beretta, sans nul doute imité par Fujihiro. Mais je ne lui accordais plus aucun regard. Désormais, et il le savait, j’étais focalisé sur l’action et une personne : Megumi. Notre confiance réciproque ferait le reste. J’entrais en trombe dans le vestibule d’entrée. Des corps jonchaient encore et encore le sol, le sang tapissait les murs de son triste éclat. La fusillade continuait, du bruit venait des pièces à l’étage. Je rencontrais deux yakuzas sur le chemin, qui eurent tôt fait de regretter d’avoir croisé le chemin avec l’ange de la mort. J’enjambais leur cadavre et prenait l’escalier. Trois balles plus tard, et trois morts au compteur en plus, je courais à peine perdue vers la chambre de Megumi. Désormais je n’entendais plus de coups de feu. Mon cœur battaient à m’en rompre la poitrine. À l’intersection, je tombais nez à nez avec un gros balèze. D’un revers de la main, il me percutait le poignet et je vis mon arme volée au loin. Son sourire marquait une confiance en soi des plus malsaines. Sans lui laisser le temps de comprendre son erreur, ou de continuer à me frapper, je passais ma main derrière son coup, rabattait sa tête et projetais violemment mon genou vers elle ! Je sentis son nez s’écraser sous l’impact et lui vaciller. Je poursuivais avec un chassé puissant et latéral dans son genou qui le mit à terre. Je ramassais mon arme et tirais directement dans le cœur. Il ne se relèverait pas. Un coup d’œil en arrière et j’aperçus Fujihiro. Il avait dû s’occuper de mes arrières avec efficacité.

Devant la porte de Megumi se trouvait trois types. Je vidais mon chargeur sur eux. Un n’eut pas le temps de réaliser. Les deux autres répliquèrent et j’entendais les balles sifflées autour de moi, mais déjà le deuxième roulait par terre. Le métal hurlant pénétra la chair de ma jambe et je vacillais, posant genou terre. Son arme braquée sur moi, le troisième larron allait m’achever. Pris d’une soudaine inspiration, limpide de lucidité, je roulais sur ma gauche, saisissant l’arme du premier. Une balle m’atteint au bras droit, mais je fis feu et tuais net mon coriace adversaire. Me relevant, je rechargeais mon Beretta pour pénétrer dans ma chambre tel une furie, explosant la porte. Le spectacle qui m’accueillit me figea instantanément. Suspendu au mur par son propre katana, Kenichi avait les yeux exorbités. Prostrée sur le lit, Megumi, nue, avait la langue sortit de sa bouche, de la bave aux lèvres. Ses yeux hagards trahissaient un choc profond. Du sang tachetait tout son corps. Ma vision se troubla de colère en voyant le boss auto-proclamé de notre clan, dans son kimono : Masahide. Il était désarmé et seul. Mais son regard ne trahissait en aucun cas la peur. Pourtant, complètement ensanglanté, je devais ressembler à l’incarnation de Khorne, le dieu de sang. Je levais, non sans qu’une douleur lancinante me frappe douloureusement, mon bras et pointais le yakuza. J’allais parler lorsque qu’une balle me frappa dans le dos. Je tombais face contre sol, la surprise m’empêchant de tuer l’ignoble salopard devant moi. Une pensée me vint pour Megumi avant que le noir envahisse ma vision.

Je pensais aller en Enfers. Mais pas de repos pour les braves, parait-il ! C’est pourquoi je rouvrais les yeux après qu’une douleur irréelle me fasse sortir de ma torpeur. Je peinais à ouvrir les paupières trempées de sang et de sueur. Le sourire de Fujihiro m’accueillit. Haaa, et voilà comment les gentils triomphaient chez nous ! Pourtant, si mes oreilles bourdonnantes ne me trompaient pas, j’entendais des gémissements. Fujihiro s’écarta pour me laisser voir la nouvelle représentation de mes pires cauchemars. Sur le lit, Masahide remettait cela avec ma femme, ma Megumi. Elle ne semblait presque plus consciente, mais je croyais distinguer des larmes roulées sur ses joues. L’immonde porc. J’allais lui faire la peau. Et Fujihiro ! Il m’avait trahi ! Comment … pourquoi ? La scène cauchemardesque s’arrêta brusquement quand Masahide planta son poignard dans Megumi. Il ressortit la lame et la replanta, plusieurs fois, charcutant le corps de ma précieuse Megumi. Je criais comme un dératé :


« MASAHIDE !!!!!!! Je vais te crever sale déchet d’enf**** de fils de p*** !!! Tu ne … »

Je crachais du sang ce qui me stoppa net, suivi d’une quinte de toux ensanglantée qui n’annonçait rien de bon pour ma santé. Dans un élan de passion et de colère je bondis, étonnamment avec mon Beretta à la main... Que faisait-il là ? Les yeux du bâtard trahirent la surprise, mais c’était sans compter sur mon bras-droit ! Il me saisit mon bras et d’une main ferme me plaqua au sol. Sans le voir, mais en l’entendant, je sentis le jeune boss, massacreur de ma famille, se rapprocher de moi. Il balbutia quelques mots de colère puis tout fut noir.
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