|
| [A5 - PNJs A5] Toute vie prend fin. | |
| | |
---|
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 10:32 |
| Quartier résidentiel nord, banlieue de Tokyo. 20 heures 59.
" Je te quitte, Konoe. " déclare la voix masculine à travers le combiné. Comme seule réponse, les sanglots d'une âme larmoyante qui déverse sa peine. Tant bien que mal, elle articule avec difficulté entre ses pleurs pour faire entendre ses supplications pleines de désespoir. " Ki... Kikuchi ne dit pas ça, je t'en supplie, ne m'aban... ! " Elle est coupée par le son répété du téléphone que l'on vient de raccrocher. Elle sursaute et fond en larmes, laissant tomber l'appareil par terre. " Ne m'abandonne pas... " gémit-elle. La souffrance est telle, le choc si brusque, que la mort appelle. La jeune fille ouvre la fenêtre et contemple le soleil couchant. Comme sa volonté, il décline à l'horizon. Sans hésitation elle se dresse sur le rebord, admirant une dernière fois ce que le monde lui offre. Elle murmure, la voix déformée par la douleur. " Ce n'est... qu'un horrible cauchemar. " Le corps tombe librement.
Dernière édition par Gantz le Lun 02 Aoû 2010, 18:01, édité 1 fois |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 10:33 |
| Quartier résidentiel nord, banlieue de Tokyo. 21 heures.
< B O U M > Une énorme explosion retentit tandis que des flammes embrasent entièrement cette maison. Aussitôt, la rue est plongée dans la panique et les secours sont appelés en hâte. Des hurlements étouffés par le crépitement du feu se font entendre, une silhouette surgit alors du brasier et s'étale sur la pelouse. Une torche humaine impuissante, à l'agonie. Au loin, les sirènes des pompiers hurlent. Une ambiance glaçante au sein d'une scène enflammée.
Dernière édition par Gantz le Lun 02 Aoû 2010, 18:02, édité 1 fois |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 10:47 |
| Quartier résidentiel nord, banlieue de Tokyo. 21 heures.
Dans les escaliers d'un vieil immeuble, un homme imposant descend les marches trois par trois. Le regard empli de haine, il fixe le portable avec lequel il vient de passer un appel. L'écran vert indique " Père ". Brusquement, l'énorme poigne se referme pour broyer l'objet. Les paroles qui le font souffrir résonnent encore dans sa tête. " Je ne t'aiderais pas, Kuma ! Tout ça, c'est ton problème, alors débrouilles-toi. Maintenant ne m'appelle plus, je suis un homme occupé. Adieu. " Laissé seul, le colosse serait très tôt à la rue. La seule personne sur qui il pensait pouvoir compter lui a encore tourné le dos. La souffrance s'empare de son âme, et la colère recommence à assombrir son coeur. Guidé par la rage, nourrit par la douleur, le géant avait quitté son appartement dans l'idée d'aller racketter les étudiants, ce qui était devenu sa seule activité. Les yeux embrumés par des larmes si rares, sa démarche moins assurée lui fait manquer un pas. Brutalement, il tombe à la renverse. Dans la surprise, son corps entier est incapable de réagir et sa nuque massive percute le coin d'une marche. Ce qu'il voit s'éteint, comme sa vie. Et il git là, sans personne pour s'en soucier.
Dernière édition par Gantz le Lun 02 Aoû 2010, 18:05, édité 2 fois |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 11:05 |
| Quartier résidentiel nord, banlieue de Tokyo. 21 heures 01.
Un bruit sourd se fait entendre dans le couloir. L'homme assis dans sa chambre n'en retient rien, il est ailleurs. Ses longs cheveux sales se rabattent sur son visage déformé par un rictus étrange. Ses yeux laissent transparaître la folie. Devant son écran d'ordinateur, l'otaku se balance d'avant en arrière, murmurant inlassablement. " Salope... salope... salope... sale pute... " Vide, il est incapable de vivre avec ça. En gros titres, la suite de son histoire favorite dévoile les précédentes expériences amoureuses de son héroïne favorite, que l'on retrouve partout dans sa chambre : Anumi, une jeune fille aux cheveux verts et a l'air candide. L'homme n'a de cesse de répéter ses jurons. Sa tristesse et sa haine sont si importantes que la démence le guette. Soudain, il se lève et hurle, déployant toute cette rage intériorisée depuis des dizaines d'années. Ses mains grasses s'emparent furieusement des posters, figurines et goodies pour les détruire, les anéantir. Tout ce temps passé dans l'admiration et la dévotion d'une entité souillée. Le fanatique laisse échapper un rire dément devant son désordre puis il défait sa ceinture et se déshabille. L'aliénation à l'oeuvre, la morbidité démontrée, il lance un programme de recherche et visionne une vidéo pornographique animée montrant le viol de l'héroïne en question. Sa ceinture accrochée à son cou, reliée à la poignée de sa porte, il s'assoit et débute sa masturbation macabre alors que le son de l'agression simulée résonne entre ces quatre murs. L'être perfide rit, pleure, s'étouffe dans l'orgasme et finit par s'éteindre en sueurs, alors que ses pupilles mortes fixent ce qu'il a toujours banni durant son vivant. L'animation se poursuit sans spectateur.
Dernière édition par Gantz le Lun 02 Aoû 2010, 18:07, édité 2 fois |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 11:11 |
| Hôpital des Cerisiers, banlieue de Tokyo. 21 heures 15.
Les portes battantes de l'hôpital s'ouvrent violemment pour laisser place à un brancard transportant la souffrance. Un corps calciné et amené à toute vitesse au bloc opératoire, les médecins débordés se préparent. L'intervention longue et risquée va commencer. Les portes hermétiques se ferment. |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 11:28 |
| Quartier résidentiel nord, banlieue de Tokyo. 22 heures.
Les portes de la supérette s'ouvrent, un jeune homme bien portant sort, les bras encombrés de sachets plastiques. Tranquillement, il emprunte la route pour rentrer chez lui, manga en mains il suit en même temps qu'il marche les aventures d'une certaine Anumi en riant de bon coeur. Ce soir, il préparera un bon petit plat à son amie avec qui il vit en collocation. C'est un garçon charmant et plein d'avenir. Soudain, un grincement semblable à un grondement le surprend. Intrigué, il sort de sa lecture et cherche la source de ce bruit. Les pages de son livre sont devenues si sombres. Bientôt, son corps entier est englouti par une ombre volumineuse, rectangulaire. Constatant cette obscurité anormale, Sakurai hausse les sourcils. " Hum... ? "
Dernière édition par Gantz le Lun 02 Aoû 2010, 18:08, édité 1 fois |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 13:16 |
| Hôpital des Cerisiers, banlieue de Tokyo. 22 heures 09.
Une main claque violemment contre un bureau en métal. Des jurons fusent. La vie s'est éteint, l'impuissance est née. Penché, le chirurgien retire vivement son masque et soupire. Derrière lui, une femme a l'air inquiète ouvre les portes du bloc et dévisage son collègue avec tristesse. Une voix distante déclare. " Hyuuga Masatami, heure du décès confirmée : 22 heures 06. " Le chirurgien serre les poings, sa colère le domine. Ce pauvre garçon était mort dans la souffrance la plus atroce, il avait succombé à cause des lacunes de cet hôpital. Le docteur, responsable de cette section, en est persuadé. Il a aujourd'hui trop de morts sur le coeur. Consciente des sentiments de l'être qu'elle aime et admire, la doctoresse s'avance et tente de le réconforter. " Docteur Kakuzawa... ce n'est pas votre faute. " dit-elle pleine d'empathie. Il ne se retourne pas, ne fait que réprimer un grognement. Il ôte ses gants couverts de sang et prend ensuite la parole. La colère engendrée par l'impuissance secoue son corps. " Je le sais bien. Je sais que ce n'est pas ma faute... " Kakuzawa fait volte-face et écarte les bras pour désigner l'endroit. Le vase de sa conscience déborde. " C'est de la faute de cet hôpital ! Si des patients meurent, c'est parce qu'on manque de personnel ! De matériel ! De médicaments ! Et je me retrouve avec le poids de ces morts chaque jours à cause de ces défaillances !! " Le silence pesant s'installe. La femme détourne le visage et ferme les yeux. Il lui fait si peur quand il est ainsi. Elle sait pourtant que ce n'est pas quelqu'un de violent. C'est son coeur qui souffre de voir celui qu'elle aime éperdument dans cet état. Le chirurgien préfère alors quitter la salle. Seul, il arpente agressivement les couloirs de l'hôpital. Il n'y a plus aucun son et la pénombre occupe l'endroit. Comme si l'hôpital était mort, lui aussi. Pourtant, Kakuzawa n'y prête pas attention, il accélère en serrant les dents toujours plus fort, jusqu'à entendre un bruit derrière lui. Un bruit trop étrange pour ne pas être interprété avec inquiétude. Le chirurgien se retourne immédiatement. Il n'y a rien là où il regarde, le couloir baigne dans une telle obscurité qu'il n'en voit pas la fin. Il devient nerveux. Rongé par la culpabilité, il repense au gamin qui s'était réveillé durant l'intervention et avait imploré son aide avant de décéder dans un chaos total. Sa gorge se noue, il pose alors sa main moite sur son front en gémissant. " Bon sang... " Il ressent le besoin de se changer les idées. De partir. Alors qu'il s'apprête à s'exécuter, quelque chose fouette l'air devant lui et s'abat avec force sur son crâne. Le docteur s'effondre sur le sol froid de l'hôpital. Sa dernière pensée va à son assistante, il aurait aimé la serrer contre lui pour la première et dernière fois. Dans les ténèbres, une barre de métal s'efface lentement. Quelques minutes plus tard, le docteur Shirokawa sort elle aussi de la salle. Elle s'en veut d'avoir laissé celui qu'elle aime partir seul. Elle presse le pas pour le rattraper au plus vite, anxieuse, progressant dans ces couloirs si sombres qu'elle déteste. Finalement, l'allée vitrée éclairée seulement par une lune presque complète lui dévoile une vision d'horreur. Un corps est étalé au sol, baignant dans son propre sang. Dans un cri d'effroi, elle accourt plus vite que jamais et s'agenouille dans le liquide rouge, ses mains tremblantes s'approchant de la dépouille. Ses craintes sont confirmées, et le visage ensanglanté de celui qu'elle aime se révèle, livide. Alors, son coeur se déchire dans un hoquet. Un nouveau bruit, un nouveau coup dans l'ombre. Un autre mort. Dans des bras inertes, elle périt.
Dernière édition par Gantz le Lun 02 Aoû 2010, 18:13, édité 2 fois |
| | |
• Dieu Suprême •Gantz. | |
Lun 02 Aoû 2010, 13:38 |
| Quartier résidentiel nord, banlieue de Tokyo. 22 heures 23.
Une musique entraînante inonde bruyamment une belle petite maison dans un quartier calme. Dans un salon japonais typique, une petite télévision diffuse une émission tardive de fitness très connue avec de jolies jeunes filles en tenues vraiment moulantes. " Une, deux ! Une, deux ! On écarte les jambes, et on bouge le bassin... " Au pied du petit meuble repose un grand-père dans un vieux pyjama couleur taupe. Dans sa mort, il a l'air heureux, car derrière sa barbe blanche un grand sourire édenté éclaire son visage. Une soirée à peu près banale à Tokyo. |
| | |
Contenu sponsorisé | | | | | [A5 - PNJs A5] Toute vie prend fin. | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| WHO CARES WHAT THEY SAY ?
|
|