hrp 1 : Un peu négligé sur la forme. L'urgence s'y prête aussi. L'important pour moi était de savoir comment j'allais goupiller ça. Il en est resté une part d'impro, car j'avais pas encore toutes les clés en main, avant d'écrire mon post. Bah, sinon, rendez-vous dans la chambre... J'ai terminé mon intermission 3-4, là, c'est sûr...
Dans un café, situé à quelques mètre de la Maison Hattori, Akira Muto et Shinji Nogami attendaient patiemment le retour de Sano.
- C’est vraiment le moment de passer un coup de fil…
- Toujours le même ce Sano…
- Et les portables, il connait pas ?
- Pas moyen. Depuis son passage en taule, pas moyen de savoir s’il est sur écoute…
*Un boulet pareil, c’est sur moi que ça tombe *
Sans trahir sa pensée, Akira songeait déjà à se débarrasser d’une pareille gène. Sans la menace d’assassinat qui pèse sur sa tête, Akira aurait tout le loisir d’éliminer les maillons pouvant entraîner sa chute, mais dans l’immédiat, l’urgence de la situation l’obligeait à plus d’ouverture. Et puis, les missions casse-pipe, ce n’est pas ce qui manque… La vérité est que la situation actuelle n’était pas des plus meilleures. Il ne pouvait pas se permettre de sacrifier qui que ce soit, même si la prudence l’obligerait, tôt ou tard, à prendre ses distances de l’ex-taulard.
- Ca y est ! Je vous l’ai dis, l’affaire d’une minute…
*Quand on parle du Loup, on en voit la queue… *
- Mouais… Tu choisis ton moment… Enfin, t’as eu t’as minute. Maintenant, on y va. Je te rappelle qu’on a pas toute la nuit.
Laissant de la monnaie sur la table, Akira se leva, et, suivi de ses deux compères, quitta l’établissement. D’un rythme nonchalant, les trois hommes s’avançaient vers la maison Hattori, officiellement un cabaret, mais aussi, deux à trois heures par jours, une des maisons closes les plus méconnues de Tokyo. Seuls les gros pontes, politiciens et fonctionnaires corrompus pouvaient s’y rendre. D’une part, le tarif y était des plus élevé. D’autre part, les services de la Maison Hattori étaient personnalisés et fonctionnaient à la commande. Envie de partager la couche d’une femme, de quinze filles, d’une gamine, d’un gigolo, d’une autochtone ou d’une étrangère, il suffisait d’en aviser le propriétaire et le colis était disponible dans les huit jours, sans faute, ni retard. Akira Muto n’y était jamais rentré lui-même, mais Shinsuke et son kohaï Ichigo y avait occasionnellement pratiqués des commandes, pour eux-mêmes et pour d’autres initiés, en échanges de certains services. Ichigo connaissait le responsable de la sécurité du bâtiment. Après lui avoir assuré un salaire de gérant dans son complexe de Pachinko, Ichigo pu négocier une coupure de vingt minutes des systèmes de vidéosurveillance. Cela représentait peu de temps, en sachant qu’outre Muraki, le trio devait également éliminer l’agent de sécurité et Hattori lui-même, afin d’éliminer toutes traces de leur coopération. Mais ce créneau était en même temps le plus sûr qui soit. Pratiquement personne à Tokyo ne savait que Muraki était à Tokyo. Sa protection devait être des plus minimes. Quant aux forces de polices, elles ne pourraient arriver sur les lieux avant que Muraki n’ait rendu l’âme. Par ailleurs, Akira portait sur lui sa combinaison, et pouvait encore compter sur son invisibilité afin de le tirer d’affaire. Le plan comportait néanmoins des risques, mais il avait l’avantage d’en éliminer bien d’autres. Par ailleurs, plus il laissait la situation perdurer, plus il laissait de champ à son adversaire. Mieux valait conserver l’effet de surprise.
A l’approche de l’enseigne du bâtiment, le trio fut apostrophé par un colosse d’une quarantaine d’années.
- Vous êtes en retard. Muraki a déjà commencé sa séance de massage siamois.
L’homme faisait référence à une partie de jambes en l’air, en compagnie de deux jeunes jumelles venu de Siam.
- Tant mieux. Il sera moins vigilent…
- Tu peux nous montrer le chemin ?
- Comptez pas sur moi, j’ai fais ma part. Si le vieux Hattori aprend que je vous ai tuyoté, je suis bon pour la banque d’organes…
- Je sais pas où t’as appris ton métier, mais j’attendrais d’être à l’intérieur pour en causer.
- Je sais ce que je dis et ou je le dis, gamin. J’aime pas ce ton-là…
- T’inquiète pas Chô, c’est juste pour éviter les sorties de bâtiment.
L’homme jete un regard troublé en direction de Shinji, qui d’un rictus, fait mine de le rassurer.
- J’ai besoin qu’on règle quelques détails, pour le paiement.
- Hum. .. Alors faîtes vite. Je tiens pas à ce que le boss nous voit ensemble. Compris ?
- Compris. Nos intérêts sont partagés sur cette question-là. Inutile de prétendre le contraire…
L’homme ouvre le portail d’entrée, et introduit dans l’antichambre du bâtiment, dont la pénombre ambiante permet néanmoins de constater l’absence d’autres belligérants.
- Concernant le poste, je me demandais…
Sitôt que Chô eut fermé la porte, il tenta d’adresser la parole à Shinji, qui, dans l’interlude, avait déjà sortie son revolver, équipé d’un silencieux. Il tira trois balles dans le corps du responsable de la sécurité de la Maison Hattori, qui s’écroula, sans bruit, sur la moquette de l’édifice. Un autre homme entra dans la pièce et fut abbatu, de la même façon, par Sano.
Dans la pièce suivante, seul un groom se tenait dernière un comptoir, paniqué, en train de composer un numéro de téléphone. Shinji tira sur le combiné, effrayant davantage le groom qui leva les mains en l’air.
- Muraki ?
- Salle 1B, deuxième porte à gauche.
- D’autres clients ?
- Pas à cette heure-ci…
- Merci.
Sans sourciller, Nogami envoya également ad patres le pauvre groom.
- Sano, premier étage. Termine Hattori.
Tandis que Sano monte les escaliers, Akira et Shinji avancent dans le couloir, et se tiennent chacun d’un côté de la porte 1B.
Akira sort son arme, déjà muni d’un silencieux.
- Un peut trop léger comme sécurité…
- Y a encore deux gardes avec lui. Comme je te l’ai dis, c’est encore tôt.
* M’enfin, ça reste trop facile*
-On y va à trois. Un…Deux…Trois…
D’un geste bref, Akira et Shinji enfoncent la porte et tirent sur les deux costumes noir. A dire vrai, il semblait plutôt que ce soit un garde et un porte manteau, mais cela ne perturba qu’à moitié le duo, qui abattis froidement les deux jeunes femmes, avant que ces dernières n’aient eu le temps de réagit. Le vieux Muraki se retourna, furieux, quand Akira lui tira une balle dans le cou et une autre dans le ventre. Il sauta sur le lit et repoussa du pied les deux cadavres de jeunes filles.
*Des gamines de quinze ans, c’est pas dans les habitudes de Muraki…*
Tandis que le vieil homme se tordait de douleur et crachait du sang, Akira lâcha son révolver et enfonça son doigt dans le ventre du vieillard, tout en lui tenant le cou, avec son autre main, exerçant une pression suffisante pour ralentir l’hémorragie. Tandis qu’il triturait les entrailles du vieil hommes, à la force de son doigt, décuplé par l’effet de la combinaison, Akira scrutait chaque parcelle du visage contorsionné du vieil homme. Il n’y éprouvait aucun plaisir, en soit, mais rendait, en quelques sortes, hommage au sadisme de feu Shinsuke, en tenant là celui qui l’avait probablement fait exécuter. Cependant, au lieu de la souffrance et de l’effroi, tout ce que voyait dans le regard du vieil homme, c’était la surprise et la stupéfaction. Face à cette constatation, le pouls de l’agent Muto augmenta altérant sa perception auditive, il leva les yeux, au dessus de sa victime, vers un des angles de la pièce. Le voyant rouge d’une des caméras de surveillance continuait d’enregistrer la scène, imprimant à la postérité le visage halluciné du policier corrompu, qui serra le poingt, décapitant littéralement le pauvre Muraki. Un choc à la joue vint le sortir de sa torpeur, Shinji Nogami faisait feu sur lui. Quelqu’un l’avait piégé. Se débarrassant du cadavre, qui lui obstruait les mains, Akira tenta de prendre son arme, mais Nogami avait déjà quitté les lieu, quand l’inspecteur braqua son arme contre l’encadrement de la porte. Akira jeta un dernier regard sur la caméra, dont le voyant s’était éteint, et se lança vers son homme de main. Un boucan régnait dans le bâtiment. Alors qu’Akira s’approcha de l’antichambre, il constata la progression d’une série de silhouettes. Dès lors, seuls les escaliers lui semblèrent une issue acceptable, quitte à tomber sur Sano, mais tandis qu’il eut gravit les premières marche, une voix l’interpella.
- Akira !
Sans perdre une seconde, Akira se retourna et fit feu sur ses assaillants, qui s’avéraient être les agents Sasuke et Uribe…
Tandis que ses muscles commencèrent à se rigidifier, Akira reconnu quelques uns de ses collègues, très vite remplacé dans son champ de vision par un appartement, encore plus familier. Son doigt était encore dans le percuteur de son arme de service. Désormais, plus rien ne serait comme avant…
Le jeune Sasuke avait finit par l'appeler par son prénom...