Il n'y a rien a faire, vraiment rien, quoi qu'il fasse ça ne passe pas.
Il est allongé sur son canapé, la télé allumée, et repense à sa discussion avec le directeur de son département d'étude, une discussion qui reste gravée dans sa tête.
Une discussion qu'il aurait préféré ne pas avoir, même si c'est lui qui a posé les questions, les réponses ont détruit pratiquement tout ce qu'il pensait avoir construit.

*Je vous le répète, si vous êtes ici c’est uniquement grâce à vos parents, sans eux vous ne serez nul part.*

*Je ne vois pas où est le problème, vous avez validé votre première année et pour votre deuxième année vous devez juste prendre les options que vos parents ont choisi, ils font tout de même parti des donateur important de l’université.*

Il se retourne dans son canapé, une simple phrase, rien qui sorte de l’ordinaire, mais elle se répète en boucle et le rend nerveux.

*Sans eux, …, vous ne serez nul part, …, nul part, …, sans eux, …*

Mais soudain.

*Putain !*

La boucle est arrêté.

*C’est une blague c’est ça. C’est pas possible, ils vont jamais me lâcher.*

Il s’assied.

*Ils en ont pas assez, j’fais ma propre vie j’leur doit rien, j’ai pris une autre voie que la leur, il peuvent plus me contrôler.*

Il se lève d’un coup.

- Ca m’saoul.

Il se dirige vers l’entrée, enfile ses baskets, met son sweat à capuche et son blouson en cuir, ce soir il va de nouveau allé trainer au quartier Kabukichō, le quartier de la dépravation.

Il marche vite, droit devant lui, ne voyant personne, le vent frai et les centaines de lumières naissant de l’obscurité qui d’habitude l’apaise, ce soir ni changerons rien.

*J’dois partir ailleurs, fait chier c’est trop con, merde qu’est c’que j’vais faire, …, j’vais allé voir une fille*

L’enfant élevé dans un cocon, destiné à faire parti de l’élite, sensé suivre les traces de ses aînés et se devant de recevoir une éducation différente des gens de classe moyenne, se trouvais actuellement dans l’une des rues les plus mal famée de Shinjuku.
Il continu de marcher, sans savoir où il va, il est seul dans ses pensées, ne prêtant attention à personne, du sdf qui veut lui vendre une revue pornographique pour quelques centaines de Yens, de la femme qui lui demande si il recherche quelque chose ou des jeunes qui l’interpellent, il ne les regarde même pas.
Il passe devant des salles de jeux, des bar à hôtesse, des stands de nourriture rapide, mais il ne s’arrête dans aucuns.
Quelques mètres plus loin se trouvait une homme, la trentaine, une légère calvitie, portant un costume de grande marque, sortant d’un bar à hôtesse. Il enfile son pantalon et son manteau de moto puis se dirige ensuite vers la grosse cylindrée garée juste à côté du bar, il retire le bloque disque, le U et en faisant le tour de sa moto se heurte à Takeshi.
Takeshi ne faisant plus attention à personne et le motard ne voulant remarquer personne se heurtent.
Takeshi ralentit, regarde l’homme et continu sont chemin.
C’est alors que l’homme l’interpelle :

- Hey p’tit con ! Fais gaff un peu tu sais qui tu bouscule là ?

L’homme est un peu alcoolisé, Takeshi ralentit une nouvelle fois mais continu dans sa direction, et l’homme de continuer :

- Ho tu m’écoute p’tite racaille, tu pense bousculer qui là ? Je suis le gérant d’un hôtel de la chaîne Itagaki, j’ai rien à voir avec vous moi, je …

*Ca sera toi.*

C’est la seule pensée qui a traversé l’esprit de Takeshi pendant que l’homme parlait.
Il fait demi tour, se dirige rapidement vers l’homme toujours en train de parler, mais il ne l’entend plus, il ne réfléchit pas, et lui balance un coup de pied dans le plexus.
Ca y est, c’est parti la scène à commencé impossible de l’arrêter.
L’homme se plie de douleur, laisse tomber son bloque disque, son U et ses clefs de moto.
Takeshi se jette sur lui avec une droite sur la machoir, l’homme est sonné, il perd l’équilibre et se retrouve adossé contre le mur.
La tension est palpable dans l’air, les battements de cœur des quelques spectateurs s’accélère d’eux mêmes, Takeshi attend un instant, comme s’il savourait l’action.
L’homme reprend ses esprits, charge Takeshi au niveau du buste et le plaque contre une voiture garée le long du trottoir, de sa main droite il lui agrippe les testicules et commence les serrer. Takeshi grimace de douleur, il serre les dents, place sa main gauche sur le poignet droit de l’homme et l’autre sur son épaule, il le retourne contre la voiture et lui envoi un uppercut droit sur le flanc. L’homme desserre un peu sa main droite, Takeshi place alors ses deux mains derrière la nuque de l’homme, et en tirant sa tête vers le bas lui envois un énorme coup de genou au visage, puis un deuxième et un troisième. L’homme s’affaisse contre la voiture au rythme des coups de genoux. Takeshi continu, il lui envoi un autre coup de genou plein visage, le sang gicle, les mains de l’homme ne protège même plus sa tête. Takeshi tiens maintenant sa tête contre la voiture et lui balance un coup de genou comme s’il voulait l’enfoncer dans la portière.
Soudain il se redresse, le public est déjà plus nombreux, se genre de scène arrive souvent ici mais la vue du sang attire toujours quelques personnes, Takeshi commence à émerger de son état, il voit les clefs de la moto par terre, il les prend et démarre l’engin.
Il mon dessus et part aussi tôt, il n’a plus rien à faire ici.

Il arrive sur une grande rue, il accélère, la moto est très puissante, Takeshi en a souvent conduit mais jamais de si grosse.
Il ne regarde pas les panneaux, il n’a pas de destination, il ne regarde pas non plus le compteur de vitesse, il veut juste sentir l’accélération le tirer en arrière.
Il pousse la moto à allé encore plus vite, les poteaux défile si vite qu’il ne les voit même plus, il la pousse encore plus vite, la moto commence à rugir, son corps résonne, mais pas assez.
Il voudrait tout oublié, arrivé dans un endroit et tout recommencer, mais dans sa tête les image de la bagarre revienne, il repense pourquoi il en ait arrivé là, il repense à son enfance.
Une larme coule.
Il accélère.
Il va maintenant très vite, trop vite pour bien distinguer ce qui l’entoure mais assez pour que la moto fasse vibrer son corps. Tout cela lui donne l’impression d’être ailleurs, ça le détend un peu.
Mais la route aborde un virage, et ce soir, Itagaki Takeshi, 20 ans, ne pris pas ce virage.