Description Physique : Yuya est une jeune fille brune plutôt grande pour son âge (1m72). Ses longs cheveux bruns, du fait de leur coupe régulière, lui donnent une apparence beaucoup plus adulte comparé aux autres filles de son âge. Ses yeux sont d’une douce couleur violette qui lui donne un regard froid, calculateur mais dans lequel on devine une pointe de malice. Son corps est élancé et maigre à cause de l’anorexie couplée aux difficultés parfois de la famille à boucler les fins de mois. En conséquence, Yuya a la peau sur les os, les côtes saillantes et une poitrine très peu fournie. Pour assortir son apparence vestimentaire à son apparence physique, elle porte des vêtements serrés de type costume et uniforme en général.

Description Psychologique : Tout d’abord, un caractère de cochon. On ne peut pas faire plus têtue, elle impose ses arguments, ne tient pas compte de ceux des autres, sauf lorsqu’ils vont dans son sens. Elle n’hésite pas à agresser verbalement quiconque oserait lui faire la morale. Elle ne veut pas être jugée par les autres, simplement parce qu’elle estime que personne ne la connait assez, et elle ne veut pas que qui que ce soit la connaisse de toute façon. Elle voit systématiquement les choses du point de vue le plus pessimiste, elle déteste ses semblables et le monde dans lequel elle vit. L’humanité lui apparait corrompue dans son ensemble. Elle ne fait confiance qu’à elle-même et ne demande jamais l’aide d’autrui. Mais paradoxalement, elle joue beaucoup du regard des autres, elle aime être au centre des débats pour pouvoir partager son dégoût du monde qui l’entoure. Elle n’hésitera pas à humilier une personne si cela peut l’aider à convaincre une majorité. Elle prend un plaisir sadique à décortiquer la personnalité des autres, et elle profite de la moindre faiblesse qu’elle entrevoit. Elle fait tout cela pour se prouver qu’elle n’appartient pas au système qui dicte aux gens leur manière de pensée, leur « morale ». Elle prend un malin plaisir à provoquer les représentants de cette morale qu’elle abhorre tant. Cela passe de ses parents à ses profs pour qui elle n’a jamais manifesté qu’un profond mépris.
Cependant, lorsqu’elle ne peut exprimer toute la rancœur qu’elle ressent, elle s’attaque à elle-même comme le montre les longues cicatrices à l’intérieur de ses bras et de ses cuisses. La scarification apparaît souvent comme une délivrance quand elle voit qu’elle commence à ne plus pouvoir supporter sa routine… Elle se nourrit de souffrance, de la souffrance des autres et faute de mieux parfois, de sa souffrance physique, de manière à atténuer les crises d’angoisse qu’elle ressent lorsqu’elle réfléchit au monde qui l’entoure.


Qualités : Déterminée – Spontanée - Pragmatique
Défauts : Têtue – Impulsive - Pessimiste
Capacités : Armes blanches – Polyvalence - Instinct
Handicaps : Nage – Chance - Esprit

Histoire : Yuya est issue de la classe moyenne japonaise classique. Son père travaille comme employé dans une banque du quartier des affaires de Nagoya. Malgré son travail acharné, il n’a aucune ambition et aucune envie de changer quoique ce soit à sa situation. Par conséquent, Yuya n’a jamais eu aucune admiration pour son père. Elle le considère simplement comme un raté, un faible, un minable qui se complait dans sa vie banale. Sa mère est soumise entièrement à son père, et du coup, Yuya la déteste encore plus que son paternel. Elle ne comprend pas qu’une femme puisse obéir à u un homme aussi pitoyable, aussi dépourvu de charisme et de charme. Son enfance fut rythmée par ce quotidien désolant. Son père rentrant du travail toujours trop tard, assumant des responsabilités qui lui auraient mérité un bien meilleur salaire et que d’autres lui donnaient pour profiter de leur temps. Son père n’osait jamais demander une augmentation de peur de se faire licencier et il contenait sa rage envers les cadres qui l’exploitaient jour après jour. Il noyait parfois cette animosité dans l’alcool et rentrait à la maison dans un état pitoyable. Dans les pires journées, il se vengeait sur sa femme et sa fille, les frappant de toutes les forces avec lesquelles il aurait voulu punir ses supérieurs. Sa femme avait ainsi arrêté son travail à l’usine, forcée par la honte de se présenter parfois avec le visage boursouflé, témoin de la violence de son mari. Yuya apprit donc avec l’âge à éviter les colères de son peur et elle commença également à nourrir une haine tenace à son encontre. Ne pouvant se venger sur ce dernier, elle reportait cette haine sur ses camarades de classe. Au début du collège, elle réussit à se procurer un cran d’arrêt auprès de quelques élèves d’années supérieures peu scrupuleux. Cette arme lui permit de faire valoir sa supériorité en de maintes occasions pendant sa scolarité, son comportement excessif lui apportant beaucoup d’ennemis…
Mais le pire arriva il y a à peine un an de ça. Alors que son père toujours plus alcoolique rentrait du travail et s’attelait auprès de sa bouteille préférée pour oublier sa journée, elle décida de régler une bonne fois le conflit qui les opposait depuis sa jeunesse. Elle engueula copieusement le paternel, le traita de tous les noms, l’humilia devant sa femme ce qui eut pour conséquence que ce dernier, dans un acte mal assuré, voulut corriger sa fille avec la bouteille à laquelle il tenait tant ce soir là. N’ayant pas anticipé sa réaction, elle reçut le coup pourtant mal ajusté en pleine poitrine et elle tomba lourdement sur le dos, ce qui lui coupa le souffle. Au moment où, grimaçant de douleur, elle entrouvrit les yeux, elle vit son père au dessus d’elle, prêt à la frapper à nouveau. Elle eut alors le réflexe insensé qu’elle avait déjà eu en des situations à ce point délicates, et elle sortit son cran d’arrêt et donna un coup dans le vide la séparant de son père fou furieux. Le hurlement qui suivit fut inhumain, accentué par l’alcool qui s’échappait de la bouteille brisée sous l’impact. Craignant une violente contre-attaque, Yuya se releva promptement et mit le couteau entre elle et son père. Mais au lieu de subir la revanche escomptée, elle ne peut que regarder impuissante son père gisant sur le sol, hurlant de douleur en se tenant le visage. Elle lui avait tranché une partie du nez et la moitié de son visage saignait abondamment. L’alcool s’était répandu sur la blessure et multipliait la douleur. Il alternait entre des phases de hurlement de douleur et de violents sanglots. Sa colère semblait avoir fait place à un affreux sentiment d’impuissance. Yuya était paralysée par la vision de la douleur qu’elle avait provoqué, elle se rendait à peine compte de ce qu’elle venait de faire. Son regard allait de sa mère traumatisée dans son coin à son père qui hurlait à s’en exploser les poumons. Ne pouvant plus soutenir cette vision affreusement choquante de sa propre famille, elle prit la fuite.
Elle courut aussi longtemps et aussi loin qu’elle le put. Lorsque ses forces l’abandonnèrent, elle hurla son désespoir puis s’évanouit en plein milieu d’une ruelle inconnue. Elle passa les 2 semaines suivantes à errer sans but dans les quartiers pauvres de Nagoya, à la fois perdue physiquement et psychologiquement. Elle se remémorait sans cesse la scène, se forçait à se répéter qu’ils le méritaient, que tout était de leur faute, que c’étaient eux qui l’avaient rendu comme ça.
Elle rentra finalement chez elle pour trouver ses parents toujours à leur habitude muets dans la salle commune. Sauf que la tête de son père ressemblait plus à un bandage géant qu’à une véritable tête. Ses parents n’eurent même pas un regard pour elle, sa mère alla simplement chercher une assiette pour qu’elle puisse manger avec eux.
Cet évènement affecta énormément Yuya par la suite, elle ne parvenait pas à contrôler ses crises d’angoisse et elle s’automutilait de plus en plus souvent, au point d’être parfois au bord de l’anémie…Elle devenait de plus en plus agressive et de plus en plus en dehors de la réalité. Tous les autres élèves savaient ce qui était arrivé à son père, et leurs regards emplis de peur et de mépris lui provoquaient des colères sourdes. La paranoïa la dévorait presque autant que son désespoir.
Son père avait bien entendu arrêté son travail par obligation et il recevait seulement quelques indemnités. Par conséquent, le budget familial devint de plus en plus serré et l’hébétude de ses parents augmentait de jour en jour, mélange de tristesse mêlée à la mélancolie provoquée en grande partie par l’alcool. Et Yuya coulait irrémédiablement comme l’ensemble de sa famille…