"OOOOOH! PUTAIN PUTAIN PUTAIN!"

Takagi était de plus en plus apeuré par l'éventualité d'être attrapé par une de ces créatures. Ces apparitions, c'était vraiment de trop pour lui. Des taulard sanguinaires, des flics, des mafieux russes, italiens ou mexicains, des chiens de keufs, n'importe quoi, tout ce qu'il avait vécu, c'était rien à côté de ces choses là. Et il s'y voyait déjà, il la sentait venir, la putain de morsure sur son mollet, puis sur chacun de ses membres, et finalement sur sa gorge pour en finir avec lui.
Et le fait qu'autant de types parmi eux restent en arrière, ça ne faisait que lui ficher encore plus la trouille...

*Merdemerdemerde! Ils restent tous derrière! J'suis l'prochain!*

La fuite, il était bon pour ça. Des flics en ville comme en campagne, il en avait semé des dizaines. Et il ne comptait pas tous les règlements de comptes auxquels il avait échappés. Mais ça, c'était quoi cet endroit, hein? C'était quoi cette putain d'idée que de les foutre sur le MONT FUJI? Et puis ces créatures... ça n'avait pas de sens! Pourquoi on l'avait pris lui? Il n'aurait même pas dû mourir d'abord!
Un instant, le roi de l'évasion pensa même à arrêter son cœur, d'en finir comme il avait commencé pour arriver ici. Mais justement, ces cibles n'étaient pas humaines. Elles ne réagiraient jamais comme n'importe quel humain, à savoir: ne pas l'attaquer, car il était déjà mort. Non, elles prendraient ça pour un prétexte: le dévorer. C'était une cible facile.

*Putain! Il me faut d'autres appâts!*

Mais puisque tout le monde était pris derrière lui, il eut une idée saugrenue. C'était une idée à la fois égoïste et solidaire, bien que d'avantage "égoïste"...
Si ses "alliés" étaient libérés des griffes de ces loups, ils pourraient recommencer à fuir, et alors ils seraient pris en chasse par d'autres de ces loups. Et cela faciliterait la fuite à Takagi, le roi de l'évasion. Il reprendrait alors son titre de meilleur fuyard au monde Japon.
Ainsi, il manqua de trébucher un instant, mais profita de sa petite avancée par tirer de façon plus qu'hasardeuse, très vague, vers les paires d'yeux bleus qui le poursuivaient. Il tira trois fois d'abord en visant vaguement autour, puis se concentra de nouveau sur sa course, gagné par le peur, tout en tirant totalement au hasard derrière lui.

"CASSEZ VOUUUUUUUUUS!"

Puis juste en face lui apparut la station. Il n'eut pas le temps de vraiment la voir, simplement, il vit les bâtiments. Alors d'un coup, il se sentit mieux. Il se remit plus sérieusement à la course, espérant y retrouver des gens qui pourront toujours assurer ses arrières.

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'Carnage' : 4

"Putain!"

Le détenu avait expiré sa plainte dans un souffle stressé, comme lors de ses évasions, lorsqu'il était repéré ou poursuivi en pleine fuite. Cette pression autour de son bras gauche, alors qu'il était en train de courir, il l'avait subie plein de fois, mais pas par ce genre de choses là...
Il sentit son corps tiré en arrière, stoppant immédiatement sa course, et vit alors les crocs d'une de ces créatures en train de se refermer sur son bras. Un instant, il pensa immédiatement contre-attaquer, mais son esprit vif fut coupé par une attaque qu'il n'avait prévue: des griffes s'étant plantées dans sa cuisse.
Sous la douleur, son corps vacilla, mais la pression de la mâchoire du monstre le maintenait debout.

Cette douleur, celle que l'on ressentait lorsqu'une lame se logeait dans le corps, il l'avait ressentie plusieurs fois. Beaucoup de fois, d'ailleurs, durant ses incarcérations. Et à chaque fois, c'était une chose qui le mettait dans une rage incroyable. Difficile de dire si c'était la douleur, la peur, ou simplement la colère qui alimentait tout cela, mais malgré le mal qu'on lui avait infligé, sa volonté anesthésia partiellement sa douleur, le forçant à enchaîner avec l'attaque qu'il voulait initialement effectuer.

*J'vais t'crever, salope...*

Son avant bras gauche étant bloqué par la morsure, il avait malgré tout son bras droit de valide. Et bien qu'il avait perdu son arme, il n'avait pas perdue sa force qui était toujours restée notable, avec toutes ces années de fuite. Aussi, il prépara son poing pour aller frapper la tête osseuse de la créature. Puis il frappa.

"FILS DE PUTE!"

Le fait que cette créature qui, auparavant foutait carrément les jetons à Takagi, finisse par s'effondrer sur le sol... C'était tout simplement jouissif. Alors que tout à l'heure, il les fuyait, il comprit que ces choses n'étaient pas invincibles. Il pouvait se les faire... Juste qu'il fallait qu'il fasse sérieusement gaffe à ce qui se passerait par la suite.
Quand elle s'échoua sur le sol, comme une baleine, il se sentit surpuissant. Il avait qu'une envie: lui rendre la monnaie de sa pièce et s'acharner sur elle. Ne pas lui laisser une seule seconde pour se relever. Mais c'est alors qu'il sentit l'autre menace.

Une ombre s'était abattue sur lui. Et la griffe, il l'avait vue, toute proche de son cou. Et la seconde d'après, ce n'est plus l'acolyte du monstre, mais une flaque organique qui lui bondit dessus. Dans d'autres circonstances, il aurait simplement vomi ses tripes, ou simplement, il aurait eu peur, comme avant. Mais il avait bien compris ce qui s'était passé... Il ne savait pas qui l'avait sauvé, mais il aurait dû y passer...
Les remerciements, il les ferait plus tard. Là, il avait autre chose à faire.

"Espèce de petite pute..."

Il se retourna vers sa victime initiale et ramassa le fusil qu'il avait laissé tomber auparavant. Il en aurait besoin. Mais pas pour la même utilité...
Le détenu pointa le canon vers la gueule fracassée du pauvre monstre. Puis il pressa les gâchettes. Mais il avait oublié le soucis de la "latence". Aussi, il prit l'arme comme une batte de baseball, canon en main, et caressa la tête de la chose.

"Ça t'a fait kiffer de me bouffer le bras, hein? Tu voulais me buter salope!"

Puis il frappa.

"Tiens! Crève!"

Puis il se remit à courir en direction de la station. Il rejoindrait sans doute son fameux acolyte fumeur. A vrai dire, il était d'avantage convaincu qu'il avait été sauvé par cet homme là plutôt que par le reste des troupes...

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'Carnage' : 9

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'Carnage' : 8

"Putain mais c'est pas vrai!"

Takagi était frustré comme un poux, y'avait pas d'autre mots pour qualifier à quel point il était énervé: à chaque fois qu'il visait certaines ces créatures, elles explosaient avant même qu'il n'appuie sur la gâchette! Parfois même, lorsqu'il tirait, elles venaient immédiatement d'êtres réduites en miettes, comme pour le narguer en lui rappelant qu'il y avait une certaine latence à attendre! Il jeta alors un coup d’œil à côté de lui pour mieux y voir Kuwabara tirer sur ces monstres, pas vraiment stressé par ce qui se passait. Il devina alors que c'était celui là qui lui piquait toutes ces cibles...

"Nan mais... Tu vas m'en laisser, ouais? J'ai pas l'temps de jouer, moi!"

Juste à cet instant, quatre de ces monstres surgirent à l'entrée de la station, dans l'intention manifeste de l'envahir. Le fameux vétéran lui délégua alors la tâche de les éliminer, ni plus ni moins. Le détenu, pas vraiment en peur après avoir vu de quoi ces choses étaient capables, ne se fit pas prier pour porter le viseur sur le petit groupe pour tirer sur chacun de ces monstres.
Il tira alors sur les quatre Frostwolf, avant jeter son fusil et de dégainer la Gantz-Blade qu'il avait accrochée à son holster, juste à son avant-bras. Il eut alors encore une fois l'occasion de découvrir la fameuse lame apparemment capable de trancher n'importe quoi, selon les vétérans. Des lames aussi, comme des fusils, il n'avait pas pu en manier depuis un moment. Du moins, pas de vraies lames d'une telle facture... Autrement, il avait souvent l'occasion de se servir de quelques armes de fortune à la prison...
Quoiqu'il en soit, il avait enfin de quoi se défouler. Et c'était fou ce que ça faisait du bien, après tant de temps à se contenir dans si peu de mètres carrés...

"C'est ça, c'est ça... Viens petit fils de pute!"

Pas franchement effrayé, depuis qu'il avait terrassé un de ces monstres à mains nues, il se savait déjà vainqueur avec une lame entre les mains. Cependant, ayant déjà été blessé par une de ces choses, il savait aussi qu'elles étaient assez rapides pour qu'en s'occupant de celle en première ligne, les autres viennent l'attaquer de toutes parts...

Ainsi, voyant les crocs fondre sur lui, il décida de ne pas se contenter d'une simple attaque: il utiliserait le cadavre du monstre pour ralentir les trois autres. Vue la force qu'elle lui conférait, il se sentait tout à fait capable de créer une projection assez importante pour blesser, voire tuer les trois autres.

Il raccourcit alors la lame afin de lui donner une longueur de 30 centimètres environ. Puis il se prépara à la planter dans le museau du martien, bloquant ainsi l'attaque, l'immobilisant (si l'attaque ne le tuait pas, ce qui serait alarmant...) pour ensuite le jeter sur ses équipiers.

"Wouhouhou! ÉNORME!"

Avoir imaginé que la lame fusse "très tranchante" était à mille lieues du résultat que Takagi avait obtenu: cette lame était tout bonnement parfaite. Et penser à seulement fendre le museau du monstre était un bien petit dessein, lorsque l'on voyait qu'elle avait tranché verticalement tout le haut du corps du martien Frostwolf.
Puis, enfin, les tirs de son X-Shotgun fonctionnèrent enfin: le monstre explosa, emportant aussi deux autres de ses acolytes. Enfin, le roi de l'évasion avait réussi à tuer d'autres de ces créatures.

Mais il était encore loin d'en avoir terminé. Car en effet, l'un d'entre eux n'avait pas explosé: il devait avoir esquivé les premiers tirs. Et surtout, il semblait bien plus véloce. Plus enragé encore, malgré son absence de peau, et donc, de froncement du museau.
Le monstre grognait, et le détenu se rendit immédiatement compte que ce monstre là serait plus difficile à abattre. Lui n'avait pas immédiatement foncé sur sa proie: il avait esquivé, et il se préparait à attaquer. Il devait être plus intelligent, ou quelque chose comme ça...

"Quoi? T'en veux aussi, p'tite coquine?"

Cependant, le prisonnier n'attaquerait pas en premier. Il les sentait venir, les griffes qui se planteraient dans son poitrail... Non, il était plus intelligent que ça, il n'allait pas tomber dans la gueule du loup. Et après tout, depuis le départ, il ne portait pas vraiment d'assaut. C'était ces choses qui lui fonçaient dessus aveuglément. Sans doute que ce monstre avait vu cela comme une certaine faiblesse.
Dans tous les cas, il prépara sa lame, lui conférant une longueur d'environ un mètre cinquante, et se mit à marcher vers la droite, se mettant face au martien. Puis il effectua ce à quoi le monstre devait s'attendre (du moins, c'était ce qu'il pensait).
Il effectua un mouvement bref en avant, mais utilisation sa combinaison pour bloquer son mouvement aussi vite qu'il le put, afin de balancer, de l'intérieur du pied, une bonne vague de neige dans les orbites du loup.

Ainsi, il provoquerait l'attaque. Mais il était préparé à esquiver. Dès que les griffes fondraient sur lui, il se décalerait et couperait, ni plus ni moins, les bras (voire le buste, selon l'avancée du monstre) griffus.