Yarashin rejoignit enfin le groupe, qui s'était resserré pour se protéger du vent.
paramètres radar. Nom off. paramètres fin.
Le peu qu'il entendait lui faisait comprendre que la combinaison utilisait les deux mécanismes afin de produire de la chaleur et compenser leur respiration.
Plus ils la solliciteraient, plus ils risqueraient le court-circuit.
Le geek ne pouvait se résoudre à abandonner son équipement, du moins pas en totalité.
Ses bras disparurent, remuant sous sa veste comme des gerbilles affamées.
Des bruits de velcro, de fermeture à glissière et finalement, un gilet qui tombait, s'enfonçant dans la neige.
Tant pis pour la protection, ça fait presque 3kilos de moins..
Gigotant une dernière fois pour remettre les manche de la veste dépossédée de son kevlar il dégaina son Ygun et posa le gilet près du sac de la militaire, qui semblait également se délester.
Il prit le sac et vida son contenu sur le gilet.
Puis il tira sur le tas, ficelant le tout en vert.
Il retira son masque pour parler.
IL VAUT MIEUX DÉSINTÉGRER CE QUE NOUS NE GARDONS PAS.
Il appuya sur les deux gâchettes.

Sakyo eut la chance de voir que son statut de leader ne semblait pas vraiment être remis en question: juste le vieil homme qui trouvait encore cette idée de chasse sans doute très idiote. Mais il ne comptait pas en prendre compte. Il s'était habillé lui aussi, et il aurait le temps de voir que tout ceci n'était pas une blague, que des vies étaient bel et bien en danger. Là, maintenant, l'écrivain ne pouvait pas se permettre de soutenir ses dires, seulement d'enchaîner les actions le plus vite possible.

Akane lui apporta alors les informations dont il avait besoin pour décider de l'avancée du groupe. Contourner l'éventuel obstacle allait poser problème, puisqu'ils devraient avoir une combinaison fonctionnelle. En prenant plus de temps pour aller à la station, ils risquaient leurs vies par rapport à la résistance du vêtement. Il valait mieux continuer en ligne droite, vers l'inconnu, tout en ayant cet atout là: même s'ils se risquaient à combattre des créatures, ils en auraient la capacité, ce qui ne serait pas certain en contournant l'endroit.

De plus, le romancier avait déjà trouvé son éclaireur: Akane. Elle s'était elle-même donné ce rôle en demandant à Sakyo de s'avancer, sans qu'il ne comprenne pourquoi. Une histoire de "courant" mais c'est tout ce qu'il avait compris. Dès qu'il eut entendu son acolyte, il éleva alors la voix à l'attention de tous, encore une fois.

"Akane a trouvé une station météorologique! On va y aller pour nous abriter et mieux étudier le terrain! On aura aussi la capacité de voir les monstres de loin à cet endroit, sans doute, en plus d'une protection contre le froid!"

"Akane! Passe devant puisque tu voulais servir d'éclaireur! Je reste derrière pour te couvrir! J'ai besoin de deux volontaires pour fermer la marche et protéger les nouveaux, en cas d'embuscade!"

Il vit alors Zurui tirer sur son kevlar pour "l'envoyer". Il avait beaucoup d'artifices qui aideraient sans doute tout le monde à la "prévention", si le mot était juste.

"Yara! Tu veux bien en faire partie? Tu pourrais repérer des créatures de loin, non?"

Alors qu'il observait le gilet et les affaires abandonnées de la militaire disparaitre, Sakyo l'interpela, lui proposant de faire l'arrière-garde. Il répondit en rengainant son arme.
J'ESPERE! JE N'AI PAS PU TESTER LE RADAR POUR LES ALIENS! NORMALEMENT, LES HONGROIS FONT DE BONNES NOTICES, MAIS J'AI DU EXTRAPOLER DES VARIABLES.
PAR CONTRE, JE PRÉFÈRERAIS ETRE SUR QUE LES TALKIES MARCHENT AVANT DE PARTIR.
J'AI LANCE UN BALAYAGE DES FRÉQUENCES, MAIS CA PREND DU TEMPS AVANT DE SAVOIR SI LES TALKIES SONT BLOQUES PAR GANTZ.
Le geek avait bien d'autres choses à dire, mais sa gorge lui intimait l'ordre de s'arrêter.
Il se contenta d'ouvrir son sac pour sortir les paires d'arme pour les proposer à l'assemblée.

Elle avait beau faire au mieux avec la situation, Ameko se sentait franchement perdue entre les explications d'Akane, les directives de Sakyo, le discours étrange du politicien et les questionnements métaphysico-techniques du geek... Gantz, cette sphère, pourrait donc les empêcher d'utiliser certaines fréquences? comme si ce n'était pas déjà assez le bordel...

Scannant le terrain, elle vit, comme Akane, l'obstacle/gouffre et ce qui pourrait être la station météo, elle décida donc d'essayer de se rendre utile:

"Si j'arrive bien lire le scanner, je vois à peu près la même chose, si on est bien sur le Mont Fuji, ce gouffre est peut-être le cratère, si on est au sommet..."

Elle essaya tant bien que mal de viser la possible station météo, les paroles d'Akane à propos des martiens mangeant de l'humain là bas, ça lui faisait froid dans le dos... Elle réfléchit quelques instants, et soudain cela la frappa:

"Ah, mais, il me semble que la station météo est fermée depuis quelques années, au moins cinq ans je dirais, donc au moins il n'y aura pas trop d'humains là bas."

Lisant des magasines et fréquentant des sites internet traitant de l'actualité scientifique et ayant quelques connaissances férues de météorologie, elle avait entendu parler du déménagement de la station pour une au pied du mont, ce qui la rassurait un peu quant à l'éventuel carnage, elle espérait juste ne pas se tromper ou confondre avec autre chose... En tout cas si c'était bien ça, cela rassurerait probablement les plus sensibles de leur petite "équipe".

L'attention de Yarashin était bonne, mais malheureusement, il y avait des priorités. Les combinaisons étaient bien plus importantes que les talkie-walkies. Attendre de savoir s'ils fonctionnaient risquait d'être une mauvaise idée, et à vrai dire, ils n'auraient pas vraiment le luxe de pouvoir se séparer dans cette situation. Ils devraient tous rester groupés, autrement ils risqueraient de se perdre et de mourir seuls, tout simplement. Et cela, même pas à cause des créatures, mais à cause des combinaisons.
Bref, Sakyo répondit immédiatement en lui faisant comprendre qu'il fallait immédiatement enchaîner.

"On peut pas attendre Yara! Les combinaisons sont plus importantes que les radios! A la limite, essaie de voir ça sur le chemin, mais là il faut qu'on bouge pour de bon!"

Vinrent ensuite les précisions d'Ameko qui avaient étonnamment de bonnes connaissances dans le domaine. L'écrivain n'avait pas eu le temps de la connaître plus que son nom, alors forcément... Mais le tee-shirt qu'elle portait à son arrivée dans la chambre était révélateur de certaines connaissances scientifiques, forcément... Quoiqu'il en soit, la station météorologique était vraisemblablement vide. Ce qu'il ne poserait donc pas de problèmes comme à l'hopital...
Sakyo se souvint un instant du pauvre vieillard au corps lacéré qu'ils avaient tué par erreur... Il y repensait fréquemment, d'ailleurs. Mais heureusement, ici, il n'y aurait aucun problème dans ce genre là. Ils allaient devoir bouger et se préparer immédiatement à un éventuel combat là bas. Ou maintenant.

En effet, Kuwabara les prévint immédiatement de la présence d'une créature, tout droit, direction la station météorologique. Le chemin qu'ils s'apprêtaient à prendre, donc... Le problème était donc qu'ils risquaient d'arriver là bas en se confrontant à toutes ces choses. Elle était de toute évidence occupée, si ce point s'y dirigeait de la sorte. Ainsi donc, ils devraient sans doute préparer un assaut en allant là bas...
Immédiatement après avoir fait cette constatation, le romancier se prépara en prenant son fusil à deux et en ouvrant la marche. Akane aurait de toute façon la possibilité de passer devant pour faire l'éclaireur. Quant à ceux qui fermeraient la marche, il espérait que Yarashin n'aurait pas de problème pour s'y mettre, de même qu'une éventuelle autre personne.

"On bouge! Tout droit, vers la station! Yarashin et un autre, fermez la marche! Préparez vous à un éventuel assaut à la station! Si ce truc s'y dirige, c'est qu'il doit l'avoir occupée!"

Takagi avait mis pas mal de temps à arriver. Cette neige, c'était vraiment pas le pied, et il avait tout simplement l'impression d'avancer dans de la boue. S'il n'avait pas d'effort considérables à faire, il sentait tout de même le poids de la neige lui faire barrière. Finalement, il arriva pour entendre les instructions du pseudo leader, Sakyo. Ils devraient tout aller dans une station météo pour se protéger du froid et pour se battre. Et d'autres personnes avaient répondu: l'espèce de Robocop dont il ne comprit pas vraiment ce qu'il disait. Et puis la fille qui était arrivée en pyjama, plutôt sexy d'ailleurs, avait dit que l'endroit devait être vide. Bref, des informations, comme ça, dont le détenu ne voyait pas l'utilité concrète, alors qu'il ne s'agissait que de buter des martiens...

C'est alors que le fumeur prévint de la présence d'un martien juste devant eux. Les choses allèrent d'un coup très très vite, et les gens semblaient commencer à marcher dans ladite direction. Porté par la mouvement, il engagea la marche lui aussi, jusqu'à s'arrêter d'arrière Kuwabara. A vrai dire, Takagi avait plutôt l'impression de ne pas se compléter avec les autres gantzers, tous peut-être trop différents de lui. Une fois au niveau de son acolyte improvisé, donc, il ralentit la marche, tout en se rappelant qu'il avait réussi à scanner le terrain avec. Vaguement, il appuya sur la première gâchette pour voir s'il y avait bel et bien une créature tout devant. Auquel cas, il pourrait toujours commencer à lui tirer dessus...
Dans la chambre, ils avaient tous parlé d'une histoire de points pour partir... S'il pouvait profiter de cette opportunité pour en gratter quelques uns, ce serait pas mal, après tout.

"Allez, montre toi, petit animal."

Dès sont arrivée, Akane n’avait rien vu à moins de dix mètres avec ces chutes de neige, comme les autres gantzers, mais parce qu’ils se trouvaient de toute évidence en haute altitude, elle en était de suite arrivée à la conclusion que le groupe se trouvait au mont Fuji et qu’il y avait peut-être donc une station météorologique dans leur périmètre d’action. La militaire se rendait compte après coup qu’ils auraient tout aussi bien être transférés autre part dans le monde, sur une autre montagne, et donc sans station météorologique.

Encore une fois, tout était possible et Akane se trouvait suffisante avec ses convictions déplacées, en l’occurrence. Ensuite, le contrôleur lui avait manifestement donné raison, mais tout de même ! La jeune femme devait demeurer prudente autant en pensées qu’en actes, éviter ce genre de certitudes qui pouvaient se révéler totalement infondées, qui plus est.

Forte de cette résolution de bon aloi pour la suite plausible des événements, elle écouta attentivement Zurui qui parlait de désintégrer le matériel qu’ils ne pourraient pas garder, et passa à l’acte avec son Y-Gun. Il était futé, Zurui, c’était le moins que la militaire puisse penser du gantzer ingénieur alors qu’elle détruisait de la même façon son équipement déposé au sol, sauf le sac à dos pour une raison qu’elle ne comprit pas de suite, du moins pas consciemment.

Sakyo prit alors la parole, formant un groupe fort cohérent, et ayant pris en compte la demande d’Akane de partir en éclaireuse. Zurui rétorqua alors que leur matériel ajouté à celui de Gantz poserait peut-être problème, en l’occurrence, Akane était davantage soucieuse de ne pas pouvoir entrer en contact avec le reste du groupe par le biais de son talkie walkie, mais Sakyo avait raison, il valait mieux bouger et fissa. Néanmoins, bouger pour s’enfoncer jusqu’aux genoux dans cette neige … et là, elle comprit pourquoi elle avait gardé son sac à dos. Elle se tourna vers Zurui, masque toujours relevé quand elle parlait, et lui dit amicalement :

"Avant que je parte en éclaireuse, Zurui, serait-il possible que tu m’aides à confectionner rapidement des sortes de raquettes de marche avec mon sac à dos, s’il te plait ? Ca me permettrait d’aller plus vite et plus sûrement."

Zurui devait se souvenir que la jeune femme n’était pas vraiment douée pour construire, et la moitié du sac à dos était faite d’un alliage assez dur pour résister à des charges relativement importantes, ce qui devrait soutenir le poids de la japonaise sur la neige, poids qui n’était pas si important que ça, en fait. En tout cas, ce bricolage ne serait pas une perte de temps si Akane ne risquait pas de s’enfoncer dans la neige jusqu’aux genoux, voire un peu plus à chacun de ses pas. Evidemment, ses alliés pourraient faire pareil avec le matériel de fortune qu’ils avaient sous la main.

L'otaque observa le sac dans un silence imposé par sa gorge.
D'une grande contenance, il comportait une grande plaque rigide permettant de répartir le poids sur l'intégralité du dos.
Même coupée en deux, elle permettait de couvrir une surface bien supérieure à celle du pied.
Il posa donc les armes, gardant près de lui les deux sabres et ramassa le sabre dont il fit sortir une courte lame.

S'agenouillant devant le sac, il commença par taillader le devant pour ne laisser que la plaque rembourrée et les sangles du sac, dont il découpa le bas pour la grande de gauche et le haut pour celle de droite.
Ceci fait, il effectua une coupe longitudinale légèrement oblique au milieu de la plaque afin de répartir les sangles horizontales.
Il enroula ensuite les grandes sangles autour des plaque avant de les nouer à l'aide de la boucle du bas. Celle de droite tiendrait probablement moins bien, mais tant que Ueno se contenterait de marcher, ça irait.
Il répéta ensuite l'opération avec les sangles horizontales, essayant de les croiser avec leurs grandes sœurs. Ces premières étant plus courtes, il décida de les fixer au milieu des grandes.
Le résultat fût une paire d'espèces de tongs géantes en forme de losanges.

Pour compléter le tout, il tailla des lanières dans les vestiges du sac, qu'il enroula autour des lames de ses sabres.
Il allongea les lames à hauteur de rein et appuya sur la neige avec la poignée. Les lanières ne se coupaient pas tant qu'il évitait de trop serrer les bâtons improvisés.
Il les tendit à la militaire et tenta de lui faire comprendre par gestes de rester à portée de voix, manquant de faire tomber sa caméra à plusieurs reprises.

Akane admirait le travail de Zurui, le gantzer étant tellement doué pour faire des chefs d'oeuvre avec peu de matière première. Elle l'aida autant qu'elle put avec ce qu'elle pouvait qualifier de deux mains gauches, non, en fait, elle avait quatre pieds gauches si on la comparait au génie créatif de Zurui qui travaillait vite et bien. Si elle avait eu des pom pom, elle les aurait presque agités devant le gantzer brillant pour l'encourage. Presque. Elle ne l'aurait pas fait, parce qu'elle aurait été ridicule et parce que ça aurait plutôt déconcentré Zurui. Bientôt, ce fut terminé, Akane chaussée de raquettes de marche et même de genres de bâtons de ski. Ce n'était pas beau à voir mais ça, la japonaise s'en fichait totalement, l'important c'était que ça lui serve le plus possible, même si elle ne pourrait pas courir avec ça, mais telle n'était pas son intention initiale. Zurui lui fit alors des gestes pour lui faire comprendre quelque chose. Akane en déduisit que soit il voulait lui faire comprendre de ne pas faire de trop grandes enjambées, soit qu'elle ne devrait pas trop s'éloigner d'eux. Les deux sens se valaient. Il était vrai que si le talkie walkie ne fonctionnait pas, il vaudrait mieux que la militaire reste à portée de voix, ce qu'elle devrait réussir à maintenir en localisant le groupe grâce à son contrôleur.

"Très bon travail, comme toujours. Merci infiniment, Zurui."

Lui dit-elle en s'inclinant fortement devant lui en signe de respect, d'amitié. Elle lui aurait bien collé une bise sonore sur chaque joue, et qu'importeraient ce qu'en penseraient les autres mais elle s'abstenait pour ne pas perturber le jeune homme. Ceci dit, ça pourrait aussi le motiver pour survivre, même si elle doutait qu'il ait besoin de ça pour désirer lutter pour continuer à vivre. De toute façon, il ne perdait rien pour attendre, même s’il valait mieux ne pas faire de projet d’avenir dans ce type de situation, ça aurait tendance à porter la poisse.

"Ok, j’y vais. J’utilise le premier palier pour la furtivité donc, ce sera moins efficace avec cette neige mais toujours plus qu’une tâche noire dans tout ce blanc. Ne tardez pas à me suivre. En route, mauvaise troupe !"

Ceci dit sur un ton amical, qu'on ne s'y trompe pas, Akane remit son masque à gaz en place sur son visage, puis elle activa le camouflage de son contrôleur, disparaissant dans une gerbe d’étincelles, sauf pour les femmes qui avaient leur propre contrôleur réglé sur le même palier. La japonaise s’en était assurée elle-même avant leur transfert. Ceci fait, la jeune femme s’éloigna donc du groupe, en direction de la tâche rouge indiquant un ennemi et de ce qui devait être la station météorologique, plus loin. Se servant des bâtons pour assurer sa marche, elle prit aussi son X-Gun en main même si c’était moins aisé, mais ainsi elle pouvait visualiser le terrain grâce au viseur, contournant l’obstacle à venir sans faire une grande boucle qui les retarderait davantage, et gardant un œil sur l’ennemi, s’il s’agissait vraiment d’un martien. A priori, il n’y avait pas vraiment de vent mais s’il se levait, la gantzer ferait de son mieux pour rester sous le vent, et donc pour que le vent ne transporte pas son odeur au monstre. Evidemment, si le vent tournait trop, elle ne pourrait pas manœuvrer ainsi, ne serait-ce que parce que le groupe la suivrait et ne pourrait pas bouger comme elle. Il lui faudrait donc un minimum de chance pour s’approcher du martien présumé sans être repérée. Et ensuite ? Elle le buterait bien sur, vite et bien avant qu’il alerte ses semblables.

[Action : s'éloigne du groupe, en direction du martien localisé et de la station météorologique présumée ; tout en marchant, analyse le terrain avec le viseur du X-Gun pour contourner l'obstacle à venir sans le heurter ou tomber dedans]

Le groupe rassemblé, commençait à s’organiser certains se positionnait à l’arrière, Akane partait en tant qu’éclaireuse. Etant militaire elle devait savoir ce qu’elle faisait et le vieil était certain qu’elle faisait partie de ceux apte à se débrouiller tout seul en cas de combat singulier.

Mais l’ambiance dans laquelle ils étaient plongés le rendait méfiant. Il avait peur que cela cause ça perte. De jeunes gens prenaient de gros risques pour le bien des nouveaux arrivant alors que lui était encore à côté de Sakyo.

Il devait également partir devant. Cependant il comptait rester à distance également de façon à ce qu’il soit facilement repérable par le groupe.

« Sakyo je vais me placer entre Akane et le groupe afin de jouer le rôle de l’intermédiaire. Comme ça si il s’agit vraiment du martien je pourrais l’assister directement. Pensez à ce qu‘il s‘est passé dans le couloir du l‘hôpital avec le patient à l‘agonie.»

Puis il commença à s’engagea sur les traces de la jeune femme en mettant également le masque à gaz qu’il avait pris pour faciliter la visibilité.

* Quel toupet ! *


L'ancien ministre restait stupéfait d'avoir été ignoré par le jeune homme, tant est si bien qu'il resta paralysé quelques instants.
Très vite, une autre question absorbait la petite équipée.
Un monstre serait dans les parages.
Curieux, le vieil homme tentait d'observer les environs, mais c'était peine perdu.
Sa vue était obstruée.


* De la neige ! *


Le politicien était tellement perdu qu'il n'avait même pas remarqué que ce qui occasionnait une telle blancheur dans ces lieux, était de la neige.
Mais étrangement, il ne se sentait pas gêné par le froids. C'est même comme s'il faisait plus chaud que dans la chambre à la sphère noire.
Décidément, le vieil homme n'était pas au bout de ses surprises...
Tenant fermement ses deux armes, il observait l'agitation du petit groupe, d'un oeil distant.

- Ce n'est pas comme ça que l'on sera sauvé...

Murmurait-il dans sa barbe...

La marche avait commencé. Mais même si l'initiative d'Akane n'était pas mauvaise, elle retardait le groupe. Cette idée de prendre des "raquettes" dans cette neige était pratique, mais pas nécessaire aux yeux du romancier qui voyait déjà un ennemi en plein déplacement. C'était un trop grand retard, et amplifié avec la construction des fameuses semelles. Enfin, quand ils se mirent définitivement tous à partir, il laissa passer Akane et Vargas devant lui (ce dernier lui ayant par ailleurs rappelé l'épisode du vieillard à l'hopital). Le moustachu avait raison d'une certaine manière, mais dans cet environnement, il était bien difficile qu'ils fassent une erreur par rapport à l'éventualité d'un humain dans la ligne de mire...

"Bon, dépêchons nous! On a perdu assez de temps comme ça! Tout le monde, pressez le pas et faites attention autour de vous! Le monstre doit être juste devant!"

Disant cela, puisqu'il ne pouvait rien faire d'autre qu'avancer, il pointa de nouveau son fusil devant lui pour scanner le terrain. Ce serait quelque chose de sans doute mieux pour repérer l'ennemi et l'abattre de loin, plutôt que de risquer de le laisser prévenir ses éventuels alliés à l'hopital. Il visa donc afin de trouver la silhouette qui ne serait pas humaine. Après quoi, il tirerait très certainement.

L'otaque ramassa ce qu'il restait du sac pour le mettre dans le sien.
Il fallait laisser l'endroit propre et il pourrait certainement trouver une utilité à ces lambeaux de tissu.
Il remit son masque.
Clavier virtuel, panneau processus.
Il pianota à nouveau sur son bras, ses doigts appuyant sur des touches que lui seul pouvait voir.
Connaitre les fréquences disponibles ne lui étant plus utile pour l'instant, il mit le processus en arrière plan et désactiva sont affichage.
Il consulterait les données après leur survie.
Pour l'heure il pouvait effectuer un test simple.
Interface simplifiée.
Il effleura encore son avant bras, à l'emplacement d'une touche montrant une antenne.
Il commença à parler en suivant le groupe.
Test des talkies. UN deux UN deux.

Seul le grésillement émanait du talkie walkie d'Akane, confirmant ainsi ses craintes à ce sujet. Plus que jamais, il convenait de ne pas trop distancer le groupe. La militaire continuait donc sa progression laborieuse, même si elle était aidée par les raquettes de fortune fabriquées par Zurui. Elle ne ferait pas de grands pas avec, elle ne pourrait combattre ainsi, mais telle n'était pas son intention quand elle avait demandé l'aide du gantzer ingénieux. La japonaise voulait simplement mieux gérer ses forces, écomomiser au mieux son endurance en évitant de s'enfoncer dans la neige jusqu'aux tibias à chaque pas. En ce sens, les raquettes remplissaient leur office, ce qui était la fonction des raquettes de marche du monde entier. Ce n'était pas pour rien si beaucoup de nordistes s'en servaient pour leurs déplacements à pieds.

*V’la autre chose*

Songea Akane en voyant le point rouge bouger en même temps qu'elle, faisant en sorte que tous deux soient toujours à la même distance. Il ne fallait pas être sorcier pour comprendre que le martien les entraînait vers la station météorologique. Il était certainement venu à eux pour les y guider en quelque sorte, craignant sans doute que ses proies soient assez bêtes pour ne pas aller dans la bonne direction, celle de son estomac. La question essentielle était alors la suivante pour Akane : les martiens connaissaient-ils l'existence des gantzers ? Faisaient-ils eux-mêmes face à une sphère noire qui leur afficherait par exemple ce message :



Ca ne résumerait pas vraiment l’état d’esprit de leur groupe en fait, mais ça serait cocasse, quelque part. En parlant de quelque part, Akane continuait donc lentement mais sûrement, ou plutôt elle continuait sûrement mais très lentement sa progression dans la neige, y laissant la marque de ses raquettes de fortune, un autre avantage pour la suivre. Comme le martien se contentait de les entraîner vers la station météorologique, la jeune femme abandonna le mode furtif, des fois que ça absorbe un millième du champ de force de sa gantz wear. La japonaise pensait que des flocons de neige ne pouvaient que nuire de façon fort bénigne à leur protection, quand on voyait les chocs monstrueux que les gantzers avaient encaissés avec le port de leur combinaison respective, mais comme toujours, c’était la peur de l’inconnu qui était plus forte que les véritables risques encourus, très certainement. Aventureuse, La militaire n’avait pas peur mais elle devait rester sur ses gardes, des fois qu’un monstre parvienne à cacher sa présence et surgisse d’un coup de la neige pour lui bondir dessus. En principe, leur volonté semblait consister à les consommer sur place, à la station météorologique quoi, pas de faire des gantzers des plats à emporter. Sur place ou à emporter … ces foutus monstres allaient plutôt digérer de bons tirs de X-Gun, et puis de X-Shotgun, et aussi des coups de gantz blade, et également des directs dignes de Hokuto No Ken. Ils ne le savaient pas encore mais ils étaient déjà morts, ça leur apprendrait à confondre la terre avec un fast food. Akane en était convaincue, ces sortes de yetis étaient des voraces tout poilus, genre le chaînon manquant entre l’homme et ce chanteur grec … comment s’appelait-il … ha oui, Demis Roussos. Or, c'étaient les martiens qui seraient transformés en steak tartare !

[Action : Akane continue de marcher vers le martien et la station, veillant à ne pas trop distancer le groupe. Elle n’est plus en mode furtif]

Les intempéries s’intensifiaient rendant l’avançait du vieil homme difficile. De plus, son champ de vision se réduisait. Il espérait que cela s’arrêterait avant qu’ils aient atteint la station mais avec la chance qu’ils avaient, ils allaient sûrement côtoyer cette pluie de neige durant toute la mission.

Suivant d’un œil les mouvements du point rouge. Il voyait que celui-ci était mobil. Deux cas était possible. Le pur hasard ou bien il les voyait et il restait donc à distance pour le moment. La créature semblait sauvage sur l’image qu’avait affiché la sphère, elle devait donc pouvoir survivre sans difficulté dans cet environnement.

Vargas se demandait si ces créatures étaient tirées d’une réserve ou quelque chose comme ça, dans le but de mettre en place ces expériences sociologiques et militaires.

Le groupe était dramatiquement lent, et cette mission étant chronométrée, elle s'annonçait dangereuse sur ce nouveau point. Pour les autres missions, il avait réussi à s'en sortir au moins sur ce point (excepté bien entendu sa première altercation avec le martien Stoned, accompagné de son rival Antonio). Mais là, ils ne faisaient qu'avancer vers un point trop éloigné. La crainte qu'ils ne tombent dans un piège au beau milieu de la station s'amplifiait, et Sakyo commençait déjà à envisager que l'ennemi aie connaissance de ce chrono. Si c'était le cas, ils auraient bien choisi leur terrain (si tant était qu'ils le choisissaient).

Puis il y eut du mouvement derrière eux. Le blondinet de service avait commencé à courir en criant quelques jurons, sans pour autant expliqué la source du problème. Encore un, de toute évidence. A travers la neige, Sakyo réussissait un tout petit peu à apercevoir quelques silhouettes, dont une totalement immobile. Mais il était trop en tête du groupe pour réussir à déterminer de qui il s'agissait.
Enfin, la nature du danger se dévoila partiellement en affichant sur le contrôleur plusieurs points. Ils apparaissaient progressivement. Si au départ, la petite dizaine s'était estimée gérable pour Sakyo, elle ne l'était déjà plus la seconde suivante: le double. Et puis ça augmentait, si bien que l'écrivain cessa immédiatement de compter. Encore une fois, ils étaient tombés dans un piège, une embuscade comme lors de son "baptême". Mais en pire, car non seulement c'était nombreux, mais en plus, c'était inconnu.

"C'EST UN PIÈGE! COUREZ! COUREZ DE TOUTES VOS FORCES!"

Ils avaient été attirés plus loin par un seul petit point, ce qui les avait amenés à se séparer légèrement dans une petite ligne. Et surtout, ils étaient vraiment trop éloignés de la station. Jamais ils ne réussiraient à la rejoindre... Du moins, pas dans leur marche ridicule... Et combattre en pleine nuit, en pleine tempête, et en pleine montagne était désespéré. Cependant, il y avait encore de la distance entre eux... Il y avait un certain avantage à voir par là, encore fallait-il réussir à l'exploiter.
S'adressant à une assemblée plus particulière cette fois-ci, il éleva encore la voix.

"Les fusils! Visez! Verrouillez autant d'ennemis que vous pouvez et tirez! Il faut réduire la vague!"

Tout en délivrant ces ordres, Sakyo se mit alors à viser la vague à la recherche des quelques silhouettes autres qu'humaines. Il n'allait pas tirer maintenant, il avait encore une réserve de quelques secondes pendant lesquelles il pourrait verrouiller plusieurs de ces créatures. Encore fallait-il savoir si tout cela suffirait... En tout cas, la puissance de son fusil était déjà au max, et le terrain commençait à être scanné.

Dans un craquement, une première raquette de fortune céda sous le poids d’Akane, et si comme c’était le fruit d’une conspiration, la deuxième craqua le pas suivant. Elle étaient cassées, comme mortes, les raquettes fabriquées avec dévouement par Zurui, et pas le temps de leur offrir une sépulture décente, à savoir une belle poubelle à tri sélectif. Dans quel monde vivait-on ! A ce moment-là, la japonaise entendit des cris derrière elle, et vit qu’au moins un allié était en train de courir vers elle comme s’il avait le diable aux trousses. Elle regarda alors son contrôleur dans cette direction et vit apparaître une flopée de points rouges, lesquels progressaient vers le groupe aussi vite qu’un feu de bengale. Très vite. Trop vite.

"Oh ! Bravo !"

Voila qui expliquait une telle course digne d’une ouverture des magasins pendant la période des soldes. La jeune femme mit le masque sur son front d’un geste fluide, dégageant ainsi sa bouche et se yeux, rangea dans le même temps son X-Gun dans son holster en réfléchissant très vite à la situation, se laissant guider par son intelligence tactique et par son instinct. Le premier point rouge les guidait-il vers la station où les entraînait-il en fait vers un terrain propice à une embuscade ? A nouveau, les ennemis présumés les considéraient-ils comme des terriens basiques ou comme des gantzers ? Dans les deux cas, il lui semblait évident que l’ennemi comptait provoquer un effet de panique parmi les gantzers, afin d’en faire des proies fuyant devant eux. Pour Akane il était alors évident que :

- primo : ils avaient la puissance de feu suffisante pour stopper ce mur vivant, du moins leur causer assez de dégâts pour les faire se disperser.

- secundo : si les gantzers se comportaient comme des proies, une partie d’entre eux serait massacrée avant d’atteindre la station.

- tertio : découlant du secundo, une masse de martiens surgirait certainement de la station et massacrerait une autre partie des survivants avant de les traquer impitoyablement dans la station.

- quatro : découlant du primo, il fallait à tout prix diminuer la masse ennemie, afin de refroidir leurs ardeurs, de leur faire signifier qu’ils n'étaientt pas les seuls prédateurs et pour les forcer à pratiquer la guérilla dans la station.

Pour Akane, le doublé gagnant était le suivant : primo / quatro. Forte de cette conclusion, la japonaise décida de tenter de prendre la direction du groupe pour cette action décisive à venir. Dans son souvenir, au moins cinq d’entre eux s’étaient armés d’un X-Shotgun, peut-être six, ce qui serait suffisant pour ce qu’elle avait en tête. Elle devait d’abord veiller à ce qu’ils soient tous à portée de voix, et donc qu’ils la rejoignent davantage. Mettant à profit ce délai qui serait bref vues les circonstances, elle mit un genou dans la neige pour avoir une position solide de tir tout en prenant son X-Shotgun placé dans son dos. Elle le régla alors à la puissance et portée maximales.

[Action : se met en position de tir et règle son arme, laissant ainsi le temps au groupe d’être davantage à portée de voix, de ses paroles à venir]