Nom :Kaneda.
Prénom :Hideaki.
Race :Beau gosse.
Âge :19 ans.
Nationalité :Japonaise.
Origines :Japonais.
Classe sociale : Plutôt moyenne, la classe populaire. Il vit avec la maigre rémunération du chômage, et des petites liasses qu'il touche à droite/gauche.
Métier / Etudes :Redoublant de terminale/chômeur par intermittence.
Famille :
Il ne lui reste que sa soeur, qu'il n'affectionne pas (et c'est réciproque). Ses parents sont décédés lors d'un séisme. Il fut brièvement recueilli par son oncle et sa tante (du côté maternel), avant de finir dans une pension pour marginaux (en somme, un centre d'accueil façon foyer pour enfants).
Connaissances : Il connaît beaucoup de gens à travers les mélasses de Tokyo : divers groupes de motards rebelles, de gangs à foison ou quelques individus parmi les yakusas. Une relation de respect mutuel et de solidarité ambiance les retrouvailles à chaque fois. L'animosité naît que par de sulfureuses querelles de territoires, d'amourettes ou d'histoires personnelles sous fond de business mal géré.
Ses proches se comptent sur les doigts d'un manchot, il n'a de réelle attache nul part, du moins selon lui. Il n'est pas du genre à proclamer qu'il a des amis, qu'il connait untel, ...etc. Et pourtant, les jeunes qui l'accompagnent au centre d'accueil font office de soutien, autant physique que moral. C'est sa petite troupe d'individus qui gravitent autour de lui aisément, et à qui il peut parfois se confier. C'est en quelque sorte, un cercle restreint d'amis dont il est un électron libre.
Ennemis :La police qu'il fuit comme la peste, ses ex et sa soeur. Après, pour ce qui est du reste, il n'est pas du genre rancunier quand ça le touche pas personnellement. Il s'est embrouillé avec pas mal de types à travers la ville, et au delà. Pour la plupart, ça s'est mal fini et y'a eu beaucoup de casse autant pour eux que lui mais il n'est pas du genre à en faire toute une histoire. Il peut très bien les recroiser et rien leur faire, s'ils attaquent il réplique ça reste là. Bien évidemment, si il se doit de faire des représailles, le type qu'il explosera sera son ennemi. Si il procéderait comme ça, l'ensemble des petites frappes serait ses opposants. Mais en règle générale, après quelques casses, ça rentre dans l'ordre : il se balade normalement à travers les ruelles sans avoir peur d'un coup de couteau.
Description Physique : Le genre de mec à la démarche saccadée, les mains dans les poches de son futard, les jambes arquées dans son jean taille basse s'acclimatant à une avancée brutale et nonchalante à la fois, la tête haute et le regard masqué par ses lunettes noires tendancieuse. Un peu le mec qu'en a rien à foutre, qui marche parce qu'il a justement rien d'autre à foutre. L'énergumène type qui paraît détestable rien qu'à sa vision ; ça pleut des préjugés et des remarques complètement actuelles sur ce que pourrait être l'individu : du genre l'espèce de voyou notable, le freluquet irrespectueux ou l'insolente jeunesse. Comme dirait l'autre, l'habit ne fait pas le moine, et ça tombe bien, il a rien d'un curé. C'est clairement l'archétype du délinquant, du banlieusard je m'en foutiste revendiquant presque son appartenance à cette classe si populaire dont il porte tous les codes. Sa tenue et sa gestuelle sont une source de reconnaissance pour les autres, ceux qui lui ressemblent ou ceux qui cherchent à l'éviter. Bien que ce soit comme une forme de culture propre, il n'a pas choisi de la rejoindre par pure réflexion : c'est naturel. Il n'a jamais eu la prétention d'inventer quoi que ce soit, de chercher à se marginaliser par ses choix vestimentaires ou de rejoindre une caste d'individus de sa trempe. Comme cité plus haut, cette appartenance n'est pas clairement choisie, disons que c'est par fatalité. Qu'importe, il n'en prête pas attention, il n'en joue pas et même, essaye par lui-même de s'y dégager. Alors à ce niveau là, on remarque son affriolante chemise colorée qui contraste avec l'ensemble de sa panoplie. Fleurs, motifs vifs, ce qui pétillent, le voyant à l'outrance. C'est un peu l'atout charme de sa tenue vestimentaire, le punctum qui fait réagir et qui s'oppose à son "armure sociale". Généralement, c'est ce petit plus qui ajoute un charme particulier au jeune homme, notamment un côté plus charismatique et ravageur du côté féminin. Manches retroussées et petit col libéré de quelques boutons laissant entre voir le haut du torse, c'est une de ses manières favorites de porter le vêtement. L'ensemble s'accommodant comme un style à la fois urbain, très stylisé branché et personnel. Le jean singulier et les chaussures de ville s'acclimatant d'un dessus plus atypique, et d'un contrepoids esthétique important : la paire de lunette. Trop funky. Le genre de verre qui te change la perception d'un individu, qui transforme une simple silhouette en aura physique pure. Noir, teintée de reflet façon miroir sans-teint, parfaitement ajustée à son visage, épousant de surcroit les courbes de sa tête et la courbure de son nez, calée foncièrement sur ses yeux, un véritable bijou à qui sait admirer la beauté (fallait voir le prix, merde !).
Enlevez-le de tout vêtement - sans présomption - et vous obtiendrez un être modélisé, standardisé, laissé aux coutumes et à l'initiation de la vie. D'une simple croissance anatomique, on en retiendrait un garçon bien en forme du haut de son mètre 91, gambadant sur un imposant gabarit tout en longueur. Au sommet, cheveux dans le vent, frisés naturellement (ce qui fut sujet à de nombreuses moqueries) de nombreuses bouclettes brunes s'élançant, réunies sous une masse étouffante comparable à un afro qui n'aurait pas de maître, c'est une coupe peu basique dont a hérité Hideaki. Bien que repoussante pendant sa jeunesse, elle a su gagner le coeur des demoiselles, lui ouvrant une nouvelle voie capillaire et sociale d'adoration. Il en prend assez soin, la coiffe un minimum la rendant aussi sauvage que possible, mais docile. Évitant de ce fait qu'un ensemble de mèches rebelles lui masquent la vue, il laisse respirer ses yeux bridés : nobles iris marron, regard sauvageon et sourcils fins. On suit la courbure de ses traits : son nez plutôt fin s'acclimate à sa courbure faciale délimitant une zone entre sa vision et sa fine bouche fermée pourvue de lèvres peu épaisses. Et pourtant, il a une grande gueule, néanmoins son visage reflète la simplicité et l'insouciance : un visage de petit enfant mignon. Les marques de l'adolescence n'ont même pas daignées se présenter : boutons, duvet ou légères cernes sont inexistants. Petit bouc quand même. Il n'a pas non plus les dents assez blanches pour faire une pub de dentifrice, cependant il compte arrêter la clope - jusqu'à refoutre les pattes sur un nouveau paquet. On note de petites cicatrices aux deux arcades à la jointure exacte de la fin du sourcil et du processus zygomatique. Le genre d'endroit qu'accueille les blessures très facilement, et qui se laisse aller à des petits jets d'hémoglobine. Oreilles anciennement percées, désormais masquées par sa longue tignasse, sa tête semble en imposer et s'intègre verticalement à son tronc.
Épaules et trapèzes musculeux, son dos n'étant pas en reste, il a une formidable ossature qui fait de lui un homme anatomique bien doté. Il n'a jamais eu de problèmes de nutrition ou de croissance, les mutations de son corps se sont faites naturellement jusqu'à un certain stade. Le sport, l'exercice physique et les nombreuses altercations ont forgé ses muscles et ont permit un meilleur développement de ceux-ci. Il est bien dessiné : ses deltoïdes, ses triceps, ses biceps et ses muscles de l'avant-bras innommables font de ses bras de véritables poteaux humains délimités et esquissés à la perfection. Peu velus, il est très fier de ses bras qui ressortent assez naturellement et qui s'affinent à sa ligne plutôt sèche. Pectoraux en avant peu pileux, bombés et carrés s'instaurent en patriarche au-dessus de ses abdominaux comptables mais peu labyrinthiques; quelques côtes sont voyantes. Bouclant le chemin, deux obliques peine à ressortir du petit bide qui pointe son nez. Il se rase les bourses (détail important).
On descend plus bas (genre 17.5cm en dessous de la ceinture... ça va... elle est au repos), longues cuisses de footballer, poilues cette-fois, musclées tel un sportif qui se respecte, mollets qui suivent. Un détail cependant, il ne ressent pas de douleur aux deux tibias (quand il frappe par-exemple), étant assez fortifiés au point d'avoir désensibilisé ses deux jambes. Pratique ça. Il a des pieds normaux, pas d'ongles incarnés.
Le petit bonus : pour la fin (mesdames !), il possède un assez conséquent tatouage asiatique sur l'épaule gauche, le haut du bras gauche, l'omoplate gauche et le pectoral gauche. C'est un mix assez traditionnel d'un dragon s'enroulant dans un florilège de formes abstraites dont on peut percevoir quelques traits particulier (trait d'un tigre, pattes d'aigles...) et quelques kanjis sont disséminés dans son bras en roulage assez métaphorique.
Description Psychologique : On apprend à le connaître désintéressé, complètement ailleurs, en marge de la société, toujours à vagabonder dans les rues cherchant la sortie à ce labyrinthe urbain sans pour autant vouloir le quitter. Il déambule à la fois silencieusement et chantonnant à mi-mot, se balançant d'un pied sur l'autre, tantôt le sourire tantôt la mine colérique. D'aspect très froid, le menton surélevé, la tête haute et les épaules galvanisées de rage muette et explicite, son comportement physique agit inévitablement sur sa psychologie et ses états d'âme. Du moins, c'est à cela que ça se prête. C'est un type assez détestable et tendancieux qui le fait comprendre facilement aux autres, ne serait-ce que par sa manière d'interagir avec les autres et ses comportements vis-à-vis d'autrui. Il dresse une barrière si facilement détectable que ça en devient un moyen de reconnaissance envers autrui, et d'estime de soi assez conséquent. Il est au-dessus des autres, prétentieux à l'accoutumance, c'est un mec assez sûr de lui à l'égo sur-dimensionné à sa juste valeur. Un vrai mâle viril qui s'impose par sa prestance et son attitude mais aussi par sa façon d'être et de se comporter. Une carapace (un épiderme même !) d'une solidité à toute épreuve qu'il revendique comme sa propre personne, faisant parti de soi. C'est ce fait qu'il le met lui-même à s'isoler, et à s'adapter à une conduite de solitaire. Les pré-jugés, les on-dits, sur sa personne l'ont atteint à un certain degré qui se force lui-même à se couper de cette univers là : la société. C'est ce côté rebelle (ouais bon, l'adolescence encore dans son cervelet) et indépendant qui lui dicte cette "seconde" nature. Il rejette les codes et principes établis, il a rien à foutre du système et s'en tamponne vraiment d'être dans les normes. Et il a pas son mot dans l'gôsier quand il s'agit de le faire valoir.
Vulgaire à l'abondance, il est complètement irrespectueux réfutant les règles et autres mœurs magnanimes à la pelle, il échappe complètement au système d'éducation et de discipline qu'essaient d'établir le processus de sociabilisation de la société. C'est un petit con, merdeux et vantard qu'insulterait même un employé public rien que par principe ; n'hésitant pas à se moquer aussi sarcastiquement et piquant que possible (le roi de la blague douteuse), il possède un sens de l'humour assez noire ; cela fait de lui un être complètement psychotique et arrogant qu'il en deviendrait mégalomane. Il lui arrive souvent d'avoir des sursauts incompréhensibles, des sortes de délires passagers comme des sauts d'humeur. Il a envie d'exploser la gueule d'un mec, il se gênera pas qu'importe les circonstances. Il a le don d'exaspérer les gens à des points jamais atteints : il a toujours le dernier mot, aussi vaseux soit-il, il a un sens de la répartie assez puissant. Il n'est pas paresseux pour le faire savoir. Il débite de la connerie à longueur de temps, c'est encore un moyen de se détacher de la masse. Et c'est aussi par un profond manque de reconnaissance qu'il agit ainsi. Il est assez odieux en général, n'hésitant pas à agir comme une personne antipathique, notamment quand quelqu'un lui tend une preuve d'amitié ou d'amour. Cela lui permet de prendre un recul suffisant pour éviter l'attachement, chose qu'il déteste. Enfin, on constate qu'il a le don de s'énerver très vite, il n'est pourtant pas du genre impulsif ; il s'énerve rapidement mais sans excès. On a tendance à dire qu'il a le sang chaud, toujours prêt à cogner avant d'entamer une possible discussion.
Et pourtant, lors d'un combat, il est le plus calme possible. C'est une forme d'état de transe sereine qui l'habite, le combat l'apaise. C'est une source de bien-être qui lui procure une sensation de sérénité intense. Il se sent beaucoup plus confiant, concentré et réfléchi. Cela provient probablement du fait qu'il s'est lui-même initié à diverses formes d'art martial par plaisir et par envie, et qu'il a par la même occasion appris à canaliser ses négatives émotions par l'apprentissage et la ligne de conduite des différentes disciplines. Toujours est-il que cette manière de s'exprimer (si on ose dire) change complètement la vision qu'on a de lui. C'est un tout autre homme qui apparaît. Sûr de lui et de ses capacités, il apparaît comme quelqu'un de fort et de respectueux. N'ira-t-il jamais frapper un homme à terre ou par derrière, lui dans un combat, il transmet tout son respect dans ses poings. Son côté froid apparaît comme plus chaleureux et engagé, il semble réellement prendre plaisir (mais pas d'une façon malsaine, plus plaisante) à se battre. Ça le libère d'une rage destructrice et lui permet d'être un individu plus équilibré. Un garçon fragile qui reconnaît ses fragilités, qui les assument. Ça lui donne la force d'affronter l'extérieur, d'être courageux et brave ; il en viendrait même à être altruiste, s'affranchissant de tâches qui ne le regarderaient pas, réglant des différents par empathie et avec la confiance d'y arriver et de vouloir y parvenir. Cela coupe supposément avec sa façon d'être en général. Sa "première" nature est avant tout un homme torturé et opprimé. On en viendrait pas à avoir pitié, et cela le mettrait plus mal à l'aise qu'autre chose, et il n'accepterait pas la charité.
Il aime rien foutre, se balader sur sa moto, cogner, dormir, fumer, boire, composer de la musique, les filles, le karaoké, le sport de chambre, le poulet, se moquer et gagner.
Il déteste les flics, le lundi, les documentaires animaliers, les filles frigides, travailler, les transports en commun, fuir, chanter (sans être bourré), être pris en photo, casser son téléphone et perdre.
Qualités : Endurant - Fort - Insensible - Rapide - Spontané.
Défauts : Aventureux - Chahuteur - Égoïste - Paresseux - Solitaire.
Capacités : Corps-à-corps - Instinct - Résistance.
Handicaps : Esprit - Orientation - Sociabilité.
Histoire : [histoire assez crue].
" Bip ! Bip ! Bip ! "
Sous une épaisse couche de vêtements entrelacés dans un méli-mélo de draps et autres étoffes propices au couchage d’une demoiselle qui se respecte, se dégagea un bras musculeux accompagné d’un soutif et d’une ficelle entremêlés. Des cris caverneux semble t-il mécontents, se faisaient entendre à mesure que le réveil hurlait. D’un geste furieux, le bras se rabattit sur sa cible bruyante la laissant sans vie au sol, éparpillée en kit.
Une tête frisée pointa le bout de son nez à l’extrémité nord du lit. Un visage fatigué, marqué bien fraîchement par un oreiller constricteur et des restes de boissons délirantes bailla à pleines dents tout en se bousculant pour se libérer de son sarcophage de textiles. Simplement bridés par la fatigue (et par son attrait héréditaire), ses grands yeux se déplièrent petit-à-petit, laissant entrevoir un regard déprimé et las. Tel un insecte volant, il quitta lentement son cocon, membres après membres, déglutissant au passage deux amas épais de chaque côté de son être. Dans un roulement discordant, les deux masses s’écroulèrent par-terre dans un bruit lourd emmenant au passage l’épais drap laissant le plaisir à la nature de découvrir un Apollon nu sur son matelas de printemps. Deux faibles gémissants vinrent s’élever du sol accompagnés de gestes de dégagement et de colériques phases de marmonnements. Une beauté à frange (mal-coiffée) et en chemise de nuit d’une taille imposante aux motifs floraux criards se releva doucement, se cognant au passage le crâne sur le rebord du meuble abritant le réveil. Elle beugla un tas de trucs incompréhensibles, injuriant la disposition de sa chambre en maudissant tout ce qu’elle piétinait. Son regard se rapporta difficilement sur sa sœur cadette tout autant dans le coltard qu’elle se battant avec un reste de drap pour l’enrouler sur ses parties intimes, étant pour ainsi dire nue. Leur regard se croisa, le temps se tue un instant.
" Bordel, j’me suis vraiment tapé des jumelles… Alors, qui c’est que j’ai sodomisé ? "
Les sœurs se regardèrent, tout-à-tour leur regard se porta sur l’homme nu à la posture dégradante. Il se tenait nu, étirait ses jambes laissant son soldat se mouvoir comme un vers, le visage satisfait et le regard provocant scrutant d’un air obscène la prestance des jumelles bafouées. Leurs visages se décomposaient passant d'un état léthargique à une forme de face dégouté et hideusement honteux. Des larmes perlèrent, coulant sur leurs joues comme des lames tranchantes laissant les marques d'un vice et d'un blasphème éternellement marqué.
L'homme nonchalant se bouscula, se releva - attrapant toute sa panoplie de charme - s'enquit de foutre son tintamarre sur le dos sous les yeux désagréables de jumelles et bâilla. S'étirant tout en long, prenant soin de craquer chaque parti de son anatomie comme un paon faisant le beau devant ses prétendantes tout plume levée, il adressa un sourire ravi à son assemblée. En même temps qu'il prenait ses dernières fournitures, il admirait avec délice ses deux anciennes proies incapables de le regarder en face. Elles ne se regardaient même plus entre elles, s'effaçant derrière leurs mélasses de tissus. Pas même le bruit de la porte qui claquait leur permit de recouvrer leur esprit. Il eut fallu attendre celui d'une voix rauque émanant d'un petit binoclard au crâne asséché beugler des obscénités et des jérémiades à en faire valser la chambrée. Le père sûrement se disait Hide. Lui, il avait fui à l'instinct, par la fenêtre à la sauvage direction le tombé dans les fougères et la fuite à pince façon Usain.
Il avait l'habitude de cette façon de vivre. Au jour le jour, toujours à jour, prêt à vivre au rythme des tambours, c'était un peu sa symphonie d'amour. Aucune priorité, aucun interdit, pas d'appartenance, pas d'obligation, pas d'attache particulière, pas de moralité. Fais ce que tu veux, quand tu veux. C'était bien sa doctrine. Et ce, à peine était-il encore un rouston à la morve coulante. On disait de lui qu'il n'avait pas d'éducation par-exemple. La politesse et les formes de courtoisies il ne les comprenait pas. Le respect en lui-même était une chose qui discernait d'une façon incompréhensible au reste de son apprentissage social. Ses parents rentrant tardivement, n'avait pas forcément l'envie de s'occuper de lui plus qu'à l'accoutumée. Mais ceci n'exprimait pas non plus une forme de rejet de leur part vis-à-vis de lui, il l'aimait profondément. Ne pensaient-ils pas qu'il était assez grand pour son âge, assez mature pour comprendre le monde de son point de vue et qu'il s'adapterait comme ce fut le cas pour leur premier enfant. Le laissant paradoxalement seul, il ne fut donc pas aussi gâté que sa sœur en terme de tendresse et d'affectivité. Le cercle familial fut pour lui une ronde comme une autre, dont il se détachait aussi insensiblement que facilement. Disons le clairement, il ne fut jamais proche de sa famille. Un enfant solitaire.
En grandissant, il se sentait de plus en plus individualiste. La mort de ses parents lors d'un séisme ne l'atteint pas plus que d'ordinaire. Il ne pleura pas, ne jura pas, ne blasphéma pas pour autant. Il assista aux funérailles sereinement disons. Sa sœur en larme fondait dans les bras de leur nouveaux tuteurs, son oncle et sa tante, du côté maternel. Ou paternel. Il était adolescent, sa décision ne l'appartenait pas. De parents à autres tuteurs légaux, ça ne changeait pas la donne. Hideaki n'était pas de ces enfants que le mal chagrine. La perte de ses parents, et l'amour que lui portait ses nouveaux proches ne lui faisait rien. Il se voit encore, sur le toit de son nouveau logement à contempler les étoiles et à se demander si de là-haut, ses géniteurs le comprennent.
L'école fut l'une des rares institutions à l'intéresser. Les filles, les 400 coups et les bagarres. Il aimait ça. Pour un petit du quartier, il avait tout à prouver. Livré à lui-même, il dût se battre pour exister. Il n'avait d'attaches nul part, aucune aide, et encore moins l'affection de la foule. Petit nouveau, encore jeune à la limite de la compréhension du monde, ce petit ado débarqua dans l'instant dans une nouvelle vie. Il ne connaissait personne, et personne ne le reconnaissait. C'était le nouveau.
Marche ou crève se disait-il.
Aucun des deux, choisit-il.
Il s'affirma dès le premier jour. Et d'une façon plutôt osée. Il s'éclata littéralement la face avec la petite bande de gus faisant office de caïds. C'est l'un des rares combats qu'il perdit durant son incarcération scolaire. Il s'attaque non pas seulement au chef, mais à toute sa tribu. Quelle agréable récréation il passa. Le bizutage massif de questions et de coups de pressions se fit très court. On comprit directement que le jeune homme n'étant pas aussi docile qu'il y paraissait. Il fonça dans le tas à la première remarque désobligeante. Il rentra directement son poing dans la poire du beau parleur le laissant au sol au pied de sa pseudo copine. Elle, ne tarda pas à pousser un cri rameutant instinctivement l'esprit bestial des petits cons entourant le comateux. Une pluie de jambes s'abattit sur Hide qui malgré une réplique - hasardeuse mais puissante - s'effondra sur le sol au rythme des cris des surveillants.
Fallait-il encore le traiter "de sale faible" ? Non, sûrement pas. Quelques jours après, il paraissait charismatique au yeux de tous, et le respect ne tarda pas à venir.
Et la merde s'installa. Être un caïd, c'est bien. Y'a le respect, les gonzesses et tout ça. L'échec scolaire ça fait parti du processus ; à la rigueur on s'en contrefout de ce qu'on va devenir et advenir. Quand on a la quinzaine, on se contrefout de tout. Et on n'a pas de valeur. On sait même pas ce qu'est le respect, sincèrement. Mais en grandissant, le sait-on plus ?
Son lycée brûla, longue émeute, cavale et rigolade. Maison de correction : la rigolade.
A peine pubère, de quoi avoir trempé le biscuit par principe, crapoté son premier mégot et livré son énième bataille contre l'enfoiré au regard malsain du coin, Hide se pavanait dans le luxe de la rue. Kaneda, lui-même, se vantait l'arrogance à ses lèvres comme un tatouage sonore increvable. Il sortait indemne et sain de ses premières gardav comme un petit diablotin sûr de lui et heureux d'avoir fait son forfait. C'était le stade de la reconnaissance ultime dans le quartier. Le grade d'affranchi au sein des délinquants, de quoi s'affirmer comme tel dans la branche violente de la ville. Un nouveau est le bienvenue, accueillez le comme il se doit !
Mais mauvais timing. L'attendant comme des loups affamés, toute une bande des blocs sud de la ville débarqua dans l'étroite allée. Hideaki, accompagné de sa petite troupe du moment qui l'avait attendu à sa sortie du comico ne se doutait de rien et savourait de chaleureuse retrouvaille la main au panier d'une étudiante plus âgée. Moment de surprise totale quand une barre de fer aussi tendue que la lingerie mouillée de la jeune femme s'abattit avec une violence démesurée sur le bonze. Sur le moment, Hide broncha intérieurement sur le nom du jeune homme qui l'accompagnait. Il l'avait oublié. Toujours est-il que le massacre perdura. Une troupe de mercenaires de la rue se déploya tout autour de lui et de sa cour. Dans un geste miracle, il protégea les femelles apeurées et esquiva magistralement les deux sbires en éclaireur. Une tatane, pis deux, ils s'allongèrent au sol souffrant. Le reste de la bande le regardèrent souriant. Tous une arme au poing, tous le rictus morbide. L'un des enfoirés tenait par une clé de bras basique l'une des connaissances masculines de Hide. Matsunada c'était son nom. Il se tortillait en hurlant de douleur, et de pitié super virile.
Il sourit. Il le savait de toute manière. Tôt au tard, ça allait péter. Bande d'enfoirés se disait-il. Quitte à perdre, autant faire le plus de dégâts possibles. Il allait tous se les faire même. Pourquoi perdre ? Rengaine d'enfoiré !
Bon ouais, il avait perdu le combat. Trois côtés fêlées, fracture à la mâchoire, le zigomatique un peu rouillé et l'dorsale dans le coltard. Mais, il resta debout. Et ce, jusqu'à l'arrivée des foutus flics qu'ils l'emmenèrent directement à l'hosto. Et retour à la maison d'arrêt. Les autres, eux, avaient fuis. Hide, pendant tout le trajet, avait le sourire. Il braillait de douleur aussi, mais il avait le sourire. A sa sortie, il allait être un mec à craindre. Pourquoi au fond ça lui plaisait ?
C'est la mode quoi.
***
Personne n'était venu le voir. Personne l'attendait non plus. Il était majeur maintenant. Devant la porte de la pénitence, il avait l'air égaré. Même la faible lueur d'une camionnette klaxonnant à sa joue ne l'enleva de sa réflexion. Finalement il se rappela. Il avait eu une famille tiens. Même qu'elle était venue le voir, mais qu'une seule fois. La dernière probablement. Et c'était certainement la raison de la présence du véhicule et de la jeune femme qui beuglait son nom par la fenêtre. Il s'avança le regard froid et pénétra dans le véhicule. Cette vieille fille à peine plus âgée que lui à la morale si droite. L'envoyée du Seigneur la mamzelle et de surcroit la pseudo-responsable d'un camp d'anciens détenus de la jeunesse délinquante, à mi chemin entre une pension et un centre de loisir pour barbare en devenir. C'était l'alternative à la taule, et un compromis fait par son oncle et sa tante, complimenté par sa soeur. La douce et la gentille. L'épineuse et la garce ouais.
A 19 ans maintenant, il s'était fait une nouvelle famille. M'enfin c'était vite dit. Il s'entendait avec tout le monde, et avait même réussi à trouver un juste milieu entre sa tendance à foutre des beignes et sa présence scolaire à la pension. Après une année sabbatique à s'acclimater à son nouvel environnement, entre apprendre à parfaire ses responsabilités et à savoir gérer sa putain de vie, il s'en sortait pas mal cela dit, il allait devoir reprendre ses études. Se rapprocher enfin d'une vie normale. Toujours avec quelques bastons de temps en temps, histoire de pas perdre la main. Y'en a qui courent, mais lui se bastonne. Au final, ça revient au même. Et il a eu du temps pour se perfectionner ! Il a plus de contrôle sur lui-même maintenant : il frappe plus les gens à terre.
Mais comme on dit, souvent c'est vrai en plus, le passé rattrape souvent les gens. Il avait croisé la petite du centre et son copain dans la journée juste après avoir échappé à une père casse-burne soucieux du bien être de ses jumelles. Il les avait engueulés par principe - une clope à leur bouche à 15ans, non mais ho ! - et avait fuit en modèle hypocrite. Malheureusement, quelques heures après, il retrouva la jeune fille en pleure, tabassée et laissée pour compte devant la pension. Des cris et des injures volèrent. Le principal intéressé, Hide, s'avança lentement devant le corps de la jeune fille. Brutalisée mais lucide, elle glissa quelques paroles dans l'oreille du jeune homme. Un rictus d'homme des caverne croisé avec un gladiateur suicidaire se dessina sur son visage si taciturne. Un démon s'emparait de son corps. Et putain, ça allait chier. La responsable du centre n'eut pas le temps de voir disparaître Kaneda.
Voilà qu'il se retrouva dans cet immeuble, lieu où, il allait perdre sa vie. Mais gagner le combat.
[Lieu directement avec sa mort].
Cause du décès : Perdre lui ? Jamais. Un genou à terre, le second prêt à bondir. Tant qu'il lui reste encore un soupçon de vivacité, lui, il se lance à l'assaut avec la férocité d'un barbare. Il ne pliera devant personne. Il ne se soumet pas, et encore moins devant un adversaire dont on prétend qu'il pourrait vous tuer d'un seul coup de poing. Encore pire, ça l'excite davantage. Il n'a jamais eu peur de qui que ce soit, les on dits et toutes les rumeurs chieuses, il s'en contrefout. Il est capable de gonfler n'importe qui n'importe quand, c'est ça sa puissance. Les vantards et autres grands guignols qui n'assurent que par leurs bouches, il les explose. Sa seule valeur c'est les poings, son seul respect, c'est celui de la rue, c'est le sien. Et rien que ça, cette envie rageuse, arrive à faire frémir ses opposants bien plus que la parole. C'est pourquoi il s'attire souvent des merdes partout où il passe avec les mauvaises personnes. N'en témoigne encore l'instant présent. Si c'était par un pur hasard qu'il en était arrivé là, on lui aurait répondu qu'il était vraiment malchanceux. Mais quand on connait le bonhomme, on se dit qu'il l'a bien mérité. L'appel de la rue, la violence.
Il savait qu'à cet instant précis, il l'aurait. Un bon gros crochet dans sa gueule, et l'autre grosse caisse serait tellement étourdi qu'il en viendrait à gerber son bon plateau repas offert par la maison du coin. Effet de surprise, il aurait la seconde armure avec un rapide high kick en pleine poire, au niveau de l'oreille, histoire de le faire vaciller un moment afin de s'occuper du gnome. Costard soigné, petite moustache taillée, la voix qui beugle et la main tremblante, Igawa le petit baron se tenait apeuré devant la bête enragée. Il était cloitré dans un coin du ring, attendant le K.O avec crainte et appréhension. Qu'est-ce qu'il pouvait faire là, hein ? Il avait provoqué la tempête, et tentant de se réfugier, il braquait un pauvre calibre en l'air. Bon sang petit gros, t'es dans une sale merde. Plus qu'une contastation, il allait apprendre à voler avec un bon plaquage qui le ferait passer à travers le carreau, la rambarde d'accès et goûter aux joies d'un vol nocturne. Aurait-il sûrement le temps de faire feu ? L'enfoiré il serait tellement sonné qu'il comprendra même pas ce qui lui arrive. Tout ce qui compterait c'est la peur et la douleur qu'il ressentirait.
Son corps le faisait mal, il se tordait de souffrance brassant l'air avec ses maigres bras cherchant une aide extérieure le soulageant de sa douleur. Le ciel noir était teinté de rouge, il semblait s'écraser de tout son poids sur l'individu perché sur ce qui semblait le reste d'un Rover cabossé. Le capot, accompagné du pare-brise s'étaient affalés à la chute du baron comme une maquette cartonné d'un véhicule de grande classe. Allait-il plus tard attaquer son concessionnaire ? C'était pas vraiment sa première question, dans l'immédiat, il désirait plus qu'autre chose faire taire sa douleur qui s'étirait dans son organisme. Elle partait du bas du dos et remontait jusque dans son crâne de façon à émettre des vagues lancinantes d'affliction piquantes. Étrangement, et ce fut là une constatation suprême de sa condition : il ne sentait plus ses jambes. Le bas de son corps n'existait plus. Relevant sa tête de dépit, il les voyait là, limpides et léthargiques couvertes de sang et autres restes atroces de verre brisé et d'essuis glaces pliés. Criant sa rage, déglutissant des perles d'hémoglobines à tout va, il brandissait ses poings dans le vent, frappant la tragédie à laquelle il avait contribué. Il pleurait à larmes déployés, hurlant à la mort plutôt qu'à la vie. Il sentait des bras forts l'agripper, le tirer vers le côté du véhicule. Il se laissait porter, continuant de vomir son plasma à outrance, il s'observait s'évanouir doucement de façon malheureuse. Le comble, fut de voir avant de se pâmer dans le coma, le visage malfaisant de son vice. Ses yeux vinrent directement croiser le corps de son agresseur se tenant à quelques centimètres de son lieu atterrissage, par-terre juste à côté de la voiture démolie.
Hide, le sourire aux lèvres, partait satisfait. Il avait certes raté son coup. C'était peut-être pas une si bonne idée de se défenestrer. Sur le coup, ça semblait être une bonne initiative. Il avait calculé le fait qu'il tomberait sur le voiture, ou au moins l'un des deux. Malheureusement, ce fut pas son cas, il s'écrasa juste à côté. Salopris de parking en épis, de loin on aurait juré une place en bataille (avant de surcroit). Toujours est-il, qu'ils s'étaient bien fracassés tous les deux même si lui n'avait pas survécu, l'autre devait être dans un bien sale état. Et c'est tout ce qui comptait. Sa mort sauverait les petits, il n'y aurait aucun retour, pas d'intervention du talion, rien.
Nada. Hideaki mort, tout rentrait dans l'ordre. Il avait vécu comme un rat, il mourrait comme tel. Ses emmerdes auraient raison de lui tôt ou tard. Autant partir dans un coup d'éclat, même si à la base, il comptait pas se donner la mort. Enfin, il avait pas pris par à toutes les éventualités de son saut dans le vide. Quel crétin.
Chambre : C
Lien de la Charte du forum :https://gantz.forumpro.fr/t538p20-charte-du-forum#16522Notes :Je complèterai ma fiche petit-à-petit, j'aime bien travailler un minimum le perso' et ça prend du temps (surtout au niveau de l'histoire qui surprendra peut-être). Ensuite, j'aimerai bien affiché mon avatar dans un format normal... Malgré un lien d'hébergeur, j'y arrive pas...