Le martien Smoker avait habillement déjoué les tirs d'Antonio, plaçant sa lance sur la trajectoire des rayons pour les empêcher d'atteindre sa chair. La suite était intéressante... Le Smoker, ayant constaté la volonté du français de rapprocher la confrontation au close contact, avait délibérément planté sa lance à la verticale dans le bitume. Il voulait en finir à mains nues, lui aussi...

S'élançant à vive allure, grâce au gain de vitesse allloué par la combinaison, Antonio arrivait à portée de son adversaire... Celui-ci ne se fit pas prier pour envoyer un fulgurant mais maladroit direct du droit dans sa direction. Erreur commise, le martien comptant plus sur sa force brute et son agilité laissa une ouverture béante dans sa garde, exposant dangereusement son flan droit.

* OUI ! *

Le français durant ses année de formation avait beaucoup travaillé sur ce genre d'attaques. Les directs étaient les frappes les plus simples à esquiver, donnant l'opportunité à l'adversaire d'esquiver sur le côté tout en visant les parties tendres du torax ou les poings vitaux. Ce que fit notre combattant...

D'un habile pas sur le côté accompagné d'une esquive haute, Antonio s'écarta sur le flanc droit de son ennemi, bloquant le coude droit de ce dernier avec sa paume gauche. C'était une esquive basse, consistant tout d'abord en un fort appui sur les jambes : la jambe gauche en avant fléchie à 100° et la droite tendue en arrière, garantissant impact, stabilité et allonge.

Dans une telle situation trois attaques étaient possibles : Primo, piquer sous l'aisselle dans un des poings vitaux coupant la respiration. Secundo, piquer en écartant les doigts pour perforer les poumons à travers les côtes. En enfin, frapper du plat du coude pour enfoncer la cage toracique de son adversaire.

Seulement l'adversaire était robuste, rien ne garantissait l'efficience d'une frappe interne si ses muscles étaient épais, de plus s'il enfonçait trop profondément ses doigts ou sa main dans le torse de son ennemi il ne pourrait peut-être pas les retirer à temps et se protèger ou esquiver. Antonio frappa donc du coude à l'horizontale et d'un mouvement circulaire de l'extérieur vers l'intérieur, concentrant au maximum la puissance de sa combinaison sur la totalité de son corps pour garantir l'équilibre de sa frappe. La puissance octroyée par la combinaison étant apparemment au moins égale à la force de l'ennemi il devrait être possible de le neutraliser en lui enfonçant le torse...

L'offensive d'Antonio avait été fructueuse, l'ennemi reçu à pleine puissance la frappe du gantzer. Il vacilla en arrière la main sur ses côtes, tétanisé momentanément par le choc lui ayant coupé la respiration... L'attaque du français lui brisa peut-être une à plusieurs côtes, mais cela ne fut pas suffisant pour le neutraliser.

Reprenant plus ou moins ses esprits le martien Smoker cracha son son dernier casse-croûte au visage d'Antonio. Prit de cours par le dégout que lui inspirait une telle action le français perdit une seconde sa concentration pour laisser échapper une insulte.

" Enculé ! "

Mais le Smoker n'eut pas l'occasion de profiter de cette ouverture... Un filet vint s'enrouler autour de son bras l'interrompant dans sa contre-attaque et l'empêchant d'agir comme il l'espérait. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase...

Ne supportant plus d'être humilié de la sorte le martien rentra dans une rage incontrôlée, brisant les chaines de sa captivité. N'étant plus mu que par la colère brute, il se rua les bras en l'air vers Antonio dans le but de lui asséner une violente frappe verticale sur le crâne.

Affronter un tel adversaire à mains nues était possible, mais risqué, le français frappa alors du pied la lance plantée dans le sol. Celle-ci décrivit un léger arc et Antonio en profita pour l'attraper à horizontale, par son manche couvert de bandelettes de tissu, tel un javelot. L'ennemi arrivait au contact, c'est alors que le gantzer propulsa à bout portant l'arme pointe en avant, comme un missile dirigé vers le centre du thorax de la bête à moins d'un mètre de celui-ci. Concentrant à nouveau les ressources maximales de sa combinaison pour augmenter la pénétration et l'impact...

Hrp : @ Ginko, j'ai jugé qu'étant donné l'allonge du martien il était surement possible de lui lancer la lance dessus à bout portant (moins d'un mètre). Si toutefois tu pense la distance inférieure entre les deux protagonistes, j'éditerai.

Le membre 'Antonio Rossa' a effectué l'action suivante : Destin

'Destin' : 9

[Je vais quand même faire agir ne serait-ce qu'un peu mon personnage. Ça fait un moment que ça ne bouge plus alors je vais essayer de peaufiner les actions autour.]

Ses tirs n'avaient pu être plus précis. Craignant pour sa vie en voyant la violence du combat qui se déroulait devant lui, Sakyo n'osait faire autre chose que d'assister le gantzer grâce à ses tirs. Si les tirs du X-Gun n'avaient pas atteint la cible, l'écrivain avait cependant réussi à atteindre le bras du monstre qu'il visait depuis le début pour freiner les attaques. Un tir plutôt précis et bien pensé, puisqu'il avait, en plus, suivi une puissante attaque d'Antonio, qu'il arrivait désormais à identifier malgré la distance. Durant un instant, le romancier vit leur trio victorieux. Car pendant juste quelques secondes, la créature ne bougeait plus. Etait-ce le coup du gantzer qui avait fait cela? Les questions quant à ce qui allait se passer dans la suite des évènements ne perdurèrent pas plus longtemps. Car le monstre brisa sans peine le filet vert qui avait rendu Sakyo si victorieux pendant un instant.

Une violence et une sauvagerie malsaine commença à animer le colosse. Il n'y avait pas nécessité de rendre ce monstre humain pour savoir que c'était la colère qui le rendait ainsi. Le filet fut brisé, et immédiatement après, il se prépara un assaut des plus impressionnants en joignant ses mains en l'air. A l'instar du catch, c'était un de ces coups dont on devinait facilement la destination dans sa préparation. Mais plus impressionnant encore, c'est Antonio qui reprit le dessus en faisant preuve d'une dextérité impressionnante. Il ne suffit que de quelques secondes, mais l'arme du colosse se vit logée dans la poitrine de ce dernier... Encore quelques secondes passèrent, tandis que le monstre s'écroulait sur le sol, laissant croire à une nouvelle victoire. Sakyo voyait désormais un survivant absolument incroyable dans ce groupe... Il n'aurait jamais soupçonné que ce français pouvait être pourvu de telles techniques. Et cela paraissait bien clair: il n'y avait pas que la combinaison qui jouait le rôle le plus important dans ce combat!

Ces secondes de répit ne durèrent pas. Si Antonio avait su utiliser la lance du monstre, il l'avait rendue sans vraiment s'en rendre compte... Le colosse était encore en vie, et à présent, ayant récupérée son arme, il agitait le brasero pourpre, à l'autre extrémité de l'arme, pour sans aucun doute blesser à mort le gantzer...
C'en était trop... Le combat se montrait toujours aussi menaçant pour la vie du français. Sakyo ne pouvait pas rester là, en espérant juste que ses tirs soient justes. Il avait tiré dans la hâte, tout à l'heure... Mais désormais, il comptait sur Antonio pour retenir le monstre un peu plus longtemps. Il avait ses idées en tête...
Le romancier rangea son Y-Gun, puisqu'il n'allait sans doute pas être utile face à la force trop impressionnante de l'alien. Mais il garda son X-Gun, tout en s'approchant dangereusement du combat. Il avait pensé à prendre un des lampadaires grâce à la force de la combinaison et s'en servir comme arme de corps à corps, voire l'envoyer à Antonio qui aurait sans doute su l'utiliser. Mais il n'avait pas encore de certitude concernant la puissance de cet habit. Aussi, il ne se limita qu'à ses tirs. Mais des tirs bien plus importants cette fois-ci. Car s'approchant de plus en plus, il voyant de mieux en mieux le monstre dans le cadran de son arme. Et, aussi, il avait désormais la possibilité de verrouiller le dit monstre. Il attendit un moment... puis il décala son arme. Il vit alors que l'image du monstre restait dans le cadran, même s'il n'était plus dans sa ligne de mire. Désormais, il était à leur merci!

Lorsque la constatation fut faite, Sakyo se mit à courir vers le monstre, tout en tirant plus d'une bonne dizaine de fois dans sa course. Il était désormais en proie à de nombreux tirs, mais aussi à un coup qui s'annonçait non sans conséquences du combattant français. Mais ce n'est pas tout: sa course n'allait pas servir à rien. S'il ne se sentait pas capable de percuter un corps aussi imposant grâce à l'unique puissance de sa charge et de sa combinaison, il avait une autre idée en tête. Pour retenir une telle course, il allait falloir utiliser une grande puissance dans la combinaison. Et lorsqu'il avait utilisée cette dernière, il n'avait cessé de faire des trous dans le sol. Son idée, puisqu'il ne pensait pas pouvoir vraiment blesser le monstre, c'était de le déstabiliser. Il se rapprocha de plus en plus dangereusement, jusqu'à se retrouver juste derrière ce dernier, tout en tirant grâce au verrouillage de son arme. Et dès qu'il fut derrière, il stoppa sa course en frappant le sol de son pied droit. Si son pied avait su s'enfoncer plus profondément encore dans le goudron, son corps n'avait pas aussi bien suivi... Il lui fallait encore un peu mieux maitriser cette combinaison avant d'évoquer des théories foireuses... Du moins,"foireuses"? Pas vraiment... Car malgré sa chute, le romancier avait su créer un trou qui avait fait quelques gravats autour de lui et une petite onde de choc... Il était tombé ensuite en allant rouler un peu plus loin, maladroitement. Il espérait encore cependant que ce qu'il avait fait pourrait aider son allié, au cas où ses tirs n'aboutiraient pas, même s'il ne voyait pas vraiment pourquoi.

" Ah... c'est plus fluide... "

De ce constat naquit un sourire dérangeant sur les fines lèvres du mystérieux mercenaire. Cela voulait simplement dire qu'Igawa se rapprochait.

Mamoru n'avait pas bougé depuis tout à l'heure, observant d'un œil de lynx le combat que menait l'intrépide jeunot. Une lutte complètement inégale en apparence, mais pour un expert comme lui, le gosse s'en sortait à merveilles. Sans être surpris par la performance du jeune Européen, l'épéiste appréciait le spectacle virtuel en récupérant patiemment de ses blessures.

Soudain, la situation se compliqua. Le monstre était à bout. Nul besoin d'être proche de cette chose pour sentir son aura destructrice se propager à des mètres à la ronde. Le sabreur frissonna, entre inquiétude et excitation. Il était de nouveau prêt à intervenir. Un autre adolescent peut-être trop intrépide intervint en duo avec le héros du jour.

" Tss, ces jeunes... "

Esquissant son habituel sourire malsain, Mamoru passa enfin à l'action. Tapant une pointe directement, il profita de la double ouverture du monstre, créée par les deux talentueux pitres, afin d'en finir rapidement. Dégainant au corps à corps, le Samouraï aveugle trancha l'air horizontalement au niveau du genou droit du colosse, sans doute afin de l'estropier pour de bon. L'étranger s'occupait du bras, l'autre de divertir, lui de la jambe. Un bon trio...

De plus, maintenant que la latence n'était plus aussi encombrante, il retrouvait lentement de sa vivacité et de sa précision. Ce n'était pas un mal.

Hrp : j'ai pris la liberté de me servir de la lance du Smoker, s'il ne peut la porter, alors elle est normalement utilisable par un tier. Cependant si ma vision de la situation est erronée j'éditerai.


Antonio n'était pas seul sur ce combat. Il l'avait remarqué dés qu'un filet de Y-Gun était venu gêner son adversaire...

Il avait tout de même poursuivi son affrontement, obnubilé par celui-ci et transporté par la frénésie agressive que le martien lui renvoyait.
Affaiblissant petit à petit la créature pour créer la faille qui lui permettrait de porter le coup fatal.
Créant une ouverture il pu alors briser l'un des bras de la bête ; l'aveugle à lunettes en avait profité pour lui trancher la jambe droite dans la confusion nourrie par les tirs hasardeux de Sakyo, l'écrivain bavard.

Le monstre lancier s'était donc affalé sur sa jambe tranchée. Mais cela ne l'avait pas démonté pour autant...
Il se redressa brusquement et l'écrivain servit, l'espace d'un instant, d'arme de fortune pour éloigner les deux autres agresseurs de quelques mètres...
Comme à son habitude le français découvrit une fois de plus les joies de l'apesanteur, atterrissant un peu plus loin sur ses omoplates.
Il ne pu s'empêcher de maugréer dans sa barbe...

" Putain ça se résume qu'à ça ton style martial d'amateur ?! "

L'intrépide créature masquée profita de ce moment de répit pour tenter de littéralement plier en deux Sakyo contre le bitume, planquant sa tête sur le sol tout en appuyant sur ses jambes dans le but de faire céder sa colonne vertébrale.
Qu'à cela ne tienne, c'était une occasion de plus pour Antonio de frapper son ennemi ; mais cette fois il comptait bien en finir...


Toujours sur le qui-vive il se remit sur pieds avec un saut du crabe, pour repartir vers un ultime assaut.
Et pour la seconde fois l'ennemi était désarmé.


Son arme fétiche se trouvait à quelques foulées tout au plus, à portée de main et prête à servir, elle fut ramassée à la volée par le français durant sa course... Concentré et imperturbable il bifurqua de manière à contourner la bête par la gauche (là où se trouvait son bras cassé) et termina sa manœuvre par un saut en biais.

La lance était appuyée sur ses épaules dans leur alignement, tenue à presque son extrémité par la main droite d'Antonio, la hampe pointant vers la gauche... Profitant de l'amplitude gagnée par son bond, il frappa de toute la longueur de l'arme dans une attaque de taille en diagonale et à 360° (de droite à gauche), en se servant de ses deux mains pour maximiser les dommages.

Le motif d'une telle frappe était simple, fendre le cou voir le torse de l'ennemi au niveau de la base du premier...

Pendant un bref instant ceci rappela au français ses années d'entrainnement au Guan Dao (Hallebarde chinoise), une telle arme était faite pour trancher, non pas par son affûtage ; mais par son poid et son amplitude.

Mamoru eut le souffle coupé en tentant d'amortir sa chute sur le béton...
Il mit quelques longues secondes avant de récupérer enfin un peu d'air.
Le jeune occidental quant à lui, ne sembla pas affecté du tout par l'assaut du monstre. L'aveugle ne mit pas longtemps à faire le lien avec la combinaison.

* Elle est vraiment spéciale, alors... *

Il ne regrettait pas son désintérêt pour elle. Cette tenue était une arme à elle seule dans un "jeu" comme celui-ci, mais c'était surtout un placebo. Si il avait réussi à anéantir trois aliens sans aucun matériel provenant de cette chambre et qu'il continuait ainsi, il s'améliorerait, encore et encore...
Mais le colosse mutant était loin d'avoir rendu son dernier souffle et son aura demeurait toujours aussi meurtrière. Il ne comprit pas bien ce que la créature faisait au corps de ce Gantzer mais il voyait en revanche une énorme ouverture créée par le jeune tigre Européen qui se servait de l'arme du monstre pour tenter d'en finir.

Le tranchant de sa lame parallèle au sol, le mercenaire courut à vitesse maximale pour atteindre le bras tendu du Martien en un temps record. Une fois à portée du coude, il fit légèrement tourner le manche de sa lame de sorte à ce que le tranchant redoutable se tourne vers le ciel. D'un mouvement sec accompagnant sa course, il trancha l'énorme avant-bras du monstre, libérant ainsi le prisonnier de cette étreinte mortelle. Mission secondaire accomplie.
Sans se poser, il se servit de l'impulsion générée par sa précédente attaque salvatrice pour effectuer une demi-rotation en dessous des côtes, une attaque circulaire mortelle pour un être-humain et suffisamment douloureuse pour un monstre unijambiste pour l'empêcher définitivement de riposter.
L'ouverture idéale pour que le gosse puisse le finir, sauf si ce foutu géant pourrissant pouvait encore se battre avec un bras et une tête...

Sakyo n'eut même pas le temps de se rendre compte du résultat de ses actions qu'il se sentit attrapé par la jambe. Puis, tel une véritable masse, il se sentit secoué dans les airs avant d'être frappé, ironiquement, contre son allié qu'il était venu aider, ainsi que contre l'aveugle qu'il avait sauvé plus tôt. Mais ce ne fut pas tout. A peine l'écrivain eut-il le temps de se remettre de ce coup qu'il fut écrasé contre le sol, la poitrine et le visage dans le béton, son dos se pliant dans l'autre sens. Une prise de catch qui lui faisait mal rien qu'à la voir, et pourtant, on venait de la lui infliger. "Le Mur de Jericho". Et pourtant, il n'avait pas beaucoup de culture dans le domaine. Mais il savait ce qui allait se passer avec une créature de cette envergure et une victime comme lui.

Un peu plus plié à chaque seconde, les poumons compressés par la force de l'alien et cette pression sur son dos ne lui laissait même pas la possibilité de hurler. Il ne pouvait pas non plus voir ce qui se passait autour de lui, si l'européen pouvait encore l'aider, de même que cet incroyable aveugle qui venait de faire une nouvelle apparition. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était prier un dieu dont l'existence n'était que faussée selon lui, et gémir.

"Tu... tuez l... tuez le..."

Des paroles étouffées, presque imperceptibles. Et certainement qu'il n'étaient pas perçues, parce que les quelques secondes qui le mirent dans cette situation de soumission lui avaient paru plusieurs minutes. Le romancier sentait désormais venir sa fin. Jamais il ne pourrait sauver Mariko, et jamais il ne pourrait écrire cette adaptation de ce qu'il venait de vivre. C'était fini. Il sentit même pendant une fraction de seconde son corps se plier un peu plus en deux, signifiant la limite de cette combinaison qu'on lui avait indiquée, dans la chambre. Il ne possèderait plus cette force qui l'avait sauvé déjà plusieurs fois. Mais cette fraction de seconde fut suffisamment courte pour que la Mort n'aille pas quérir son âme. Il se sentit enfin libéré, tandis que sa colonne vertébrale, dans un ultime craquement, repris sa forme initiale tandis que son corps s'étendait sur le sol et que les pastilles se vidaient de leur liquide bleuâtre.

Un cri de douleur s'échappa, mais plus que cette souffrance, c'est la peur de la Mort qui le domina. Alors, plutôt que de récupérer de cette incroyable soumission, il souffrit un peu plus en bougeant immédiatement vers ses deux armes qu'il avait fait tomber un peu plus loin. Dans une roulade et un nouveau craquement, il les récupéra puis se retourna vers le monstre, en train de chuter en arrière, et les deux assaillants. Un signe de victoire, certainement, mais ce n'était pas assez pour Sakyo. Tout à l'heure, il avait failli mourir. Et maintenant, la combinaison étant sans effets, il voyait la mort rien que dans la faible étreinte de ce colosse pourtant agonisant.

"JE NE VEUX PAS MOURIR! IL FAUT LE TUER! JE VAIS LE FAIRE!"

Il se leva alors, malgré la douleur insoutenable qui parcourait tout le bas de sa colonne vertébrale. Puis il s'avança d'un pas déterminé vers le monstre, son X-Gun pointé vers sa tête, le Y-Gun dans sa main gauche. Quelque chose de malsain, ou alors de fou se trouvait dans le regard de l'écrivain. Ou bien n'était-ce que la peur et son désir de rester en vie. Mais c'est sans une once d'hésitation ou de remords qu'il se mit à tirer sans s'arrêter sur la masse organique agonisante.
Après une bonne vingtaine de secondes à tirer ainsi, il tomba en arrière, sur le postérieur. Il avait trop fait d'efforts alors qu'il venait de subir une soumission par un colosse... C'était normal... Et si Antonio n'avait pas été là, sans doute qu'il n'aurait même pas eu la possibilité de s'allonger sur le sol. Car c'est en deux parties qu'on aurait retrouvé son corps...

[HRP: J'ai écrit vite, j'ai des révisions pour le bac. Mais je voulais faire agir mon perso dans le moment.]

Le sosie Zatoichi s'était joint à Antonio pour l'assaut final...

La puissante frappe du français accompagnée des attaques de l'aveugle avait sauvées Sakyo d'une mort certaine et mis fin aux ambitions destructrices de la créature masquée. Dans son assaut l'européen avait brisé définitivement l'armure de son ennemi, le bretteur à lunettes avait de son côté tranché le dernier bras valide de la bête, qui commença à s'affaisser en arrière, s'étouffant dans son sang...

Antonio, qui était passé dans le dos de son ennemi lors de sa précédente offensive n'en avait pas terminé...
Pivotant sur 360° se servant se sa force centrifuge associée à sa propre force il tournoya et envoya la hampe de sa lance trancher, à l'horizontale, l'arrière de la nuque de la créature, pour sectionner sa moelle épinière.

Cela allait-il servir à quelque chose ? difficile à dire, le martien était peut-être déjà cliniquement mort avant ça.

L'écrivain bavard se releva aussitôt, sous le choc... Sa combinaison dégoulinait, elle était foutue, il l'avait échappé belle...
Soudain prit d'hystérie il se mit à hurler, mitraillant de tir invisibles ce qu'il restait du martien amorphe pendant de longues secondes.

"JE NE VEUX PAS MOURIR! IL FAUT LE TUER! JE VAIS LE FAIRE!"

Une fois sa crise d'hystérie étouffée et ses dernière forces consommées Sakyo s'écoula sur son derrière...

C'en était fini du monstre. Mamoru se déplaça de quelques pas, évitant ainsi la future trajectoire de la carcasse croulante. Le mercenaire fouetta l'air de sa lame afin d'en ôter la carapace sanguine, la rangeant ensuite dans son fourreau. Il ne s'intéressa pas à la crise hystérique du gosse qui avait frôlé la mort, déposant son regard impassible sur le corps inerte de l'autre.

Il y avait certainement d'autres de ces créatures. Le jeu n'était pas fini apparemment. Se référant à ses sens affûtés, Mamoru trottina subitement dans la rue, sans s'attarder une seconde sur ses deux alliés d'un temps. Il s'amusait sur ce terrain miné...

C'était terminé, la bête s'écroula en avant dans une marre de sang ; son propre sang.
Antonio tendu par son dernier mouvement relâcha sa posture, se redressa tout en posant la lance sur son épaule droite d'un air décontracté. Le combat étant terminé et aucun adversaire ne semblant proche, le français se dirigea alors vers un distributeur de boisson qui se trouvait juste là.


Il l'éventra sans ménagement pour se servir dedans, attrapant une bouteille d'eau qu'il se vida sur sa tête et sa combinaison pour retirer la saleté accumulée lors du combat, mais aussi rincer sa plaie au bras gauche. Il tourna la tête pour regarder Hijikata tourner les talons et partir dans la direction que les autres avaient empruntés.


Soudain Antonio attrapa une canette de soda qu'il envoya comme un missile juste à côté de la tête de l'aveugle pour attirer son attention. Puis il lui lança à haute voix...
" Hé Mister binocles ! C'était mon duel ! En tant que bretteur je te croyais au moins assez malin pour t'en rendre compte ! Alors la prochaine fois évite de venir me pourrir mon combat ! "


Puis il attrappa deux barres chocolatées et en balança une à l'écrivain assis.
" Il en va de même pour toi trou du cul. Tu as commis deux erreurs ; la première c'est de venir me faire chier comme je l'ai signalé à l'autre. Et la seconde c'est de la rammener trop prêt d'un ennemi face auquel tu fais pas le poid à courte distance. Alors fait gaffe si tu souhaite pas canner trop tôt. "


Il regarda la barre posée sur le sol.
" Allez mange ça, tu dois avoir le ventre vide, ça te fera pas de mal pour la suite. "


* Pfff ça joue les furieux pendant 2secondes et après ça se retrouve en état de choc assis sur son cul... Mise à par ça elle est où Saki, me semblait pourtant qu'elle trainait avec ce gars... *


Il reprit en allant ramasser ses armes à feu, pour les accrocher dans ses holsters.
" Bon je sais pas ce qu'elle fait Saki, mais ce que je vais dire ça vaut pour vous deux. Moi je vais poursuivre dans la direction des autres, si vous voulez me suivre libre à vous, mais me gênez pas dans mes manœuvres et jouez pas les bourrins si vous avez pas la carrure. "


Pour conclure il pivota, fit deux foulées lance sous le bras, sauta sur la sommet d'un lampadaire pour reprendre appui et ressauter vers le toit d'un immeuble proche.


P11>P10

Concentré, Mamoru fut interrompu par l'autre bœuf arrogant qui beuglait comme le coq qu'il était. Il s'était tiré d'affaires, mais seul, il n'aurait pas fait le poids. Le gosse était fier d'être venu à bout de cet alien, c'était certain, mais ses compétences, bien qu'intéressantes, étaient loin d'être suffisantes, couplées à son égo, pour lui permettre de survivre.

Haussant les épaules, habitué à la stupidité des jeunes chiens fous comme lui, il ne prit pas la peine de répondre aux propos vaniteux du gamin. De toute manière, un événement bien plus important vint immédiatement le concerner, se manifestant par un vif crépitement dans son oreillette.

* ... ? *

" Hi... M... Hiji... ... .. Khs.... O.... "

Le mercenaire appuya sur son oreillette pour l'enfoncer d'avantage et tenter de percevoir des bribes plus précises de ce contact peu anodin.

* C'est quoi ce bordel ? *

Soit un Martien tentait de communiquer, soit Igawa l'avait retrouvé.
Il préférait de loin le deuxième cas. Et il s'avéra être l'exact.

" Putain !! Réponds nom de Dieu, espèce de fou furieux ! Hijikata !! "

L'épéiste eut un léger mouvement de recul devant l'augmentation soudain du volume.

" Ah, gueules plus fort andouille, c'est le meilleur moyen pour me priver d'un autre sens... "

Un long soupire de soulagement se fit alors entendre.

" Oh bon sang... Enfin ! J'ai vraiment cru que t'avais disparu de la surface de la Terre... Mais qu'est-ce qui s'est passé ?! "

L'aveugle fit quelques pas aléatoires.
" C'est compliqué à expliquer, mais j'ai tout enregistré... Si je sors d'ici vivant, tu auras la chance de voire par mes yeux, hé... En tout cas, une chose est sûre, la ceinture marche plutôt bien. "

" Tu as vu ! Le tout nouveau modèle satellite que je lui ai mise l'a... EH ! Détournes pas la conversation en me flattant, manipulateur ! Je viens te chercher ! "

Mamoru fronça les sourcils.
" Hors de question. Trop dangereux. Restes à une bonne distance et rends-toi utile, Monsieur le Génie, affiches-moi un plan du secteur, je vais avoir besoin de tes connaissances. "

" Que... Punaise, y'a intérêt à ce que j'ai un bilan authentique et détaille ! Je t'envoie ça tout de suite... "

Un plan virtuel s'afficha sur un écran intermédiaire, à même les lunettes de l'aveugle. Un sourire naquit alors. Le plan et ses sens l'aideraient à se repérer à merveilles.
" Parfait. "

Il se mit à courir avec assurance vers un autre groupe.

L'esprit de Sakyo n'était plus qu'occupé que par l'idée de la Mort qui le guettait à chaque instant. Malgré ce qu'il croyait avoir infligé au monstre, il se sentait d'autant plus vulnérable maintenant qu'il était dénué de la force qu'il avait acquise auparavant. Même sans trop bouger, assis sur le sol, il sentait sa colonne vertébrale craquer, bien que le degré d'importance de ces craquement ne soit pas haut. Il avait encore mal, mais cela n'occupait que très peu de place dans sa tête. Ce qu'il voulait fuir, ce n'était pas cette douleur futile, c'était la Mort, et cette faiblesse dont il était maintenant affublé... Il entendait Antonio parler, sans même l'écouter. Ce n'est que lorsqu'il vit une barre chocolatée traverser son champ de vision qu'il fut tiré de sa torture mentale. Alors, en voyant la friandise sur le sol, il comprit ce que l'européen avait dit plus tôt. Par impulsion, sans même réfléchir aux pseudos "conseils" donnés par le vétéran, il se leva, la colonne vertébrale parcourue de cette ignoble douleur, puis lança toute sa haine envers le jeune homme.

"Peut-être que tu rivalisais avec ce truc, mais de ce que j'en ai vu, tu avais besoin d'aide. Je suis venu pour t'aider, et même si ça te fait pas plaisir de reconnaître que ce type et moi t'ayons été utiles, tu ferais bien de comprendre qu'on devra tous s'entraider les uns les autres. J'ai pas besoin d'avoir déjà participé à ça pour le comprendre. Alors oui, j'ai été un appât et j'ai failli mourir. Mais j'ai tiré, et l'aveugle a attaqué. Peut-être bien que seul, t'y serais pas arrivé. Au lieu de ne voir que ta force, tu devrais reconnaître les valeurs des autres."

Sans doute que le français l'avait entendu, mais aucune réponse ne fut donnée. Il était simplement parti en s'aidant de l'appui d'un lampadaire... Sakyo repensa alors à Akira... Cet homme qu'il avait croisé dans les rues malfamées de Tokyo, quand l'écrivain cherchait à mourir. Lui était bien différent. Et il n'y avait pas que son talent au combat qui avait impressionné l'étudiant. Il y avait surtout ces valeurs. Antonio, lui, en était dénué. Il n'était que fort. Certes, il lui donnait une certaine leçon en lui "conseillant" de rester à distance. Mais aucun humain ne mérite vraiment d'être réduit à cet état là selon Sakyo...

Mais encore une fois, le romancier se voyait malmené par ces idées de mort. Combinaison morte, incapacité à viser correctement avec les armes qu'il possédait, proximité proche avec la mort, expérience au combat quasiment nulle... C'était fichu... Ses chances de rester en vie n'allaient qu'être trop basses. Fulminant contre le combattant et lui même, il approcha du distributeur éventré et en sortit une bouteille d'eau qu'il fit couler sur son visage, la bouche ouverte. Il n'osait plus compter sur cet homme là. Seule une personne l'avait estimé jusque là, malgré sa faiblesse. C'était Saki. Il l'attendit alors, devant la machine, vérifiant sans cesse les placements de ses doigts sur les gâchettes des armes...
Mais après une longue attente, l'écrivain considéra qu'il n'avait plus vraiment d'intérêt à guetter la venue de son alliée pour avoir le feu vert afin de s'en aller rejoindre les autres groupes. Cependant, cela signifiait qu'il allait se retrouver seul pour un moment... Cette peur fut encore une fois assez présente pour lui rappeler sa douleur dorsale et s'inquiéter de sa vie... C'est ainsi qu'il s'en alla à la recherche des occupants de la chambre, actionnant, au passage, la fonction d'invisibilité de son contrôleur...

P7

[Étant donné le changement de situation avec Saki, je ne vais me contenter que d'un édition pour changer de groupe.]

Lorsque le duo lycéen arriva à proximité de la zone de combat, ils identifièrent alors Antonio et non loin de la, l'aveugle. Saki, en partie soulagée de savoir son compère français vivant, il n'en était pas moins en mauvaise posture. Mais cela ne semblait pas le déranger plus que cela, ce qui la fit sourire. Ce dernier semblait apprécier le combat, et cela ne la surprit guère. Elle était bien placée pour le savoir ayant vécu chez lui jusqu'à présent.Tout les jours il s'entraînait durement, et il avait enfin la possibilité de mettre à profit ce qu'il avait acquit. Saki le savait également très fier, et hésitait à prendre part au combat pour cette raison ... Mais quelque part, elle n'était pas là pour se soucier de sa fierté. Sakyo lui, ne s'en souciait d'ailleurs pas et s'élança pour prendre part au combat. Peut-être lui fallait elle donc les rejoindre ... Cependant les évènements ne souhaitèrent apparement pas que les choses tournent ainsi. Une ombre, une aura, rapide et discrète. Quelque chose rôdait non loin de là. Saki à l'affut regarda autour d'elle, rien. Mais elle était certaine d'avoir été épiée, qu'une de ces choses était dans le coin.

Sans plus attendre, la jeune fille s'élança en direction de là où elle avait aperçu la silhouette. C'était quelque chose de petit, mais inhabituel sans aucun doute. Et il fallait se méfier de l'inhabituel en cet instant. Quand elle s'arrêta, elle scruta de nouveau les alentours, rien.

" Shikuso' ... Cesse de te cacher ! "

A cet instant, une silhouette jaillit et fit face à Saki. C'était une petite créature à peine caractérisable en dépit des ténèbres qui siégeaient dans la ruelle où elle se trouvait. Une chose était marquante, le regard de cette créature. Celle-ci avait de grands yeux espacés et particulièrement luisants. Après avoir emit un cri senblable à un rire des plus étranges, la petite chose s'enfuit de nouveau. Saki, vexée, sortit de ses gonds.

" Tu te fous de ma geule ou quoi ?! Tsss ! Si tu crois pouvoir me battre sur mon terrain, tu te trompes lourdement Grimmlins ! "


[ Suite dans " Road to Heroïne Park " P7 ]

Lors de son ascension vers le sommet de l'immeuble, Antonio avait entendu la " réponse " de Sakyo et son speech creux sur la notion de valeur... La valeur quelle notion à la con, comment mesurer la valeur ? Le types qu'avait estropié français lors de sa première compétition au Japon étaient-ils méritants par leurs défaites ? Braves ? Non ils n'étaient même pas capables de se protéger eux-même et venaient faire les guignols au milieu d'un tournoi à frappes réelles. Pire que cela, l'un d'entre eux en était mort. Savoir mesurer sa force, connaître ses limites, agir en conséquence, ne pas négliger calcul et prudence est la base du combat.

L'européen ne s'était pas servi de ses poings contre la bête pour faire le mariole, c'était la seule solution efficace en face à face compte tenu de leurs capacités respectives. A l'inverse Sakyo n'ayant aucune compétence particulière avait attiré stupidement l'attention tout en se rapprochant au close-contact du martien. Le résultat ? Une combinaison détruite en 2 secondes et un dos en compote. Ce genre d'acte inconsidéré avait-il de la valeur ? Aucune, il n'avait fait que risquer bêtement sa vie sans anticiper quoi que ce soi et maintenant les autres seraient poussés à prendre soin de lui pour pallier ses faiblesses.

Tandis que ces réflexions lui traversaient l'esprit Antonio scrutait les alentours, mais difficile de voir quoi que ce soit d'utile en pleine nuit et avec autant d'immeubles pour briser la ligne de vue. Cependant il nota que Sakyo était entré en mouvements. Intéressant, il allait le suivre discrètement, mais avant il lui restait une chose à faire...

Il reprit le chemin inverse pour descendre de l'immeuble, s'approcha du cadavre et s'empara de sa tête sectionnée. Cela pourrait toujours servir.
Une fois cela fait il parti en direction de Sakyo empruntant le chemin des toits tout en réactivant son camouflage optique.

[ Suite dans " Road to Heroïne Park " P7 ]