Effaçant l'immonde liquide sur son visage du revers de la main, il se dépêche d'écarter le corps effondré du seconde martien pour libérer l'adolescent du poid de cette chose maintenant inerte.

Il pose par terre son arme de fortune et relève légèrement le jeune homme pour voir de plus prêt dans quel état il était. Deux entailles, une au bras et une au ventre baucoup plus impressionnante.

Il l'avait cru mort en le voyant sans réaction mais il semblait avoir perdu connaissance lorsqu'il sentit la respiration du blessé.

"Kentaro..." Dit-il en le secouant légèrement.

Yarashin ne profitait en aucun cas de la victoire.
Il vivait un cauchemar gustatif et crachait partout dans un effort titanesque pour soulager ses papilles.
Ne voyant rien pour rincer sa langue, il parcouru les murs tachés de pus et de sang.
Avisant une zone épargnée par les évènements, il se pencha et entreprit de lécher la surface peinte.
Un bruit rêche accompagnait ses mouvements, le confortant dans l'impression de racler son organe pour en ôter l'immonde substance.

Il avait réussi! Sakyo avait réussi à enfin porter un coup qui avait eu raison de son adversaire! Et comme si cette seule action avait suffit à effacer tous ses maux, le semblant de fatigue semblait avoir été troqué avec une motivation plus grande... Tandis que le bulbe explosait pour venir décorer sa magnifique chevelure, en un ornement verdâtre... Tout compte fait, ce masque lui avait servi, bien qu'il parut sans doute ridicule. Mais cette infâme explosion avait été suffisamment répugnante et surprenante pour faire tomber l'écrivain sur son derrière, alors qu'il tentait vainement d'enlever cette texture immonde de ses cheveux...

"Pu... Putain c'est dégueulasse!"

Franchement, il avait vu pire... Mais il n'avait pas pu s'empêcher de clamer son... "indignation". Mais ce fut un spectacle tout autre qui le tira du centre de son attention: Vargas essayait de s'occuper de Kentaro qui avait alors encaissé plusieurs blessures. Au biceps et au ventre... oui... Heureusement, Sakyo avait ce qu'il fallait contre ça: plutôt que de prendre les bandages devant la porte, il avait pris son manteau, ce qui avait laissé les tissus stériles libres, et donc toujours utiles en cas d'hémorragie. Ici, Kentaro ne saignait étrangement pas beaucoup, mais il risquait de se retrouver les entrailles à l'air libre...
Sakyo, sortit alors les dits bandages de la sacoche de son ordinateur pour les tendre à Vargas.

"Je les avais pris devant la porte du couloir. Je vous laisse vous en charger."

Suite à cela, il déplia son contrôleur. La salle semblait être vide de tout autre ennemi, aussi ils devraient sans aucun doute aller vers un autre endroit et enchaîner avec un nouveau combat. Mais pour l'heure, il s'agissait surtout de laisser le temps à Kentaro de se reprendre. S'ils devaient se battre alors qu'il était encore dans le coltar... Ce serait vraiment un problème. Tout en consultant le contrôleur, il alla vers l'entrée de la salle, dans le couloir, de façon à couvrir les arrières de Kentaro et plus particulièrement de tout le groupe.

"Laissons le temps à Kentaro de se reprendre en main. Restez sur vos gardes quand même."

*Cela dit... J'aimerais bien trouver des toilettes, de quoi avoir de l'eau... Se trimballer avec du pus sur le crâne...*

C'est alors qu'il vit Zurui... L'acolyte si intelligent, envers lequel il portait une grande confiance sans même l'avoir connu... en train de lécher les murs...
Se rappelant alors ce qui s'était passé lors de l'explosion du bulbe, il comprit ce qu'endurait alors le pauvre otaku...

*Oh putain... il nous faut vraiment de l'eau...*

Un frisson lui parcourait l'échine alors qu'un haut le cœur le prenait aussi. Il dût se concentrer de nouveau sur le contrôleur pour faire passer ce sentiment d'empathie dont il se serait bien passé...

"Pu... Putain c'est dégueulasse!"

*T'en as du culot, morback' ! Si tu parle de moi sur ce ton un jour, je te collerai la tronche dans le caniveau et te ferait lécher mes... hum... Bref.*

La situation avait tourné à la tragédie, et Himiko n'avait pas put faire grand chose pour l'éviter, mais le grand-père avait sut trouver l'ouverture et avait frapper la chose à son point faible. Ridiculement faible, mais ridiculement pas hygiénique, aussi Himiko "l'acheva" d'un coup de pied dans le buffet une fois la chose à terre. Il l'avait un peu aspergé de ses fluides visqueux, mais ce n'était rien comparé à la douche que s'était prise l'écrivain, et à celle qu'avait littéralement mangé Zurui. Au moins, son visage avait été presque complètement épargné et ses cheveux semblaient intactes. Ceux de Sakyo étaient bons pour un passage chez la coiffeuse et un shampooinage de folie.

"Vous avez l'air fin comme ça, Sakyo-san. On vous dirait issue d'une production douteuse sponsorisée par la pègre. Malheureusement, si l'électricité a été coupée, il va falloir la remettre en marche si on veut de l'eau courante. Pour l'instant, nous avons un répit, il faut continuer."

Quel sarcasme ! Se défouler sur l'écrivain et le sort tragique de sa chevelure soyeuse lui semblait salutaire. Découragée par son incapacité à protéger son peuple et Kentaro, maintenant blessé et au sol, elle traîna le corps à loin de l'encadrement de la porte, quelques mètres en arrière par mesure de sécurité, puis souleva sa tête et s'assit en seiza, déposant la tête du jeune homme sur ses genoux, et laissant la partie médicale à proprement parlée à Vargas. Himiko posa son gantz-sabre à son côté, prête à effectuer un mouvement de iai en cas d'attaque imprévue, et essuya avec sa manche blanche le visage tâché de pus de Kentaro.

"Ne t'inquiète pas, Onee-sama va s'occuper de toi."

Elle ne voulait pas s'occuper de Zurui, elle préférait le snober. Elle avait pitié de lui, elle savait à quel point la soif pouvait faire souffrir. Le pauvre était d'ailleurs déjà devenu fou. L'un de ses fantasmes aurait été qu'un mâle assoiffé vienne chercher à se désaltérer un peu grâce à son... humidité. Mais avec cet otaku obèse et déjanté ? Pas moyen. Pas un même un baisé. Pas même un transvasement de salive avec cet obsédé. Sakyo ou même Antonio aurait fait l'affaire mais lui... il pouvait toujours crever comme un sub-saharien en proie à la guerre civile et à la famine, elle ne lui céderai pas un seul grain ! (jeu de mot avec grain de riz et grain de la peau)

Arrh, f'est encore blus dégueulaffe que pha en à l'air!
L'otaque retrouva sa lucidité, le goût de rance devenant à peu près supportable suite au traitement que sa langue avait subit.
Il revint près de la porte, non sans avoir au préalable saisit un des masques dont l'utilité était maintenant évidente.
Il avisa le panneau.
Salle de repos du personnel...Il y a forcément de l'eau ici!
Il entra en trombe, bousculant la princesse, occupée sans doute à recenser les raisons qui, selon elle, la rendait supérieure au commun des mortels.
Il inspecta la pièce, cherchant l'éclat salvateur d'un robinet ou le chatoiement plein de promesse d'un récipient plein d'eau.

Vargas prit les bandages que lui tendait Sakyo puis attendit que la japonaise en kimono amène le blessé à elle. A première vue elle lui avait paru froide et autoritaire mais la voyant avec ce comportement lui fit penser qu'après tout elle ne devait pas être dépourvue de coeur. Il s'agissait peut-être d'un masque dissimulant délibérément une certaine sensibilite.

Le vieil homme n'était pas spécialiste en médecine mais il pensa que cela ne devait pas être bien sorcier de placer des bandetelles sur quelqu'un. Si seulement son fils avait été là, il aurait pu le soigner en un rien de temps grâce aux études qu'il faisait. Il était tellement doué.

Le vieil homme s'administra une claque virtuelle en pensant à son fils. Non, si il avait été là, il serait aussi en danger. Etre sous le menace de cette sphère était sa punition d'avoir pêché.

"Je vais faire de mon mieux." Dit-il à la jeune femme.

Il commença à traiter la blessure au ventre, Kentaro n'était pas encore revenu à lui.

La tête de Zurui balayait la salle pendant que ses bras faisaient voler tout ce qui était jugé comme obstruant la vue.
Soudain l'œil se figea, capturant la lueur lunaire et vacillante du reflet tant recherché.
Sans la moindre précaution, Zurui fonça sur sa proie, balayant toute les chaises qui l'entravaient et maugréant quand celles-ci le faisaient trébucher.
Raaah
Enfin il atteignit le calice de PVC.
Ses mains avides étreignirent le récipient avant d'en dévisser la tête.
Une gorgée, un gargarisme et enfin un crachât dans le vide sombre.
L'otaque avait enfin retrouvé ses esprits.
Il bût longuement pour soulager sa langue, rinçât ses lunettes, puis chercha le bouchon à tâtons.
Ah merde...
Il posa la bouteille sur la table et sortit son portable.
Il activa le mode torche et se mit à explorer à la faible lueur.

Les ténèbres et les ombres. Il se réveilla en toussant sa gorge était vraiment très sèche et en plus de ça il se sentait fatigué sans savoir pourquoi. Ses blessures le brûlé, mais il en fit abstraction quand il vit la princesse au dessus de lui se rendant ainsi compte de la position dans laquelle il était. Et d’ailleurs….c’était plutôt gênant de se trouver la.

Il rougit presque immédiatement et détournât le regard, gêner par celui que la princesse lui portait. Il dut se faire violence pour relever la tête vers elle, il ne pouvait contester le fait qu’il la trouver belle, mais il dut se faire une nouvelle fois violence pour que cette pensée ne le fasse pas a nouveau rougir. Il balbutias quelques mots après avoir rassembler son courage.

- " Hum…euh, ça fait longtemps que je suis inconscient ? D’autres monstres sont apparus ? Et puis si la position vous dérange je peu me débrouiller, enfin si vous voulez bouger surtout…Non ? Enfin, je… Rien…laissez tomber. "

Il n’arrivait vraiment a rien dans ce domaine, voila de quoi pester intérieurement tandis qu’un vieillard faisait en sorte que ces tripes finissent par ne pas sortir de l'endroit agréable dans le quelles elles se trouves…
D’un coté il savait ça blessure importante et de l’autre il n’arrivait pas a y penser quand il la regardait au dessus de lui…
Il ne savais pas quoi dire ni quoi penser, et elle que devait-elle penser de lui surtout ? Le voyait-elle juste comme un adolescent trop grand pour son age et complètement immature, ou pour autre chose de plus positif. Il n’oubliait pas le rang qu’elle avait bien sur, mais il la voyait comme tel est non comme une princesse.

Autant dire qu’il ne fit pratiquement pas attention au reste, que ce soi les mains tremblantes du vieillard autour de la plaie, ou l’Otaku qui avait trouvé de l’eau ou même le reste des personnes tout simplement, il se rappela d’ailleurs que le pompier n’était plus avec eux quand il regarda autour de lui.
Mais avant même de penser a ça plus en profondeur, il fut attiré par la tache sur la manche qui avait apparemment servis a essuyer quelque chose, cela se voyait la forme de la tache. Il pensa immédiatement que ça pouvait être lui vu qu’il n’en avait pratiquement plus par rapports au moment ou il en avait été aspergé.

- " Merci… "

Il ferma les yeux et essaya de clarifier ses idées dans les méandres de son esprit.

Une fois qu'il eut fini de panser le torse du jeune adolescent, il prit le bras du jeune homme.

"Surtout ne bougez pas, ça va probablement faire mal."

Soigneusement, il entoura petit à petit le biceps. Il saisit le coude et leva le bras pour enrouler le pansement en coinçant avec les pouces les extrémités pour pouvoir ensuite faire un nœud. Il espérait que ce travail de fortune ferait l'affaire mais il en doutait. Il fallait recoudre.

"Ne faites pas d'efforts inutiles jeune homme."

Il se tourna vers Sakyo.

"Quand on en aura fini qu'est-ce qui se passera?"

Sakyo n'eût pas vraiment le temps de répondre, Zurui sortant en trombe de la salle, visiblement choqué.
Venez voir, vite! Les xenos ont...Ah je peux pas y croire! Quelles saloperies!
Il s'écroula le dos contre un mur, reprenant peu à peu son calme, mais restant assez perturbé.
C'est près de la table centrale, Par terre. Il y a aussi une bouteille d'eau. fais tomber le bouchon. Prenez mon portable pour y voir.
Il tendit son téléphone dont l'écran illuminait la main.
Putain, quelle merde! On peut même pas agoniser jusqu'à l'extraction.

Rien en vue. "Malheureusement" était un drôle de mot pour qualifier ce que pensait alors Sakyo. Après tout, ce qu'ils cherchaient, c'était des ennemis, et ils auraient dû plutôt se féliciter de ne plus en trouver pour l'instant. Mais le fait était qu'ils étaient perdus ici, sans vraiment savoir quoi faire d'autres...
Il se tourna vers ses acolytes: la princesse lui parlait étrangement tout de même... Enfin, ce qu'il trouvait étrange, c'était cette manière de faire de l'humour dans une situation aussi singulière. Pourtant, il ne put s'empêcher de laisser échapper un rire amusé lorsqu'elle avait évoqué cette histoire de la pègre. Plus tard, Kentaro semblait déjà aller mieux et Yarashin avait trouvé une bouteille d'eau. Un instant, Sakyo voulut lui demander l'eau à son tour, mais en pensant à ce qui s'était trouvé dans la bouche du jeune otaku, il s'abstint, en pensant que cela aie pu se déposer sur le goulot... Soit, si personne n'avait soif par la suite, il se serait rincé les cheveux. Mais étant donné la situation du boxeur, il imaginait aussi que ce dernier finisse par puiser les réserves.

Il se déplaça de quelques mètres sur le couloir, espérant un changement quelconque alors qu'il attendait que chacun aille mieux. Mais c'est alors que Vargas vint poser une question à l'écrivain. Pourtant, ce dernier n'eut pas le temps de répondre: Yarashin était sorti affolé.
Sakyo était allé voir ce dont parlait le geek. En effet, un cadavre était là. Et ce n'était pas le genre meurtri comme le vieillard qu'ils avaient accidentellement tué, non (souvenir qui infligea un profond frisson dans l'échine du romancier). Cette fois-ci, c'était complètement malsain. Un vrai médecin, torturé, déchiqueté... C'était affreux. Mais en soit, malheureusement, cela ne les faisait pas avancer plus dans cette mission. Sakyo eut alors le courage de prendre la bouteille d'eau et de s'écarter du corps. Le précieux liquide était à eux mais il ne devaient pas s'attarder sur le cadavre s'ils voulaient avancer. Le meurtre précédent était déjà de trop... il fallait éviter de réitérer ce genre de sentiment là. Il se tourna alors vers Yarashin et fit baisser son bras portant son portable.

"Évitons de nous attarder dessus... Tout le monde ne pourra pas le supporter. Reprenons-nous, puis concentrons nous sur la mission."

Sur ces mots, il quitta son masque hygiénique. Non pas pour boire, mais pour enlever le pus écarter le pus de sa bouche. Il versa ensuite un léger filet d'eau sur main pour ensuite la glisser dans ses cheveux et faire tomber la matière écœurante qui s'y trouvait. Ses cheveux très lisses permirent facilement de faire couler tomber la chose, jusqu'à ce qu'elle atteigne le sol et forme une flaque immonde...

*Putain, j'avais ça sur la tête..."

Il essuya son masque sur un mur et utilisa la surface propre pour sécher ses cheveux et éliminer le pus qui pouvait éventuellement rester. Et heureusement, il semblait ne plus rien y avoir. Il se tourna alors vers Himiko et Kentaro qui étaient ensemble, répondant par la même occasion à la question de Vargas.

"On sera tous téléportés dans la chambre quand ce sera fini. Mais pour l'instant, je crois qu'on peut attendre un bon moment... Quand tout le monde ira mieux, nous inspecterons encore le couloir et on cherchera un moyen de monter à l'étage, puisque la porte du couloir est bloquée. Autrement, si nos combinaisons s'actionnent entre temps, on la défoncera."

Sur ces mots, il posa la bouteille à côté d'eux.

"Vous devriez nettoyer un peu les plaies et boire. Enfin... ne touchez pas le goulot... Ce n'est pas contre Yarashin mais enfin... vous comprenez, n'est-ce pas? Je sors monter la garde sur le couloir."

Dans celui-ci, Konoe était restée devant la porte, scrutant les corps des médecins mutés puis tués. Depuis le début, elle avait assisté à d'horribles spectacles, et Sakyo avait rarement eu l'occasion de s'occuper d'elle. Heureusement, là, la situation s'y prêtait. Il s'approcha alors de la jeune fille et tenta de la réconforter en caressant son visage de ses doigts gantés, et en cherchant son regard.

"Je sais bien que c'est difficile. Mais tu comprends, il faudra bien t'en sortir... Contente toi de voir ces choses comme une menace, et non plus comme des êtres. Il te faudra sauver ta vie si nous ne sommes pas là."

Il l'enlaça alors un court moment. Puisqu'il était propre, il pouvait se le permettre, heureusement. Puis il prit son fusil à deux mains et regarda un peu autour de lui, cherchant où ils pourraient continuer leur chemin.

La remarque de Sakyo, loin de le vexer, réveilla Yarashin qui retira ses lunettes pour essuyer son visage du revers de sa veste, puis racla le-dit revers sur le rebord de la porte.
Ses cheveux étaient suffisamment épargnés à ses yeux pour lui permettre de s'en désintéresser.
Comme de coutume, il sortit son ordinateur pour entrer de nouvelles données.

Code:

scalpel
porte une lame de 20 cm extrêmement affutée.
poche de pus explosant à l'impact sur l'épaule. Forte baisse de vigueur lorsqu'elle est détruite.
dissèque les corps.

Il ajouta ensuite quelque chose au fichier des recommandations

Code:

trousse de premiers secours
protection faciale

La princesse Himiko sourit aux paroles de Kentaro. Malgré son courage, il n'était encore qu'un enfant. Elle déposa la tête du jeune homme sur le sol, retirant ses genoux, lorsqu'elle entendit que Zurui s'activait. Elle était tout de même contente pour lui, qu'il ait put s'en sortir sans elle. Mais Himiko devait vérifier ce qui se passait d'elle même. Le rapport de Zurui était inquiétant, mais guère surprenant.

"Kentaro, tu vas devoir te débrouiller sans moi. Je dois vérifier les alentours."

Himiko activa le katana rétractable et avança dans la salle où Zurui avait trouvé la bouteille d'eau, prudente. Est-ce que d'autres ennemis se trouvaient dans les parages ? Trouverait-elle quelque chose d'utile dans cette situation. Cette fois-ci, elle les taillerait en pièces.

Vargas s’abstint de regarder le corps qu’avait découvert Yarashin. Il espérait qu’il n’y ait pas d’autre cadavres de malheureux dans l’hôpital. Ces créatures n’hésitaient donc pas à s’attaquer à des personnes qui étaient là au mauvais moment au mauvais endroit. Quelle cruauté. Sakyo venait de lui dire qu’après ils seraient renvoyés dans la chambre. Le vieil homme n’en pouvait plus de cet atmosphère lourde.

Sentant l’envie de vomir monter à cause de la chair et du sang des choses qu’ils avaient tué, il prit la bouteille qu’avait proposé le jeune homme et la donna à Kentaro.

« Tenez. »

Afin d’éviter de vider son estomac, il décida d’emboîter le pas à la femme au kimono.

Le temps passait et rien n'arrivait... Il était évident qu'il leur fallait avancer, mais de toute évidence, les blessures de Kentaro ralentissaient les actions de certains d'entre eux. Et surtout, le courage était quelque chose de difficile à acquérir dans ce type de situation. Comme Sakyo l'avait annoncé auparavant, c'était la peur de l'inconnu qui était liée à l'obscurité. Mais maintenant, ce n'était plus vraiment d'actualité... Ces premières attaques avaient su lui donner une forme de "motivation". Une impulsion qu'il avait montrée en tuant son premier adversaire. Mais en plus de cela, il y avait tous ces détails techniques: Ils connaissaient maintenant tous leurs adversaires et leurs capacités. Ces quelques informations avaient affirmé un peu plus la bonne idée que Sakyo avait eue en se "fabriquant" sa baïonnette pour tenir les ennemis à distance, face aux "docteurs". Quant aux martiens gazeux: retenir grandement sa respiration et détruire leur équilibre, c'était déjà un bon début.

"Je vais commencer à ouvrir la marche. Reprenez-vous vite, qu'on puisse avancer. N'oubliez pas qu'il y a un temps imparti pour chaque mission. Ceux qui sont prêts, j'aimerais qu'ils me suivent. Merci."

Ouvrant la marche sur le reste du couloir, il comptait inspecter les nouvelles portes qui allaient s'offrir à lui. Après tout, ils ne pouvaient pas faire marche arrière avec le fusil qui bloquait les portes battantes. Mais il devait forcément y avoir un moyen de remonter. C'était certain...

Il se redressa.
Douloureux aux premiers abords, mais finalement ce fut mieux qu’allongé.
Il les regardas partir un peu plus loin, surtout la princesse d’ailleurs mais il ne pouvait rien y faire sa gène lui avait fait prononcer des mots qu’il regrettait presque, trop tard de toute façon…

Il se releva avec la bouteille d’eau, s’arrosa la main en la retournant rapidement un doigt à l’intérieur de l’orifice pour ne pas gâcher trop de liquide. Il posa la bouteille sur une table et se frotta le visage, enlevant ce qu’il restait des résidus organiques. La plupart des résidus sur ses vêtements le rendait quand même « odorant » à une certaine distance. Il se tournât vers les autres et entendit les paroles de Sakyo avant de le voir avancer tout simplement dans le couloir.

Il fit le résumé de son état général rapidement, il était un peu fatigué mais les combats avaient été très courts, lui épargnant le plus gros de ses forces. Sa blessure au bras lui faisait mal, mais il ne savait pas trop ce qui lui arriverait si il forçait dessus. Pour le moment ça irait à ce niveau là. Son ventre l’inquiétait bien plus par la fragilité du pansement qu’il voyait, il devrait éviter les mouvements amples ou même simplement de trop bouger, c’était certain.

Il repris son sabre et, réajustant la lame de façon à la réduire à l’état d’un couteau, fit des petits mouvements rapides dans l’air pour voir ce qu’il en était, ça avait l’air de tenir a peu près au niveau du ventre. Il garda son bras handicapé replié sur la blessure, il n’allait pas pouvoir en faire grand-chose d’autre de toute façon. Il remit la lame à une taille de 90cm avant de jeter un coup d’œil rapide à la pièce, prenant sa décision.

- " Bien, c’est reparti donc… "

Sans plus tarder il s’avança dans le couloir derrière Sakyo, il ne voulait pas se reposer ni être un poids mort. Il savait ce qu’il risquer mais il préférait l’ignoré car avec un peu de chance, ça se passerai bien. Il soupira mais il était résolu à ne pas s’arrêter là, tant qu’il tiendrait encore debout, c’était inutile de faire une pause : Tout ce qu’il voulait c’était continuer, battre ses adversaires et finalement rentrer.

Yarashin vérifia qu'il n'avait rien oublié, puis rangea son ordi.
Il ramassa son lance-clou qu'il rechargea posément depuis sa poche, n'ayant aucune envie de plonger ses mains dans les cadavres des docteurs.
Il se demandait pourquoi on ne cherchait pas à rouvrir la porte, mais le leader tenait sans doute à nettoyer l'étage avant d'essayer de rejoindre les autres.
Il se releva et rejoignit le groupe éclaireur en ajustant son masque.
J'espère qu'il n'y a pas d'escaliers de secours. Qu'on soit à l'abri dans ce couloir....

Seules deux personnes l'avaient rejoint dans sa marche. Et pas vraiment ceux que Sakyo attendait. Kentaro avait été grièvement blessé, mais sa témérité faisait qu'il semblait encore vouloir se battre. A cet instant, l'écrivain ne put s'empêcher de croire que l'adolescent était soit fou, soit impulsif, ou tout simplement avide de points. Cela dit, c'était compréhensible: tout le monde voulait sortir de cet enfer. Quant à Lee, ce dernier s'était fait particulièrement discret lors des derniers évènements. Aussi, il avait imaginé que ce fameux pompier avait préféré la dernière ligne, loin derrière Konoe.
Mais quoiqu'il en soit, ils avançaient, et ce qui apparaissait devant eux ne présageait vraiment rien de bon...

Un rugissement inhumain retentit à travers le couloir, traversant l'obscurité pour laisser apparaître les silhouettes spécifiques des "Doctors" ces espèces d'humanoïdes bossus. Sur le contrôleur apparurent aussi ces fameux points. Trois seulement: ce qui voulait dire qu'il ne devait pas y avoir encore trop de ces adversaires derrière eux. Mais au moins, cette fois-ci, ils étaient tous très préparés.
Pas de portes qui leur cacheraient la vue, pas de gaz, pas de créature au fond d'une salle obscure. Non, seulement trois adversaires dont on connaissait les points faibles, une distance qui leur laissait un large champ d'action, et... une secousse? Pendant un instant, le sol trembla, si bien que Sakyo vacilla légèrement et fut déséquilibré sur un pas en avant. Comprenant qu'il y avait une nouvelle difficulté, il ne se mit cependant pas en arrière: il fit un nouveau pas en avant, bloquant sa jambe de façon à rendre sa cuisse perpendiculaire au sol. Et son équilibre étant conservé, il chargea à la force de ses bras un des ennemis, faisant allonger la lame du katana pour tenter de la planter dans la fameuse épaule pustuleuse de l'un d'entre eux: Celui qui était le plus à droite.

S'il y arrivait, son idée était donc de tuer celui-ci et de continuer son attaque à l'horizontale. Puisqu'ils avaient tous la même morphologie, il y avait peut-être possible d'atteindre chacune de ces épaules en un balayement. Encore fallait-il qu'il puisse atteindre le premier...

Il n'y avait rien dans l'espace inspecté. Agacée de ne pouvoir venger ses cheveux, la princesse rebroussa chemin, puis entendant les cris déments des médecins fous, Himiko se précipite à la suite de Jinnai pour se mettre en deuxième ligne. Elle s'empara de son pistolet et visa des deux mains les praticiens dégénérés en cherchant une ligne de tir pour l'empêcher d'être débordé.

"Poussez-vous un peu que je fasse passer à ces salauds l'envie de gaspiller le budget du ministère de la santé !" Intima-t-elle au fonctionnaire et au boxeur, dans l'idée de placer deux balles dans le corps d'une blouse-blanche, ce qu'elle fît dès qu'elle vit un espace à peu près dégagé. Elle avait eut raison de s'entraîner au tir en prévision du Coup d'Etat, et pas seulement au sabre.

Yarashin accueillit les grognements avec résignation.
C'est reparti, au moins, je ne risque plus d'avaler du pus.
Au souvenir de l'expérience gustative, l'otaque eût un frémissement, qui fût aussitôt repris par tout le couloir.
Wow?!?
L'otaque n'eût pas le temps de questionner l'origine du phénomène, la snob ayant sortit une arme à feu et réclamé le dégagement d'une ligne de tir.
Elle va tirer!
Yara se mit à genou pour tirer pour éviter autant d'empiéter sur la vision de celle-ci qu'une balle perdue.
Il visait vaguement ce qui lui semblait être l'épaule d'un bras tenant un scalpel surdimensionné.