Le groupe commençait à s’enfoncer de nouveau dans le couloir lorsque trois abominations en blouses armées de scalpels arrivèrent sur eux.

Ils allaient devoir combattre de nouveau. Vargas ne voulait pas mais il ne pouvait non plus se permettre de laisser mourir des gens à cause d’une montée de pacifisme spontanée.

Il serra la béquille qu’il tenait, prêt à frapper de nouveau comme il l’avait fait précédemment dans la pièce avec une de ces créatures similaires.

La femme en kimono se mit en position de tire alors qu’elle se tenait derrière ceux qui étaient parti en tête. C’est-à-dire Kentaro, Sakyo et Lee.

Le vieillard se plaqua contre le mur.

« Elle va tirer !! » Cria-t-il à ceux qui étaient devant.

Trois nouvelles cibles à l’horizon, La seule question à se poser était que faire ? Sakyo s’avancer et Himiko tirer déjà. Il ne voulait pas qu’ils leur restent l’idée qu’il était infirme pendant qu'eux montrer leur détermination, pas maintenant.
Que ce soi a son détriment ou non il espérait juste pouvoir prouver son utilité. Il ne fit pas attention aux cries provenant de deux d'entre eux.

Soudain une idée lui vint. En effet ce sabre qui s’allongeait lui ouvrait beaucoup plus d’horizon qu’il ne pouvait l’imaginer. Il l'agrandis jusqu'à ce qu'il atteigne celle d’un Javelot soi environ deux mètres de long environ. Cela représenter un certain poids, mais rien d’insurmontable. Il se reculât de quelques mètres derrière Himiko, la paume de la main gauche contre le bout du manche tandis que le bras droit blessé lui servait à stabiliser l’arme à l’avant, la lame vers le plafond la pointe vers le bas.

Il pris son élan, chassant les quelques douleurs qui surgirent de son ventre récalcitrant.
Il calcula la destination de son arme et les différents obstacles. Le papi était collé contre un mur non loin de lui, l’Otaku lui était un genou au sol devant la princesse. La princesse n’était pas un réel problème vu que la lame passerait au dessus de sa tête. Sakyo quand a lui était complètement a droite lui libérant au deux tiers la trajectoire. Pas d’obstacle, peu être juste le risque quelle ricoche au plafond ou quelle reste trop haut pour les toucher tout simplement.

Il s’arrêta à quelques centimètres a peine de la princesse. Il failli d’ailleurs la touché de son épaule mais il réussi a éviter cela. La lame partie dans une bonne courbe a son avis rester à savoir si elle toucherait une cible droit devant elle.
Kentaro recula d’un demi pas et se fixa les deux mains sur son ventre qui lui faisait mal sous l'effort.

[Action : lance son épée en direction d’un des deux docteurs les plus loin de Sakyo]

*Mais qu'est-ce que...?*

Un enchaînement improbable s'en était suivi. Même si Sakyo avait réussi avec brio à attaquer la première créature, il ne s'attendait pas à ce que son action soit coupée par celle de deux autres acolytes: Himiko et bien évidemment, Kentaro le (trop) téméraire. Ce dernier avait songé à envoyer valser sa lame, mais l'écrivain ne sut vraiment déterminer s'il s'agissait d'attaquer ou bien d'obstruer le passage à ces créatures... Dans tout les cas, à cause de la lame plantée au milieu du couloir, il ne pouvait pas attaquer comme il le souhaitait et découper tous les adversaires. Quant à la princesse, sa première attaque fut de toute évidence efficace. Mais la deuxième était venue ricocher contre le nouvel obstacle. Quelles étaient les probabilités pour qu'un si petit projectile réussisse à être dévié dans sa trajectoire par une lame si fine?

Au final, deux tiers des ennemis avaient été vaincus, mais un autre problème s'était imposé: Kentaro ne pouvait plus l'assister pour combattre la dernière. Et vu le désastre que pouvait causer l'arme à feu, il fallait que Sakyo agisse. Et il n'y avait plus que quelques pas entre lui et la créature... Un gros problème, donc...

*Putain... Qu'est-ce que je peux faire?*

Ayant tout d'abord essayé de rétracter sa lame, il s'était rendu compte que cela ne suffisait pas: il l'avait tant allongée pour attaquer la totalité des adversaires que le temps de la rentrer, il risquait tout bonnement de se faire tuer. Aussi, instinctivement, il jeta son arme devant lui, espérant qu'elle réussirait à ralentir quelques instants la menace grandissante... Puis il se baissa d'un coup, à la recherche d'un objet qui pourrait lui servir dans son nouveau combat. Fort heureusement, ce couloir était un véritable souk, et il avait donc la possibilité la ramasser une perche à perfusion... Et quand il vit qu'elle était plus longue que ses bras, il ressentit un très grand soulagement: ainsi, il pouvait retenir l'ennemi à distance.
Il se releva, l'arme en main, prêt à frapper comme avec une batte de baseball. Bien évidemment, il visait l'excroissance de pus sur l'épaule. Puis se souvenant de ce qu'avait souffert le pauvre Yarashin, il se rappela de prendre une forte inspiration pour éviter d'ouvrir la bouche lorsqu'il attaquerait.

Il espérait seulement qu'il aurait assez de temps pour esquiver une éventuelle attaque... Il avait déjà vu Kentaro meurtri par ce genre de lames. Et non, il ne voulait clairement pas endurer un tel handicap...

[Action: Jette son arme pour ralentir l'ennemi, ramasser une perche à perfusion et attaquer]

Yarashin chercha désespérément une ligne de tir avant de se rendre compte que la menace avait été neutralisée.
Il se releva donc, autant frustré de n'avoir pas marqué de points que soulagé d'être resté hors de portée, et rangea son arme.
Avançant jusqu'au groupe d'éclaireurs, il trébucha sur le sabre de Kentaro et s'étala de tout son long, récoltant de fait sa part de pus.
Un grognement étouffé suinta de sa tête qui décolla du sol en laissant des filins de substance gluante.
Se raclant le visage de la manche gauche, il tira le sabre de la main droite pour l'examiner.
Alors un BladeExtensibleKatana est sensé avoir deux boutons, là!
La lame partit vers le fond du couloir.
Parfait.
Il le maintint à l'horizontale, à hauteur d'épaule, avançant vers un mur pour y plaquer la lame qui continuait sa croissance jusqu'au fond du couloir.
Il ignorait la longueur du couloir, mais si celle-ci n'excédait pas les capacités d'extension du sabre, il pourra s'en servir pour barrer les portes d'un côté du couloir.

Putain!

Lorsqu'il eut attaqué, un élan de satisfaction l'avait pris: Il avait réussi à tuer deux adversaires à la suite. Ce qui était déjà satisfaisant par rapport à sa première mission. Certes, le niveau n'était pas le même, mais sa propre estime étant particulièrement basse, il ne pouvait s'empêcher de se féliciter pour cela. Seulement, ça n'avait duré qu'un seconde. Car le temps d'infliger cette fatale offensive, le pus de la créature l'avait atteint au visage.
Se maudissant de ne pas avoir gardé de masque, le juron lui avait échappé, et il s'était retourné, sans même, bêtement, penser à se protéger d'une autre attaque éventuelle. Il s'était retourné, courbé, comme si l'envie de vomir prenait possession de lui. Les odeurs et la matière même du pus était si écœurante qu'il ne pouvait s'empêcher de contracter les abdominaux, sentant aussi sa gorge se dilater. Finalement, seule l'envie était là, et rien ne pouvait sortir. Pendant ce temps, la créature mourait dans son dos. Et ce n'est que lorsqu'elle percuta la lame qu'il comprit qu'elle était hors d'état de nuire.

L'odeur pestilentielle le torturant encore, il ne put tout simplement pas se résigner à aider Kentaro. De plus, le pus dégoulinant de lui, il n'osait pas risquer de le soigner en l'infectant d'avantage. Aussi, il rangea sa nouvelle arme dans sa poche: ses poches de manteau étant grandes, il pouvait la mettre, bien qu'elle dépasse quelque peu: Il s'était rendu compte, à travers cette situation, qu'il aurait particulièrement besoin d'alterner combat à distance et combat au corps à corps. Puis il ramassa son fusil avant de se diriger vers son groupe, admirant par la même occasion une chute magistrale de Yarashin dans le pus qui restait encore sur le sol. Il l'aurait bien aidé, mais de la même manière, l'urgence était autre.

Spoiler:

Aidez Kentaro! Je... Je peux pas!

Il n'avait pas dit cela avec un air aussi désolé qu'il aurait eut d'ordinaire, mais le pus l'écoeurait tellement que la priorité du moment était de retirer cette viscosité. Lorsqu'il eut dépassé le groupe, il s'en alla, titubant, vers la boîte de masques hygiéniques. Il en prit tout d'abord un pour s'essuyer le visage, bien qu'il n'eut plus d'eau pour l'aider. Bien que l'odeur eut pénétré ses narines, il fut finalement satisfait lorsqu'il eut réussi à retirer à peu près tout le pus sur visage. Puis il prit la boîte et la rangea dans sa sacoche, après s'être préalablement équipé d'un nouveau masque, au cas où.
Lorsqu'il fut enfin préparé, il retourna voir ses équipiers, espérant qu'ils auraient su s'occuper du pauvre collégien. C'était tout de même idiot d'avoir lancé cette arme, d'autant plus qu'il était trop blessé pour effectuer une telle action offensive... Malheureusement, le repos n'était certainement pas possible cette fois-ci... Mais heureusement, vue leur progression dans le couloir, il ne devait plus rester grand chose. Aussi, ils allaient sans doute devoir s'occuper de la sortie, qui était bloquée... Il y avait forcément un moyen, et ils en trouveraient bien un.

Il s’écroula contre un mur la douleur le prenant littéralement tripes…
Mais revenons quelques instants et mettons au ralenti.
Il avait tout d’abord été déçus par son lancer qui ne fit que gêner la princesse, ce détail lui paraissait important même si il ne pouvait pas dire pourquoi. Sa maladresse n’avait donc pas de limite. Autant que sa pensée ne pouvait imaginer pire situation pour quelqu’un voulant aider. Il avait échouer et aller être un fardeau, il ne le voulait pas.

* Ne... Ne craques pas...! A...Aller tiens le coup*

Il se retrouver avec l’impression que sa chance avait décidé de réellement le quitter pour de bon et à mesure que les mains qu’il portait sur son ventre se couvraient de sang, sa vision s’emplissait d’étoiles rendant tout lumineux et invraisemblable. La douleur l’emportait et que des milliers d’aiguilles se plantèrent dans sa chaire. La douleur était trop intense et il n’arrivait pas à garder une pensée rationnelle qui pouvait l’empêcher de perdre conscience.
Il défaillis, le corps se relâchant complètement et petit a petit ses yeux se fermant sans qu’il ne les commandés pour la deuxième fois de la nuit.

Le membre 'Kentaro Miyuchi' a effectué l'action suivante : Destin

'Destin' : 3

Vargas laissa échapper un bruit de soulagement en voyant les deux monstres en blouses s'écrouler suite aux multiples attaques de ses compagnons. Décidément le couloir en était rempli de ces saloperie, avec ceux là ils devaient en être à une douzaine environ. En serrant la béquille qui faisait office d'arme de fortune, il s'approcha du trio de tête composé de Kentaro, Sakyo et Kentaro. Ce dernier ayant subi l'attaque, le vieillard être sur qu'il n'ait rien.

En arrivant à sa hauteur il le vit avec horreur s'appuyer contre le mur et s'écrouler. Son ventre était en sang. Sans s'en rendre compte le vieil homme poussa un cri d'alerte. Il s'agenouilla et posa une main avec précaution pour repérer la blessure malgré l'éclairage des plus médiocre. Un trait rouge traversait le ventre en largeur d'où s'échappait beaucoup de sang, on avait l'impression qu'il menaçait d'éclater pour laisser se déverser les intestins .

"Kentaro est gravement blessé !" Cria-t-il au groupe notamment pour informer ceux qui étaient restés à l'arrière où dans le pièce où ils étaient rentrés précédemment.

Il allongea sur le dos l'adolescent salement amoché.

"Que peut-on faire?" Pensa-t-il à voix haute.

Himiko parvint à abattre sa cible avec son pistolet, mais derrière elle s'effondra Kentaro dans une gerbe de sang. L'inconscient téméraire avait trop forcé sa chance et ses blessures s'étaient encore aggravées. Dès que les zombis freudiens furent neutralisés, la princesse rengaina son pistolet dans son holster, aida Vargas à allonger Kentaro sur le dos et prit sa gantz-sword qu'elle utilisa pour trancher légèrement dans le tissue de la poignée de son katana. Himiko dénoua rapidement le tout qu'elle utilisa comme une seconde couche de bandages sur la blessure de Kentaro. Elle pourrait toujours remplacer la same du sabre plus tard, pensait-elle.

"Oji-san et les autres, il faut essayer de trouver des médicaments ou de l'adrénaline pour qu'il tienne le coup jusqu'à ce qu'on puisse l'évacuer."

Sur ce, elle s'accorda une courte pose pour essuyer ses cheveux encore salis par le pus, et s'éloigna dans le but de continuer vers l'étage. Le tapage qui résonnait dans l'hôpital depuis les étages du-dessus commençait à l'inquiéter.

Après s'être lavé, Sakyo comptait se diriger vers le corps de Kentaro et voir avec ses acolytes de quelles manières ils pouvaient l'aider. Au final, seule Himiko put prendre l'initiative de proposer une solution, avec l'adrénaline. Mais étant donné le peu de choses qu'ils avaient trouvé dans ce couloir, le romancier ne voyait pas vraiment par quel moyen ils pouvaient en trouver aussi vite. En tout cas, compte tenu de la première salle qu'ils avaient inspectée et de la nature des autres, ils ne pouvaient pas vraiment y trouver de choses plus utiles... Au grand dam de Kentaro. Il fallait donc aller voir les autres étages et alerter les autres groupes...

Sakyo se serait bien contenté d'essayer d'ouvrir la porte, mais en vérité, cela faisait un moment que Lee s'y était attardé. Ce dernier ne s'était pas vraiment montré intelligent d'ailleurs... Tout du moins, il ne l'avait pas fait rapidement: il avait dû mettre beaucoup de temps pour penser à utiliser sa hache afin de défoncer la porte.
L'écrivain ne pouvant vraiment apporter d'aide nulle part à ce moment là, il se contenta de répondre à Himiko:

"Vue la nature des objets que l'on a trouvé dans ce couloir, je suis à peu près certain qu'il va falloir inspecter les autres étages pour trouver ce qu'il faut... Puisque le pompier est si pressé de sortir de ce couloir, je vais le suivre pour trouver de quoi aider Kentaro. En attendant, il faut compresser la plaie... Himiko, vous devriez utiliser le bas de sa blouse pour éviter l'hémorragie. Je doute que votre bandage suffise."

Il s'apprêta un instant à charger les autres personnes encore debout d'explorer le reste du couloir pour trouver éventuellement quelque chose d'utile, mais Lee avait terminé. Seulement, ce n'était pas tout... Un coup de feu avait retenti derrière la porte. Dans l'urgence, Sakyo baissa même la tête mais bien entendu, personne n'avait été touché. Par la suite, une plainte dont l'origine était inconnue s'était faite entendre. Alors finalement, l'étudiant ravala son ordre et s'avança doucement vers la porte, faisant signe aux autres de rester en arrière...
Une fois arrivé derrière Lee, il actionna le scanner de son fusil, espérant que ce dernier marcherait, afin de voir de qui il pouvait bien s'agir...

Les probabilités pour que ce soit une créature étaient faibles: il pensait plutôt à un survivant qui aurait vu la porte être défoncée petit à petit. Si c'était le cas, les gantzers ne pourraient pas se faire voir, mais ils risquaient encore de se faire tirer dessus... Mais il se rappela alors que les humains ne pouvaient ni voir, ni entendre les gantzers... Il éleva alors la voix.

"C'est qui? Oji-san?"

Ce dernier était le seul à être resté dans le hall sans avoir bougé, jouissant de son mode d'invisibilité. Mais parmi les gantzers, personne d'autre qu'Himiko avait gardé une arme à feu... La réponse serait déterminante quant à la suite des évènements...

Voyant que le groupe d'éclaireurs s'était intégralement dissout, Yarashin laissa tomber l'encombrante lame pour rejoindre Vargas au chevet de Kentaro.
On lui avait pourtant dit de ne pas forcer.
Mais non, il faut toujours que certains tiennent plus aux points qu'à leur vie.
S'approchant de ce dernier, il remarqua enfin l'état de l'agonisant.
Merde, c'est vraiment grave.
Il faut finir cette mission au plus vite.
Jetant un œil vers le l'entrée du couloir, il écarquilla les yeux et se mit à beugler en avançant vers la sortie à nouveau disponible.
HE LE POMPIER!! Y A QUELQU'UN QUI A BESOIN DE-
Un coup de feu l'interrompit.
Une arme à feu? Qui ? La militaire?
Sortant son lance-clou, l'otaque reprit son avancée.
Plus doucement.

Vargas ne savait quoi faire pour venir en aide efficacement à Kentaro qui se vidait de son sang. Il prit le bandage que lui tendait Himiko et le plaça sur la plaie d’où s’échappait l’élément vital. Il ne savait pas si il pouvait prendre le risque d’exercer une quelconque pression sur la blessure impressionnante. C’est pour cette raison qu’il évitait pour le moment d’appuyer sur le ventre.

« Tenez bon Kentaro. » Dit Vargas en essayant de maîtriser sa panique.

Suivant également le conseil de Sakyo, il attrapa le bas de la blouse pour le joindre au bandage, ses mains étaient occupées à essayer de sauver ce jeune homme. Du vacarme se fit entendre vers le hall. Le vieillard redressa la tête et vit que la lumière avait envahi le couloir. On venait de réussir à faire céder la porte qui leur interdisait toute retraite vers le cœur de cette structure.

Yarashin eut l’idée de demander au pompier de venir en aide au jeune homme. C’était une bonne idée, sa formation lui permettrait sûrement de stabiliser son état. Lui et Sakyo s’éloignèrent en direction du hall pour aller le chercher. C’est alors qu’une détonation semblable au tir d’un pistolet résonna. Par réflexe, le vieil homme baissa la tête en essayant de voir ce qui venait de se passer. Il se tourna vers la protégée du gantzer.

« Konoe reste ici, Sakyo ne voudrait pas qu’il t’arrive quelque chose. Tu vas m’aider. Ca va? » Dit-il à la jeune fille.

"Non! Le pompier! Reviens!"

Trop tard... Sakyo n'avait pas pu avoir de réponse à sa question, et à la place, un nouveau danger survenait à cause de l'imprudence d'un coéquipier... Pour la seconde fois. Et la première fois, cela avait coûté la vie à un innocent, et au final, Kentaro s'était retrouvé les entrailles presque à l'air libre... Si Lee s'aventurait trop loin, sa méconnaissance de la situation risquait de le faire entrer dans la gueule du loup. Et là, il ne pourrait pas s'en sortir.
Si le danger était bien là, l'écrivain se doutait que la survie de l'imprudent téméraire dépendrait de lui. Pour la simple et bonne raison qu'il était le plus proche et le plus à même de pouvoir le tirer d'un quelconque pétrin. Mais il ne pouvait pas avancer de la sorte, de façon aussi irréfléchie que ses deux autres acolytes. Alors dans l'urgence, tout en s'approchant de l'ouverture, il lança au jeune otaku:

"Yarashin, suis-moi, reste à l'entrée et couvre-moi avec ton pistolet à clous s'il y a du danger!"

Finalement, son approche lente se transforma en course, puis il se posta à l'entrée de la porte. Malheureusement, les trous causés par la hache ne permettaient pas de voir le hall d'une meilleure façon... Le romancier n'aurait donc pas le choix: il allait devoir faire face au danger immédiatement.

"Ne bouge pas!"

Il beugla cet ordre à Lee, sans vraiment savoir où il devait se trouver... Puis il pénétra dans le hall accroupi, le viseur de son arme devant le nez, prêt à allonger sa lame si un ennemi devait arriver.

Yarashin hocha la tête et laissa le "leader" prendre la tête.
Il dût accélérer pour suivre le jeune homme qui semblait paniquer.
Lui-même se demandait ce qui les attendait derrière cette porte.
Un ennemi ayant affronté et vaincu leurs pairs à l'étage?
La créature maligne qui avait tenté de les parquer dans ce couloir, croyant que les êtres difformes qui l'habitaient les massacreraient?
Son imagination nourrissait sa peur.
Il aurait dû rester devant son ordinateur.
Statistiquement, il avait passé la barre des jeunes suicidés et devrait attendre la quarantaine pour rencontrer un nouveau pic.
Là, il risquait de brouiller les statistiques et d'obscurcir-
Obscur?
La porte ne donnait que sur l'obscurité.
Pourtant, le hall était bien plus lumineux que le couloir quand ils étaient entrés.
Où est passée la lune? chuchota-t-il à l'intention de Sakyo.

Konoe était restée en état de choc, survivant malgré elle au travers de cet enfer.
Même les mots doux de son prince charmant n'étaient plus en mesure de la réconforter. Seule sa volonté la maintenait encore debout. Et si l'idée d'un second suicide lui avait effectivement traversé l'esprit, elle y avait promptement renoncée en imaginant la répétition d'un scénario similaire. Extirpée subitement de son état catatonique par le bruit effrayant d'un coup de feu puis par la bienveillance du grand-père, elle remarqua avant tout le départ de son aimé, égal à lui-même.

Immédiatement, elle adressa un regard à la princesse, qu'elle soupçonnait depuis le début de nourrir des intentions particulières à l'égard de Sakyo. Sans ignorer ses propres faiblesses, Konoe ne voulait pas perdre face à elle. Désireuse de se ressaisir et surtout de rester auprès de son héros, elle prit les devants, suivant cette partie du groupe et s'excusant auprès de Vargas pour la peine.

" Désolée, je dois y aller avec lui... "

Elle était déjà loin, trottant maladroitement derrière Yarashin.

"Non reviens !"

Vargas aurait voulu la retenir mais il ne pouvait plus bouger. L'état de Kentaro était trop grave pour se permettre de le laisser ne serait-ce que quelques secondes.

Ils avaient tous filé dans le hall. Il espérait qu'ils reviennent vite. Seul la femme au kimono était resté. C'était pour l'instant son unique soutien. Sur un ton qui tentait de dissimuler la panique qui envahissait le vieil homme qui n'avait aucune connaissance en médecine à part la base mais qui dans le cas présent ne servait à rien.

"N'avez-vous pas des connaissances nous permettant de stopper le saignement ?"

Un vacarme retentit depuis l'endroit où c'était rendu le reste du groupe.

**Que se passe-t-il ?**

De leur position, on ne distinguait pas grand chose mais on devinait qu'il y avait de l'agitation.

Hélas pour Kentaro, Himiko ne pouvait rien faire de plus. Transporter son corps était trop dangereux, pour ce qu'elle savait.

"Non, oji-san, je n'ai aucune connaissance en médecine. Tout ce que je peux faire après ces bandages, c'est retourner au front..."

En parlant de front, l'anarchie était de retour dans le Hall, à en juger par le bruit qui s'y trouvait, dont une musique J-pop qui avait le don d'activer ses phéromones, bien que la "mélodie" en elle-même ne soit guère du genre à lui plaire d'ordinaire.

"Essayez de déplacer le corps de Kentaro à l'écart, je vais aider les autres. Si nous sommes amenés à faire un repli dans ce couloir ça pourrait être dangereux de le laisser au milieu du passage."

Ce faisant, la princesse du Japon prit son pistolet et se dirigea en courant vers le hall où la bataille avait commencée, pistolet en main.