[B1-2B] L'Appel du Large

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Je lâchais un hoquet de surprise à la libération des trois projectiles du flingue. Ces derniers libérèrent une sorte de filet lumineux qui allèrent capturer le jeune monstre avant d'aller se planter dans le sol, fixant solidement le bestiau. Je restais seulement quelques secondes, ahuris, avant de me ressaisir.

Mais déjà l'autre monstre était à mes côtés, s'agitant, ainsi que son bâton, comme un fou. Il me pointait du doigt, menaçant. J'étais très loin d'apprécier le manœuvre. Je fronçais les sourcilles et me tenaient sur mes gardes. C'est alors que mon compagnon d'infortune s'exclama. Non, ça n'était pas suffisant pour tuer le jeune. Mais au moins était-il désormais pris au piège. C'était donc du deux contre un. La violence pure et simple allait résoudre la situation. Peu importait le piège. Alea jacta est, comme l'aurait dit dans le temps un célèbre romain.

"On va devoir rejoindre les autre rapidement. Je n'aime pas ça moi non plus. Mais apparemment, on va devoir se frayer un passage. S tu es prêt !"

Je ne savais pas s'ils pouvaient nous comprendre, alors je préférais ne pas en dire plus sur mon plan. Mais il ne restait qu'à agir. Je ferais diversion, espérant que l'autre profiterais de la moindre ouverture pour l'abattre. Après quoi nous aurions probablement à nous précipiter loin de là.

Vif et rapide, je bandais les muscles de mes jambes, pivotais légèrement de côté et projetais mon pied gauche vers le petit être. Mais dans ce mouvement, je n'imprimais aucune intention de porter un coup létal à mon adversaire. Juste à le faire reculer suffisamment. D'ailleurs, je ne perdais pas de temps à savoir si oui ou non il esquivait, s'il parait, contre-attaquait ou tout autre bizarrerie. Non. D'un bref appui, j'effectuais un petit bond vers l'arrière, le bras gauche en équilibre, le bras droit serrant l'arme, prêt à m'en resservir. Je ne savais pas combien de munition il contenait. J'espérais suffisamment. Et je criais à mon compagnon.

"Si tu peux, exploses lui la tête !"

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[B1-2B] L'Appel du Large - Page 2 TadaoJundai

Tadao Jundai

Suivant les paroles de son compatriotes, le salary-man savait qu'il devait passer à l'action, choisir une cible et faire feu.
Aussi, il se tourna vers le petit être. Si la créature précédente était une femelle, celui-ci devait être un mâle.
Rien ne permettait d'affirmer que leur pouvoirs seraient identiques. Mais l'image de l'arabe défiguré, était encore ancrée dans son esprit.
Lui et son compagnons auraient bien pu subir le même sort, sans parler d'autres personnes qui auraient pu atterrir ici avant lui.
S'il ne savait encore tout à fait dans quel monde il avait foutu les pieds, une chose était certaine.
Cet être était un être nuisible, et il lui fallait s'en débarrasser.
Aussi, le salary-man fit feu sur le martien Sereia Jr, concentrant l'attention des deux autres individus.
Passé quelques secondes, le crâne du petit être explosa.

- Embrasse ta mère ta mère en enfer, sale incube...

S'il était un acte que Tadao Jundai ne regretterait jamais, c'était celui-là...

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[B1-2B] L'Appel du Large - Page 2 Martiendodumini

Martien Doudiruc (X1)

Observant le manège des deux êtres humains, le martien Doudiruc trépignait d'impatience.
Une impatience qui fut interrompu par l'attaque du salary-man.

Alors que les morceaux du Sereia Jr s'étalaient un peu partout, la créature venu d'ailleurs, lâcha son bâton.

Il regarda les deux hommes, passant de l'un à l'autre, à un rythme effréné, puis s'éloigna vers les terres, à grande vitesse.

En 1,1 secondes, il n'était déjà plus à portée de vue.

Au dessus de l'arme du salary-man, un étrange coquillage avait fait son apparition...

H7

Mon 'coéquipier' fit exploser la tête du petit monstre. Pas celui que je pensais qu'il s'occuperait, vu qu'il était piégé dans les fils de mon arme. Je refixais mon attention sur l'autre bestiole, mais celle-ci était déjà entrain de filer à toute vitesse. Dans un réflexe, j'appuyais sur la première gâchette. Mais cette fois-ci, le tir ne se déclencha pas. Non, à la place, l'écran situé à l'arrière s'alluma. Tout étonné, je me posais la question de son utilité. Le monstre étant hors d'atteinte, je me tournais à l'opposé de mon compagnon pour mieux observer le mécanisme. Il me fallait mieux comprendre. Question de vie ou de mort. Enfin, si je ne nageais pas en plein rêve.

J'observais donc l'arme plus en détail. Les trois canons faisait donc jaillir chacun un projectile, une petite fusée, qui contenait un filet. Hummm. Il y avait deux gâchettes. En regardant mieux, je crus décelé un ordre logique. J'appuyais sur la "première" gâchette. L'écran s'alluma. Ça devait être un sorte de viseur. Intéressant... La "deuxième" gâchette faisait partir le projectile, donc. J'essayerais la prochaine fois de le faire dans l'ordre... De toutes les façons, avec mon beretta mouillé, je n'avais guère le choix. Il fallait me fier à cette arme ! Je rangeais l'arme dans le holster de la combinaison, sur ma cuisse gauche, puis me retournais vers mon compagnon d'infortune et m'approchais de lui.

"Je m’appelle Murakawa Takeshi."

Je lui laissais le temps de se présenter avant de reprendre.

"La voie est libre, on ferait mieux de rejoindre les autres... Mais je ne me souviens plus de comment nous avons fait pour être ici, ni même où nous sommes."

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Tadao Jundai

Observant la fuite de l'étrange créature, le salary-man ne savait pas s'il devait faire feu ou laisser l'être s'en aller.
Jusqu'à maintenant, ces spécimens n'avaient fait qu'encaisser ou prendre la fuite. Ce pouvait-il que ces derniers soient, en fait, inoffensifs ?

Avant même qu'il n'ait pu envisager cette hypothèse, l'être étrange était déjà bien loin, abandonnant sur son passage, un objet que l'homme ne pris pas le temps d'analyser qu'il projeta projeta vers les flots.
A ce moment-là, son compagnon d'infortune décida de se présenter. Un geste bien à propos dans ce genre de situation, d'être proche de son seul allié.
Bien qu'il n'avait pas encore d'opinion arrêté sur ce dernier, leur devenir risquerait d'être intimement lié.

- Enchanté, monsieur Murakawa. Bien que j'aurais préféré que l'on se rencontre dans d'autres conditions. Je m'appelle Tadao Jundai. Ne vous méprenez pas, je n'ai aucun lien de parenté avec le champion de F1.

Le représentant Labellis allait alors parler de son divorce, et de la gestion salariale de son entreprise, mais il se reprit très vite.
Takeshi et lui-même étaient perdu, et il leur fallait au plus vite, retrouver le reste de leur équipiers, s'il en restait.
Ils auraient le temps de faire connaissances plus tard, si la situation le permettait.

Tadao reprit alors son détecteur. Plusieurs points blancs, ainsi que quelques points rouges, étaient présents, non loin de là, sur la terre ferme.

Montrant l'appareil à Takeshi Murakawa, le salary-man y pointa la direction de leur équipiers, en case I4.

- Je partage votre avis. Je ne tiens pas à ce qu'il y ait d'autres victimes. Si on se fie à cet appareil, ramassé dans l'appartement, le gros de l'équipe occupe cette position. Enfin, si on part du principe que les points blancs représentent les membres de notre équipe...

Avalant un peu de salive.

- Ahemm... Et il va aussi falloir nager... Enfin, si vous êtes arrivés jusqu'ici, j'imagine que ce ne sera pas un problème...

Sur ces mots, Tadao Jundai ouvrit la marche. S'il devait, à nouveau, faillir, être suivi par Takeshi pourrait lui être salutaire.

Aussi, l'homme accélérait le pas vers les flots, puis, près du rivage, ôta sa veste, sa chemise et son pantalon.

- Je ne sais pas si vous êtes bon nageur, mais de mon côté, j'ai peur d'être distancé...

Aussitôt, l'homme plongea, et commença, tant bien que mal, à nager vers la côte...

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Tadao Jundai. Même s'il ne semblait pas être quelqu'un de très fiable, il s'était montrer courageux et débrouillard. Il me montra alors un petit appareil fonctionnant à la manière d'un gps. Il montrait la position de plusieurs points lumineux sur la carte, à priori nos alliés. Pratique pour s'y retrouver, ce petit machin. La différence de couleur m'interloqua. Blanc et rouge. Pourquoi une telle différence ? Ami et ennemi ? Sûrement. Mais comment faisait-il pour nous localiser ? Bonne question...

Je regardais mon avant-bras avec le même appareil. Il n'avait pas bouger, solidement attaché comme il était. D'ailleurs, il ne m'avait pas gêné jusque là, preuve en est qu'il était pratique. Je regarderais plus tard son fonctionnement, de toutes les manières, Jundai en avait un aussi qu'il savait manier. J'opinais du chef lorsqu'il parla de nage.

"Je sais nager, même si je ne suis pas un excellent nageur, oui."

Je le suivais à la trace, regardant de temps à autre sur les côtés, histoire de ne pas se faire surprendre par quelques bestioles infernales. Nous arrivâmes en vue de la plage et il accéléra. Il semblait nerveux à l'idée de traverser. Peut-être était-ce aussi du fait de ne pas savoir ce que nous allions rencontrer de l'autre côté. Et que dire de nos vies apparemment mises en danger sans le moindre avertissement. Nous allions traverser à la nage le bras de mer nous séparant de la côte. Une longue distance a parcourir... Hum. Et nous avions traversé cela pour venir ici ? Il y a combien de temps ? Je ne ressentais pas la fatigue qu'une telle traversée aurait du provoquer.

"Je serais derrière toi. Reste concentrer sur les efforts à faire et tout ira bien. Tu l'as déjà fait une fois, tu peux le refaire !"

Quelques mots d'encouragement et je le suivais dans les flots. Je gardais mes habits par dessus la combinaison. Encore trempé, je répugnais néanmoins à les laisser derrière nous. Il était la dernière trace de mon passé, une preuve que tout n'avait pas été qu'un rêve. Une preuve que c'était ce monde là qui déraillait et pas celui d'avant.

TEMPS RESTANT : [00 H 46 M 03 S].

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