Yarashin était venu en avance pour une raison simple : il avait besoin du s5.
Il entra dans le local, où Kichiga mura bricolait un de ses rainbow bruteforce.
Il lui adressa un bref salut, auquel l'autre répondit tout aussi brièvement.
Il s'installa devant une des machines, qui démarra immédiatement.
Le login de la préfecture, il est toujours viable?Le geek releva la tête.
_Mis à jour hier, encore ton enquête?
_Ouaip, ça a l'air d'un truc énorme. Et dangereux...
_Dangereux comment?
_Assez pour qu'un de ces jours, je disparaisse sans laisser de traces.
_Ah... Ben tu diras quand c'est clean.
_Promis.Yarashin commença.
Il y a trois mois, un comptable avait ouvert un courrier personnel alors que l'antivirus était en rade.
Résultat, ils disposaient d'une backdoor leur permettant d'entrer tranquillement sur le réseau de la police sous l'identité de leur choix.
Voilà qui lui permettrait de se renseigner sur ses compagnons d'infortune.
Il tapa une procédure pour retrouver le fichier complet de chacun ainsi que les cinq derniers accès au casier juridique en utilisant une vingtaine d'identités différentes.
Il en lança une autre, recherchant les instructions parlant de modifications de matériel ressemblant à celui de Gantz.
Il envoya également un mail à son vendeur informatique.
Il avait souscrit à l'assurance perte et un nouveau modèle serait légalement à sa disposition dans la journée.
Il verrouilla la session, laissant l'ordinateur travailler pendant ses cours.
La première serait bientôt prête.
Il récupèrerait le début des résultats de la seconde le lendemain.
Il alla donc en cours, prêt à s'ennuyer ferme.
Ce qui fût le cas, comme à l'accoutumée.
Ce qui était moins habituel, c'est que les ragots l’intéressaient.
Les élèves parlaient de l'E-Mission qui avait sorti un épisode spécial cette nuit.
Il semblait porter sur un massacre sur un terrain de foot.
Yarashin attendit la fin des cours avec d'autant plus d'impatience.
Au soir, il était enfin libéré.
Il fila dans la salle.
N'ayant encore aucun support capable de supporter les données, il se résigna à observer sur place les dossiers.
La préfecture de Tokyo avait des données plutôt exhaustives de ses administrés.
En quelques minutes et après quelques tris, le hacker obtint l'identité complète de chacun de ses compagnons ainsi qu'au moins trois moyens de les contacter.
Il nota les numéros de portable, les compilant avec un script SMS.
Il lança le script qui envoya un SMS à chaque machine, prenant le contrôle pour ajouter leurs numéros à tous sous les pseudonymes donnés par Gantz.
Il regarda ensuite qui était encore recherché.
Il fallait savoir qui devait rejoindre le doyen au plus vite.
Ce qu'il vit le perturba.
Tous les vétérans avaient vu leur dossier consulté et imprimé par la même personne le même jour, ce matin en fait.
La coïncidence était trop grande.
Ils tenaient quelque chose.
Il ouvrit un serveur de messagerie pour envoyer la liste des dossiers consultés ainsi que le nom de l'agent Hiroshi Tenma à l'adresse de Vargas.
- Code:
-
expéditeur : Mark lore
objet : win success!
Réunion suspecte, éviter de se montrer avec la liste. Prévenir les autres.
Il envoya ensuite un SMS au vieillard.
- Code:
-
Consultez la boite aux lettres de votre fournisseur d'accès. Mark lore.
Il espérait que l'ancien comprendrait.
Ceci fait, il jeta un œil aux premiers résultats de la seconde requête.
Un article parlait d'un algorithme de décryptage de l'écran de ciblage.
Visiblement, il y avait plus à voir que des organes.
Il s'écrivit une première liste de courses.
Un petit passage vers le compte offshore que chacun d'entre eux avait ouvert pour tester un algo de prévisions financières piqué aux indiens lui fit découvrir qu'il était loin d'être dans le besoin.
Il résista difficilement à la tentation et ne préleva que 3 millions de Yens pour créditer un compte paypal.
Avec celui-ci, il commanda une série de trucs qu'il adressa au manoir de Vargas.
Au mieux, ils arriveraient au week end.
Ceci fait, il partit à son magasin.
L’ordinateur ne l'y attendait pas, mais le vendeur lui proposait un modèle plus récent avec un surcout.
L'otaque accepta, content de retrouver un ordinateur et prenant un nouveau cellulaire au passage.
Sitôt allumé, le téléphone resta bloqué quelques secondes sur un écran blanc avant de revenir à la normale.
Le hacker ouvrit son répertoire, vérifiant que les contacts avaient bien été ajoutés.
Enfin entier, il prit le bus vers la zone résidentielle.
Les choses se précipitaient, Il devait voir le groupe.