Le changement d’environnement s’avéra drastique puisqu’ils se retrouvèrent dans un lieu à l’allure hivernale. Les flocons tombaient en grosse quantité. Protégé de la température par la combinaison, le vieil homme pouvait tout de même les ressentir lorsqu’ils s’écrasaient sur son visage.

Fusil en avant au cas où il avait le même comité d’accueil que lors de la mission sur le toit. Il évita de se déplacer et préféra attendre les transferts dans autres membres de la chambre.

Il était un peu perdu mais dans le fond, la probabilité qu’ils soient envoyés ailleurs existait puisque Takeshi Yamamoto n’était pas de Tokyo. En pensant à ce dernier, il réalisa qu’il n’avait pas été envoyé dans leur chambre. Etait-il mort?

"maAAAAARCHE?"

Takagi avait fini sa phrase là, à plusieurs milliers de mètres d'altitude. Enfin, l'altitude, il ne la connaissait pas, mais le soucis était qu'il neigeait. Et il neigeait bien fort. De tous les côtés. Rien qu'en finissant sa phrase, il en avait partout dans la bouche, dans les yeux, dans le nez et dans les oreilles. Quant à ses cheveux, il ne fallait même pas en parler. Il commençait d'ailleurs à se maudire de ne pas avoir pris d'élastique avec lui. Rien que ça, ça l'aurait beaucoup aidé et il ne risquerait pas de se retrouver avec la masse chevelue devant le visage.

Bref, il ne pouvait pas voir vraiment loin devant lui. Seulement, il commençait à voir des silhouettes, sans vraiment pouvoir distinguer de qui elles étaient. Alors il se rappela de l'utilité ses flingues et se mit à viser dans la direction des ombre en appuyant sur la première gâchette: deux silhouettes humaines. Une grosse et une plus mince, mais de toute évidences, elles étaient humaines.

"OÏ! OOOOOÏ! ON EST OU?"

N'ayant pas de réponses, ou n'en entendant pas, il tenta sa première manipulation de la Bike en appuyant sur le bouton gauche qui semblait être celui du démarrage... Puis l'engin accéléra alors qu'il inclinait le volant vers l'avant... Tout allait bien pour l'instant. Restait à savoir si après les deux premiers mètres, ça resterait bon.

Zurui fut d'abord heureux de constater que son véhicule l'avait suivi durant le transfert.
Il déchanta rapidement en essayant de voir les autres.
Il se trouvait en pleine tempête de neige.
On y voit pas à dix mètres!
Il sortit le masque et le mit en ayant prit soin de retirer le filtre.
Une fois son micro à l'abri du vent, il articula ses ordres.
Puissance tout module : 150%
Les flocons de son manteau commencèrent à fondre autour de son ventre sous la chaleur dégagée par les composants.
Lui-même ne sentait pas la différence, se contentant de profiter de la nouvelle puissance de traitement.
Mode radar on. paramètres radar: point de vue premier, alien on, gantzer on. paramètres fin
Il attendit que le module affiche les points colorés.

Lorsque Sakyo arriva sur le mont Fuji, il sentit un certain élan de désespoir...
Cet endroit aurait pu être le terrain parfait si seulement il n'y avait pas cette tempête de neige. Ainsi, tous les gantzers auraient pu voir de loin les créatures et pouvoir s'y préparer sans trop de difficultés. Mais de toute évidence, ici, ça posait problème. Non, seulement, il était presque impossible de voir à travers ces épais flocons, mais en plus, le froid allait être handicapant. En effet, l'écrivain sentit immédiatement qu'il ne sentait que la matière de la neige, mais absolument pas le froid. En regardant un des indicateurs sur l'une des pastilles de son poignet, il vit alors que la combinaison entière était en activité.

*Finalement, peut-être que prendre ce manteau était une meilleure idée que prendre les flingues...*

Sakyo se rappela alors qu'il avait encore une masque à gaz sur lui. En imaginant que la combinaison conférait un apport supplémentaire à la résistance au froid, il se fit la réflexion que porter le masque immédiatement pourrait peut-être la faire durer plus longtemps si le respirateur servait d'apport optionnel. Il le mit alors, tout en se dirigeant vers la silhouette facilement distinguable de Saki, aux côtés de Vargas. Il n'était heureusement pas loin d'eux, alors il n'eut qu'à faire de grandes foulées pour les rejoindre.
Arrivé à leur niveau, il leur confia la découverte sur les indicateurs.

"La combinaison est déjà active à cause du froid!" cria-t-il pour se faire entendre. "Il va falloir faire les choses vite!"

Après cela, il se mit à viser vaguement avec le X-Shotgun, distingua les squlettes de certains alliés, sans vraiment les reconnaître. Il vit aussi les 3 gantz bike, de toute évidence inutilisables. Un terrain pareil et, de surcroît, sans véhicules... Ce serait un problème...
Quant à lui, il savait qu'il pourrait encore avoir une fonction de sniper, mais il ne pourrait clairement pas voir le terrain. En gros, il devrait viser uniquement en utilisant les rayons X et donc, en ne voyant que les silhouettes des ennemis.

"Il faut nous abriter pour nous préparer! On arrivera pas à se battre dans une telle tempête!"

Il se mit alors à scanner vaguement le terrain, à la recherche, peut-être, d'une caverne ou encore des ennemis...

Akane fut donc transférée à son tour sur le lieu de la mission. Comme elle le redoutait, la chasse se passait en haute altitude. Par contre, elle ne ressentait pas le froid, mais le prix à payer était élevé : sa combinaison semblait active en permanence, ce qui n’était pas bon pour la suite des événements, mais elle ne faisait pas partie de ceux qui maudissaient le hasard, le destin, les aléas de la vie, tout ça. Son indulgence reprenait le dessus sur sa personnalité et elle ne voyait alors que des personnes engagées dans la même galère qu’elle parmi tous les humains transférés dans cette mission. Ca n’empêchait pas la prudence vis à vis de certains mais ça n’irait pas plus loin. Elle pourrait même les aider parce qu'encore une fois, personne n'avait choisi d'être ici, ce qui changeait tout par rapport à leur vie en dehors de la chambre de Gantz. Pour Akane, les gantzers devraient tuer les martiens malgré les mauvaises conditions météorologiques, malgré un terrain hostile par sa nature même. Ils ne baisseraient pas les bras à la première difficulté. La jeune femme vit alors Sakyo à coté d’elle, elle fit un pas vers lui, ce qui l’approcha à portée d’oreille de l’écrivain à qui elle murmura ces mots :

"N’aie pas peur, c’est moi, Akane. Je voulais juste te dire que j’ai peut-être un problème. Un courant électrique m’a parcouru à deux reprises, comme ça, de façon inexpliquée. Je ne voudrais pas être un danger pour le groupe donc je pense officier en tant qu’éclaireuse quand on y verra mieux."

Ceci murmuré, elle fit un pas en arrière et désactiva son invisibilité. Elle songea qu’elle pouvait proposer de rejoindre l’observatoire météorologique mais ce serait peut-être bien trop loin, et aussi une mauvaise idée d’impliquer des civils dans leur combat.

"Les martiens squattent sûrement une grotte, une caverne, quelque chose comme ça. Si on la trouve, on prolongera la durée de vie de notre gantz wear tout en étant sur la piste de nos adversaires. Le problème, c’est qu’on ne voit pas grand-chose pour le moment, mais attendre n’est pas non plus la solution. De plus, le moindre équipement supplémentaire risque de nous fatiguer bien plus vite ici. Il va peut-être falloir se délester au maximum, finalement. Qu’en penses-tu, Sakyo ?"

Demanda la japonaise à son chef tout en plaçant le masque à gaz sur son visage à elle, après avoir pris soin d’en retirer le filtre. Si l’écrivain abondait dans son sens, toute leur organisation serait réduite à néant, mais il vaudrait mieux accepter de s’adapter à une situation que risquer de perdre la vie par obstination.

L'arrivée fut rude, Ameko ne pouvait même pas ouvrir les yeux à cause du vent et d'objets non identifiés qui lui fouettaient le visage. Elle se retourna pour tourner le dos au vent et protégea son visage avec ses bras, les X-Guns toujours en mains, et put enfin voir un peu devant elle, enfin, elle ne voyait que du blanc.

*Une tempête de neige?*

Elle pouvait en déduire facilement deux choses: elle était à la montagne, pour peu qu'ils soient encore au Japon il y avait de fortes de chances pour que ce soit le mont Fuji, ou bien peut-être quelque part à Hokkaido... et ensuite, la combinaison semblaient la protéger complètement du froid, ce qui était un soulagement indéniable. Cependant elle ne voyait ni n'entendait personne autour d'elle, ce qui commençait à l'inquiéter.

"Yuka? Honoka? commença-t-elle à appeler, espérant crier assez fort pour qu'on l'entende Akane? Sakyo...?"

- ... La chasse ne soit pas étern...


Alors que le vieil homme terminait sa phrase, une matière étrangère lui obstruait la gorge.
Devant lui, une blancheur éclatante, à perte de vue...

- Ca y est...

Exit la chambre à la sphère noire, exit la chasse au martien catch. Il avait atteint le paradis. Ou au moins son antichambre.
Les occidentaux avaient raisons sur un point, sa lumière est éblouissante...

PNJ a écrit:

"Et comment on fait ?! On y voit rien !!"

S'il n'arrivait pas à mettre un visage dessus, cette voix était famillière.
Autout du vieil homme, plusieurs ombres s'agitaient.
Visiblement, le reste de l'équipée l'accompagnait encore.
Allait-il être leur guide, dans le grand passage vers l'au delà ? C'était visiblement le plan du grand architecte.
Haussant la voix.

- N'ayez crainte ! Ceci n'est qu'une étape vers la purification. Je serais auprès de vous

Alors qu'il parlait, l'homme repoussait continuellement les flocons de neige, qui venaient l'envahir.
Puis, il les laissa imprégnier son corps.


*Drôle d'accueil…*

Aucun ennemi à l'horizon.
Du moins c'est ce qu'affichait son système, le même qu'il ne pouvait tester ailleurs qu'en mission.
Il vérifierait sur le pad plus tard, l'absence de froid malgré la neige montrait que la combinaison compensait les pertes de chaleur.
Il ignorait si la mécanique allait briser les pastilles ou simplement les dérégler, mais en tout cas, le temps pressait.
Il actionna la manette des gazs et rien.
Un coup d’œil aux panneaux lui fit rapidement comprendre que la machine était inactive.
Évidemment, ça aurait été trop simple.
paramètres radar. Nom on. paramètres fin.
Il s'extirpa du véhicule, et se tourna vers un des points verts sur lequel flottait le nom de Sakyo.
Chaque puce avait un identifiant, il avait attaché un nom à ceux qu'il avait côtoyé dans le manoir.
Tout les autres n'avaient qu'un numéro tronqué relativement identique.
Des chiffres verts dansaient devant ses yeux.
Réglage système. Balayage fréquences.
Les fréquences nécessaires au fonctionnement du matériel étaient disponibles, mais il avait besoin de fréquences plus usités comme les GPS ou la 3G.
En attendant le résultat de la recherche, il avança vers ce qu'il savait être Sakyo.

Durant le scan du terrain, Sakyo vit aussi arriver Yuka, Honoka et le jeune garçon qui avait promis de l'aider. D'ailleurs, la jeune fille fit une remarque pertinente: ils devaient être au Mont Fuji. L'écrivain n'avait pas vraiment pensé à l'endroit précis où ils devaient être, mais s'ils étaient toujours aux environs de Tokyo, il était évident qu'ils soient sur ce mont plutôt qu'ailleurs. Mais ce ne fut pas tout: alors qu'il se rendait compte qu'il n'y avait aucune caverne où s'abriter (ou même d'endroits où les créatures se seraient tapies), il sentit une main sur son épaule, sursauta un moment, puis entendit la voix d'Akane.

Ses mots murmurés le déstabilisèrent, d'une part parce qu'il dû vraiment se concentrer pour l'écouter, compte tenu du vent qui sifflait dans ses oreilles, mais aussi parce qu'il ne comprit pas vraiment où elle voulait en venir. Une histoire de courant? Qu'elle préférait ne pas être un danger et jouer le rôle d'éclaireur, il l'avait compris, mais quelle était cette histoire de courant?

Quoiqu'il en soit, après ces mots, elle apparut, car elle était invisible. Puis elle lui fit part de ses idées: chercher une caverne. Ce qu'il avait fait, donc. Elle lui fit part aussi du fait qu'ils devaient se délester pour augmenter les capacités de la combinaison. C'était peut-être une bonne idée, à condition de garder le stricte minimum. Zurui, malheureusement, avait beaucoup compté sur cet équipement, et il aurait très certainement un certain handicap. Quant au reste du groupe, le romancier pensa que les trousses étaient un nécessaire et que les masques, compte tenu de l'altitude (si Honoka avait bien raison: qu'ils étaient à la montagne) pouvaient peut-être les aider dans leur respiration. Toutefois, les revolvers étaient clairement inutiles. Surtout que l'invisibilité d'Akane enclenchée le prouvait. Mais cette invisible serait inutile dans cette tempête de neige: les flocons s'écraseraient et créeraient une silhouette, ou bien on verra des traces de pas dans le sol...
Bref, ils n'allaient pouvoir compter avant tout sur leur arsenal.

Après cela, il entendit la voix d'Ameko et du blondinet un peu insolent. Afin de faire en sorte que tout le monde partage les informations

"Ici! Ici! Venez!" dit-il en agitant les bras.

Il enchaîna immédiatement en élevant un peu plus la voix pour tout le monde.

"J'ai scanné le terrain: y'a aucune caverne ici! Aucun point de repère non plus! Donc on va devoir se dépêcher d'en finir très vite avec cette mission! Tous les vétérans: jetez vos revolvers et le superflu! Regardez vos pastilles: la combi est en activité contre le froid! Alors il faut se délester! Mais mettez vos masques, ça devrait aider pour la respiration en altitude et ce ne sera pas inutile! Maintenant, on reste groupés pour pas se séparer! Utilisez tous vos armes et scannez tout le terrain! Que l'un d'entre vous regarde son contrôleur et dise ce qu'il voit! Si vous trouvez les ennemis, ne tirez pas encore: prévenez et on attaquera ensemble! Si vous trouvez un endroit particulier qui puisse nous aider, on y va mais on reste groupés!"

Sur ces mots, Sakyo ne fit qu'attendre que tout le monde se mette à exécution, comme devrait le faire un leader. Il commençait déjà à sentir qu'il en avait l'image d'ailleurs, ne serait-ce que parce qu'Akane lui avait parlé personnellement de son rôle d'éclaireur (quoiqu'ils devaient encore savoir où ils iraient), mais aussi parce qu'Ameko et le blondin l'avaient appelé lui et pas un autre. Restait à savoir si tout le monde saurait rester groupé et s'ils pourraient tous se défendre face à l'arrivée éventuelle de la menace.

Dès les premières paroles murmurées, Akane s’était rendue compte qu’elle-même ne s’entendait pas et elle haussa le ton pour être perçue par Sakyo. De toute évidence, personne ne les entendrait, tous étant à plus de deux mètres d’eux à ce moment-là. Ainsi leur chef était prévenu, même si au demeurant, cette menace éventuelle ne se concrétiserait peut-être pas. La peur de l’inconnue était toujours aussi forte mais pour le moment, il fallait garder son sang-froid, et pas au sens littéral du terme. Avant de partir en éclaireuse, il fallait savoir dans quelle direction partir. De son coté Sakyo prit la parole en criant presque pour être entendu de tous. Il leur apprit qu’il avait scanné le terrain et n’avait pas localisé de caverne, leur assurant qu’ils devaient rester groupés, et surtout de ne pas attaquer immédiatement tout ennemi rencontré, qu’ils devaient l’affronter tous ensemble. Le mot d’ordre était de rester groupés quoiqu’il arrive, ce qui n’était pas évident avec ces chutes de neige. Leur chef n’avait pas trouvé de lieu susceptible d’abriter les martiens. Dans un premier temps, il fallait savoir quelle était la limite de la zone.

"Les martiens sont peut-être en train de manger de l’humain à la station météorologique. Dans ce cas, il vaudrait mieux les affronter là-bas que sous la neige, même si on ne sait pas dans quelle direction partir, ni la distance à parcourir pour rejoindre cette station, avec si peu de visibilité."

Dit-elle en utilisant son contrôleur pour voir les limites de la zone et pendant qu’elle y était, connaître le chronomètre de la mission. Elle ne contredisait pas sa pensée précédente si c’étaient les martiens qui avaient débarqué les premiers dans l’observatoire météorologique et non les gantzers qui y entraîneraient les espèces de yetis. La jeune femme songea un moment qu’elle devrait peut-être retirer une partie de sa gantz wear pour épargner le champ de force mais cela aurait un double inconvénient, diminuer son endurance et l’exposer à une attaque brutale des martiens, et pas seulement eux. Il était dangereux de se désigner comme une proie facile face aux éléments encore présumés les plus instables de leur petite communauté. La prudence non plus, ce n’était pas seulement des parles ou des pensées, mais aussi des actes. Déjà qu’ils se regroupent tous avant de partir ou non pour l’observatoire météorologique, mais il fallait agir vite. N’ayant pas encore bougé, la japonaise n’avait pas encore soulagé son sac à dos de son arme à feu et des deux boites de munition mais elle ne tarderait pas à le faire, c’était juste qu’elle utilisait en priorité son contrôleur. Ensuite, il lui resterait juste son masque à gaz, son talkie walkie et l’armement gantz qui ne pesait quasiment rien comparé à la technologie humaine.

[Action : utilise le contrôleur pour voir la limite de la zone et le chronomètre]

A son soulagement, les paroles d'Ameko ne restèrent pas sans réponse, Yuya lui attrapa le bras peu de temps après son appel

"Je suis là, restons groupé !"
Une voix d'homme dans les environs se plaignit de l'absence de visibilité, mais Ameko répondit à Yuka avant de chercher sa provenance
"Ah, Yuka! J'ai pris des armes pour toi et Honoka, deux X-Gun, même si ce n'est qu'en dernier recours, prenez-les, pour vous protéger."

Disant cela elle mit les X-Gun dans les mains de Yuka, sans vraiment lui demander son avis, espérant qu'elle oserait s'en servir au besoin, et que Honoka n'était pas loin, pour qu'elle prenne le deuxième. Puis la voix de Sakyo se fit entendre

"Ici! Ici! Venez!"

Saisissant fermement le bras de Yuka, Ameko commença à avancer tant bien que mal en direction de la source de cet appel, écoutant pendant qu'elle marchait les instructions de "leader" jusqu'à être assez près de lui pour communiquer facilement, elle remarqua au passage qu'Akane était avec lui.

"J'ai scanné le terrain: y'a aucune caverne ici! Aucun point de repère non plus! Donc on va devoir se dépêcher d'en finir très vite avec cette mission! Tous les vétérans: jetez vos revolvers et le superflu! Regardez vos pastilles: la combi est en activité contre le froid! Alors il faut se délester! Mais mettez vos masques, ça devrait aider pour la respiration en altitude et ce ne sera pas inutile! Maintenant, on reste groupés pour pas se séparer! Utilisez tous vos armes et scannez tout le terrain! Que l'un d'entre vous regarde son contrôleur et dise ce qu'il voit! Si vous trouvez les ennemis, ne tirez pas encore: prévenez et on attaquera ensemble! Si vous trouvez un endroit particulier qui puisse nous aider, on y va mais on reste groupés!"

En effet les pastilles brillaient, c'était donc un signe que la combinaison était activée? S'étant arrêtée de marcher et ne lâchant pas Yuka, elle prit de la main gauche son X-Gun et commença à scanner les environs, comme lui avaient expliqué Zurui et Akane. Cette dernière prit d'ailleurs la parole:

"Les martiens sont peut-être en train de manger de l’humain à la station météorologique. Dans ce cas, il vaudrait mieux les affronter là-bas que sous la neige, même si on ne sait pas dans quelle direction partir, ni la distance à parcourir pour rejoindre cette station, avec si peu de visibilité."

Elle se concentra donc sur la recherche de la station, pas franchement ravie par l'idée de trouver les monstres en train de manger de l'humain.

Vargas prenait en compte chacun des avis et chacune des décisions des membres de la chambres qui s’étaient pour la plupart d’entre eux rassemblés afin de s’organiser.

Le terrain leur était hostile. Les combinaisons étaient actives. Ce qui risquait de provoquer l’arrêt de ces fonctions à tout moment. Plus que jamais il s’agissait d’une course contre la montre. Sans la protection de cette tenue futuriste, ils risqueraient l’hypothermie.

Pas de caverne mais une station désaffectée devait se trouver dans les environs, si bien sur il s’agissait du mont Fuji. Il neigeait beaucoup, ils ne pourraient pas voir à 20 mètres.

Le vieil homme repasse l’image de la cible dans sa tête. Elle paraissait massive et blanche. Une bête poilue, voir plusieurs.

« La cible pourrait-elle s’enfouir dans la neige? » Il était inquiet.

Évidemment, la Gantz Bike ne fonctionna pas un instant. Juste quelques mètres, pas dix, et elle tomba en rade. Cette mésaventure rappela au détenu un jour de braquage où il avait loué une camionnette sous un faux nom mais qu'un de ses complices avait tout simplement oublié de faire le plein après plusieurs passages à différentes planques. Il ne furent pas arrêtés, ils trouvèrent vite un endroit où se cacher, mais ils durent dire adieu à leur argent et à leur étalage de friandise (car oui, croyez le, ils avaient braqué une épicerie et avaient emporté le rayon bonbons en plus de la caisse...).

Mais ce petit rappel ne lui retira pas une certaine colère qu'il évacua en poussant violemment la bike sur le côté pour faire tomber à plat dans la neige.

"Mais quelle connasse! Merde!"

Heureusement ou non, il n'était pas le seul: Kuwabara avait lui aussi ces désagréments là mais ce dernier l'interpela en lui disant que les armes fonctionnaient. Takagi qui s'était apprêté à balancer son fusil, plein de colère, le garda finalement pour rejoindre ensuite les autres gantzers. Mais cette neige, tout ça, ça l'emmerdait fortement. Il en avait plein la bouche et les yeux, et tout ce qu'il voyait, c'était des silhouettes. En plus, il était presque persuadé qu'ils commençaient à s'organiser sans eux. Tout en s'avançant avec peine dans la neige, il beugla alors.

"OOOOÏ! ATTENDEZ NOUUUUS! ON ARRIIIIIVE!"

Tout en avançant, il faisait de grands gestes d'un bras et balayait la neige de l'autre avec le canon du fusil, sans imaginer que sa combinaison pouvait voir sa puissance dégradée par ces efforts vains.

Le vieil homme avait beau tenter de rassurer les âmes perdus, nul ne semblait l'écouter.
Omnubilés par l'hypothèse d'une chasse épique, tous s'étaient rassemblés autour du présumé "leader".
Goro Suzuki n'aimait pas cela. Tout d'abords, la majesté de ces lieux suggérait plutôt une ascension vers des monts celestes.
En outre, s'il devait y avoir un leader, ce serait lui, et pas un stupide gamin, en mal de jeux vidéos.
Pour autant, alors que les ombres se faisaient de plus en plus fugace, le politicien céda à une autre peur, celle de se retrouver seul, une fois encore...


- Attendez-moi, bon sang ! ! !

Aussi, l'ancien ministre se hâta de rejoindre le petit groupe, enfin les petits groupes.

* Quelle assemblée... *

En effet, on pouvait distinguer deux partis distincts. D'un côté, les bornés, qui ne croyaient en rien.
Et de l'autre, les illuminés, partis dans je ne sais quelle croisade.
Et Suzuki, le seul à détenir peut-être la vérité.

Visiblement, sa mission s'avérerait plus compliqué que prévu.
Au lieu de rallier les âmes, peut-être allait-il devoir les manipuler pour les sauver.
En était-il capable ? Cela faisait des semaines qu'il n'exerçait plus, laissant Toshiro Harada occuper son poste.
Et même avant cela, son investissement n'était pas aussi probant qu'à une autre époque.

Si c'était là sa seconde chance, il comptait bien la saisir...
S'adressant au prétendu leader.

- Alors selon vous, tout ceci n'est qu'une chasse ? Qui aurait intérêt à se livrer à une telle farce ???

Si son intention était de glaner des informations, afin de discréditer le jeune homme, le politicien prenait à cet instant un air très concerné, comme convaincu de la crédibilité du novice...

Akane lisait donc les informations fournies par son contrôleur de façon plus ou moins précise, et décida tout naturellement de les fournir comme qui dirait en direct live à ses alliés, communiquant avec eux d’une voix assez forte pour être entendue par tous ceux qui l’entouraient, sans avoir à crier ou donner l’impression de s’égosiller. Parler fort sans s’abîmer les cordes vocales, c’était l’un des atouts de l’armée, peut-être même sa botte secrète, son arcane ultime. Trop la classe. Donc, elle s’exprima de façon claire et concise sans heurter la sensibilité des tympans alliés, informant l'auditoire de cette façon, en ces termes :

"Le périmètre de la zone à l’air grand cette fois-ci. A vue de nez, je dirais que le terrain couvre de sept cent à huit cent mètres. On se situe sur le coté droit de la zone qui est comme un rectangle, à peu près au milieu de la ligne. Dans le coin gauche, je pense que c’est la station météorologique. A vous de choisir le chemin pour vous y rendre, mais cela risque d'être long. On a deux façons de s’y rendre, en ligne droite ou en contournant ce qui ressemble soit à un obstacle, soit à un gouffre. En même temps, c’est juste une estimation, comme vous, je ne vois pas plus le terrain. Ha oui, il nous reste cinquante-cinq minutes à partir de … maintenant."

Elle n’allait pas leur faire le coup des trois top. Au troisième top, il restera cinquante-cinq minutes. Top, top, top. Haha. Ceci dit, Akane posa tout simplement son sac à dos par terre, lequel ne contenait plus que le pistolet taurus et les boites de munitions. Quelle guigne, il faudrait faire une déclaration de vol à leur retour de mission, mais d’abord, il fallait survivre à la mission en butant ces foutus martiens. Il restait donc à prendre la décision d’aller vers la station en ligne droite ou par un chemin encore plus long mais peut-être plus sur. La japonaise préférait ne pas décider pour le groupe, ce n’était pas elle la chef des scouts armés. Sakyo serait-il entendu ? Suspense. Du coup de l’œil, la militaire vit que même Solo les avait rejoints. Pas d’autre choix, hmmm ?