Quand Sakyo arriva, la première chose qu'il vit (ou plutôt, qu'il ressentit), ce fut l'ambiance pesante de la chambre. Étrangement, lors de ses premiers passages, les explications s'étaient faites assez vites, et presque personne n'avait décidé de ne pas mettre la combinaison. Quant aux réactions, il n'y eut que le jeune garçon qui avait continué de pleurer. Même Konoe avait su se maîtriser. Mais ici, à peine eut-il le temps d'apparaître entièrement qu'il entendit des pleurs, et remarqua les différentes réactions de tous les nouveaux venus...
Le groupe était assez hétérogène: tous les âges, tous les rangs sociaux (il fallait bien dire que le grand blond avait une certaine classe peu commune), et tous les caractères. Certains pleuraient, d'autres étaient en colère, et il y en avait, encore, qui s'en foutaient royalement, de ce qui leur arrivait...

Mais dans tous les cas, toutes ces réactions signifiaient bien quelque chose: Akane avait très certainement dû leur expliquer le pourquoi du comment de cette chambre. Il aurait préféré qu'elle attende les autres, tout comme il avait tenté de le faire avant que Kuma, le colosse, ne s'énerve lors de sa dernière mission. Sans doute qu'ils avaient tous été insistants, qu'elle fut poussée à répondre, et qu'ainsi, toutes ces réactions aient été aussi poussées. Mais il fallait dire que même lui, alors qu'il n'entamait que sa deuxième mission, avait su avoir plus de tact et ne pas trop attiser les larmes...

Quand il vit Akane aux côtés de Sakurai, l'écrivain le salua avant de s'exclamer de manière un peu plus sobre, afin de ne pas alerter tout le monde.

"Mais enfin Akane... Qu'est-ce que tu leur as dit pour qu'ils soient tous comme ça?"

Sakyo n'imaginait pas, en effet, que la cause de cet "effondrement émotionnel" était en fait le vieil homme, Goro Suzuki. Et même en le sachant, il aurait été loin d'imaginer que ce dernier avait été politicien un jour, ce qui pouvait expliquer son talent oratoire et sa capacité à se faire entendre.
Quoiqu'il en soit, il n'attendit pas vraiment la réponse de la militaire pour tenter de calmer ce beau monde et se faire entendre une première fois. Il n'était pas le plus grand des orateurs, mais il avait tout de même réussi à se faire clairement entendre lors de sa seconde mission. Et il faut dire qu'il avait gagné une certaine confiance en soit à ce niveau là. Après, tout dépendrait de son public et sa disposition à l'écoute.

"Je vous en prie, calmez-vous tous! Je crois deviner ce que vous avez pu comprendre à travers les paroles d'Akane, mais calmez-vous et écoutez moi! Il en va de vos vies!"

Il marqua une certaine pause, afin que tout le monde puisse se calmer un peu pour mieux l'écouter.

"Je me présente: Sakyo Jinnai. Je vous en prie, calmez-vous et patientez. D'autres gens comme vous vont arriver, et alors je vous donnerais toutes les explications que vous attendez. En attendant, respirez, ça vous rappellera que vous êtes encore vivants."

Le vieil homme interprétait la situation de façon religieuse, de toute évidence, niant non seulement les paroles d’Akane mais tentant de persuader les autres nouveaux venus de ne rien faire parce qu’ils seraient morts et allaient être jugés pour leurs actes passés. La japonaise demeura impassible en écoutant ce bigot sénile qui semait le trouble dans l’assistance, certains le croyant, d’autres refusant un tel concept puisqu’ils se sentaient pleinement vivants. Le gantzer rêveur rejoignit alors tranquillement Akane et lui dit qu’il y aurait beaucoup de morts. La jeune femme hocha la tête en entendant une remarque aussi pertinente venant de lui, même si rien n’était encore fait. Le fumeur arriva alors, égal à lui-même. La militaire eut alors la sensation d’être observée de façon soutenue mais elle ne remarqua personne dans l’assemblée qui la détaillerait avec une telle insistance, elle se dit donc qu’elle se faisait des idées, lorsque Sakyo fut transféré dans la pièce et sembla rapidement embarrassé par l’agitation qui y régnait. L’écrivain déduisit aussitôt que ça ne pouvait pas être le fumeur ou le rêveur qui étaient responsables de cette situation et il demanda à Akane ce qu’elle avait bien pu leur dire pour les mettre dans cet état. Il s’adressa immédiatement à tous, appelant au calme de façon impérative, se présenta, leur demanda de patienter et leur rappela qu’ils étaient vivants. Respirer, très utile en effet. Croisant à nouveau le regard du jeune homme, elle leva un sourcil interrogateur devant son estimation quelque peu hâtive avant de lui parler en ces termes :

"Je leur ai juste expliqué la base, Gantz, à savoir le nom qu’on donne à cette sphère noire, notre deuxième vie pour buter des monstres appelés martiens, qu’on ne pouvait pas fuir, qu’on avait du matériel largement plus performant que la normale pour éclater ces monstres quand Gantz avait besoin de nous, et personne ne m’a crue. Je leur ai montré le potentiel de la gantz wear sans agresser personne. Le doyen de la chambre a alors semé le chaos en affirmant qu’on était morts et qu’on allait être jugés pour nos actes passés."

Akane s’était exprimée tranquillement, sans quitter des yeux leur meneur qui réfléchirait mieux en connaissant la situation. Elle l’avait entraîné dans les domaines martiaux du corps à corps et du tir et ça semblait lui avoir donné un peu plus d’assurance. La japonaise avait autre chose à lui dire mais elle préférait attendre un moment plus propice. Le dire à voix haute n'aurait pas été une bonne idée. Faire des messes basses à un tel moment n'aurait pas vraiment calmé les esprits et il n'était pas obligatoire de malmener des gens qui avaient tout simplement peur de l'inconnu, même le chevelu dont l'humour douteux n'était pas un crime en soi. Les paroles de Sakyo provoqueraient peut-être des réactions agressives mais dans ce cas, ce serait totalement différent, se disait Akane, prête à bondir au premier incident et à faire la démonstration de la technologie de Gantz de façon nettement plus virulente.

"Vargas et Zurui devraient arriver avec le reste du matériel."

L'invité suivant de la chambre était pour le moins étrange.
Arnaché comme un bioman du pauvre,Yarashin portait fièrement le résultat de deux semaines de travail.
Ce qu'il portait était une veste relativement longue qui masquait péniblement un gilet apparemment composé d'un plastique semi rigide masquant son embonpoint par une série d'arc de cercles tendus sous le tissu.
Plus bas battaient une dizaine de petites boites vaguement maintenues en place par un logement relié au gilet.
Descendre plus bas permettait de voir des collants semblables aux autres cosplayeurs.
Plus haut, le spectacle était tout aussi étrange, une caméra sur l'épaule gauche semblant suivre les mouvements de la tête enveloppée dans un serretête supportant un monocle brillant étrangement et un écouteur phonique.
L'être mi homme mi playstation remua la tête puis ouvrit enfin la bouche pour s'adresser au lunetteux parmi les derniers.
C'était bien ce soir, on dirait. Qui n'est pas encore arrivé?

Évidemment, la tête de chat ambulante ne répondit pas à Takagi, qui continuait de s'interroger. De toute évidence, ce type n'était pas Sakyo, et les explications n'arriveraient pas maintenant. Du moins, pas en totalité. La militaire avait bien donné quelques précisions vis à vis de "l'équipement". Le prisonnier n'eut pas à réfléchir longtemps avant de comprendre qu'il s'agissait très certainement de la combinaison et du flingue bizarre de la métisse. Mais la suite était franchement dénuée de tact. Non pas qu'il avait peur, mais il trouvait assez étrange d'expliquer les choses aussi vite à des inconnus en leur expliquant que s'ils ne foutaient rien, ils allaient tous crever. A vrai dire, à l'écouter, on avait plus l'impression qu'elle essayait de faire peur plutôt que de rassurer ou de donner des consignes.

Et le vieux en rajouta une couche en faisant un discours ostentatoire, très religieux. Ce type lui disait bien quelque chose, comme s'il avait déjà vu son visage, mais vu le contexte, il avait plus l'impression d'avoir un prêtre devant lui. Et v'la que les gens chialent, gueulent, rient! Non, vraiment, tout le monde ici commençait à devenir hyper chiant, et Takagi n'avait qu'une envie: de tous les faire taire.
D'autres gens arrivaient, tous des types en combinaison noire, et de toute évidence, leurs caractères étaient tous très différents. Entre la tête de chat rêveuse, le surfeur fumeur qui cause pas et la gogo danseuse irascible pleine de tact, ça allait être difficile. Puis Sakyo arriva. Il avait l'air plein de bonne volonté ce jeune homme, à essayer de rassurer tout le monde. Mais pour un présumé "leader", il n'avait vraiment pas de force dans le regard. Un type jeune qui vient d'entrer dans l'âge adulte, en somme. Rien de très particulier. Il avait l'air gentil, mais Takagi n'allait certainement pas mettre sa vie entre ses mains. S'il s'agissait bien de se "battre", d'une guerre, ou quoique ce soit d'autre, le roi de l'évasion sentait venir l'échec.
D'autant plus qu'il n'avait pas d'autorité. Personne ne s'était tût, la militaire s'expliquait sans dire qu'elle avait carrément sorti aux "nouveaux" qu'ils risquaient de crever, par contre elle ne se fit pas prier pour jeter la faute sur le vieux (même s'il fallait le dire, il était bien responsable de ce chaos sonore). Et quand une autre fille arriva (une fille sexy, quoiqu'un peu trop jeune pour le détenu), la pression augmenta de plus belle, puisqu'elle se mit à gueuler sur le monde entier.

"Quel bordel, j'vous jure..."

Un autre type était arrivé entre temps. Une espèce de robocop humain. Rien à voir avec les types en combinaison. Mais en tout cas, c'était assez ridicule comme accoutrement. Quant à savoir si tout cet attirail était vraiment utile, c'était autre chose...
Bref, dans tous les cas, Takagi en avait marre de tous ces gens qui gueulaient, qui pleuraient et tout le bordel qui suit. Il commença alors à parler, à l'attention des types qui connaissaient la situation.

"J'espère que vous n'avez jamais fait de baby sitting, parce que là, vu ce bordel, j'ose pas imaginer ce que sont devenus les gosses."

Il regarda autour. Les réactions continuaient de l'emmerder. Et surtout celle du blond à lunettes, la sale gueule qui n'arrêtait pas de brailler sa haine envers l'autre vioc. C'était ces deux là qui l'emmerdaient le plus, d'ailleurs. Et puis ce fut trop, il gueula.

"Oï! Bande de tocards! Fermez tous vos putains de gueules et écoutez les! On sait rien de c'qui s'passe, là! Alors au lieu d'écouter un vieux qui fait que supposer en prenant Dieu pour témoin, et chialer comme des gamins, fermez là et écoutez! Vous me les brisez à tous vous plaindre!"

Puis il dirigea son regard vers l'autre vieux qui avait provoqué le chaos.

"Et surtout toi! T'es dans la même situation, alors au lieu d'extrapoler tes conneries, tu fermes ta gueule et t'écoutes les messieurs!"

Et puis il hurla, une bonne fois pour toute. Que tout le monde cesse.

"C'EST CLAIR?"

Suite aux propos du vieil homme, certaines âmes commencèrent à faire preuve de sang froids, à accepter leur sort tragique.
D'autres étaient toujours réfractaires, s'attachant à l'apparence de la vie....


*S'ils ne veulent pas le salut, à quoi bon les forcer ?*

Dans un premier temps, le vétéran du ministère songeait à les abandonner à leur sort. Mais cela reviendrait à une trahison.
S'il allait être jugé, ce n'est pas seulement sur sa vie passé, mais également sur sa capacité de rallier les âmes.
Oui, son salut viendra avec celui des autres...

- Baka ! Écoute ton ainé.


D'autre personnes arrivèrent, visiblement complices de la metis insolente.
Parmi eux, Sakyo, leur leader apparent.
Un être calme et raisonnable.
La tentatrice a échouer. On nous envoie un diplomate...

Si une partie de lui commençait à douter, face à la réserve de ce prétendu leader, il n'allait certainement pas lui accorder sa confiance.
Seul la sphère noire, qui tient chacune des âmes dans son orbite, avait sa confiance à ce moment précis...

Takagi Akimitsu a écrit:

"Oï! Bande de tocards! Fermez tous vos putains de gueules et écoutez les! On sait rien de c'qui s'passe, là! Alors au lieu d'écouter un vieux qui fait que supposer en prenant Dieu pour témoin, et chialer comme des gamins, fermez là et écoutez! Vous me les brisez à tous vous plaindre!"

"Et surtout toi! T'es dans la même situation, alors au lieu d'extrapoler tes conneries, tu fermes ta gueule et t'écoutes les messieurs!".

"C'EST CLAIR?"

Décidément, encore un esprit retord. Celui-ci paru tellement idiot, qu'il allait certainement se retrouver damné...
Pour autant, est-il necessaire qu'il enmène d'autres personnes avec lui ?

- Il n'y a aucune conjecture dans l'acceptation de la vérité. Aucune de vos protestations ne changeront rien au fait que nous soyons déjà mort. Au fonds de vous-mêmes, vous le savez. Niez les faits ne vous apportera rien. C'est pour la raison inverse que l'on vous a enmené ici...

Devant l'embarras suscité autour de lui, l'homme décide de se retirer, tentant de s'appuyer sur la baie vitrée...


- Quoique puissent vous dire ces âmes damnés, soyez certains que la vérité viendra de cette boule noire. C'est elle qui a porté nos âmes en ces lieux, et c'est elle qui decidera de notre destination...

Alors qu'il s'adressait aux autres occupants de la pièce, le politiciens se rends compte, qu'il ne peut toucher la baie vitrée...


*Evidement. Nous ne sommes plus dans le monde physique...*

Malgrè cette découverte, le vieil homme ne parvient toujours pas à se défaire de cette sensation de froids... Pourvu que l'attente ne soit pas trop longue...lg

Alors que la chambre était en proie à l'agitation, un homme bedonnant à la moustache taillée apparut avec deux sacs. La première chose qui sauta aux yeux de Vargas c'est le nombre d'individus présents, ils étaient plus nombreux que la dernière fois. Y avait-il un lien avec la difficulté de leur adversaire prévu par la sphère?

"Bonsoir." Dit-il à l'ensemble des occupants.

Puis il se plaça avec la petite bande du manoir. Il put admirer le travaille de Yarashin qui apparemment s'était confectionné une tenue avec des implants électroniques.

En quoi servirait-elle? Il le saurait bien assez tôt. En attendant il fallait faire prendre conscience aux nouveaux du danger qui les guettait et des règles de ce programme. L'atmosphère était pesante.

"Je m'appele Vargas Von Casteirn."

Il balaya la chambre pour voir chacun des nouveaux. Il reconnut l'ancien politicien Goro Suzuki.

Petit à petit, une silhouette féminine se matérialisait sur le sol de la chambre. Allongée, légèrement recroquevillée sur elle-même, Ameko était en train d'apparaître au milieu du brouhaha ambiant, qu'elle entendait comme s'il était lointain. Elle pouvait aussi voir des pieds dans son champ de vision, encore assez flous car elle venait d'ouvrir les yeux.

La première chose qui la fit réagir ne fut pourtant pas l'agitation autour d'elle mais le fait de sentir sous elle le sol lisse et froid. Comme réveillée en sursaut elle se retrouva assise en une fraction de seconde, le cœur battant à toute allure, se demandant où elle pouvait bien être. Il y avait de grandes chances qu'elle soit encore dans son rêve, même si elle se souvenait de moins en moins précisément de son début, et qu'elle avait des sensations bien plus nettes qu'avant. De plus, elle n'était pas nue et portait cette fois-ci la même tenue qu'en allant se coucher, c'est à dire une culotte et un t-shirt trop large pour elle avec... la classification périodique des éléments dessus...

Levant la tête pour voir où elle était elle remarqua que le décor était bien moins étrange qu'auparavant, il s'agissait d'un simple appartement tokyoïte, comme en attestait la tour de Tokyo visible par la fenêtre, sans meuble... Il y avait juste cette sphère noire étrange, dont l'aspect lui semblait familier*. Et puis surtout, il y avait foule! Bien que se pensant dans un rêve, elle eut cependant le réflexe de rabattre son t-shirt pour qu'il cache son entrejambe, puis regarda plus en détail qui se trouvait dans la pièce. Il y avait facilement 15 à 20 personnes, de tous âges et de tous aspects, certains semblaient normaux, d'autres assez... portés sur le latex, il y avait même un européen et une femme africaine ou métisse... Elle s'arrêta dans son observation quand elle reconnut une des personnes présentes.

*Pourquoi je rêve d'un politicien, moi? Il était ministre de l'intérieur, il me semble... il y a un certain temps...*

Comme légèrement rassurée par ce visage connu, elle s'adressa plus ou moins à lui quand elle demanda, un peu hésitante

"euh... Où sommes-nous? Que se passe-t-il?"



[*rapport avec la première partie de son rêve, la colonne noire...]

Un vrai bordel, tout simplement. Même Saki posait problème à hurler sur les nouveaux venus. Quant aux autres transferts, ils n'arrangèrent rien, même s'il y avait de plus en plus de types en combinaison noire. Tout le monde était déboussolé, n'accordait de crédit qu'aux paroles du vieil homme. Il était là le problème, avant tout. Et puis il y avait ce caïd blond à lunettes et ce type aux longs cheveux: des hommes violents de toute évidence, qui ne supportaient pas la situation. Et ils n'aidaient en rien, vraiment.
Enfin, une autre femme était arrivée, uniquement vêtue d'un tee-shirt et d'une culotte. A cette seule vision, Sakyo rougit un grand coup et se désola de ne pas avoir gardé son manteau pour le lui laisser, l'espace de quelques minutes. Mais il n'aurait eu le temps de rien faire de toute façon. Car juste après cette arrivée, et un autre beuglement du blondinet irascible, la sphère activa la musique... Ils n'auraient plus beaucoup de temps pour les explications.

"Merde... Bon, écoutez-moi tous! On a plus le temps, là! Ce sont mes paroles, qui détiennent les réponses, contre celles d'un homme dans la même situation que vous!"

Il regarda le vieil homme, un peu désolé de devoir le "rembarrer" de la sorte, mais il n'avait pas le choix. Puis il renchérit.

"Croyez-moi, je sais que cette situation est saugrenue, nous avons, nous-même, peiné à croire à tout ça... Mais non, on est en vie, tout simplement! Une fois que la musique de cette sphère commence, elle s'ouvrira, vous montrera une cible avec des descriptions inutiles dessus. Une cible ridicule, en apparence, certainement. Mais vraiment, n'y croyez pas! Ce n'est pas un jeu! Et il n'y a rien de divin ou quoique ce soit, ici! Vous l'avez vu, non? Les murs ne sont pas palpables, on ne peut même pas toucher les fenêtres! Cette sphère, la façon dont nous sommes tous arrivés, avec ce "laser", la façon dont on pouvait même voir nos organes... Vous pensez vraiment que c'est ça, l'envers de la religion?"

Il regarda tous, vraiment désolé, car il avait l'impression qu'il ne saurait pas du tout expliquer les choses aussi bien que la première fois. La seule présence de l'homme en "pyjama" posait problème. Il savait qu'il serait contredit et il devrait faire avec. Il allait falloir être convainquant le plus possible, mais comment?

"Cette sphère, là, elle va s'ouvrir, nous donner des armes, et nous devrons tout faire pour survivre. Et pour ça, il faudra se battre contre des créatures. Je sais que je ne peux pas vous forcer à me croire avant de les avoir vues, mais je vous en prie, il faut que vous portiez les combinaisons que vous serons délivrées... Vous devez vous armer aussi. Sans ça, vous n'aurez que moins de chances de survivre! Il n'y a aucun rapport avec la religion, l'armée, la politique ou quoique ce soit ici. On ne sait encore rien sur cette sphère, ce qu'elle représente, quel est son but... Mais une chose est certaine, c'est que là, on a l'occasion de rester en vie et il faut la prendre.
Je sais, ça aura l'air d'un jeu, mais ce n'en est pas un. De la survie, c'est tout..."

Sakyo se rassura quelque peu en remarquant qu'enfin, deux jeunes lycéens, de toute évidence, lui donnaient du crédit. Malheureusement, le mannequin blond posait problème avec son esprit cartésien. C'est quelque chose de compréhensible, l'écrivain le concevait, mais il avait un ton qui ne lui plaisait pas. Il n'était pas violent, mais suffisant, presque menaçant.
Le soucis fut peut-être amplifié lorsque Sakurai prit la parole en utilisant le terme "martien". "Martien"... c'était un mot qui allégeait tout, qui ne laissait pas imaginer qu'on puisse se frotter à des créatures si monstrueuses... Et de toute évidence, l'interrogation du blondinet montrait un certain dédain pour la chose...

"Je vous l'ai déjà dit: ça prend la forme d'un jeu. Oui, ça a l'air stupide, complètement saugrenu, mais quand je vous dis que vous risquez vos vies, je ne plaisante pas! Peu importe, si vraiment votre soucis, c'est l'apparence, je vous assure que vous DEVEZ porter ces combinaisons! Alors oui, vous aurez l'air ridicule, mais ce n'est pas une blague, vos vies en dépendent. Et si vous ne me croyez pas..."

En guise de fin de phrase, il contracta tout le haut de son corps, très fort, jusqu'à faire gonfler ses muscles et rendre le diamètre de ses bras plus gros que sa tête. Puis il relâcha d'un coup, reprenant sa corpulence normale.

"Voilà, vous avez vu. Cette combinaison amplifie la force, la vitesse et surtout, la résistance de son porteur. Croyez-moi quand je vous dis que vous pouvez survivre à une chute de dix étages en portant ça. Et puis merde, je comprends pas comment vous ne pouvez pas y croire! Vous voir "mourir", vous retrouver dans un endroit inconnu et voir des gens arriver grâce à un laser, ce n'est pas assez pour vous? Je ne sais pas pour qui et pour quoi on est censés se battre hormis notre propre survie."

Le romancier avait soutenu ce regard avec le mannequin, comprenant bien que ce type ne devait pas être inintelligent. Seulement, il fallait le convaincre lui, comme les autres. Et Gantz prenait un aspect qui discréditait beaucoup les choses. Peut-être même était-ce volontaire. Ça avait l'air drôle, pour cette boule, de voir mourir ses "employés". Il y avait aussi le soucis du décompte des points, qui donnait définitivement cette impression de jeu. Mais il préférait ne pas en parler maintenant. Cela risquait de rendre ses paroles sans doute moins crédibles...

Goro Suzuki a écrit:

- Quoique puissent vous dire ces âmes damnés, soyez certains que la vérité viendra de cette boule noire. C'est elle qui a porté nos âmes en ces lieux, et c'est elle qui decidera de notre destination...

Yarashin éclata de rire.
Il avança, narquois, pour le prendre à partie.
Désolé, c'est juste que je trouve désopilant que vous essayiez de nous dénigrer avec le CHCS.
Il pointa la sphère du pouce.
Je vous recommande de vous préparer pour le moment où il affichera le texte de bienvenue. Vous risquez de perdre le peu de crédibilité qu'il vous restait
La musique retentit.
Ah, trop tard.
Il s’apprêta à ajouter un sarcasme, mais il préféra laisser Sakyo parler.
Son discours suscita une question évidente, mais dont la réponse était dure à entendre.
Mais l'otaque n'avait les scrupules de Sakyo.
C'est simple: Nous sommes tous des copies.
Il ne laissa aucune pause, enchainant le reste de son explication.
Le CHCS, Gantz, a reconstitué les corps de gens qu'il a détecté comme décédés au moment de la sélection. A l'heure qu'il est, il a sans doute dématérialisé la plupart des cadavres.
Il se retourna, faisant face à la sphère.
Maintenant, soyez attentifs. La surface de la sphère va afficher les instructions.

Saki Ren finit par arriver. Elle devait être agoraphobe parce qu’elle piqua une crise de nerfs allant d’aller chercher refuge dans le couloir. Même si Akane n’était pas une assistante sociale, elle aurait pu aller glisser un mot de soutien à la jeune femme, si cette dernière ne l’avait pas fuie volontairement pendant toute la durée de leur séjour au manoir de Vargas. De là à penser que sa gueule ne lui revenait pas, il n’y avait qu’un pas que la militaire franchit sans problème. Dans ces conditions, une approche amicale devenait utopique, alors il faudrait s’en tenir à une relation d’alliées, sans plus.

Zurui survint ensuite, équipé de façon exotique. Manifestement, le gantzer ingénieux avait tout prévu pour tenter de palier une éventuelle nouvelle panne de leur équipement gantz. Akane ne savait pas trop bien à quoi tout cela allait lui servir, mais elle le verrait bien sur le terrain, à moins que le jeune homme n’éclaire leur lanterne avant, ce qui semblait peu probable, au vu de son caractère assez secret.

Quelques instants plus tard, le chevelu eut un fort beau coup de gueule pour que tous se calment, ce qui était paradoxal et ne fonctionna pas trop, le vieux sénile débitant à nouveau un flot de bétises toujours basées sur son ignorance. Vargas arriva alors et se présenta, contrairement aux nouveaux qui n’avaient aucun savoir-vivre, un comble pour des morts de fraîche date. Une femme apparut ensuite, très peu vêtue et l’air encore plus perdue que les autres, mais hormis ces deux détails, la japonaise la remarqua à peine, préférant suivre le débat enflammé entre le mannequin et Sakyo, ce qui était plutôt divertissant et faisait passer le temps en attendant de passer aux choses sérieuses. L’écrivain faisait tout son possible pour expliquer la situation aux nouveaux, montrant entre autre ses muscles transcendés par la gantz wear, certains commençant à le croire. Ca augmenterait leurs chances de survie à tous, ce que la militaire leur avait quand même dit quasiment depuis le début. Zurui expliquer lui aussi la suite des événements. Ils ne pourraient pas dire qu’ils n’avaient pas été prévenus.

*Faudrait peut-être distribuer le matériel avant que Gantz nous joue la mélodie du bonheur*

Songea-t-elle à dire toujours tranquillement en profitant d’un moment de silence, lorsque la musique emplit les lieux. Ils verraient donc après le briefing, ou sur le terrain. Il n’y aurait pas assez d’équipement pour tous, c’était incontestable. Akane ne savait pas trop ce que Sakyo comptait faire, le distribuer uniquement aux vétérans, arguant du fait que les autres n’auraient qu’à survivre pour emporter leur propre matériel la prochaine fois, s’il y avait une prochaine fois, ou en donner un exemplaire à chaque leader désigné pour tel et tel groupe, par exemple. Personnellement, Akane aurait plutôt opté pour la première solution mais elle préférait laisser le choix à leur chef. En tout cas, s’ils en discutaient, elle aurait un avis sur la question.

D'autres personnes furent transférés dans la pièce. Parmi eux, Vargas Von Casteirn, l'un des industriels allemands les plus influents du Japon.
Le politicien voulu le saluer, mais le discours du "leader" repris de plus belle. Avec un débit des plus soutenus, l'homme parlait à toute vitesse, d'instructions et équipements confiés par la boule noire.
Pour le politicien, qui avait décidé d'accorder sa confiance à la mystérieuse boule opaque, ce discours faisait vacciler ses convictions.
Peut-être il y avait-il un peu de vrai dans ce discours ? Un élément retenait notamment son attention "Ce n'est pas un jeu". En effet, comment pouvait-on se permettre de jouer avec des âmes ?
Sakyo Jinnai n'était peut-être pas un démon, mais simplement une âme en pleine errance, obligé de subir d'étranges scénarios de combat. Vraisemblablement un lâche.
En tout cas, impressionné par le rythme très rapide des paroles du leader présumé, par la quantité de paroles, et par leur crédibilité variable, le vieil homme n'osait l'interrompre...



*Il en a du souffle, celui-là...*

Alors que l'homme proférait son discours, une musique des plus désagréable envahissait l'espace sonore. S'exprimant assez fort, pour que les autres occupants l'entendent...

- Quelqu'un peut éteindre cette fichu musique ?! Le sort de nos âmes mérite plus d'attention....

Désormais, le vieil homme scrutait la boule noire, en attendant un signe...

Au bout de quelques secondes, la boule noire fit apparaître le signe tant espéré...

*Merci, seigneur...*

- Vous continuez encore à douter ? Grand bien vous fasse...

Si le vieil homme se sentit conforté dans son idée, le ton et le propos déplurent fortement au vieil homme.
Est-ce là une manière de traiter des âmes en perdition ? Certainement pas.
Peut-être n'était-il pas au purgatoire. Peut-être était-il dans un lieu autrement moins plaisant...




- Huh ?

Si ce qui suivait reprenait partiellement les propos du leader autoproclamé, cela restait autrement improbable.


*Une chasse ? Les kami sont décidément bien plus farceurs que je ne l'aurais cru...*


*Le martien saquatch. C'est ridicule ! ! ! *

Etait-il bel et bien dans l'après vie ? Le vieil homme n'en était plus aussi certain.
Toutefois, un bon nombre d'éléments allaient encore dans ce sens. A commencer par lui, et sa guérison improbable. Puis ces jeunes gens, aux souffrances métaphysiques, la structure de ces lieux, et enfin, le message de la boule noire elle-même.
La solution la plus probable étant que ces âmes allaient être jugés sur cette chasse. La question était désormais : Par quel esprit allaient-ils être jugés ?
Un esprit belliciste ou pacifique ?

Le vieil homme ne savait pas encore qu'en penser, mais il resterait pour l'instant dans sa ligne directrice, consistant en deux points.
La boule noire détient certainement une part importante de vérité. Quant au groupe de la métis, sa confiance en eux était loin d'être acquise.

S'approchant de la boule noire...

- Qu'en disent ces âmes, si elles n'ont pas encore fait le grand voyage, ce n'est pas pour rien...

Ne sachant encore quoi penser de l'enchaînement des évènements, le politicien n'avait encore rien décidé, quant à la manière d'affronter cette épreuve.
Dans tout les cas, quel risque prendrait-il à s'équiper ?

Au lieu d'une réponse qui l'éclairerait ne serait-ce qu'un peu, et qui aurait pu venir du politicien (car son inconscient devait bien l'avoir mis dans son rêve pour une raison ou une autre, non?), Ameko se trouva face à un chaos des plus perturbants. Un grand blond s'énervait, un jeune homme, en âge d'être son élève et vêtu d'une de ces combinaisons un peu douteuses essayait apparemment de donner des explications, mais la scientifique se sentait de plus en plus perdue, elle ne comprenait plus rien. Que cet appartement n'obéisse pas aux lois de la physique avec ses fenêtres non palpables, elle n'y prêta même pas attention, elle avait vu bien plus bizarre quelques minutes avant, mais ce qui l'interpelait, c'était que tout le monde semblait penser être mort...

Il fit ensuite une démonstration des capacités de la combinaison qu'il portait, et qui semblait faire de lui une sorte de surhomme, essayant de convaincre les autres de les mettre, quitte à avoir l'air ridicule, ce qui ne dérangeait pas franchement Ameko qui avait fait du cosplay dans sa jeunesse, et qui avait un peu froid. Mais elle avait l'impression d'arriver dans une discussion où tous les autres en savent ou comprennent plus qu'elle, et elle n'aimait vraiment pas. Quand le jeune homme qui monopolisait l'attention dit

"[...]Vous voir "mourir", vous retrouver dans un endroit inconnu et voir des gens arriver grâce à un laser, ce n'est pas assez pour vous? Je ne sais pas pour qui et pour quoi on est censés se battre hormis notre propre survie."

Elle se redressa sur ses jambes, voulant lui demander des explications plus claires, n'ayant rien vu de tout ce qu'il décrivait, mais elle fut coupée dans son élan par un geek qui se moquait d'eux et utilisait des termes qu'elle ne connaissait pas, comme "CHCS", il semblait très confiant et déstabilisait encore plus la scientifique...

Au milieu des paroles de l'otaku la sphère noire commença à emmètre une musique entrainante sans être pour autant agréable, les gens parlaient de cadavres, d'âmes, un bellâtre qui aurait pu être chanteur de jpop se donnait de grands airs et la seule chose qui lui montrait que les autres pouvaient la voir était que certains regardaient sa tenue, gênés ou intéressés. Quand la boule noire confirma leur "mort" et afficha des instruction plus que ridicules, elle ne tint plus: s'adressant, au milieu des réactions des autres, à celui qui essayait depuis tout à l'heure d'expliquer la situation, elle osa enfin élever la voix, espérant une réponse:

"J... Je veux bien mettre n'importe quel déguisement ridicule et faire ce que vous voulez si on m'explique ce qui se passe, je n'ai rien vu de ce que vous décrivez, je ne me suis pas vue mourir, je n'ai vu personne arriver grâce à un laser, je ne sais pas ce qui se passe et ce que vous dîtes ne m'aide pas du tout."

Elle sentit alors que des larmes coulaient sur ses joues, et remarqua à nouveau à quel point ce rêve semblait réel. Elle essuya rapidement son visage et ajouta

"Je veux me réveiller...."

Sakyo commençait un peu à s'en sortir dans son discours, jusqu'à ce que la musique s'estompe et qu'un des nouveaux venus prit la parole. Peut-être (enfin) le plus intelligent de tous, vu les paroles censées qu'il débitait. Malheureusement, elles se conclurent sur des propos bien peu flatteurs, alors qu'au début, il semblait aller dans le sens des vétérans. Ce type là avait un air assez suffisant, tout de même, pour se croire capable de tuer n'importe qui pour une histoire de mensonges... Et Sakyo fit bien comprendre son mépris en troquant son sourire de satisfaction pour un visage pour dur... Mais il n'alla pas plus loin. Il y avait bien assez de conflits pour en commencer un autre.

Quoiqu'il en soit, la sphère afficha la créature. Le "martien Sasquatch" était sans doute l'ennemi le plus mignon et le plus décalé qu'ils aient eu à battre depuis que Sakyo avait commencé à intégrer la chambre... Quant au vieillard, il n'entretint pas plus d'idéaux religieux et semblait se résigner à la possibilité que "l'après mort" ne soit en fait que ça: la sphère, les martiens et la chasse.

"Ne vous fiez pas à cette apparence. Comme je l'ai dit, cette chasse prend une apparence de jeu, mais l'ennemi est réellement très violent. J'ai... déjà vu beaucoup de personnes mourir..."

Après avoir apporté encore une fois cette précision, la dernière arrivée posa quelques questions à Sakyo, qui était d'ailleurs toujours autant gêné de la voir si peu vêtue... Au moins, elle serait obligée de porter la combinaison. Encore fallait-il espérer qu'elle veuille bien la porter. Mais elle semblait totalement déboussolée. Cela n'avait rien à voir avec ceux qui niaient la mort, ou qui ne s'en souvenaient pas: elle semblait tout simplement rêver... Sa tenue, pouvant faire penser à un "pyjama" expliquerait les choses dans ce cas.

"...Vous dormiez?"

Après expliquer sa mort à un enfant, c'était sans doute une des choses les plus difficiles: expliquer sa mort à quelqu'un qui ne s'était pas vu mourir. Et surtout, ici, la personne était endormie. Et en plus, elle était arrivée en dernière, ce qui faisait qu'elle ne pouvait pas comprendre vraiment tout ce qui s'était passé... Des problèmes, beaucoup de problèmes...

"Je m'appelle Sakyo. Écoutez, ça va être difficile, je le conçois mais vous devrez être forte... Si vous dormiez et que vous vous êtes retrouvée ici... C'est que vous êtes décédée dans votre sommeil... Croyez-moi, je sais que c'est dur, mais ce qui se passe là, maintenant, c'est réel."

Toujours désolé de voir de nouveaux arrivants pleurer, il était d'autant plus attendri en voyant cette pauvre femme, un peu pathétique, qui ne savait absolument rien de ce qui se passait. La mission allait vite commencer, et elle se réveillait à peine en apprenant son décès et qu'il fallait tuer des choses...

"C'est difficile de comprendre, je sais. Mais je vous assure que bien que ça paraisse totalement saugrenu, tout ce qui arrive, là, c'est réel. Et si vous êtes morte en dormant, vous pouvez encore survivre en combattant. Armez-vous, portez la combinaison, si vous ne me croyez pas, peu importe: ce n'est ni un piège, ni un jeu. Il en va de votre vie alors vraiment, faites-le."

Alors que Sakyo tentait d'expliquer et de réconforter la dernière arrivée - pauvre d'elle, Sakurai essaya lui aussi une approche amicale. Il posa une main sur l'épaule de la femme.

"Ca va aller, ça va aller. Vous voulez du jus de raisin ?" dit-il en levant son sachet de courses.

Pendant ce temps, la plupart des gens s'étaient regroupés devant la Sphère pour y lire inscriptions, et surtout pour s'exciter devant le portrait de la cible annoncée si "dangereuse".

Malgré les avertissements d'un vétéran comme Sakyo, les premières à s'offusquer furent les femmes. En particulier la jeune Honoka.

"Hiah ! Il est trop choupi !!"
"On... on dirait un Pokémon." constata Takumi auprès de son amie.
"Ouiiii !"
"C'est vrai... Comment pourrions-nous tuer quelque chose d'aussi... trognon ?" s'inquiéta Yuka en se tournant vers les connaisseurs.

Si les racailles regardaient tout ça avec un mélange de détachement et de dédain, Kyohei Takano était une fois de plus forcé d'admettre que ces types en combinaison ridicules avaient raison. Malgré tout, l'annonce de la cible rendait encore les choses plus dérisoires. Cependant, ce poseur sans nom avait su le convaincre un tant soit peu. Même si sa menace paraissait futile, le regard qu'il avait vu lancé au leader lui avait fait personnellement froid dans le dos. De surcroît en ayant connaissance des capacités de ce "monstre". Peut-être était-il temps d'accepter cette histoire sordide et insensée...

Zurui observa les paragraphes avec un certain dédain.
Je me demande si les paroles reflètent l'esprit du CH. Si c'est le cas, il a probablement mérité son sort.
Il ne releva pas les paroles
Il parut bien moins blasé en voyant la créature.
Il avança vers le coin de la pièce derrière la sphère, aux côtés de Kazuo.
Clavier.
Il ramena son bras gauche devant sa poitrine, les yeux fixés sur le rectangle blanc matérialisé sur la manche.
Antécédents, mots clés
Il commença à faire gigoter sa main droite au-dessus de sa manche, marmonnant pour lui même.
Alors, on a quoi en mignon.
Mmmh, Jets d'acide, ratio tête/corps disproportionné, parents moches, transformations. Mouais, comme un pokemon. Ou alors comme les bombes ambulantes de la dernière fois...