Ameko obtenait enfin une réponse, mais elle était tout sauf plaisante, ni facile à croire. Le jeune homme, prénommé Sakyo, semblait sincère, compatissant, même, mais ce qu'il lui disait lui était difficile à accepter.

*Ce serait... réel? Et je serais... morte?*

La deuxième partie était bien entendu la plus difficile à avaler, et elle sentit les larmes monter à nouveau. Dans le peu de pudeur qu'il pouvait lui rester dans cette situation elle baissa la tête pour essayer de les cacher, serrant les dents et les poings, elle ressentait un mélange de peur et de colère, mais son esprit ne voulait pas, ne pouvait pas encore accepter totalement la véracité des propos de Sakyo. Comment, pourquoi, de quoi serait-elle morte? Et puis, la vie après la mort (à laquelle elle n'avait d'ailleurs jamais vraiment cru), ne pouvait quand-même pas ressembler à ça! Il lui semblait cependant impossible de se réveiller, malgré ses ongles plantés dans ses paumes, et elle savait de moins en moins quoi faire.
Elle essayait surtout de ne pas paniquer, ne pas penser plus loin que la situation présente, ne pas penser à ses parents, à ses amis, à Ayame, à leurs réactions... Heureusement, par instinct de préservation, son esprit semblait encore incapable d'assimiler tous les tenants et les aboutissants de sa possible mort.
Sakyo évoquait néanmoins une possibilité de survivre, c'était peut-être bien la seule façon de sortir de là, rêve ou pas.
Elle sursauta légèrement quand un autre jeune homme posa sa main sur son épaule pour lui proposer en guise de réconfort... du jus de raisin. La proposition eut au moins le mérite de la faire sourire intérieurement.

"Euh... non merci... mais c'est gentil..."

Ayant relevé la tête elle essuya à nouveau ses larmes et regarda pendant quelques instants les gens autour d'elle, et la fameuse sphère, qui affichait comme "cible" une sorte de gros bébé phoque assez adorable, qui semblait d'ailleurs avoir un certain succès auprès des enfants.

"C'est vrai... Comment pourrions-nous tuer quelque chose d'aussi... trognon ?"

S’inquiéta une jeune femme qui regardait l'image de ladite sphère en compagnie de deux des plus jeunes. Mais si Sakyo disait vrai, il n'était peut-être pas si inoffensif qu'il n'y paraissait...
Ameko n'était toujours pas sûre de croire en tout ce qu'il disait, ni que ce qui se passait était réel, mais elle commençait à ressentir une certaine inquiétude à l'idée de se battre pour survivre. Pour elle-même bien-sûr, mais aussi un peu pour ces enfants...

Essayant de se calmer et de prendre un air (faussement) assuré, elle prit une décision

"Bon... Je ne suis pas sûre de pouvoir croire en tout ça, mais rêve ou pas, je veux partir d'ici. Et s'il faut se battre pour s'en sortir je veux bien... euh, essayer..."

Quoi qu'elle fasse la situation continuait à lui sembler trop surréaliste, mais elle avait décidé de suivre le cours des choses et d'essayer de sortir de là, car bien qu'encore incertaine, si c'était réel, elle devait essayer de survivre.

"Ces fameuses combinaisons, il y en a donc pour nous...?"

Finalement, les choses arrivèrent vite. D'autres apparitions, dont une dernière fille, en pyjama, sexy, dessinant un large sourire de satisfaction sur le visage du détenu qui n'avait pas vu de telles formes depuis bien des mois... Puis après cela, enfin, les explications.

Le soit-disant leader, Sakyo, était tout de même assez éloquent pour un jeune homme. Et surtout, il avait l'air sensible et gentil. De quoi se faire apprécier donc, et donner un peu plus de crédit aux types en combinaison. Et en effet, bien que la chose paraisse saugrenue, il utilisait de bons arguments: la combinaison, les fenêtres et murs impalpables et surtout, la prédiction de l'affichage d'une créature (elle aussi saugrenue) sur la sphère.
Si Takagi n'avait accordé que peu d'importance à un scénario fantastique ou de science fiction, cela commençait à faire beaucoup. Et il fallait le dire: il était clairement athée, et donc très loin des idées pieuses, mais très énervantes du vieil orateur. D'autant plus que lui-même s'était décrédibilisé en voyant l'affichage de la créature.

Quoiqu'il en soit, Takagi n'avait pas vraiment le choix non plus, et la singularité du moment suffisait à donner de l'importance à ceux qui étaient en combinaison. Et puis surtout: il n'était pas habillé. Il allait vraiment devoir porter cette tenue, aussi ridicule soit-elle.

"Pfff..."

Un peu exaspéré devant cette situation, il se dirigea vers le plus "classe" des gantzers, et surtout, le seul fumeur parmi eux.
Cela faisait bien longtemps aussi qu'il n'avait pas fumé, se concentrant principalement sur sa dernière évasion. Et puis même s'il n'était pas sûr de tout le crédit à apporter à la situation (ou plutôt, il ne percevait pas encore le danger qui venait), il était tout de même légèrement stressé. Rien de grave, mais cela lui donnait tout de même envie d'une cigarette.

"Oï. J'ai vu qu'tu fumais. Tu veux bien m'en passer une, steup?"

Et juste en dessous d'eux, le petit robocop. Le détenu se pencha histoire d'écouter un peu.

"J'ai entendu "jets d'acide", "pokemon" et "bombes ambulantes". Comment j'dois réagir?"

Sakurai était maladroit, comme toujours, mais ce n'était pas un mauvais bougre. Aussi, Sakyo sourit amicalement, un peu gêné, sans doute, à la proposition de la tête de chat. Mais au moins, même si cette femme était triste, elle ne réagissait pas trop mal. Il se permit alors d'en profiter pour répondre à une des nouvelles arrivantes, une belle femme légèrement plus âgée que lui. Elle avait beaucoup de courses avec elles, sans doute était-ce de là que son compagnon avait tiré le jus de raisin.

"Croyez-moi, cette chose là sera peut-être mignonne en apparence... Mais j'ai vu beaucoup de gens mourir, tués par des choses de ce genre. Ne vous fiez jamais aux apparences: j'ai vu des espèces de gnomes créer des explosions impressionnantes. Je vous l'assure, voyez ces choses comme vos ennemis. Ce n'est pas un jeu."

Puis la nouvelle arrivante en pyjama reprit la parole, lui expliquant qu'elle voudrait bien essayer. Le romancier n'imaginait pas un seul instant que l'acceptation puisse être aussi facile, mais il s'en félicita, adressant par la même occasion un sourire de satisfaction à la jeune femme. Avant de lui expliquer comme ils pouvaient eux aussi prendre les combinaisons en prenant la parole plus haut. Afin que tout le monde écoute.

"Quand la sphère va s'ouvrir, vous trouverez des valises avec des surnoms vous correspondant. C'est Gantz qui vous les attribue. Ils seront parfois humiliants, mais n'en tenez pas compte, je vous assure que c'est important. La combinaison sera faite sur mesure, quoiqu'un peu moulante. Alors les filles iront se changer dans le couloir et les garçns resteront ici."

Puis baissant le ton de manière à ce que seule son interlocutrice initiale l'entende, il lui confia son surnom.

"Moi, c'est "Héros en développement". Ça évolue quand on arrive à survivre, généralement. Comment vous vous appelez, d'ailleurs?"

Les paroles menaçantes de l’homme habillé de façon sobre firent sourire Akane qui s’adressa à lui sur un ton amusé :

"A mon arrivée ici, j’avais également menacé de représailles les vétérans si tout ça était une blague, mais c’était sérieux."

La jeune femme lut ensuite la mission qui leur était à nouveau imposée. Allons bon, ils allaient devoir affronter un Bigfoot, voire même plusieurs exemplaires d’un monstre qui aurait sans doute assez de force pour les écraser comme des fétus de paille, d’où l’allusion aux câlins. Une ride de contrariété se forma alors sur le front de la militaire alors qu’elle réalisait un point essentiel auxquels ils n’avaient pas du tout pensé, et qu’elle préférait ne pas exprimer à voix haute, tellement c’était énorme : le climat. Si le martien était semblable aux habitudes supposées du monstre de légende et vivait en haute altitude, à la montagne, alors les gantzers regretteraient de ne pas avoir pris une protection contre le froid. Une bonne petite laine. Comment prévoir l’imprévisible, évidemment. La dernière venue était encore plus apeurée que la moyenne par la situation certes un tantinet effrayante pour les esprits non aventuriers. Sakyo tenta de la réconforter de son mieux, et il y parvint plutôt bien. Il demanda ensuite à la jeune femme comment elle s’appelait, ce qui était plutôt pertinent, mais en fait, Akane s’en fichait un peu si des gus ne se présentaient pas. Par défaut, elle les nommerait d’après le surnom donné par Gantz. Dans le même état d’esprit, certains pourraient l’appeler Paratonnerre, un surnom qui n’était plus si déplacé que ça. Elle devrait en parler à Sakyo, mais ce n’était pas encore le bon moment.

*Elles le trouvent mignon …*

Loin de partager un avis qu'elle trouvait vraiment inapproprié, Akane se disait qu’il faudrait sans doute utiliser le Y-Gun pour venir à bout de tels martiens, ou d’une arme très puissante. Le X-Shotgun ferait éventuellement tout aussi bien l’affaire. A voir. Elle se demandait ce que Gantz attendait pour ouvrir la sphère noire et déballer son équipement. En attendant, Sakyo n’avait toujours pas évoqué leur matériel personnel, et le temps passait. Il fallait agir et Akane donna l’exemple. Chaque sac à dos qu’elle avait emporté contenait une trousse de soins d’urgence, deux talkie Motorola XTR446 et trois masques anti-gaz filtre mixte.

"Ho ho ho, c’est noël avant l’heure, venez piocher votre matériel avant que Gantz déballe l’équipement officiel."

Ce disant, Akane mit un talkie Motorola XTR446 et deux masques anti-gaz filtre mixte dans le deuxième sac à dos, avant de se lever et de mettre le sac à dos allégé sur ses épaules. Ainsi, ce sac à dos contenait alors une trousse de soins d’urgence que la jeune femme pourrait utiliser, ayant quelques connaissances en premiers soins, à moins que quelqu'un d'autre démontre qu'il saurait mieux s'en servir. Le sac à dos contenait aussi un talkie Motorola XTR446 et un masque anti-gaz filtre mixte. Ca, c’était fait. Elle demeura debout, attendant que la sphère noire s’ouvre pour prendre sa valise et un X-Shotgun. Concernant l'armement qu'ils emmenaient dans la chambre, Vargas agirait peut-être comme Akane, à moins que Sakyo se décide à répartir tout ça avant la prochaine étape.

Rien du tout. Soit nous étions le premier groupe à subir ces dysfonctionnements, soit le premier à y survivre. On ne peut que croiser les doigts pour que tout fonctionne cette fois.
Il tendit le pouce vers le vieil homme qui parlait de kamis depuis son arrivée.
On peut toujours demander à l'illuminé de prier pour nous.
Zurui ne s'était placé aux côtés du pervers que pour s'assurer que les valises seraient bien distribuées.
Aussi sa réponse occulta le matériel qu'ils avaient emmené ainsi que le fait que la sphère avait cette fois correctement affiché son texte de bienvenue.
Cette chasse serait probablement normale.
Du moins aussi normale que chasser des monstres mortels pouvait l'être...
Il fût décontenancé par l'initiative d'Akane, qui dévoila le contenu de son sac.
Soit, qu'elle fasse ce quelle voulait.
On verrait bien si les gens de cette salle sauraient se tenir.

Zurui fit allusion aux dysfonctionnements qui avaient eu lieu durant les deux dernières missions. En fait, il était étonnant que l’équipement gantz se soit remis à fonctionner alors que la bataille au stade était filmée par un individu qui avait ensuite diffusé tout ça sur internet. De là à penser à un complot …oui, ils ne pouvaient que croiser les doigts pour que tout fonctionne cette fois.

"Je te confie le deuxième sac à dos, Sakyo."

Lui dit amicalement Akane en remettant ledit sac à dos à leur chef, lequel répartirait tout cet équipement comme il l’entendait, ou au moins pourrait-il sen saisir s’ils étaient transférés avant qu’il puisse procéder à la répartition. Ca aussi, c’était fait. Comme prévu, la sphère noire s’ouvrit alors. La militaire récupéra la valise avec son surnom. A l’intérieur, elle trouva un holster dont elle s’équipa, puisqu'elle portait déjà la gantz wear et le holster qui contenait le Y-Gun. Elle plaça un X-Gun dans le holster vide. Au cas où elle le perde comme la dernière fois, elle prit donc un X-Shotgun qu’elle noua avec la sangle qu’elle avait confectionné, ce qui lui avait pris pas mal de temps en fait, et encore avait-elle été quelque peu aidée par Zurui, parce qu’elle n’était pas spécialement douée en construction, son talent étant plutôt orienté vers la démolition. Comme prévu, la sangle s’adapta parfaitement au X-shotgun qu’elle plaça dans son dos, en harmonie avec son sac à dos, les calant bien tout deux, tout en pouvant se servir rapidement de l’arme en cas de nécessité.

Excellent.

Ainsi équipée, la jeune femme se plaça un peu en retrait, de sorte à ce que tous aient un libre accès à la sphère noire, tout en permettant à la militaire de garder en vue toutes les valises. Akane entendait ainsi connaître le surnom de tous les gantzers. Elle connaissait déjà celui de Zurui, pas mérité selon elle, celui de Saki Ren et celui de Sakyo qui avait changé mais demeurait aisément identifiable. Par extrapolation, celui de Penseur allait bien au gars habillé de façon sobre, celui de Sale Con allait fort bien au mannequin, et le Grand Pervers, suspense. Le fumeur ? Ca lui irait toujours mieux que Petit Toutou, en tout cas.

Zurui réagit rapidement, sortant les valises pour les jeter devant la sphère.
Une fois celles-ci rassemblées, il entreprit de faire un topo sur l'équipement.
Il sortit un XGun du rack.
Arme de base, la molette arrière permet de régler la puissance de la charge.
Comme chacune des armes à feu, elle dispose d'un écran de verrouillage activable par la gâchette supérieure. Sans cible, pas de tir. délai de 5 secondes avant effet.
Il le laissa tomber sur le tas de mallettes pour attraper un fusil.
Son grand frère. Lunette de 3km réglable par la molette.
Il glissa le fusil dans les sangles dans son dos pour saisir un Ygun.
Lance-filet. recharge en 5 secondes, tir immédiat. appuyer sur les deux gâchettes dématérialise le contenu du filet
Il le laissa tomber devant la sphère.
Pour le reste de l'équipement, comme le pad ou la bombe dans nos crânes, j'en parlerais après le transfert dans quelques minutes.
Il ramassa le fusil et fendit la foule pour gagner le couloir.

Zurui observa le remue ménage que sa dernière phrase avait provoqué.
Il espérait que ses instructions feraient gagner du temps au groupe et les motiveraient, mais il avait sous estimé le pouvoir de la peur.
Manquant toute fois de temps, il décida de rester cinglant.
Je ne répondrais à vos questions qu'une fois que vous serez en tenue.
De ses deux bras gonflés, il saisit les deux nerveux par la ceinture et les balança sans le moindre effort sur le tas de mallettes.
La boule peut commencer les transferts à tout moment et sans le champs de forces de la tenue, vous allez vous faire arracher la tête sans même savoir ce qui vous a frappé.
Il recommença sa progression, espérant que sa démonstration de force avait motivé la majorité concernant la combinaison.
La sensation de supériorité le transfigurait.
Il pouvait écraser chacun d’eux comme un insecte.
Ce devait être ce que pensait le martien stoned avant de se faire désintégrer.

Comme on pouvait s'y attendre, Sakyo essayait de convaincre les plus attendris qu'il fallait se méfier de la créature, il semblait avoir assisté à des scènes horribles dans le passé, ce qui n'avait rien de rassurant... Il expliqua ensuite comment se procurer le matériel, et le système de surnoms, qui laissa Ameko un peu perplexe.

"Moi, c'est "Héros en développement". Ça évolue quand on arrive à survivre, généralement. Comment vous vous appelez, d'ailleurs?"
"Euh, Ameko. Shimaoka Ameko..."

Par habitude elle avait complété avec son nom de famille, mais après coup elle se dit que ça n'était sûrement pas utile.

La métisse aux formes généreuses, parmi les vétérans, sortit alors joyeusement du matériel d'un de ses sacs et donna l'autre à Sakyo. Son attitude était assez décalée par rapport à la situation, elle semblait en effet très détendue, mais le matériel qu'elle possédait pouvait peut-être les aider, ce qui devait expliquer son enthousiasme...
La sphère s'ouvrit alors brusquement, faisant sursauter une bonne partie des nouveaux et ne laissant pas à la jeune femme le temps de distribuer ses "cadeaux", mais elle se dirigea immédiatement vers la sphère pour récupérer sa valise et s'équiper, puis elle s'écarta pour laisser place au geek. Ce dernier entreprit d'expliquer le fonctionnement des armes comme si cette situation était la plus naturelle du monde. Ses explications étaient claires et ne posaient pas de difficulté de compréhension particulière mais Ameko avait toujours l'impression de nager en plein délire.

"Pour le reste de l'équipement, comme le pad ou la bombe dans vos crânes, j'en parlerais après le transfert dans quelques minutes."
*Une bombe?! dans nos crânes?*

Cela eut pour effet de déclencher une vague de surprise et de panique parmi les nouveaux, comment une telle chose serait-elle possible? Enfin, étant donnée la situation, était-on vraiment à un élément invraisemblable près...? Cependant, cela restait des plus inquiétants, et lui parlait de ça comme d'une broutille... De façon assez prévisible, le geek s'était attiré les foudres de deux des nouveaux les plus vindicatifs, mais la combinaison faisait vraiment des merveilles, car il les repoussa sans problème, refusant de donner plus d'explications pour l'instant. Le bellâtre confirma ses dires d'un air supérieur, mais qu'en savait-il, franchement? A moins que ce ne soit un vétéran? mais il ne portait pas de combinaison... Et puis, s'il ne semblait pas étonné, il n'avait pas l'air de connaître le fonctionnement précis de cet endroit...

"Tout de même... Tout ça est hors de toute logique, et même physiquement impossible..."

réfléchit-elle à haute voix, ne parvenant toujours pas à considérer ce qui se passait comme réel (et encore moins réaliste, d'ailleurs).
Après une hésitation et un dernier regard vers Sakyo elle s'approcha des mallettes, essayant de trouver la sienne. Les surnoms étaient pour la plupart assez vagues et n'aidaient pas vraiment, jusqu'à ce qu'elle tombe sur une qui portait le nom "Molécul-à-l'air-sensei"... Elle se sentit d'abord insultée et à nouveau gênée de sa tenue, mais surtout elle était stupéfaite que son travail soit si clairement insinué dans son surnom.

"Que... Comment? Cette sphère connait nos vies? Comment est-ce possible?"

Oui, vraiment, plus le temps passait moins tout cela était compréhensible, ou même crédible...

La nouvelle venue lui fit part de son prénom, heureusement. Parmi tous les nouveaux, il semblait qu'elle était la seule dont il connaissait le nom désormais. Les autres fois, Sakyo avait toujours essayé d'initier les présentations, mais on l'avait toujours interrompu ou alors on ne voulait pas lui répondre. Alors il lui sourit, jusqu'à ce que la sphère s'ouvre, délivre l'équipement et qu'Akane lui donne le gros sac d'équipement additionnel qu'ils avaient prévu ensemble, dans le manoir.
Il ne chercha pas à connaître les surnoms des nouveaux, leur laissant cette tâche, puisqu'ils semblaient finalement se résigner. Enfin, se "résigner" était un grand mot quand on voyait les réactions de deux d'entre eux: les plus insupportables certainement. Cela dit, il fallait dire que le détail qu'avait relevé Yarashin était assez traumatisant d'une certaine manière. Mais heureusement, il se défit bien rapidement des menaces des deux gamins en les repoussant sans peine grâce à la combinaison. L'écrivain s'en était d'ailleurs un peu satisfait, mais il s'inquiéta de ce que cela pouvait amener par la suite, si ces gamins ne voudraient pas se venger face à un personnage comme Zurui, si peu charismatique. Ce genre de gamin devait certainement avoir la rage d'être mis à terre par un geek...

*Bon, va falloir les surveiller, ceux-là...*

Mais plus étrange encore, c'est que le "soucis" des bombes crâniennes furent confirmées sans plus d'explications par le nouveau venu qui les avait menacés. Comme ça, sans rien dire d'autre. Sakyo ne put vraiment comprendre, alors il se dit tout simplement que celui là devait s'être résigné.

"Bon, alors j'imagine que tu ne vas pas nous tuer." dit-il d'un ton amusé et légèrement ironique.

De plus, il demanda plus de précisions et visa juste en imaginant qu'ils seraient téléportés pour combattre la créature. A l'exception que ce serait une chasse dont eux seraient susceptibles d'être les proies...

"Voilà, c'est ça. Puis il éleva la voix. Mais gardez à l'esprit que c'est une chasse dont nous sommes susceptibles d'être la proie. Il faut trouver l'ennemi avant qu'il nous trouve. Je suis déjà tombé dans une embuscade autrefois, et mon groupe a été totalement annihilé... Alors vraiment, soyez sur vos gardes."

Suite à ces explications, Sakyo se mit enfin à s'équiper. Il avait déjà un katana et un Y-Gun, et un contrôleur mais lui-même savait que ça ne suffirait pas forcément. Et surtout, il avait été entraîné au tir à longue distance. S'il avait l'occasion d'attaquer de loin, le X-Shotgun serait primordial. Autrement, il le laisserait tout simplement sur place. Après tous ses affrontements, il avait bien compris que dans un endroit exigu, il ne pouvait pas utiliser correctement cette arme en mêlée. Alors il prit dans sa main gauche un X-Gun et son grand frère dans la main droite. Il s'apprêta à aller récupérer son manteau dans les vestiaires au moment où Ameko lui posa d'autres questions.

"On ne sait pas comment ça se passe, simplement, elle est clairvoyante... Bon, équipez-vous. Il y a un vestiaire dans le couloir et cette porte (il désigna la salle des Gantz-Blade et des "motos") renferme d'autres armes et des véhicules.

En passant dans le couloir, il croisa Saki qui n'avait pas quitté sa position accroupie, visiblement encore sur les nerfs... Ne sachant jamais comment s'y prendre avec elle, il n'osa même pas la toucher. Simplement, il ralentit sa marche et la tint au courant de la situation.

"La sphère est ouverte... Toi qui t'es entraînée au sabre, tu devrais prendre une lame... Ça... Ça va aller."

Une fois dans la salle, il revêtit son manteau (qui, malheureusement, n'avait pas été "restauré" par Gantz, à l'instar des corps) et fourra le X-Gun dans sa grosse poche gauche. La droite pouvant encore certainement renfermer d'autres choses, il ouvrit le sac à dos et y trouva trois talkie-walkies, cinq masques à gaz et une trousse de soin... Tout était assez important, mais il allait devoir distribuer tout ça aux autres. Il mit un des Talkie-Walkies dans sa seconde poche et l'accompagna d'un des masques. Ainsi, s'il devait l'utiliser promptement, ce serait un peu plus possible. La trousse de soin, elle, il la laissa dans le sac qu'il garda sur le dos mais il vida ce dernier des masques et des talkies en les gardant au creux du bras gauche, comme un gros bébé.
En ressortant, il passa un talkie à Saki, ainsi qu'un masque, puis se rendit dans la salle en s'adressant aux vétérans.

"Je tirerais de loin, alors j'ai pris un talkie et j'en ai laissé un à Saki. Selon les groupes, ce serait bien que vous preniez le reste. Je garde la trousse de soin pour agir dès que je vois un blessé. Dans la mêlée, je pense que ce serait plus dur, alors si je la prends, ça ira. Gardez les pistolets, donc. Je suis bien assez rodé je crois. Et il n'y a plus de bugs, alors..."

Il posa donc l'équipement optionnel au sol, ayant les mains un peu trop prises.

Le fait que la tête de la nouvelle cible prenne tout le cadre signifiait-il qu’elle était d’une imposante carrure?
En tout il ne fallait pas se fier à cette apparence d’animal sortie tout droit d’un dessin animé. L’habit ne faisait pas le moine c’était bien connu.
Ils approchaient du transfert sur le terrain. Akane ainsi que d’autres commencèrent à récupérer de l’équipement futuriste.

Il vint auprès de la militaire et lui passa un des magnums, ainsi que deux boites de cartouches. Il devait distribuer les armes qu’ils avaient prévu en cas de nouveaux bugs de la par de gantz. Il en profita pour récupérer un masque à gaz. Ils étaient nombreux, le vieil homme espérait qu’ils soient en supériorité numérique.

Le problème c’était que certains des nouveaux arrivants ne semblaient pas enclin à la solidarité. Il fallait éviter les descensions. Tout d’abord convaincre le politicien. Vargas pensait que si lui un ancien chef d’entreprise lui certifiait les dire de ces jeunes gens alors il comprendrait peut-être qu’il faut mettre de côté les croyances. Il s’approcha de Goro Suzuki.

« Je vous garantis que ce qu’ils ont dit, est entièrement vrai. On ne sait pas pourquoi les gens qui sont à l’œuvre derrière tout ça ont mis en place cette horreur mais nous n’avons pas le choix. Mettez de côté vos croyances et essayez de protéger les plus faibles. » Dit-il en jetant un vif coup d’œil vers les plus jeunes de la chambre.

Puis il se plaça à côté de Yarashin alors qu’il était en train de calmer quelques éléments quelques peu agités.

« La situation est déjà suffisamment grave, ce n’est ni l’endroit ni le moment pour ce genre de réactions. Mettez-les de côté et faites en sorte qu’on puisse tous repartir de cette chambre à la fin de cette chasse. » Son regard était dur et son ton autoritaire.

Il attrapa deux X-guns et les jeta à leur pieds.

« Prenez-les et récupérez vos combinaisons. »

A son tour il récupéra de l’équipement pour pouvoir protéger un maximum de personnes et avant les plus fragiles. Un Y-gun qu’il plaça dans le holster à la cuisse droite et un X-shotgun.

Il posa l’un des sacs contenant les armes et fit signe aux membres de son groupe de se servir.

"Il faut se préparer. Nous n'offrirons pas à ces monstres une nouvelle occasion de se faire un banquet."

Akane ne remarqua pas la réponse du gars habillé de façon sobre, puis la double maladresse de Zurui lui fit se rendre compte qu’elle avait elle-même commis un impair. La japonaise avait été obnubilée par le matériel, par les combats à venir, sans vraiment prendre en compte le facteur humain. Elle avait un peu de mal à s’exprimer devant des inconnus, elle avait énoncé les faits bruts aux nouveaux arrivants mais aurait pu être davantage humaine. Avec sa force de caractère et l’humanité de Sakyo, elle aurait pu poser une base stable, incontestable dans cette petite communauté. Maintenant, c’était le chaos. La faute d’Akane avait été de se comporter de façon ordinaire dans des circonstances extraordinaires. Le problème, c’était aussi qu’avec la meilleure volonté du monde, on ne pouvait pas faire grand-chose contre la bêtise humaine, mais ce n’était pas une raison pour donner soi-même dans la facilité. En tout cas, si Gantz était une entité extra-terrestre, il devait bien se marrer en observant les activités autodestructrices de ces fourmis d’humains. Survivance hein, mais avec un minimum d’esprit de cohérence. En l’occurrence, les jeux semblaient faits, ça sentait hélas la mauvaise odeur de la guerre civile et dans un avenir proche, en plus de devoir combattre des monstres désignés sous le terme générique de martiens, les gantzers risquaient de s’entretuer. Akane se méfiait particulièrement des deux gars que Zurui avait bousculé et qu’elle surnomma Epouvantail pour le grand blond ( Tsutomu ) et Sale Con pour le moins grand ( Setsuna ). Finalement, pourquoi regarder les surnoms sur les valises quand la militaire pouvait les surnommer à sa façon. Ainsi, elle se méfiait aussi du mannequin qu’elle baptisa Snob ( Kyohei ), de Fossile ( Goro ), de Merlan Frit ( Hazama ) et enfin, comme toujours, de celui qu’elle cessa d’appeler le fumeur pour le désigner sous le terme de Solo ( Kuwabara ).

*Si un de ces gus a une attitude agressive pendant la mission, ou ne fait que pointer son arme sur nous, je le buterai sans la moindre hésitation*

Evidemment, ce serait plus simple de les empêcher de prendre leur équipement gantz, mais ça reviendrait à les tuer de suite. Déjà que leur survie semblait compromise par l’éclatement en clans des gantzers présents … évidemment, Solo serait certainement l’ennemi le plus redoutable de tous, un gars de la trempe de feu Antonio. Ce n’était pas une raison pour partir battue d’avance s’il cherchait à nuire, même si Solo était de toute évidence assez intelligent pour ne rien tenter de malveillant tant qu’il n’aurait pas la certitude de vaincre.

*Foutue parano qui nous garde en vie mais peut également causer notre perte*

Vargas donna alors un des revolvers Taurus ainsi que deux boites de munitions à Akane.

"Merci, Vargas."

Lui dit la jeune femme en rangeant l’arme et les munitions dans son sac à dos, dans un rangement adéquat. La militaire songeait à une gestion de plusieurs groupes optimisés tandis que les actes de Vargas n’allaient guère arranger la situation actuelle. Elle soupira avant d’y aller de son speech, avec de la conviction dans la voix cette fois-ci :

"Ce matériel confié par Gantz peut sauver vos vies. Sakyo, Vargas, Zurui et moi, on a été maladroits avec vous mais on veut que vous surviviez tous. On n’est pas obligés d’être potes, mais je vous assure que si on s’entre-tue, les martiens nous massacreront jusqu’au dernier. Alors on a peut-être l’air de malades mentaux, mais dans ce cas, notre folie, c’est de vouloir survivre. On a tous une bombe dans le crâne et si on ne fait pas ce que Gantz nous dit, notre tête explose. La mission va avoir lieu dans une zone précise, si on quitte cette zone, notre tête explose. Demandez-vous ce que vous feriez si aucun survivant n’était là pour vous dire ce qui vous attend. Ce n’est pas Gantz qui vous informerait. C’est notre deuxième vie quoi, ne la gâchons pas."

Elle marqua une courte pause avant de conclure :

"Il y a un vestiaire au fond du couloir, vous devriez aller vous changer là-bas, les filles, et uniquement les filles."

Dès que les femmes du groupe auraient rejoint le vestiaire, Akane leur emboîterait le pas pour garder le couloir, après les diverses réactions à son speech. Elle regardait néanmoins Sakyo. Il fallait un briefing aux vétérans, une tactique pour organiser les troupes et la militaire avait une proposition à faire à ce sujet. Il fallait aussi qu’elle les prévienne au sujet de ce curieux courant électrique qui l’avait parcourue à deux reprises depuis la fin de la mission précédente.

Yarashin parcourut rapidement le couloir, non sans ruminer les paroles de Vargas.
Il restait finalement un otaque, incapable d’interagir correctement avec les autres.
Il devrait changer radicalement son attitude quand les autres seraient équipés.
Il parvint enfin à la porte menant aux douches et aux caisses.
Il saisit la poignée sans résistance et ouvrit la porte.
Les douches étaient toujours là, les caisses aussi.
Il ouvrit celle à son nom pour découvrir le post-it, intact.
Levant la tête, il vit sakyo occupé à remettre son manteau.
Profitant du fait qu'il avait le dos tourné, il activa l'invisibilité et sortit rapidement de la salle.
Un sermon lui suffisait, il n'avait pas besoin de plus.
Il se dirigea vers la salle commune pour voir le résultat de ses actions.

Il y avait visiblement pas mal de choses encore que même les vétérans ignoraient sur la sphère et ses capacités, Ameko décida donc de passer outre, mais elle n'appréciait pas franchement ce surnom... D'autres vétérans essayaient de calmer les autres en particulier la jeune femme se lança dans un discours plein de conviction et confirma la présence des bombes crâniennes, cependant Ameko cessa d'écouter quand elle commença à leur dire à quel point ils avaient de la chance qu'ils soient là pour tout leur expliquer.
En plus de sa valise, elle prit un X-Gun et un Y-Gun avant de rejoindre les vestiaires où la métisse avait convié les femmes à se rendre. Elle ne se voyait pas vraiment manier l'imposant X-Shotgun...

En passant dans le couloir elle remarqua une jeune fille rousse visiblement très énervée, accroupie, elle ne l'avait pas vue avant, mais elle portait une combinaison, ce devait donc être une vétérante... Elle préféra ne pas lui parler, elle ne voyait pas bien quoi dire, ne sachant rien de la raison de cet énervement...
Une fois dans le vestiaire, dans lequel elle put voir des douches assez futuristes, comme elle n'en avait jamais vu, elle se dirigea vers un coin de la pièce et ouvrit sa valise pour y découvrir une combinaison qui semblait vraiment étroite, ainsi que deux holsters. Elle analysa pendant un moment la combinaison pour pouvoir la mettre sans trop de difficulté, en effet elle semblait complexe, il était facile de s'y perdre... Mais ce faisant elle ne pouvait s'empêcher de réfléchir à autre chose...

*Mais qu'est-ce que je fous ici... Sincèrement...*

Même si elle en montrait à présent le moins possible, elle était toujours aussi déboussolée, elle ne pouvait pas croire qu'elle était morte comme ça sans cause apparente, et toute cette histoire de martiens, d'armes et de combinaisons futuristes semblait tout droit sortie d'un manga shounen... Mais si c'était vrai, comment pourrait-elle ne pas mourir (à nouveau)? Si c'était si dangereux, avait-elle une chance? Et si c'était un rêve POURQUOI ne pouvait-elle pas se réveiller? Et pourquoi est-ce qu'elle pouvait tout ressentir comme si elle était éveillée? Cela ressemblait de moins en moins à un rêve, mais toujours pas à la réalité, ou du moins, à l'idée qu'elle se faisait de la réalité...

*Je veux rentrer... Je veux que ça s'arrête...*

Cependant, elle avait décidé de jouer le jeu, elle n'avait rien à y perdre, même si elle rêvait, et dans le cas contraire, elle avait semble-t-il beaucoup à y gagner (sa vie, en premier lieu...)
Tournée vers le mur elle retira son tshirt et entreprit de mettre la combinaison, mais elle était si moulante qu'elle dut se résoudre à se dénuder complètement. Elle commençait à appréhender, comment se déplacer aisément dans ce genre de vêtements plus que moulants? Cependant, une fois le tout assemblé et ajusté, elle fut surprise que ce ne soit pas si inconfortable, cela faisait comme une seconde peau. Elle essaya de bouger, elle le faisait sans peine, et sauta même jusqu'au plafond sans problème. Si la situation n'avait pas été aussi perturbante/dramatique, elle se serait peut-être mise en position pour lancer un Supeshiumu Kōsen*, pour voir. Elle n'avait cependant pour le moment pas le cœur à ce genre d'enfantillages...
Elle fixa les deux holsters sur ses cuisses et examina un instant les deux armes qu'elle avait prises, se rappelant des consignes d'utilisation données par le geek. Elle rangea ensuite le X-Gun à droite et le Y-Gun à gauche. Puis, ne sachant trop où les mettre, elle rangea ses vêtements dans sa valise, à présent vide.

A l'extérieur cela semblait encore agité...


[*le rayon d'énergie que lance Ultraman]

Le fumeur avait l'air de confirmer tous les dires des autres types en combi, sans pour autant ajouter ce qu'il savait. Un solitaire, visiblement. Mais en tout cas, Takagi eut la confirmation, encore une fois, que les fameuses créatures étaient de vraies saloperies. Des trucs du genre à vous enculer dès que vous vous penchez un peu dans les douches, quoi. Ça ne lui était jamais arrivé en prison, mais pourtant, il eut le sentiment, un instant, qu'il allait s'en prendre plein la tronche...
Tout le monde se changeait, s'équipait, prenait sa combinaison. Mais lui, il mit un peu plus de temps... A vrai dire, le surnom "Prison Break: Fail Edition" voulait tout dire. Le problème était qu'il n'était pas censé être mort... Il savait arrêter son cœur, mais il savait aussi le faire redémarrer... C'était trop bizarre d'être ici. Il avait le sentiment d'avoir été piégé dans sa plus grande évasion, sa plus grande réussite... Il allait devoir survivre en savoir plus, de toute manière.

Au final, quand le fumeur s'équipa, il se dirigea vers une autre porte que le jeune leader, Sakyo, avait désigné en parlant d'autres armes et "véhicules", tout en lui conseillant de s'équiper. Alors Takagi se changea en finissant vite fait sa clope, sans cacher son surnom sur la valise (sinon on ne lui ferait jamais confiance en voyant sa méfiance), ni vraiment se soucier des regards. Après tout, il avait bien passé trois ans à poil accompagné de trois complices à creuser dans une douche...
Il mit moins de temps que les autres, tout simplement parce qu'il avait imité l'autre type, celui qui avait menacé les types en combi s'ils s'étaient moqués d'eux. Et d'ailleurs, en l'imitant, il fit de même et mit son holster sur le bras. A vrai dire, ce n'était pas une si mauvaise idée: on pouvait bien plus facilement accéder à une arme rangée plus haut qu'à une arme rangée sur la cuisse...
Il s'équipa donc en mettant un holster sur l'avant-bras gauche, et l'autre sur la cuisse droite. Puisqu'il était droitier, c'était sans doute mieux pour la prendre en main. Puis il s'équipa en se servant dans la sphère, non sans voir la silhouette imberbe d'un homme à l'intérieur... Ce qui était absolument impossible: il n'y avait pas de place.

"Oh, je m'étonne plus de rien, hein."

Il prit donc un des fameux pads que le geek robocop avait mentionnés, sans savoir en quoi ils pourraient aider. Et il le fixa sur son bras droit. Ensuite, il prit un des Y-Gun, en ayant compris que l'ennemi devait être très gros et qu'il faudrait donc sûrement l'immobiliser. Puis il prit un des X-Shotgun avant de suite l'autre fumeur, afin de voir les fameux autres équipements mentionnés par Sakyo.
En arrivant, il eut la surprise de voir Kuwabara à cheval sur une espèce d'anneau futuriste. Mais il ne fallut pas longtemps pour qu'il comprenne ce que c'était.

"Trop... Trop cool..."

Il jeta aussi un œil à l'étalage et vit des bâtonnets étranges, des orbes bleues et des espèces d'énormes flingues... Il tenta un instant de prendre les plus gros, puis les orbes, mais rien n'y fit... Il n'y avait pas accès. Il ne posa pas plus de questions au fumeur pour en savoir plus, il ne pourrait sans doute pas l'aider. Toutefois, il accéda facilement aux fameux bâtonnets qui s'avéraient être des katanas rétractables. Encore un truc impossible vue la longueur du manche, mais il ne se posa pas plus de questions. Il prit la lame et la rangea sur le holster de son bras gauche, en se disant qu'il pourrait dégainer très rapidement en cas de corps à corps.
Puis il n'attendit pas plus longtemps pour enfourcher une des bécanes futuristes, s'adressant au seul occupant de la salle.

"Ah! C'est bien ce que je crois, hein? Vraiment trop classe. Trop, trop classe... J'ai hâte de voir c'que peut donner c't'engin... Au fait, tu peux me dire à quoi ça sert ce truc? (il montra la pad sur son bras droit) Le geek comptait en parler plus tard, mais bon, si j'peux avoir d'l'avance, hein..."