Devant la sphère, une silhouette animale apparaît au sol les yeux fermés. La respiration calme, pour le moment. Il ne voit rien, il n’entend rien. Il ne croit pas à sa mort. Il se réveille et émerge du néant. Il ouvre les yeux et la lumière l’agresse. Il lui faut quelques secondes pour comprendre où il se trouve. Une autre cage humaine. Une sphère noire trônant au milieu de la pièce comme une idole. La pièce est vide.

Un homme non loin de lui, lui tournait encore le dos. Imposant par son embonpoint, rien que cela. Le loup n’est pas petit de toute manière, il n’en a pas peur, il réfléchit. Sa mort ou sa survie n’aurait pas du le mener dans un endroit tel que celui-ci.
A moins qu’il est dormis très longtemps, mais son état physique sembler être le même qu’a sa mort ce qui rendait cette pensée impossible. Il regarde son ennemi, cherche ses faiblesses.

Il faisait nuit, il le voyait par la surface de verre.

Son odorat ne trouver que l’homme en face de lui, aucune odeur, même venant de la sphère. Il se sent surveillé pourtant, menacé. Pas par l’homme, mais sans doute d’ici peu celui-ci le rencontrerait du regard. Agir vite et fort. Ne pas laisser le temps à la proie de connaître sa présence. Le chasseur n’a pas finit sa quête.

L’Homme dans sa grande sagesse était enfermé avec lui sans rien pour se défendre que son corps. C’était insuffisant, pas moins que cela face à lui. Son instinct lui dictant de s’occuper de lui très rapidement. Il fallait d’abord faire tomber la montagne pour pouvoir la mettre à sa mesure. Le loup prépare son avancer. Se met en position connais exactement la faiblesse qui lui permettras de faire tomber la masse. Compte sur la surprise et s’avance.
S’envole. Va Frapper de sa mâchoire ouverte l’arrière de la jambe au niveau du genou, la masse s’effondreras d’elle-même par terre, et là…
Il n'a que faire de répandre le sang, sa mort il ne la comprend pas. Il ne devait pas mourir c’était impossible. Maintenant sa rancœur prenait le dessus sur le reste. Sa haine envers un ennemi qui l'avait battu étant exacerber par la pièce close. La cage.
Le sang n'apporteras rien de plus à la suite mais cela suffiras amplement comme objectif. Le sang.
Ses yeux bleu ne quittant pas sa proie guettant le moment ou son attention serait tourné vers lui.

Pas de quoi fouetter un chat. Ses crocs étaient resté fichés dans la chair de la montagne. Celui-ci aurait des marques, il boiterait sans doute. Il lui avait arraché du sang mais pas suffisamment pour l’affaiblir. Il était au sol et sans doute serait il mort sans problème sans l’arrivé des trois autres. La montagne l’empoigna au niveau du cou, la fourrure l’empêchant de réellement l’étrangler il sentit quand même la pression de ses deux mains grasses contre sa fourrure.
Il le regarda quelques instants dans les yeux, vit la peur. Repris son combat tandis que les trois discutaient. L'un s'approchant armé, il devait se dépêcher.

Tout d’abord d’un mouvement de son cou, sa mâchoire atteint l’un des avants bras de la montagne. La morsure fut profonde, pas le temps de faire dans la dentelle, le sang coule encore de lui. Le pauvre.
La prise se relâchât automatiquement sous la douleur de la blessure. D’un mouvement rapide le loup se libérât de la main seul qui a présent était insuffisante pour le contenir. Il regarda la montagne impuissante et faible, son regard révéler a présent sa peur de mourir, sa douleur. Il n’avait pas besoin de plus pour être satisfait. Le batteur lui devenait gênant il se recula rapidement pour quitter la portée de son arme.


Il les regarda, étudiant en quelques secondes ces choses. Le plus faible était au milieu, le plus dangereux à sa droite était armé d’une batte. Le troisième était sa cible suivante, nommé Fujimaki Yora. Sans doute le meilleur choix. Il n’était pas armé, et tandis que le loup aurait sa cible le plus fort serait gêné par celui du milieu, sur sa trajectoire lui laissant plus de temps pour accomplir sa tache.
La montagne souffrait, pas de problème et après sa rapide réflexion, il lui serait utile, celui-ci tenait son bras meurtris en le regardant. Le loup repartit légèrement vers l’arrière a nouveau, repris ses appuis. Il avança. Rapidement il sauta sur le ventre de la montagne surprise, tremplin. Il sauta de nouveau, en direction du troisième,balle fausse pour le batteur, la balle ne lui est pas destiné. Il montre les crocs pointés en direction de son cou, ses yeux rivés dans les siens. S’apprêtant à le mordre jusqu’au dernier moment.

Dernier moment ? Bien sûr, ça aurait était trop simple il s’y attendait en le voyant arriver.
Le loup baissa sa tête sur le coté. Préparation de l'impact.
Le loup voulait simplement montré son amitié pour cette homme. De tout son poids, certes. Ce qui se rapproche d’un coup d’épaule fait par un animal y concentrant toute son "amitié". Son poids devait atterrir sur son torse en utilisant les omoplates que la nature lui a donné. Grande force sur petite surface. La surprise toujours.

"On n'a pas l'habitude de se battre.
On a encore moins l'habitude que ce soi des animaux.
On se dit que c'est facile a contrôler ces bêtes la quand elles son en cage."
La cage tu es dedans. La cage va bientôt connaitre ton sang.
Le loup aussi.
Le loup armés de ses crocs les planteras en toi.
Le loup, tu n'en verras que l'ombre et la fourrure blanche qui seras rougis par ton sang.

Il se concentre, pas d’erreurs.
Quelle est la suite ? A quoi peu il bien penser pour s’occuper de ses trois nouvelles cibles ? Il a son plan, ne le prend pas pour un idiot.

Enoki apparut allongé dans la salle de la sphère noire. Ses blessures avaient disparut et il ne sentait plus aucune douleur. Il ouvrit rapidement les yeux et se releva dans la foulé. Sans même réagir qu'il était encore en vie après s'être fait tiré dessus il saisit sa batte de baseball, qu'il avait récupéré sur un des voyous, et frappa à plusieurs reprises dans le vide croyant atteindre ses adversaires. Ce n'est qu'après plusieurs dizaine de secondes que son cerveau réagit: il ne se situait plus dans la rue ou il avait été assassiné et il n'y avait plus aucun voyou.

" C'est quoi ce bordel ! " S'écria t-il en agitant les bras de manière grotesque le rendant encore plus débile qu'il ne l'était déjà.

Il se trouvait dans une salle vide si ce n'est cette grosse boule noire positionné au fond de la pièce derrière plusieurs humains et un ... loup ! D'ailleurs l'un des garçons était en sang et semblait avoir été mordu par l'animal.

" Je divague là ! J'ai pourtant rien fumé ! " Reprit-il une nouvelle fois en pointant du doigt la bête.

Il ne réagit alors qu'à ce moment là qu'il n'avait plus mal nul part et ne saignait plus, comme s'il ne s'était jamais battu contre ces voyous. Il se posa alors une multitude de question avant de regarder une nouvelle fois les autres personnes présente qui l'observait tel un sujet dans un hôpital psychiatrique. De nature impulsive et définitivement débile il se sentit agressé et se vit dans l'obligation de répondre par la force.

" Vous voulez ma photo bande de merdeux ! " S'exclama Enoki dans air agressif en regardant les 3 jeunes hommes.

Onizo fit donc craqué les os de ses poings montrant qu'il était prêt à se battre si nécessaire, oubliant par la même occasion la situation complétement étrange dans laquelle il se trouvait.

( en italique : le passé )

J’amorce un mouvement vers la fenêtre la plus proche quand une lumière aveuglante me submerge en un instant, puis plus rien.

Le néant.

En fait, pas tout à fait. La lumière revient à travers mes paupières. Quelque chose ne va pas, parce que je suis mort, quoi. Je connais mon ennemi déclaré, il a mis la dose pour me tuer, je devrais être réduit en un tas de cendres et ce n’est pas le cas. Je respire, je ne ressens aucune douleur. Première constatation qui a pris, quoi, moins d’une seconde ? Deux à trois secondes ? J’ouvre les yeux. Je suis debout. Je lève mes lunettes à vision nocturne sur mon front, il y a assez de lumière en ce lieu. A priori pas de gaz toxique, je baisse le masque et renifle l’air ambiant. Rien A signaler. Je respire, je sens la fraîcheur de l’air ambiant sur ma peau. Je regarde mes mains, puis la pièce où je me trouve. Une pièce de style japonais ordinaire, mis à part la sphère noire imposante. Etrange. Il y a aussi des gens autour de moi, ils sont hostiles, en apparence pas spécialement contre moi. Ils sont quand même hostiles. C’est la priorité du moment, le reste attendra. La mort, la vie après la mort, tout ça ne compte pas. Ils me regardent tous, ils ont l’air impressionnés mais je peux me tromper. En général, ma carrure de colosse a tendance à intimider. Je fronce les sourcils, mécontent de ne pas saisir ce que je fais là, et les dévisage tous d’un seul regard panoramique. Avantage tactique, ils sont tous devant moi.

Cinq hommes, un loup. Trois adolescents qui semblent former un groupe, l’un d’eux est armé d’une batte de baseball. Il semble avoir suspendu une attaque mais je ne sais pas envers qui. Un autre gars, l’air plus âgé pour sa part, armé lui aussi d’une batte, l’air agressif, et un loup qui a comme clavé un autre adolescent et semble vouloir bouffer tout le monde.

"Un loup, c’est pas ordinaire."

Je range mon équipement dans les poches larges de mon treillis. Les humains ne sont pas spécialement dangereux pour se cacher derrière un bout de bois. S’ils m’attaquent, je pense pouvoir les neutraliser rapidement. Le loup, c’est autre chose. Un tel fauve peut sauter à la gorge et égorger d’un coup. Je ne le quitte pas des yeux, je le jauge du regard. Je lis l’intelligence briller dans ses yeux. Dans ce cas, s’il est vraiment intelligent, il ne me verra pas comme une proie facile, plutôt comme un égal, mais alors, il peut me considérer comme un rival. S’il m’attaque, je peux lui asséner un atémi en pleine truffe, ce qui le sonnera au minimum. La violence est sur le point d’exploser en ce lieu énigmatique, mais ça me va. J’en suis là de ma réflexion lorsqu’un rayon laser émane de la sphère noire et fait apparaître quelqu’un à coté de moi, tranche par tranche. Alors ça, ça n’est pas ordinaire du tout. Contemplant cette apparition du coin de l’œil, je perds beaucoup en observation, ce qui m’évite finalement de voir l’essentiel des tripes, des os, des muscles être comme réinitialisés pour découvrir la nouvelle venue en ce lieu : Yoko. Pas de doute possible, c’est elle. Ma partenaire ouvre les yeux et semble ne pas comprendre ce qui lui arrive, même si elle garde son sang-froid alors que son regard se pose sur moi. Priorité au moment présent, je me contente de lui résumer la situation en deux mots :

"Code trois."

( en italique : le passé )

Même pas le temps de penser à quoique ce soit. Pas de vie revécue en accéléré. La lumière aveuglante, la chaleur intense ressentie un très bref instant. Je ne ressens plus rien. Il n'y a plus de pensée, plus de corps, plus rien.

Rideau.

Je meurs avec mon Dieu, c’est une joie même si c’est un peu tôt quand même. Puis je me dis que je n’aurais pas eu le temps de penser ça, vue l’explosion qui nous a soufflés. Puis je me rends compte que je respire. Je respire toujours, ou je respire à nouveau ? Je ne sais pas. J’ouvre les yeux. Je vois aussitôt Tetsuo, debout comme moi, à coté de moi. Il me dit deux mots, c’est suffisant pour que je me mette en garde passive. Code trois, ce qui veut dire : hostiles en vue.

"Baston."

Dis-je simplement en observant les gens qui nous font face, tout en retirant mes lunettes de vision nocturne et en les plaçant dans une des larges poches de mon treillis, même chose pour le demi masque à gaz. L’analyse de la situation est rapide. Trois bénins, deux gus armés, un loup. On est dans un lieu basique, avec une grosse boule sombre dans le fond de la salle. Déjà moins basique, la taille du presse-papier. A moins que ce soit une boule de flipper, qui roule, qui roule. Pas le temps de se poser des questions, par exemple, qu’est-ce qu’on fait ici. Le loup est de toute évidence le plus dangereux, Tetsuo s’en occupe donc, je vois bien son regard fixé sur le fauve. Je me concentre pour ma part sur les types agressifs en face de nous. L’ambiance est électrique, ça peut bastonner à tout moment. Ok pour moi.

Le temps fil, le temps passe, le loup avait trop trainé car déjà sa cible s’armât de l’arme de son collègue. Il l’attendait déjà, celui-ci avait été prompte a réagir. Les deux autres s’était figé avec l’arrivé d’autres hommes, encore. La surprise et l’incompréhension sur leur visage.
Autant en profité. Si cela continuait ainsi, il n’aurait plus le temps de s’occuper d’eux, trop nombreux. Il atterrit au sol non loin de Fujimaki, baisse la tête et change de direction rapidement, en utilisant ses deux paires de pattes tour à tour pour faire ça sans perdre trop de vitesse, afin d'esquiver un éventuelle coup de batte. L’autre n’avait pas peur et il n’était pas en mesure d’observer les autres arrivants, les trois là était suffisant.

Il garda un constat rapide des arrivés. Sans pour autant dire plus, la montagne était a sa gauche se dirigeant vers la cuisine blessé, les trois en face de lui un couloir derrière eux. Les autres était plus flou pour le moment, une personne derrière lui près des fenêtres. Deux près d’une porte a sa droite, les plus près de la sphère. Une autre apparait déjà, mais plus le temps de détaillé la chose.

Il reprit la même stratégie que tout à l’heure, la cible la plus éloigné du peloton. Le blondinet nommé Namoru. Celui-ci n’aurait pas le temps de comprendre. Ou alors très peu.
La gorge voila son but, il aller l’atteindre, et cela bien avant que le Kendoka improvisé batteur ne décide de le frapper avec la batte. Non, l’autre était surpris autant lui faire sa dernière surprise du jour, de manière mortel.

Tue. Tue. Tue. Tue.
Pas d’erreur aucune.
La gorge.

Premier sang.

Voila, le sang coule. Il arrache la carotide. Ses crocs s’enfonçant dans la chair de l’homme.
Le premier mort tombe déjà a genoux en se vidant de son sang tandis que l’animal. Se redresse, ses papilles goutant se sang, le savourant comme un vampire, rapidement, ne se distrait pas, attend une nouvelle occasion. Car ce n’est pas fini ça ne fait que commencer.

Encercler toujours. Maintenant que le sang a coulé c’est plus qu’un simple jeu qui se précise. Voila, un contre tous. Il est dedans.
Le sang se répand. Lentement. Se déplace vers la gauche mettant Takumi entre lui et Fujimaki Il jauge autour de lui ce qu’il n’a put voir. Pour l’instant pas de mouvement, ils regardent.
Il ne fuit pas, il n’attaque pas. Takumi est un parfait bouclier, il ne reste pas a sa portée de bras. Il regarde Fujimaki, l’attend.
Si tu as aimé approche-toi de ton ami, qu’il puisse te gêner, une arme ne te servira à rien avec l’autre au milieu du passage, et puis quand finalement tu seras gêné…nous verrons. Viens jouer.

Il continu de regarder dans la pièce, observant les arrivants. La fillette qu’il n’a pas pu regarder apparaître a présent fait office de cible parfaite. Il avait le temps de faire naitre la peur en elle cela dit, comme chez les autres. Un autre homme armé d’une batte était apparut. Un géant était posté à sa droite, accompagnée d’une femelle. Pas de danger pour le moment. Cela ne l’empêche pas de guetter.

Voila, retour au zoo. Il s’énerve doucement, sa haine brûle. Il les regarde un par un, surveille le moindre mouvement. Finalement revient à Fujimaki, le défi du regard. Surveille. Reste éveillé, le gout métallique l'enivrant pleinement. Lui couvrant le haut de sa gueule.

Le membre 'Kagome' a effectué l'action suivante : Destin

'Destin' : 12

[Je te hais, Kagome. Je te hais de tout mon cœur.]

Debout devant la Sphère, Shinta Fukuda était en train d'apparaître, la tête penchée vers le plafond. Il était coiffé de son bonnet blanc, vêtu d'une veste noire au dessus d'un t-shirt gris basique, ainsi qu'un jean délavé et de belles baskets argentées. Autour de son cou, un crucifix en argent scintillait. Sous son bras gauche, un carton à dessins, contenant le dernier chapitre de sa série. Il était parti le livrer à la rédaction vers 18 heures, quand soudain...



Dès que le transfert fut complété, le mangaka se souvint de la scène : cette énorme vitre le reflétant qui s'apprêtait à l'écraser. S'il n'avait pas été assez réactif au moment M, il réagit immédiatement à cet instant.

" HA ! "

Plongeant en avant tel un nageur professionnel, Fukuda percuta de plein fouet la face avant de la Sphère obstruant son passage, face la première. Un beau coup de boule dans la boule, le Ying contre le Yang, le blanc contre le noir, et...

" ?! Oh putain... ! Aaargh... Mais bordel... "

Sonné, Fukuda s'effondra lourdement au sol après avoir lamentablement glissé le long de la Sphère, responsable de son violent choc crânien. Les cervicales avaient pris cher...Rampant un moment sur le côté (baie vitrée) tout en grommelant une bonne série d'injures, il laissa tomber son carton à dessins sur le parquet froid. Belle entrée en scène, Fukuda.

D’autres gens apparaissent, Yoko doit certainement comprendre le caractère extraordinaire de la situation en voyant une telle façon d’être amené en ce lieu. On est morts dans une explosion, il n’y avait nulle échappatoire à ça. Pourtant, on est là, avec de parfaits inconnus, amenés par une sphère noire d’une façon que nous n’avons encore jamais vue auparavant. Et il y a ce loup qui finalement s’en prend à un adolescent, lui bondit dessus et l’égorge avant de défier un autre. Il m’a regardé, il m’a jaugé lui aussi, ça ne fait pas de doute pour moi, avant de s’attaquer d’abord aux faibles. C’est un animal sauvage, il faut le tuer de suite. Je ne dois rien aux inconnus ici présents, mais de toute évidence, celui qu’il faut éliminer, c’est ce loup. Après, on avisera, Yoko et moi.

"Il faut en finir avec ce loup enragé."

Ce disant, je m’avance vers l’animal, clairement, sans détour pour qu’il me voit et puisse se défendre de son mieux. Il a tué un être humain, il ne doit pas continuer sa tâche morbide, il doit donc mourir, c’est aussi simple que ça. Je fonce sur lui de ma démarche souple et vive, en garde active, les genoux fléchis, ne m’élevant pas, ne m’abaissant pas, le port de tête gardant toujours la même distance avec le sol. C’est la base du karaté mais il faut des années d’entraînement pour la maîtriser. Ainsi, je donne l’impression à mon adversaire que je l’attaque sans subtilité, je donne l’impression que je vais le frapper d’un coup de pied de haut en bas propre à l’enfoncer dans le sol, mais c’est une feinte. Mon but, esquiver son prochain assaut, lire ses propres feintes et profiter d’une attaque bestiale de sa part, d’une ouverture pour contre-attaquer et lui enfoncer mon poing dans la gueule. Avec ma puissance de frappe, un coup direct le tuera sur le coup. Ne tenant pas à sous-estimer un tel fauve largement supérieur à nombre d’humains, je compte le frapper jusqu’à lui aplatir le crâne, la lui encastrer dans le sol.

[Action : attaque Kagome pour le tuer]

Yuya arriva dans un autre enfer. Elle aurait pourtant juré être morte, elle avait vu le sol goudronné se rapprocher à une vitesse ahurissante. Puis plus rien, puis une nouvelle scène de violence. Elle n’avait rien, pas la moindre trace de sang, pas le moindre indice du meurtre qu’elle venait de commettre. Elle tenait juste encore fermement son cran d’arrêt dans sa main gauche. La chute avait été trop brève pour qu’elle ait le temps de le lâcher.

Et après tant d’horreur, elle se retrouvait à nouveau au milieu d’un bain de sang. Elle était apparu accroupie à quelques centimètres d’un adolescent fraîchement égorgé qui n’avait même pas encore fini de se vider de son sang…Elle se releva précipitamment et s’éloigna de la scène avec un puissant haut-le-cœur. Elle prit alors vaguement conscience de la situation. La pièce était remplie de nombreux individus assez différents les uns des autres, mis à part un homme et une femme d’aspect militaire. Mais le plus troublant était la présence d’un loup d’un blanc immaculé, sauf au niveau de la gueule qui était d’un rouge vif indiquant la présence de sang encore frais. Le loup paraissait en mauvaise posture, il était cerné par trois hommes, dont un avec un fusil.

L’ennemi était donc cette bête sauvage mais le danger semblait écarté pour le moment et Yuya en profita pour observer l’environnement et les personnes de la drôle de pièce dans laquelle elle avait atterri. A part les nombreuses personnes rassemblées, il n’y avait rien. Rien à part une espèce de grosse boule noire bizarre à côté de laquelle gisait un jeune homme avec un bonnet.

Ça commençait à tourner mal. Du style vraiment mal. Il fallait s’y attendre il avait trop attendu finalement. Le gars à la batte avait agit et même doubler le géant. Sans parler des humains qui apparaissaient de nulle part avec des armes à feu. Il était acculé contre un mur pris entre trois. Une arme à feu à l’odeur reconnaissable en face de lui avec un homme au bout. Le géant derrière lui. L’autre avec sa batte sur sa gauche.

Il souffrait tellement, pauvre bête, il le montrait... Pourquoi lui en vouloir, et qui pouvait décider de qui devait vivre ou mourir sous peine qu’un congénère était attaqué par un animal. Il se défendait, lui en vouloir pour ça… C’était inhumain.
Il devait agir sinon il serait tuer une nouvelle fois. Il avait mieux à faire que de se faire battre par l’Homme. Il ne lâcha pas l’homme devant lui guettant le mouvement de son doigt qui lui enverrait le plomb dans la tête.

On a toujours un plan, même maintenant surtout contre ces gars là, pas le choix. Le sien était simple, réflexion éclair à nouveau. Le gars derrière lui n’avait pas de tête, ça se sentait. Pas de quoi s’en faire d’un géant ne comptant que sur sa force. Le danger vient de face. Le regardant de ses yeux bleus, il ne le lâche pas. Ne bouge pas, soumission. Pas besoin de regarder a droite a gauche. Il plante ses griffes dans le parquet. Il saute vers la gauche, vif.

Mr la batte est ton ami, tu ma touché je souffre vraiment c’est ça ? Reste aveugler par ta colère, on « reparleras ». Il regarde toujours l’autre avec son fusil, ça serais intéressant de savoir si il allait tirer vu que pile derrière lui il y avait le géant et deux femmes. Autant dire que si tu te rate c’est toi le monstre.
Le géant il s’en fiche, il ne le voit pas, la menace du fusil suffira peu être à le faire reculer, les accidents sont si vite arrivé de nos jours.

Bref passons a Mr la batte, celui-ci il n’est pas trop dangereux. L’arme il l’a tient en prenant un pose que l’ont a dû lui apprendre dans des manuels. Il rentre dans son périmètre, plus il est proche moins son arme lui est utile. Son faible saut le mène presque à lui naturellement. Il vise ses poignets qui tiennent l’arme de ses crocs, des cibles faciles, enfin de toute manière qu’il touche ou non ça n’a pas d’importance, a vous de voir si c’est le cas. Il est là pour lui servir de bouclier face à l’arme à feu. L’attaque de ses crocs étant là pour le déconcentrer. Il passe à la droite de Mr la batte. Voit la nouvelle arrivante, ne s’en occupe pas, la nouvelle venus est armé aussi. C’est la foire aux armes. 2 battes, une arme à feu et maintenant un couteau.

Se précipite dans la cuisine, dont les ténèbres cachent la montagne de tout à l’heure appuyé contre le mur dans un coin. Pas la peine de l’attaquer il lui explique du regard de ne pas faire un pas de plus, menaçants face a l’autre qui perd son sang. Se cache dans les ténèbres au coin d’un mur. Regarde l’entrée de la cuisine. Prêt a faire coucou, à la moindre personne se présentant.

[ Esquive la trajectoire du fusil par un bond
Attaque le gars à la batte pour le distraire et s'en sers de bouclier contre le fusil
Se précipite vers la cuisine après cela et s'y embusque le plus vite possible. ]

Enoki laissa couler quelques larmes en voyant les adolescents lui tourner le dos. Jamais on ne l'avait ignoré d'une telle manière. Une telle chose était intolérable aux yeux du jeune homme qui s'apprêtait à les frapper lorsque qu'un laser venu de la sphère noire le frôla de peu. Il se retourna rapidement et put voir un homme apparaitre tranche par tranche, un militaire à première vu.

* Bwah ! Dégueulasse ! * S'écria intérieurement le jeune homme.

Puis une nouvelle personne commença à apparaitre. Vu la forme affiné des jambes il s'agissait d'une femme. Puis lorsque que le laser arriva au niveau de la poitrine Enoki eu la confirmation à sa question. Lorsque la jeune femme fut entièrement apparut il n'y eu qu'un mot qui traversa l'esprit du grand blond !

* Bonne ! Putain qu'elle est bonne ! *

Mais sans dire quoique se soit il se retourna en direction des membres du trio à qui ils comptait bien régler leur compte. Son désire de vengeance passerait avant ses pulsions sexuelles. Seulement le loup le devança en sautant à la gorge d'un des jeunes hommes le tuant certainement sur le coup. Tellement impressionné par la scène Enoki ne fit pas attention aux nouvelles personnes qui apparurent dans la salle.

La seule chose qui attira son attention fut un des jeunes homme qui se déplaça à la rencontre du loup avant de le projeter contre une porte suite à un violent coup. De même que cet homme, apparut à l'instant avec le laser provenant de la boule noire, qui pointa rapidement le loup de son gros fusil. Le loup ne tarda pas à courir en direction de la cuisine avant de se réfugier dans un coin. Finalement Enoki prit la parole avant que le militaire et tous les autres ne réagissent.

" Je ne veux pas dire mais ce mec l'avait quand même bien chercher ... Il n'a eu que ce qu'il méritait ! "

Enoki était du genre à se battre facilement, surtout quand il s'agissait d'aider les plus faibles. Seulement là le plus faible avait tuer quelqu'un. Le grand blond préféra alors ne pas se mêler du conflit, mais il ne se gêna pas de faire part de sa remarque.

Maugréant diverses insultes typiques de Nagoya (bordel, me demandez pas lesquelles), Fukuda Shinta tentait de se relever. Il se sentait comme une cloche qu'on venait de percuter... tous les sons qu'il percevait étaient altérés. C'était troublant et désagréable, l'impression de se retrouver dans une cuvette de bruits... autant dire que compte tenu du vacarme environnant, ça sentait la merde.

" Oh fait chier... ma tête... fermez-la... " grogna l'artiste au bonnet blanc.

Lentement mais sûrement, Fukuda parvenait à se remettre sur pieds, vacillant malgré tout comme un ivrogne le long de la baie vitrée, qui accentua de façon comique ses déboires, puisqu'intouchable. Après quelques efforts particulièrement visibles, il était debout. Hourra !
Clignant frénétiquement des yeux, le mangaka se tourna vers tout ce beau monde et...

" Bordel de merde ! "

Il repéra tout de suite le cadavre d'un gosse, égorgé au sol, baignant dans son propre sang. Saisi d'un haut-le-coeur plutôt violent, Fukuda s'empêcha de vomir en opposant une main devant sa bouche. C'était franchement dégueulasse, et incompréhensible. Une foule de données s'entrechoquaient dans sa tête pourtant créative, mais clairement dépassée ici.
Fukuda, réactif mais encore sous le choc, mit plusieurs secondes à comprendre ce qui se passait. Entre des militaires, un chasseur, des lycéens, un zoku et...

* Un PUTAIN DE LOUP... ?! *

Désemparé, il fit immédiatement le lien entre le sang sur la gueule du prédateur et l'égorgé, ainsi que la raison de tout ce tumulte et l'agressivité générale, incroyable tension se mêlant à l'odeur de l'hémoglobine et de la peur. Bien qu'il ne possédait pas toutes les données pour juger clairement la situation, cette grande gueule décida d'intervenir verbalement.

" WOH ! WOH ! WOOOH ! Temps MORT ! " hurla-t-il en croisant les bras, rejoignant vivement l'estrade et s'adressant à tous.

Le parler de Fukuda était sanguin, vulgaire et semblable à celui d'un délinquant. Mais il avait le don d'être un minimum captivant. Son but, ici, était clairement d'éclairer la situation, à commencer par calmer le jeu mortel de chasseur/proie qui était mis en scène par le loup sauvage et les humains échauffés. Ca puait l'instinct de survie.

" On s'calme ! Hé, quelqu'un SAIT ce qu'on fout ici ?! Ce loup, là... Et cette Sphère ?! "

Il posa son regard dans celui de l'animal. Une bête admirable, terrifiante et intimidante. Pourtant, Fukuda la sentait victime de cette situation. Ce serait stupide de prendre sa défense, mais il sentait qu'il était impératif de calmer tout le monde, et immédiatement.

Miracle ! L'attention avait été captée. La tension baissait. Un tout petit peu. Yosh... Satisfait de son intervention fructueuse, Fukuda patienta, jusqu'à attendre la réponse d'un des jeunes un peu bouleversé, qui avoua ne pas être au courant de leur situation. Subséquemment, un grassouillet mal en point déboula de la cuisine pour se réfugier ici. Si le mangaka le considéra d'abord avec un sourcil levé, il se figea lorsque ce dernier énonça le fait qu'ils soient morts comme une évidence.

" Hein ?! "

Frappé par le souvenir de la vitre géante lui tombant dessus devant le chantier, Fukuda se mit à réfléchir avec les quelques neurones encore en état après pareil choc. Mais quelque chose d'extraordinaire cassa le fil de ses pensées. Non loin de lui, un corps était matérialisé tranche par tranche par un étrange laser vert émanant de la Sphère.

" OH PUTAIN D'DIEU !!! " dit-il en s'étouffant presque dans un bond.

C'était incroyable... et profondément écoeurant. Le corps humain qui se dessinait dans l'espace était reconstitué entièrement, atome par atome, à la vue de tous, exposant organes et muscles. Un tas de viande. A nouveau, Fukuda dût réprimer une puissante envie de vomir. Genoux fléchis, commençant à transpirer, il tenta malgré tout de se reprendre. Malheureusement, les questions fusaient dans tous les sens, son cerveau surchargé d'informations toutes plus singulières les unes que les autres.

* Attends un peu, attends un peu... est-ce qu'on est tous arrivé comme ça... ? Ouais ? *

Lorsqu'il releva la tête, Fukuda vit le corps - celui d'une femme, tomber dans la flaque de sang. Encore incrédule il observa les réactions de l'arrivante, et il fut impressionné par son sang-froid. Plutôt que de crier ou de s'évanouir, ou vomir ses tripes comme il était à deux doigts de le faire à chaque fois qu'il reportait son regard sur le cadavre du pauvre gosse égorgé, la demoiselle se réfugia à l'abri. Et il s'avéra que la demoiselle en question était canon, aux yeux du mangaka. Un sacré bout de femme... Bout ? Il eut une violente nausée en se rappelant ce qu'il avait vu d'elle, l'intérieur de son corps. Mais il fallait se reprendre, la nana était tourmentée. Maintenant qu'il avait la situation plus ou moins en mains, il ne fallait pas se défiler. Ce serait trop con, et pas classe du tout. Si personne n'avait de réponses concrètes à fournir, il fallait à tout prix en trouver. Même si ça vrillait le cervelet grave.
Dans l'intention de calmer avant tout la concernée, essayant de faire vraiment abstraction de ses souvenirs récents, Fukuda tendit sa main vers la femme, tentant de transmettre une gestuelle... pacifique ? Comment on transmet une putain de gestuelle pacifique ?! Il parla alors. Ouais, établir un contact, rassurer au mieux. Doucement...

" Du... du calme ! On est aussi paumé que toi... Okay ? Mais on va mettre les choses au clair... "

C'était carrément vrai. Cependant, le petit grassouillet avait étonnamment apporté un élément de réponse que Fukuda comptait exploiter dès à présent. Il fallait vérifier s'il y avait d'autres coïncidences. Il chercha donc à en connaître davantage, s'adressant le plus calmement possible à son interlocutrice.

" Bon, est-ce que... tu te souviens d'un accident ? Quelque chose... ? "

Le terme d'accident était volontaire, afin de minimiser le choc d'une telle annonce, que lui-même digérait mal au simple fait de l'imaginer. Il était presque aussi pâle que son bonnet. Enfin, il est blanc son bonnet. Blanc comme un aspirine. Il lui en faudrait un ou deux, voire un tube entier pour s'en tirer sans une saloperie de migraine...

Nous sommes vivants, c’est pourtant impossible, j’ai senti la chaleur de l’explosion, nous n’avons pas pu nous échapper à temps et j’en suis certaine, mais nous sommes ici …

J’ai vu la collégienne arriver tranche par tranche, je l’ai entendue hurler avant de sortir des tonnes de questions de façon hystérique, j’ai eu envie de la baffer pour la calmer, mais priorité au danger. Les questions devront attendre une accalmie.

Malgré l’extraordinaire de la situation, vraiment pas le temps de réfléchir. Du moins pas tant que Croc - Blanc ne sera pas calmé, et certainement pas par une gratouille amicale entre les oreilles. Tetsuo était certainement la seule personne qui pouvait le maitriser, et si besoin était, de le réduire à l‘état de carpette ambulante. A présent, ce n’est plus vraiment une simple option. Cette bestiole a tué quelqu’un. Généralement c’est la réaction des bêtes sauvages se sentant agressées, mais présentement et personnellement, qu’il ai peur ou pas, je m’en tape, il est un danger.

Tetsuo est sur le point de mettre un terme à ce foutoir, je l’observe, il n’a pas besoin de mon aide, ce qui ne m’empêche pas d’être prête à intervenir s’il le faut. Je détourne mon regard quelques secondes, une autre personne vient d’arriver, pas la meilleure arrivée qui soit … à moitié assommé, un gus avec un bonnet blanc titube en ronchonnant, mais je n’y prête pas plus d’attention que ça, il s’en remettra. Le temps que mon regard revienne sur la situation de l’autre côté, il y eu comme un changement, j’ai pas tout suivi mais un abruti venait de gâcher l’attaque de Tetsuo … la donne changea brusquement, un autre type est téléporté, un gars avec un fusil, une autre fille également, puis suite à l’intervention du crétin qui voulait faire justice lui-même, le loup se barre … je soupire, j’aurais du bouger aussi, mais trop tard.

Je ne relève pas les propos du petit caïd de service, si il veut faire un câlin à la pauvre bête, qu’il aille lui en faire un, grand bien lui fasse. Par contre l’autre avait raison, un temps mort ne serait pas de trop.

Croc - Blanc ne sortira pas de son trou de sitôt, et puisque sa première cible vient de débouler dans la pièce, le danger est temporairement écarté. Le temps des questions est là. Des questions et de l’air, j’ai l’impression que l’odeur du sang commence visiblement à agir sur l’estomac de certains. Je me dirige vers la baie vitrée, respirer, voilà une idée qu’elle est bonne. Sauf que.
Sauf que je n’arrive pas à toucher cette fichue fenêtre, contact impossible, comme si j’essayais de rapprocher deux aimants. De mieux en mieux.

Je retourne près de Tetsuo et l'informe de ce petit détail. Laissant le type au bonnet blanc parler à la dernière arrivante.

"Y a comme un souci supplémentaire, pas moyen de toucher la fenêtre. Je n'imagine même pas les portes."

Un des adolescents a voulu venger la mort de son ami et a frappé le loup, ce qui a gêné mon attaque. Je me suis alors placé de sorte à empêcher que le fauve ne s’attaque à une autre proie facile. Un homme armé est apparu à ce moment précis et comprenant rapidement la situation, il a mis en joue le loup qui n’a plus eu pour seul espoir de survie que de se réfugier dans une autre salle, laquelle n’est pas fermée par une porte. Cet animal est très intelligent, comme je m’en étais douté en croisant son regard la première fois. Au moins, le danger qu’il représente est écarté, l’homme au fusil continuant à surveiller le passage emprunté par le fauve. Si ce dernier pointe son museau, il sera plombé en un instant. Un gars prend la défense du type, arguant que l’adolescent mort a mérité ce qui lui est arrivé. Voila un jugement bien hâtif mais je suis arrivé après lui, j’ai peut-être manqué quelque chose d’important. Au final, ce loup est quand même un animal sauvage dangereux, il faudra le tuer à la première occasion.

*C’est quoi, cet endroit …*

Maintenant que la situation est plus calme, je peux me poser la question. Je ne me suis jamais demandé à quoi ressemblait l’au-delà. Par mon destin même, je devais exercer mon pouvoir sur terre et non dans le royaume des morts, ou les plans divins, quelque chose comme ça. Or, j’ai été tué, et Yoko aussi, ça ne fait aucun doute. Les autres occupants de la pièce sont aussi décédés, si j’ai bien tout compris. Pourtant, nous sommes à nouveau en vie, ramenés par cette sphère noire. Alors que Yoko va inspecter la fenêtre, je m’approche de cette boule sombre posée à même le sol. Je m’immobilise juste en face d’elle, tend la main et la laisse glisser sur sa surface lisse et ténébreuse. En faisant cela, je ressens un sentiment que je n'arrive pas encore à identifier, tandis que Yoko revient vers moi et me signale qu’il n’y a pas moyen de toucher la fenêtre.

"Ca doit être également le cas de la porte d’entrée, quelque chose nous isole du monde extérieur. Quelque chose qui dispose d’une technologie extraordinaire. C’est peut-être autre chose, peut-être le signe que nous attendions mais il est encore trop tôt pour parler de Divin et d’Elus."

Ceci dit, je me retourne pour faire face aux autres occupants de la salle, et dis d’une voix forte :

"Ecoutez-moi tous. Nous ne savons pas ce que nous faisons là mais nous avons peut-être un ennemi commun, en plus du loup. Autant faire front ensemble. Déjà, présentons-nous. Je suis Tetsuo, et voici ma femme, Yoko."

Je conclue en désignant Yoko. Je ne mentionne pas que nous travaillons au sein de l’armée d’autodéfense, pour moi, l’activité professionnelle des gens n’a pas d’importance ici, surtout avec des adolescents encore certainement lycéens, et la présence d’un loup. Tout ça n’a aucun sens, ou si ça a un sens, il m’échappe pour le moment. Ce qui compte, c’est de savoir qui sait se battre, ce que nous saurons plus ou moins vite, et qui va demeurer individualiste dans cette épreuve qui nous concerne pourtant tous, ce que nous saurons bien plus vite.