Une grande salle, beaucoup plus sombre que celle d’avant. Il lui faut quelques instants pour s’habituer au peu de lumière qu’il y a. Il a l’habitude de toute manière. Il prend ses repères. Une pièce large, de forme rectangulaire. Grande, très grande. Des coins sombres, parfait.

Le loup se recule un peu. Si lui a était emmener ici les autres feront certainement de même comme dans la salle auparavant, et même si ce n’est pas vrai. Il aura au moins eu le mérite de s’y être préparer. Il se recul, parallèle au mur. Vers la porte d’entrée. Quelques mètres, 4 mètres peu être, juste de quoi s’éloigner un peu sans pour autant être au loin. Il s’embusque, dans un léger coin de ténèbres près du mur. Pour le moment il est seul. Ça ne dureras pas forcement. Il est près à attaquer dans la seconde, ses sens en éveillent dans ses ténèbres. Profitant de ce que mère nature lui a donné et lui a permis d’exercer.

Ses yeux fixes les ombres, il ouvre sont champ de vision au maximum. Une ombre est facilement malléable, mais la lumière permet de passer outre cette grande difficulté, comme ses autres sens d’ailleurs.

Ses oreilles ne lui dictent que sa présence. Rien de particulier. Le vent peut-être voila tout. Il est trop tôt pour dire. Il sent l’écho qui est fait par la pièce comme un poumon géant qui ne fonctionne qu’a moitié.

Sur sa langue, le gout de sang a disparu avec ce changement de terrain. Des choses se passe il ne comprend pas tout mais au moins c’est papilles sont prête a trouver autres choses pour les ravir.

Son corps lui dicte qu’il se pose sur un sol ferme, sans prise pour ses griffes. Il commence à avoir l’habitude. Sa posture lui permet des mouvements rapides. Son centre de gravité pouvant bouger rapidement grâce à ses pattes légèrement tendu. Et son corps arqué dans une pose ravivant sa musculature, il peu la tenir suffisamment longtemps. Pour s’assurer… qu’il n’y aurait pas d’erreur.

Son flaire lui… Détecte une chose qu’il pensait ne pas sentir à nouveau, la sensation n’est pas désagréable. L’odeur semble faite par la chaleur. Une présence rien que ça. Non il n’est pas seul. Non ce ne sont pas les autres ni des hommes. Il en a conscience. Il réfléchit à cela. Inspirant l’air pour trouver sa réponse, elle ne vient pas.

Son instinct, dernier sens même si le plus important lui dicte suffisamment, « attention, attention,… » La situation n’est pas aussi bonne quelle pourrais l’être, c’est dangereux. Il est face à l’inconnu, seul certitude. Et cet inconnu pourrais être bien pire pour eux dans les ténèbres…

[Se prépare a tout pour résumé ]

J’arrive dans un lieu qui m’est inconnu, éclairé seulement par une porte vitrée. Les autres sont là, Tetsuo pas encore mais je pense que ça ne devrait pas tarder. Il fait un petit peu froid, ce qui ne me dérange pas plus que ça. Je ne sens pas de danger immédiat. Le loup est là aussi, je ne le regarde pas tant qu'il n'attaque personne. Je me dis alors que nous devrions tous survivre, ce qui inclue les gens que je n’aime pas. Ce n’est pas une raison pour qu’ils meurent. Je prends donc ma décision, je pense que Tetsuo me comprendra, sinon j’assumerai mon action. Pas le temps d’observer mon environnement immédiat pour le moment, peut-être parce qu’il n’y a pas de signe visible d’hostilité en ce lieu malgré la présence du loup, du moins est-ce mon avis sur ce sujet. Juste mon opinion née de mon arrivée très récente dans cet endroit qui sur le moment ne me rappelle donc absolument rien, si jamais j’y suis déjà allée. Peut-être que oui, peut-être que non. Toujours est-il que d’un geste fluide, je saisis mes lunettes de vision nocturne, mon demi masque à gaz, fléchis les genoux, les pose par terre, je défais avec rapidité et efficacité l’étrange console, la pose aussi au sol et me relève. C’est tout pour le moment puisque l'individu auquel je pense n’est pas encore arrivé. Il s’agit de celui qui s’est présenté sous le nom de Saehara, du moins je désigne ainsi cet individu qui est arrivé armé dans cette pièce où trônait la sphère noire.

J’attends donc.

Au demeurant, le fond de l’air est frais. En plus de penser que le fond de l’air est frais, on peut aussi utiliser un jeu de mots et dire que le fond de l’air effraie, ou encore que le fond de l’ère effraie, voire que le fond de l’aire est frais. De toute façon, quoiqu’on en dise, il n’y a plus de saisons.

[Action : pose sur le sol les lunettes de vision nocturne, le demi masque à gaz et le contrôleur]

Quand je retrouve mes sens, je suis dans un nouvel endroit, aux cotés de Yoko et des autres. La pièce où nous nous trouvons est très peu éclairée, uniquement par la lumière nocturne, ce qui ne représente pas une luminosité importante, pour tout dire, c’est même assez faible même si nos sens vont sans doute s’adapter à cette pénombre, le temps qu’on trouve le moyen d’éclairer ce lieu qui ne me dit rien du tout sur le moment. J’ai bien sur un moyen d’y voir clairement rapidement. Tout le monde n’est pas encore arrivé, semble-t-il, à moins que tous les individus ne soient pas amenés dans le même lieu, ce qui est aussi une possibilité. Le loup est là et n’a encore attaqué personne. Si je l’attaque, ça risque de déclencher une vague de violence parmi nous. Ce n'est pas que ça ne me déplairait mais je préfère ne pas être l’étincelle qui ferait couler à nouveau le sang, je préfère réagir par autodéfense. Je ne suis pas en service, je n'ai reçu aucun ordre, je ne dois rien à ces gens et j’estime ne pas avoir à remuer ciel et terre pour les sauver. Je reste donc neutre vis-à-vis du loup, et qu’importent les commentaires des autres. Néanmoins, je me dis que ces bougres ne devraient tout de même pas mourir en ce lieu. A défaut de les aider directement, je peux toujours leur donner un coup de pouce pour que nous survivions tous, pour équilibrer nos ressources, en somme.

Un coup de pouce, c’est parfois plus utile qu’un coup de poing.

Je remarque alors que Yoko a posé une partie de son équipement sur le sol. Console, Lunettes de vision nocturne, demi masque à gaz. Je crois comprendre son geste, ça me semble être une bonne idée si c’est ce que je pense, et si ce n’est pas de ça dont il s’agit, ce n’est pas grave parce que je pense que je vais faire soit de même, soit le faire quand même. Joignant l’acte à la pensée, je défais la console de mal avant-bras gauche mais je m’y prends très mal pour ma part et finalement, je ne fais que ça. Pas plus, pas moins mais au bout du compte, je l’ai quand même défait la console que je tiens en main.

Oui mais Shinta Fukuda, lui c'est un bon. Il va reconnaître l'endroit ! Bah ouais, c'est un artiste... Il se doit d'être cultivé et d'en avoir sous le bonnet, non ? Il s'inspire de l'art pour en engendrer. Et tout... Il a forcément fait tous les musées de Nagoya et va voir les expositions chaque semaine.

Non bien sûr il est paumé, et une fois transféré entièrement, il sentit directement le froid harceler sa peau. Son corps entier frémit, jusqu'au bonnet. Faute d'avoir laissé sa veste à un mort par décence. De sa bouche émanait de la vapeur (enfin de la buée, le truc là), petit indicateur de la température ambiante des plus estivales.

* Bordel, on est dans une chambre froide ? *

Faux ! Une rapide observation des lieux lui apprit qu'il s'agissait d'une... salle d'accueil tout à fait banale. Des murs blancs, des portes, une réception. Voilà voilà, une salle. Et ses occupants étaient les mêmes que dans la chambre de la sphère, à part quelques absents. Shinta ne chercha d'ailleurs pas à compter, il repéra vite le loup et s'éloigna prudemment sans réfléchir plus longtemps, et pour se réchauffer, ET pour se diriger inconsciemment vers une carte. Se repérer, ce serait utile peut-être ? Ca ne le débarrasserait pas de tout ce bordel qui l'encombrait.

" Ou est-ce qu'on a atterri cette fois... ? "

Pour une raison ou pour une autre, l'absence de boule noire massive le rassurait. C'était déjà ça. Un mangaka calme en vaut... en fait non ça ne vaut rien du tout sans combinaison moulante, pas vrai ?

Enoki apparut donc à son tour dans le musée de la même manière qu'il avait disparut de la chambre. Le transfert commençant pas ses pieds il n'eut pas à voir ses membres apparaitrent au fur et à mesure ce qui, il fallait l'avouer, lui foutait la gerbe ! Lorsque son transfert fut enfin terminé il regarda autour de lui afin de comprendre ce qui lui arrivait. Surprenant venant d'une personne qui s'en moquait royalement jusqu'à maintenant. Mais mieux vaut tard que jamais, non ? Ce n'est qu'après avoir vu qu'il se trouvait, lui et tous les autres occupants, dans une grande salle assez vide que le jeune homme s'exclama:

" Bah ?! Ou qu'on est là ? "

Puis avant même d'avoir une réponse Enoki reprit la parole une fois qu'il vu Usui non loin de lui. Il n'avait pas oublier ce qui c'était passer entre eux dans l'appartement quelques minutes plus tôt.

" Je crois qu'on avait des trucs à régler tous les ... deux. " Le jeune blond eu un temps de pause dans sa phrase lorsqu'il aperçut le loup qui était lui aussi assez proche du groupe. " Putain mais y'a un loup ! "

Complétement surprit Enoki s'apprêtait à viser le loup de ses 2 fusils mais il se retint lorsqu'il se rappela de l'animal qui était présent dans l'appartement à son arrivée. En vérité le jeune blond ne l'avait pas vraiment oublier, c'est juste qu'il avait été prit de surprise en ne s'attendant pas à le voir ici.

Shinta repéra rapidement le plan, il s'en rapprocha donc alors que les transferts se poursuivaient. Les yeux plissés, il prit le temps de se situer et de lire chaque référence qui pourrait le renseigner. Il ne mit pas longtemps à comprendre où ils étaient. Oquelquechose - ou la Discrète, l'avait rejoint à nouveau, cette fois pour lui poser la question que tout le monde se posait très certainement.

* Ce doit être une blague... *

Il lui adressa un bref regard puis il revint sur le plan. Salle d'exposition... Pas de doute possible, ils étaient bien dans un musée. Alors que la Ténébreuse s'interrogeait également, Shinta décida de faire part de sa découverte à tout le monde. Il se tourna vers le groupe.

" Ouais, on est dans un putain de musée. " dit-il en montrant la carte d'un signe de tête.

Et ils étaient... Ici. Dans la salle d'accueil. "Vous êtes ici". Il adorait cette indication...

" Ha ha... des gus se croyant morts, vêtus de costumes noirs moulants styles futuristes et armés pour une chasse aux loups-garou dans un musée... ça a tout l'air du début d'une mauvaise blague, pas vrai ? " grommela-t-il cyniquement, la voix teintée d'une inquiétude certaine.

Il ne se sentait vraiment pas à l'aise. Encore moins en s'apercevant qu'ils portaient pratiquement tous cette même Combinaison étrange.

Je crois qu’on est tous là. Les réactions des autres m’indifférent tant qu’elles ne nous nuisent pas, à Yoko et à moi. Ce n’est pas le cas mais on ne sait jamais, alors autant rester vigilants contre une éventuelle agression martienne et contre les humains ici présents, sans oublier le loup qui peut signer son arrêt de mort à n’importe quel moment en nous attaquant à nouveau. Mon avis n’a pas eu de prise sur eux, c’est donc réciproque et puis c’est tout. Je vois juste que Saehara a l’air toujours aussi serein, ce qui change agréablement du reste de la cohorte. J’en viens presque à penser qu’il a la sens de la diplomatie proche du vide absolu. Presque. Dès son arrivée en ce lieu, il se dirige vers Yoko et moi et nous demande ce qu’il va se passer maintenant, selon nous. Pendant qu’il parle, je me saisis d’une main de mon demi masque à gaz, de mes lunettes de vision nocturne, et de l’autre de la console confiée par la sphère noire. Je voue un regard explicite à Yoko, pour lui faire comprendre que notre réaction est claire pour moi, même si ce n’est pas sur qu’elle me comprenne avec ce manque de luminosité, puis je regarde le chasseur et lui réponds en ces termes que je veux simples et précis :

"A priori, la chasse a commencé. Je pense que nous sommes autant les prédateurs que les proies. Autant traquer qu’être traqués. Quant à ce qu’on devrait faire, soit on reste groupés, soit on se sépare."

Puis je tends les mains vers Saehara, lui montrant ainsi la console, le demi masque à gaz et les lunettes de vision nocturne.

"Pour vous. Ca vous sera plus utile qu’à moi. Le matériel déposé au sol par Yoko est aussi à la disposition du premier qui le voudra. Ca devrait équilibrer nos chances de survie à tous."

Je n’ai rien d’autre à ajouter. Ainsi, on serait dans un musée. S’il y a une bataille à l'intérieur de ces murs, ça va provoquer des dommages collatéraux, c’est quasiment certain, mais dans ce genre de circonstance, on pourrait reprendre l’expression comme quoi on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Il y a aussi la porte d’entrée, pile dans cette pièce. Ce n’est sans doute pas un hasard. Cette porte ne doit pas être fermée et peut-être que certains d’entre nous vont désirer fuir ce qui ressemble à un terrain de chasse, espérant ainsi retrouver leur vie normale. Personnellement, je ne compte pas esquiver ce que j’estime être une épreuve divine et je pense que Yoko partage mon avis, mais je ne saurais empêcher les civils de chercher à se retirer de cette chasse qui nous est imposée. Ils ne sont pas sous mes ordres, donc soit ils accepteront de me suivre, soit ce sera chacun pour soi. C’est aussi simple que ça.

[Action : donne cet équipement à Saehara : les lunettes de vision nocturne, le demi masque à gaz et le contrôleur]

Saehara vient naturellement nous parler, nous demander notre avis sur la situation, ce qui va se passer maintenant, selon nous. Normal, on est les éléments les plus calmes de cette communauté rendue tout à fait exotique par la somme de nos différences flagrantes. Mon Dieu expose rapidement la situation, chasseurs, chassés, la frontière est fine en effet entre celui qui traque et celui qui est traqué. A nous de veiller à rester du bon coté du bâton. Tetsuo propose ensuite de façon implicite qu’on reste groupés, je tente de demeurer impassible en entendant cette démonstration de bonne volonté après les différents heurts survenus dans l’endroit précédent, en vain. Ma bouche se tord en une grimace légère alors que je songe que la plupart des gens ici ne sont que des bras cassés et pire que tout, qu’ils ne sont absolument pas fiables. Personnellement je préférerais les laisser tous se démerder, on serait plus efficaces si on opérait en binôme, Tetsuo et moi, mais je suivrai le mouvement. Quoique, si les autres jouent les pots de colle, je pourrais trouver une raison politiquement correcte pour virer les gêneurs de notre liberté de mouvement. En tout cas, mon Dieu me regarde, me signifiant du regard qu’il maîtrise la situation. En fait, ce n’est pas clair avec la pénombre mais le colosse tient son équipement dans les mains, et il les tend au chasseur. Alors, je comprends ce qu’il compte faire avant qu’il parle, et quand c’est le cas, ce n’est donc pas une surprise pour moi. Ainsi, Tetsuo a compris mon action et me devance pour proposer de donner son équipement à Saehara. Tout comme moi, il pense donc que nous n’avons pas besoin de ça pour survivre, mais que ça aidera davantage les autres humains ici présents. Il propose que le premier servi prenne l’équipement que j’ai posé au sol, ce qui m’évite de le dire à haute voix, ce dont je lui suis tout autant reconnaissante.

"On devrait bouger, avant que le froid finisse par nous engourdir."

L’action, c’est le mieux dans cette situation. Alors on serait dans un musée ? Je vais pouvoir pêter des vieilles croûtes par accident, à l’insu de mon plein gré, comme qui dirait dans la version officielle. Ma version officielle. Y a sans doute aussi des statues, des vases. L’autre abruti de prof qui demandait qui a cassé le vase de Soisson, comme si j’étais une rapporteuse. Nameho. S’il faut sauver nos vies, on cassera ce qu’il faut casser pour buter du martien. Si la sphère noire appréciait l’art, elle nous aurait pas envoyé ici. Je suis quasiment sure qu’un ou deux individus de notre groupe présumé protesteraient face à nos dommages collatéraux à venir. Chochottes. Gauchistes. Baltringues. Rha, puis il y a une porte derrière nous. En nous amenant ici et non au centre du musée, la sphère noire nous offre peut-être la possibilité de quitter la chasse, de retrouver notre vie de tous les jours. Si c’est le cas, je me doute que mon Dieu va mener cette chasse à bien, et moi aussi parce que c’est notre épreuve divine, comme qui dirait que ça ne doit vraisemblablement plus faire un pli pour nous, mais les autres peuvent renoncer, on les forcerait pas à rester. Mieux encore, si les deux boulets pouvaient se barrer, ce ne serait pas plus mal, mais s’ils restent, qu’au moins l’un d’eux prenne mon équipement. Ce n’est pas parce que je les trouve cons qu’ils doivent crever ce soir.

Ils arrivent, ils se sentent menacer. Se protège. C’est bien. Pour lui ça ne change rien, c’est eux les proies. Il a sont temps pour attendre une occasion. Plus d’uns sont inoffensif. Armée ou non d’ailleurs. Ce ne sont pas des machines à tuer. Ce ne sont pas des chasseurs. Ce ne sont que des gosses et des femmes à qui ont auraient donné un jouet de plus.

Lui n’as pas besoin de jouet.
Lui n’as pas besoin de peur.
Lui n’a que la haine pour vivre.

Que les ténèbres soi et quelles durent. Un environnement parfait pour la chasse. Le loup le sens, le loup le sait. Cette nuit il arrivera à en faire tomber plus d’un. Le blondinet avait été le premier. Le ou la suivante verrait suffisamment tôt une ombre blanche apparaître, venir ses yeux bleus brûlant braquées sur les siens. Sans bruits, aucun. Venir marquer d’un rouge sa fourrure blanche tandis que l’attraction du sol fait le reste. L’ombre de ta mort blanche étant la dernière chose que tu verras dans un dernière éclaire de lumière avant de tomber face contre sol froid et de plonger dans les ténèbres.

Tout cela, lui le voit nettement. Toi pas encore. Viendras en son temps. Le loup recul. Recul dans les ténèbres qui l’accueille. Recul pour ne plus être vu. Suffisamment. Prend son temps pour disparaître sans te quitter des yeux. Finalement tu ne le vois plus. Oublie le, au moins pour quelques instants, par contre, ne va pas vers l’entrée, tu aurais des surprises.


[Se camoufle, toujours à l’affut. Position étant plus proche de l’entrée, mais juste suffisamment éloignés de la lumière et d'eux pour disparaître.]

Les réactions de cette nana quelconque, Oquelquehcose (c'est fou comme on oublie vite les prénoms parfois... quoi sénile ? ta gueule), étaient étranges. Rêveuse puis cruche, extravagante.

* Je te jure... * pensa Shinta en la regardant un peu dépité.

Puis la Ténébreuse s'exclama, criant qu'elle voulait - et qu'il valait mieux - quitter cet endroit, pointant du doigt les restes d'une affiche déchirée d'une traite. Le mangaka découvrit à cet instant le carnage. Maltraiter ainsi du papier, feu joli petit arbre tout innocent et tranquille dans sa forêt... c'était odieux ! Il était en fait choqué par le dessin des griffes sur le bois de ces portes, visible d'ici.

" Chier... "

Intrigué mais toujours inquiet, il s'approcha pas à pas de l'affiche, ou de ce qu'il en restait. C'est-à-dire pas grand chose. Serrant le crosse de son fusil, Shinta essaya un trait d'humour avec ce même ton cynique.

" On dirait que notre loup-garou n'aime pas beaucoup l'art, cet enfoiré. "

Il tentait manifestement de se détendre pour faire passer l'angoisse. Cet inconnu, cette atmosphère pesante... C'était une source de frissons glacés, faisant passer la température ambiante hivernale pour celle d'une salle de bain bien chauffée. En fait, il se sentait fiévreux, et son bonnet blanc, bien que sublime ( et ce n'est toujours pas subjectif ), n'aidait pas vraiment. D'autant plus en s'imaginant - par hasard - SOUS ces griffes.
Subséquemment, il enchaîna en se tournant vers la Ténébreuse et répondit à sa proposition, une réponse qui faisait davantage office de conseil ou de suggestion.

" Et je ne pense pas qu'ce soit bien sage de sortir. Enfin essayer. Imagine qu'il est dehors, en train de rôder... ? "

Dans les films d'horreur, les jeux, dans la fiction quoi, ça se passait toujours ainsi. Le premier à vouloir se faire la malle était la première victime - et si c'était une personne de couleur ça faisait un bonus cliché. Du genre : "hé, vous voyez il n'y a aucun risque !" et la seconde d'après, BOUM, il se fait enculer par une tentacule qui l'emmène vers le ciel... En l'occurrence, qu'est-ce ferait un loup-garou ? Bouffer sa proie ou la déchiqueter devant eux ? Il ne tenait pas à le découvrir.
Et puis, comment pouvaient-ils connaître sa position de toute façon ? Ils étaient les proies, quoiqu'en disent les accros de la gâchette. Tout ce qu'il espérait après avoir pensé cette connerie, c'était de ne rien entendre. Même pas un pet de mouche. Mais surtout aucun hurlement, par pitié. Il ne voulait avoir aucun poil de cul dressé plus longtemps ce soir. Hum... Ne pas parler de poil, non... Mauvaise idée. Meilleur moyen d'attirer le poilu. Oui oui oui. Il ne voulait pas bien voir un gros minet, ni ce soir, ni demain, ni jamais... car dans son imagination fertile, le loup-garou était beaucoup plus terrifiant que sur le portrait affiché par la sphère. Du genre yeux rouges, l'écume dégoulinant de ses crocs acérés, le poil sombre et sale, plus velu que Gros Sourcils, et surtout plus massif que le militaire. Une bête noire, assoiffée de sang. Le leur.

* Bordel, pourquoi toujours imaginer le pire ?! Argh ! *

Saehara décline mon offre et propose de trouver un interrupteur. Je pose mon équipement au sol. Cet un matériel ordinaire qui ne nous sera pas utile à Yoko et à moi, dans cette situation extraordinaire. De plus, je me rends compte que cet endroit dispose peut-être de spots puissants. Dans ce cas, si le courant revient d'un coup, le porteur de ces lunettes de vision nocturne ne serait pas seulement aveuglé, ses yeux seraient grièvement blessés. Ceci fait donc, j'observe à mon tour le plan. Il y a une fenêtre dans la salle réservée au personnel. Si elle n'est pas fermée, on devrait y voir à peu près. Il faut donc commencer par là. De toute façon, une chose me semble sure, c'est que pour aller dans les autres parties de ce qui semblerait donc être un musée, il faudra impérativement passer par la salle d'exposition centrale, qui est dépourvue logiquement d'ouvertures sur l'extérieur et doit donc être plongée dans l'obscurité totale. Ca me semble être le lieu idéal pour une embuscade. Après tout, les martiens ont peut-être des sens surhumains et de fait, savent alors que nous sommes là. Rien ne dit qu'ils soient stupides, ça pourrait être le contraire. Si nous pouvons y voir, cela réduirait la portée de leur piège, jusqu'à le retourner contre eux, qui sait.

"Yoko, allons à la salle du personnel. J'ouvre, tu reconnais. Si les martiens ont saboté définitivement le panneau électrique, on y trouvera peut-être de quoi éclairer."

Ceci dit, je me dirige vers la porte menant en principe à la salle réservée au personnel, donc, du moins si le plan est exact. Je me place sur le coté de cette porte faite de planches de bois finement ajustées, avec une poignet. Une porte, quoi. On serait seuls, Yoko et moi, je l'ouvrirais d'un bon coup de pied, de façon cavalière quoi, mais ça risquerait de provoquer la panique dans ce groupe. D'un autre coté, si j'ouvre en faisant face à la porte, tout éventuel ennemi se trouvant derrière cette même porte n'aura qu'à donner un coup de pied ou d'épaule dedans pour que je me prenne cette porte en pleine tête. On ne doit pas sous-estimer la puissance de ces monstres, d'autant que la combinaison noire qu'on porte n'a peut-être pour effet que de magnifier notre musculature, sans nous rendre nécessairement plus forts qu'on ne l'est déjà. C'est pour cette raison que je me place sur le coté, de sorte à ne pas être derrière la porte, avant de poser la main sur la poignée, dégainant et tenant l'arme en forme de X dans mon autre main. J'estime que mon poing divin est mon arme la plus puissante mais je compte ne prendre aucun risque sans un premier temps, contre des ennemis dont j'ignore finalement tout, sauf si je me fie aux apparences et aux légendes, ce qui peut également être un piège. Je pèse alors sur la poignet pour ouvrir la porte, lui donnant juste après une impulsion suffisante pour l'ouvrir sans la faire claquer contre le mur.

[Action : ouvre la porte menant à la salle réservée au personnel]

Le chasseur a décliné l’offre de Tetsuo. Je pense qu’il ne s’en est jamais servi auparavant, préférant se fier à ses seuls sens. D’un côté, ce n’est pas pratique, mais ça évite de trop être dépendant de sens artificiels. Les autres n’ont qu’à décider s’ils l’utiliseront ou pas, c’est à leur disposition. Je me concentre sur les propos de Saeheara, qui dit qu’il faudrait trouver un interrupteur. C’est une bonne idée, mais si on est vraiment dans un musée, il y aura une commande centrale dans la salle réservée au personnel. Si les martiens n’ont pas besoin de la vue pour se battre, il est évident qu’ils auront mis le tableau électrique en pièces, pour nous empêcher de rétablir la lumière. Les propos de Tetsuo sont naturellement toujours aussi pertinents. Je reconnais aussi la tactique qu’il me demande de suivre. Je hoche la tête pour signifier mon accord même si c’est fait pour la forme. Evidemment, ce serait à la fois plus simple et plus satisfaisant d’enfoncer la porte mais hélas, peut-être trop simple, peut-être que ça se retournerait contre nous. Ca reviendra de toute façon au même, en plus subtil, c’est tout … je dégaine mon … X-Blaster, ça sonne bien comme nom vue la forme de cette arme à feu. J’espère simplement qu’il va fonctionner s’il y a un ennemi là-dedans, sinon on se battra au corps à corps mais autant être d’abord en mesure de neutraliser à distance un adversaire dont on ignore tout.

Pffff, de la ruse, cette situation mystérieuse nous oblige à ruser !

J’admire mon Dieu alors qu’il ouvre la porte avec doigté, sans s’exposer inutilement à un éventuel agresseur qui serait tapi sournoisement derrière cette même porte. La porte est ouverte de façon fort technique, c’est donc à moi d’agir en l’absence de tout monstre derrière la porte. Sauf qu’une voix puissante émane de la pièce alors qu’une vive lumière perce l’embrasure de la porte. Tetsuo doit être épargné, étant sur le coté et n’ayant pas regardé à l’intérieur puisque c’était à moi de le faire, mais ce n’est pas mon cas. Je dois plisser les yeux et me protéger de l’avant-bras gauche pour atténuer la violence de l’éclat qui a déferlé sur nous, tandis que je brandis mon X-Blaster vers la porte. Heureusement que nous ne portions pas nos lunettes de vision nocturne à ce moment précis, nos yeux en auraient été sérieusement affectés, nos rétines comme brûlées. Là, il ne devrait me falloir que quelques instants pour habituer ma vue, même si dans ce genre de situation, quelques secondes, ça peut être très long. Tout de même, le pire est évité.

Des fois, la ruse, ça a du bon.

Pas le temps de nous congratuler, l’ennemi est là et cet éblouissement a sérieusement contrarié mon action qui consistait à bondir dans la salle réservée au personne, à effectuer une roulade et à viser tout ennemi pouvant s’y trouver à ce moment-là. Or je suis là, à me protéger de la vive lumière. Ceci pensé, si l’action de cet inconnu n’avait pas été aussi vivace, j’aurais fait irruption devant lui pour me retrouver complètement aveuglée par sa lumière, et donc à la merci de l’ennemi, car de toute évidence, il s’agit de l’ennemi.

Des fois, être trop rapide, ce n’est pas bon.

C’est tout de même reculer pour mieux sauter, comme qui dirait. Je ne sais pas comment les autres vont réagir, mais Tetsuo va sûrement établir un nouveau plan d’action en fonction de cet événement impromptu. Je vais donc suivre sa directive à venir, sauf si l’ennemi attaque dès maintenant, dans ce cas, il faudra contre-attaquer aussitôt. Le plus simple serait de laisser sortir l’ennemi pour l’attaquer à ce moment, même s’il peut traverser aisément le mur s’il a la force bestiale des loups garous des légendes. Ha oui, la voix demande qui va là alors je crie ceci :

"Men In Black ! Rendez-vous, sortez les pattes en l’air !"

Quoi, ça pourrait être ça, on est en noir après tout, ne manquent que les lunettes de soleil.

[Action : s’adapte à la vive lumière, vise l’embrasure de la porte avec son X-Gun]

Bien entendu, il fallut que ça arrive. C'était obligé ! Obligé ! Tetsuo provoqua la chose en s'aventurant le premier, bien que prudemment. Cette voix rauque et tonitruante résonna dans le hall, faisant évidemment bondir Shinta.

" PUTAIIIIN !!! "

Il lâcha involontairement sa valise qui cogna par terre, rangea dans sa poche droite aussi promptement que gauchement l'étrange manche qu'il avait saisi avant son transfert, ceci afin de tenir à deux mains son fusil et le pointer en direction de la porte ouverte - d'où émanait cette puissante lumière qui les transportait droit dans un épisode de X-Files.
Des grognements, la panique, la peur... Le loup-garou ? Un loup-garou qui fait la conversation ? Peut-être le gardien de ces lieux ? Oh oui, un simple gardien de sécurité ! Malheureusement, ce ne serait pas ça. Ou alors c'était le clou de la caméra cachée, destiné à en faire pisser plus d'un dans son froc. Le mangaka se contenait malgré tout. (une feuille mouillée ne vaut rien)
C'est alors que Yoko s'exclama pour répondre... Qu'ils étaient les Men In Black.

* ... Mais quelle coAAAHH !! *

Shinta sursauta à nouveau alors que la voix surnaturelle se fit à nouveau entendre, réitérant sa question, manifestement insatisfait par celle fournie. Cette situation était barge et terrifiante. L'artiste n'était pas un militaire, il savait se battre comme un homme mais pas affronter des créatures monstrueuses comme un ranger. Qui le pourrait ?! Même les militaires n'étaient pas formés à ça. Dos au mur, il visait sans précision l'ouverture de la porte. Puis des coups de feux, un sursaut. Shinta fit la connerie de presser les deux gâchettes, direction la silhouette. (si c'est possible, sinon la porte)

Ca sent la boulette de papier.

Juste après son petit sursaut avec le loup Enoki se recula un peu afin de pouvoir regarder tous les autres. D'un côté il y avait le gamin au bonnet blanc avec une femme qui regardait une carte des lieux, de l'autre les militaires et le chasseur qui s'échangeaient du matériel sans parler des derniers qui restaient figés comme des cons sans bouger au milieu de la salle.

* Putain mais ils en ont pas marre de rester planté là ?! * Pensa le jeune blond en les regardant.

Il fallait avouer qu'il était plutôt pressé d'utiliser ses fusils, même si le terme réutiliser serait plus exact étant donné que c'était bel et bien lui qui avait provoqué l'explosion du cadavre dans l'appartement. Ignorant ce que disait les autres Enoki s'était approché d'une porte, les toilettes il semblerait au vu du dessin fixé dessus, et s'apprêtait à l'ouvrir d'un violent coup de pied mais fut stopper dans son élan par du bruit dans son dos. Le jeune homme se retourna rapidement pour voir ce qu'il se passait mais fut éblouit par une vive lumière.

" Nom de dieu ! J'vois plus rien ! " S'écria t-il en protégeant ses yeux avec son bras droit.

Enoki entendit ensuite quelqu'un parler mais ne put identifier de qui il s'agissait faute de bien connaitre la voix des autres occupants de l'appartement. Pensant d'abord qu'il s'agissait du militaire le jeune homme s'apprêtait à retourner à son occupation, le défonçage de la porte des toilettes en l'occurrence. C'est alors que retentit plusieurs coup de feu, 3 pour être exact.

" Une attaque ! Poussez vous ! " Hurla alors Enoki.

Le grand blond s'empressa alors de pointer de ses 2 fusils le lieu d'ou provenait la lumière. Lumière à laquelle ses yeux s'étaient un peu habituer mais qui le gênait toujours pour autant. Malgré cela et le fait que sa visé était des plus déplorable Enoki appuya sur les gachettes, sans penser aux autres qu'il risquait donc de toucher.

Enoki était dans l'incompréhension total. Tout d'abord ses fusils récupérés dans l'appartement qui semblaient très puissant et qui finalement ne marchaient pas. Ensuite ce pauvre agent de sécurité que tout le monde avait prit pour autre chose. Et pour finir l'explosion de ce dernier suivit de peu de la destruction de la porte dans son dos. Le jeune homme ne savait pas trop quoi penser de tout ceci mais malgré sa débilité profonde il supposa rapidement à une explosion à retardement. Merci aux jeu vidéo qui parlaient d'armes de ce genre et qui aidèrent Enoki à supposer une telle chose ...

" Putain ça fait du dégât c't'arme ! " S'exclama t-il suite à tout ceci.

Si Enoki ne semblait pas gêner d'avoir tuer un innocent c'est qu'il était persuadé de se trouver dans un jeu ou un autre truc du genre. Pour lui tout ceci n'était que des effets spéciaux, et donc du faux. Contrairement aux autres du groupe qui fixaient le corps du pauvre agent de sécurité, ou du moins ce qui en restait, le grand blond regardait de plus près ses fusils qui ne cessaient de le surprendre. Seulement il fut perturbé dans ses pensées par la jeune femme qui lui hurla de faire attention. Mais sans même avoir le temps de réagir Enoki se retrouva en forme de croix saisit aux bras et aux jambes par des membres velus venant de derrière lui. Le jeune homme fut contraint de lâcher ses 2 fusils laissant échapper quelques mots par la même occasion.

" Waaah ! Lâche moi encu ... AAAhhh ! Mais qu'est ce que c'est que ça ?! "

Comprenant qu'il n'y avait rien d'humain à propos de la chose qui le tenait fermement Enoki se mit à paniquer, suite à cela il remua le haut de son corps tentant de se libérer par tous les moyens. C'est alors qu'il sentit une force en lui comme jamais auparavant et réussit ainsi à se libérer les bras. Sans même se demander d'ou provenait cette puissance qu'il avait dégagé plus tôt Enoki saisit de chacune de ses mains les 2 bras velus qui le maintenait encore aux jambes et tenta de les retirer.

* Drôlement réaliste ce jeu dit donc ! * pensa t-il le sourire aux lèvres.