Ikari avait fermé les yeux. C'était la seule et unique promesse qu'il ne pourrait pas tenir... Il sentait ses muscles lourds... Et pourtant... Pourtant une seconde après... Plus rien... Il était debout dans une drôle de salle. Qu'est ce qu'il foutait là?.. Ah oui... Sans doute le manque de sang au cerveau... Il regardait avec effarement ce qu'il pensait être les méandres d'un esprit en fin de vie. C'était quoi ce type en latex? Et.... Il eut un léger haut le coeur... Ces morceaux de cadavres? Tout ce sang? Comment pouvait il avoir des pensées si sordides?! Cela ne lui ressemblait pas! C'est ça le tunnel de la mort? Le moment où on est sensé revoir toute sa vie?! Quand avait il pu vivre une scène pareille?! Il fut ébloui par les flash à répétitions. C'était quoi ce pistolet bizarre?! Un appareil photo?! Il est vachement étrange non?! Et l'objectif il est où? Il baissa les yeux, et retint un cri de surprise. Il était bel et bien là... Enfin en partie... Ses jambes semblaient avoir décidé d'aller voir ailleurs... Et pourtant il était entier dans l'ambulance non?

Il ferma les yeux une seconde, espérant fortement ne pas les rouvrir. Pourtant, lorsqu'il reçut sur le visage des petits morceaux, et qu'un hurlement le tira de ses pensées, il fut bien obligé, sous le coup de la surprise, de les rouvrir. Et quelle ne fut pas sa difficulté à ne pas hurler lorsqu'il se rendit compte que l'homme qu'il n'avait pas vu au sol avait maintenant subit une explosion des deux jambes. Et que sur son visage c'était des morceaux de ces mêmes jambes... En réalité, s'il n'avait pas crié, c'était pour une raison toute simple: Il était tétanisé. Ses genoux s'entrechoqueraient sans doute s'il en avait à cet instant... C'était qui ce type?! Et ce déguisement à la con?! Jamais il en avait vu de pareil! Et ces flingues bizarre là, qui ont un temps d'attente, c'est quoi?! Et si... Et si ce type le voyait? Il allait l'abattre comme l'autre!

Il serrait les dents à présent, appréhendant fortement la suite. Qu'allait il devenir? Il soupira intérieurement. Que pouvait il lui arriver remarque? Il est déjà mort, ce n'est qu'un rêve... Oui, tout ce si n'est qu'un affreux rêve dont jamais il ne se réveillera.

(Au passage bravo à Gantz, ce surnom est a peu près le même que celui que j'avais imaginé xD)

L’obscurité. L’obscurité régnait et puis … il n’y eut plus d’obscurité. L’obscurité avait laissé la place à une lumière peut-être pas aveuglante mais … toujours plus lumineuse que l’obscurité. Sinon, ça aurait été une lumière obscure et ça, c’était un non sens. De son vivant, Blondin n’avait jamais réfléchi à la notion de vie, de mort, de vie après la mort, de mort après la vie. Il n’y avait jamais pensé. Le concept même le dépassait. Même en regardant un film avec des morts vivants, il n’y avait jamais pensé. Dans ces moments-là, il se demandait s’il aurait assez de chips, puis il faisait des arrêts sur image. Souvent. Trop souvent ? Là n’était pas la question. Pas de réflexion sur la mort, sur ce qui se passerait après la mort du corps, à ne pas confondre avec la mort des cors, et donc … quand l’obscurité laissa place à cette sorte de lumière, à quelque chose de moins obscur, Blondin mit un moment à assimiler l’information. Un long moment. Ô temps, suspends ton vol lorsque les rouages du cerveau de Blondin tentent de se remettre en marche.

*…*

Puis :

*…*

Et enfin :

*…?*

Quand le blond eut assimilé l’information sensorielle, son esprit "pédalait encore dans la semoule", pour reprendre l’expression. Il y avait un tel contraste entre la dernière image avant l’obscurité totale et la première image après cette même obscurité toujours totale que l’inconscient du jeune homme coupa carrément la dernière séquence de sa vie pour repartir du moment où il dormait encore. Par conséquent, au moment où une lueur de lucidité naissait enfin dans les yeux de Blondin, il pensait qu’il était en train de rêver, frappé d’une sorte d’amnésie sélective, temporaire ou pas.

Le Blond était le spectateur d’un rêve basique : sans queue ni tête. A priori, c’était un règlement de compte dans un lieu clos. Il y avait du sang et des morceaux de cadavre un peu partout. C’était gore mais aussi futuriste, vu l’armement étrange et la tenue de cosplay du tueur. Ca manquait quand même d’action. Zut. Blondin avait manqué le début. C’était dommage de manquer le début de ce qui avait du être un massacre très violent, extrêmement sanguinaire.

Il remarqua alors la présence de la boule.

Il y avait cette grosse boule noire dans cette pièce close. Davantage qu’une grosse boule noire : une boule noire énorme. C’était peut-être la bille d’un flipper géant. Un flipper géant, ça serait un concept amusant, ça. Le survivant de cette tuerie allait peut-être l’inviter à jouer à une partie de flipper géant, mais comment pourraient-ils atteindre les flips d’un flipper géant aussi gigantesque, vu la taille de la bille … où alors, ils actionneraient les flips avec une manette sans fil, ou même carrément à mains nues. Ca pourrait être un concept original, mais ça coûterait très cher et ça serait très encombrant, un tel flipper géant … l’avantage, c’est qu’il faudrait un séisme pour le faire tilter …

Blondin n’avait pas du tout compris la situation.

*Merci Scotty.*

Ce fut les dernières paroles que le capitaine Yamamoto avait prononcé après sa téléportation à bord de l'Enterprise.

Sans réelle transition, Ayame était maintenant dans une pièce, sans fenêtre, assez lugubre avec sous les yeux un mec en costume de … Ha tiens, la fan de cosplay ne reconnaissait pas cette tenue, ou alors c'était un costume très mal fait de .. Evangelion peut-être. Elle même s'était fait la Plug Suit d'Asuka, elle lui ressemblait même assez avec les cheveux détachés. Mais ce n'était pas le sujet. L'arme que l'inconnu tenait ne lui rappelait rien non plus.

*C'est quoi c't'amateur …*

Ca ne devait pas être Evangelion finalement. En tous cas, Ayame ne reconnaissait pas et ce n'était surement pas le plus grave. Son attention d'abord attirée par l'homme se posa sur le décor lui-même et là c'était bien plus grave. De la peinture rouge ? Non. Alors c'était gore. Un peu trop gore. Y avait souci. Du genre gros souci. La jeune femme n'arrivait pas à savoir quoi. Scotty avait du se planter quelque part et la renvoyer elle ne savait où juste après son retour à bord. Il allait l'entendre …

*Scotty qu'est-ce tu fous, ramènes moi !*

Elle fixait du regard l'homme dont les jambes avaient été éparpillées comme un puzzle de beaucoup trop de minuscules pièces de viandes dont certaines étaient collées sur le mur en face d'elle.

*Dégueu …*

Un peu trop dur a soutenir du regard. Elle tourna les yeux, pour voir cette fois une grosse boule noire.

*Hoooo la grosse boule. Je veux la même en presse-papier !*

Finalement, elle commençait à se dire que ce rêve était bien pourri quand même, faudrait peut-être se réveiller là, ça avait assez duré. Elle réalisa alors une chose : quand on rêve, on ne se demande jamais si on rêve et on demande encore moins à se réveiller soi-même ! Y avait vraiment souci. La seule réponse qui lui vint, ne lui plaisait pas du tout, du tout, du tout ! Et de toute évidence Scotty n'allait rien pouvoir faire pour elle.

*Je rêve pas ?!*

La mort m'attendait.
C'était la suite logique et tragique des évènements.
Je n'étais pas croyant, aussi j'ignorais totalement ce qu'il y aurait de l'autre côté.
Si tant est qu'il y en avait un.
Mais quelque chose n'allait pas.
Une donnée très simple.
Le fait que je sois capable de songer à tout cela.



Dans ma conception des choses, la mort s'apparentait au vide.
Les ténèbres, l'univers... le froid. Une espèce de connexion floue et mystique dans le genre.
Quant à penser si l'on devenait de la poussière d'étoiles...
Si notre âme voyageait des années lumières jusqu'à se réincarner...
En fait, ses pensées furent balayées au moment même où je me rendis compte de ma faculté à ouvrir les yeux.
Et à penser consciemment.

*Que... ?*

Mais la première vision que me réservait l'autre monde n'était fidèle à aucune représentation que j'avais pu façonner au cours de mon existence.
De la bouillie rouge, mêlée à des morceaux sanguinolents éparpillés partout.
Aussi loin que mes yeux acceptaient de se porter : un mur au fond.
Une salle ?
Une salle couverte de sang.
Du sang qui finit par remplir ma bouche de son goût métallique.
J'étais soudain frappé d'une sorte de flash qui traversait mon corps.
J'étais sous le choc.
Non, la source de lumière venait de la gauche.
Ma vue était trouble, et se troubla davantage.

*Qu'est-ce que c'est que cet enfer ??*

J'étais figé sur place, incapable d'exécuter le moindre mouvement tandis que je recouvrais peu à peu mes sens.
La vue, le goût, maintenant l'ouïe. Mes oreilles étaient envahies d'un bourdonnement incessant.
Tout ce que je pouvais faire, c'était observer.
Mes pupilles discernèrent une silhouette noire.
La mort m'attendait ?

*Elena... !*

Ma fille.
Qu'est-ce qui allait se passer pour elle ?
J'avais soudain envie de vomir mes tripes par terre.
Je baignais dans le sang, la peur, l'incompréhension, le trouble...
Un nouveau flash lumineux me frappa, accompagné d'une puissante détonation que je reconnaissais.
Pendant un court instant, j'avais entraperçu cette scène dans l'allée. Ma mort.
Mes yeux... ils se remplissaient de larmes.
Une explosion. Un hurlement sourd résonnant en fond du bourdonnement qui emplissait mes oreilles.
Des morceaux chauds et poisseux avaient atterri sur mon visage.

Les jambes du rouquin cédèrent brusquement. Comme en proie à la panique, celles ci avaient tout bêtement décidé que le laisser tomber dans le sang était moins fatigant. Les yeux écarquillés de terreur, il voyait à présent d'autres personnes. Trois en plus du type inconscient.

-C'est... C'est quoi ce bordel?!

Il se relèvera péniblement, tandis qu'un tremblement incontrolé agitait ses membres. Ce type l'avait visé... Lui et les autres... Il allait les buter puis... Pouf... Une goutte de sueur perla sur son front, et dévala les lignes de son visage. A sa portée, sur le sol, il vit une sorte de manche d'épée. Tremblant toujours autant, et sans même comprendre la raison de son geste, il la ramassa. Sur le sol il voyait d'autres armes étrange, ainsi qu'un autre "manche". Sans vraiment savoir que faire, en proie à la panique la plus totale, il tenta de comprendre.

(en italique = pensée) Mais... Qu'est... Où je suis moi?! Je devrais être mort! Je... Après l'ambulance il s'est passé quoi?.. Tout ceci n'est qu'un rêve peut être?

Et pourtant, un simple regard vers sa chemise lui permis de comprendre que non. Celle ci était couverte de sang. Pas le sang frais des malheureux de la chambre... Non, du sang d'un rouge foncé, légèrement séché... Le sien.. De plus, celle ci était entaillée de partout... Et son jean... Il était arraché sur presque toute sa longueur... Résultat du passage de sa moto... Il se mordit la lèvre. Comment était ce possible?! C'était ça le paradis?!! Alors on s'était bien foutu de sa gueule à l'église, car ça n'a rien de génial... Et pour être l'enfer, c'était encore un peu trop beau... Ah oui... Et puis on ne meurt pas en enfer...

Ce type... Il doit savoir quelque chose non?! Il était là avant nous! Si... Faut le réveiller...

Répugnant à cette idée, celle de devoir s'appuyer sur quelqu'un d'autre, Ikari tituba jusqu'au mourrant.

-Euh... Je... Réveillez vous!...

Devant le peu de résultat de sa manoeuvre (c'est pas une action mais je doute qu'on puisse réveiller un mec comme ça xD), il se tourna vers les autres, afin de guetter leurs actions. Et eux? Non ils avaient du arriver après... A son apparition ils étaient trois... Il se mordit encore, faisait couler une petite goutte de sang supplémentaire dans cet océan charnier. Il gifla l'homme face à lui.

Réveillez vous!!

Il espérait pouvoir le réveiller avant le retour de l'autre...

(Le méchant ressemble vachement à Nishi Fin avec un visage plus fin peut être ^^)

Je ne comptais pas m'en sortir vivant.
Cette situation me paraissait impossible. Autant à gérer qu'à comprendre.
J'étais incapable de bouger, aucun son ne voulait sortir de ma gorge nouée...
Cela ressemblait davantage à une fatalité.
Et mes doutes se transformèrent en crainte lorsque l'apparent responsable de cette boucherie se tourna vers moi.
Vers nous.

Je découvrais d'autres silhouettes à mes côtés.
Ces derniers ne portaient pas cette étrange tenue noire.
J'étais trop préoccupé par mon sort pour les détailler.
Mille pensées embrouillaient ma réflexion. La plus constante était "je vais mourir... encore".
Alors que je reportais mon attention sur notre futur bourreau au visage morbide, celui-ci disparut comme par magie.
Mes yeux s'écarquillèrent.

*Comment... *

Et c'est à ce moment précis que je retrouvais la faculté de me mouvoir.
Comme de parler.
Enfin, le seul bruit qui accepta de sortir de ma gorge fut un espèce de soupir coincé et haletant.
Mes jambes faiblirent alors. Je tremblais.
J'avais l'impression que j'allais m'écrouler dans cet océan d'horreur, m'affaler dans le sang.
Je chutais en avant, me rattrapant de justesse avec l'appui de mon genou droit.
Il trempait dans cette bouillie grotesque, de chair humaine et de sang, que je fixais avec effroi et dégoût.
J'apercevais mon reflet dans la marre sanglante.
Devant moi, près d'un morceau de main, demeurait une de ces armes que la figure mystérieuse avait pointé sur nous.

Je réunissais tout mon courage pour tendre une main fébrile jusqu'au crosse de l'espèce de pistolet baignant dans l'hémoglobine.
Mes doigts enlacèrent fermement l'étrange matière, et je reculais aussitôt.

*Cet endroit... ces armes... qu'est-ce que c'est ? Le purgatoire ?*

Je tournais la tête lentement pour découvrir les fenêtres, qui ne divulguaient comme panorama qu'une infinité de ténèbres.
J'entendais des voix.
Sûrement les autres.
Je ne savais pas trop.
En fait, je voyais clairement mon reflet maintenant, sur la vitre.
Mon visage... il y avait du sang dessus.
Je serrais les dents.

Il semblait que le tueur n’allait pas inviter Blondin à une partie de flipper géant, vue la façon dont il braquait sa grosse arme futuriste vers le blond. Quel drôle de rêve quand même ! Puis le tueur disparut avant de mettre sa menace à exécution, ce qui ne surprit pas Blondin. C’était son rêve, après tout ! Il aurait du alors se réveiller mais au lieu de ça, il arriva quelque chose d’irréel, du moins pour le blond : il pouvait bouger ! Pas bouger comme dans un rêve mais bouger vraiment. Ce fut comme un choc alors qu’il tombait à genoux. Sa vue se brouilla brièvement alors que les souvenirs de sa mort revenaient en accéléré à sa conscience, et la fin de son exclamation sortit de sa gorge :

"… méééééééée ... gné ?"

Il se retrouva alors à nouveau dans cette pièce tout à fait réelle, et lui tout à fait vivant et plus du tout au même endroit qu’au moment de son dernier souffle. Sa première réaction fut de regarder à droite et à gauche en clignant des yeux d’un air surpris et donc avec un air ahuri.

"J’suis à l’intérieur du dehors !"

Sidérant ! Blondin se retrouvait sur le lieu d’un carnage bien sanguinaire, dans une pièce tapissée de sang, de tripes et de cadavres. Il y avait d’autres témoins ! Il y avait même un futur cadavre sans jambes ! Comment tout ça était trop étonnant ! Ca lui rappela qu’il était donc en vie ! Toujours à genoux, son premier réflexe fut de porter la main à son cœur, de le sentir battre. Stupéfiant ! Son cœur battait avec la régularité d’un métronome ! Depuis qu’il avait contracté cette maladie quand il était enfant, il avait toujours eu des battements irréguliers, et même parfois un silence suivi d’une petite accélération. Ca s’appelait des extras … des extras … ça avait un nom scientifique et tout. Mieux encore, Blondin se sentait en forme comme jamais. Comme il était torse nu, il ne voyait plus les cicatrices qui auraient du couvrir son corps à cet endroit, même en levant les pans de sa veste.

*Comment c’est trop extraordinaire !*

Pensait-il sans oublier qu’autour de lui aussi il y avait d’autres événements étonnants mais sa première stupeur se concentrait sur le fait qu’il avait été mort, puis qu’il ne l’était plus et qu’en plus il était en pleine forme, tout neuf !

[Est visiblement étonné d’être en vie]

Ce n'était pas un rêve donc, Ayame le réalisait enfin lorsque le type en costume raté d'Evangelion avait disparu juste après l'avoir menacé de son arme, elle et d'autre personnes qu'elle n'avait pas remarqué avant. Mais si ce n'était pas un rêve, sans parler des armes, sans parler des corps, comment il avait pu disparaître comme ça ? A moins que … Mais oui ! Elle le savait depuis toujours, en tous cas depuis qu'elle était en âge de comprendre ces choses, elle savait que ça devait arriver un jour ou l'autre. C'était l’œuvre des aliens, sans aucun doute, ils avaient du l'enlever, elle et ces autres gens, pendant qu'ils dormaient. La preuve, elle portait toujours son pyjama. Et ce tueur à l'allure humaine, ça devait être soit l'un d'eux déguisé en humain soit un complice terrien.

Foutus aliens !

Jetant un œil vers les fenêtres qu'elle avait cru absentes jusque là, son hypothèse devenait de plus en plus la seule et unique possible, dehors il n'y avait aucune lumière, rien, pas même l'éclairage de la lune, ni des étoiles. Elle n'aurait même pas pu dire si il y avait bien quelque chose derrière ces vitres ou si quelqu'un s'était amusé à les barbouiller de plusieurs couches très épaisses de peinture d'un noir profond.

A présent à quatre pattes par terre, la jeune femme regarda les armes qui jonchaient le sol, toutes trop sales, excepté une qui avait l'air d'être épargné de tripes et autres joyeusetés qui normalement étaient à l’intérieur d'un corps et non répandues sur le sol, les murs et encore moins au plafond, du moins quand les aliens ou un fou furieux ne venaient pas foutre le bordel. Elle n'avait jamais eu peur de la vue du sang, mais là c'était vraiment écoeurant. Ayame saisit l'arme propre, en forme de X, la même que l'autre tenait lorsqu'il l'avait menacé. Elle l'examina pendant que les autres faisaient elle ne savait quoi, d'ailleurs … fallait les prevenir !

"Restez pas plantés là, c'est un coup des aliens, ils vont surement revenir !"

Evidemment, un fille en pyjama Star Trek, à quatre pattes, qui disait de se bouger parce que les aliens allaient revenir … ça le faisait trop …

La sphère bougeait enfin.
De courts, mais larges faisceaux laser sortirent pour balayer l'air, laissant de curieuses trainées, des tranches qui, s’épaississaient?
Bientôt apparu une caisse métallique, puis une paire de mains enserrant la poignée.
Devant se recomposaient des pieds larges puis des jambes repliées couvertes d'un fin tissu.
Un troisième faisceau dessinait une tête fixant la caisse, puis un buste dodu avant de rejoindre les autres faisceaux en une masse de chair enveloppée de lin.
Devant les visiteurs excités finit donc d’apparaitre un jeune obèse accroupi sur une sorte de petit coffre.
Lorsque tout les morceaux semblèrent en place, l'otaque en pyjama posa son bien avant de se lever.
Il fixa la baie vitrée, cherchant à voir quelque chose dans le vide obscur.
Ce n'est pas Gantz?!?
Il observa l'assemblée.
J'imagine qu'aucun de vous ne sais où nous sommes, ni pourquoi il y a autant de morts ici?

Le bruit de soufflerie fit sursauter Ikari. Il en lacha le mourrant, déglutissant un moment. De quoi parlait le nouveau? Gantz? c'est quoi ce truc? Un nouveau jeu vidéo? Un nouveau bouquin de science fiction? Il tourna la tête vers lui. Il le détailla un moment. Gros, une caisse dans les mains. A la différence de nous quatre il n'avait pas l'air surpris... Comment c'est possible?! Les trois autres et lui même se retrouvent ici alors qu'a priori, vu la tête des autres, ça n'était pas le cas il y a cinq minutes... Et c'est lui qui pose des questions? C'est pas logique cela devrait être le contraire!

Mais qu'est ce qu'il fout ici ce mec? Comment il est arrivé?! Il n'était pas là il y a deux secondes!

Ikari allait parler lorsque le mec le coupa.

J'imagine qu'aucun de vous ne sais où nous sommes, ni pourquoi il y a autant de morts ici?

Quoi? Comment on pourrait le savoir?! Pour les morts j'ai bien mon idée mais je dois vraiment le lui dire? Ce type en pyjama est il fiable au moins?

Et contre toute attente, suprenant jusqu'aux méandres de son esprit, il répondit.

-J'étais mort il y a cinq minutes, et j'ai attéris ici, j'en conclu que ça doit être au choix l'enfer, le paradis ou le purgatoire... Pour ce qui est des morts... Un type leur a tiré dessus avec un pistolet bizarre... Ils ont échoué au test d'admission au paradis peut être...

Bien sur qu'il n'y croyait pas, il espérait juste que ce type face à lui pense qu'il y croit le temps de lui répondre. Visiblement il savait quelque chose, et on ne revient pas du purgatoire... S'il répondait peut être pourrait il faire un semblant d'effort... A voir...

Blondin était en vie et en pleine forme, ça, c’était fait. C’était passé en revue, quoi. Prochaine étape, il n’était pas arrivé seul et les autres étaient aussi visiblement surpris que lui d’être en ce lieu inconnu. Une voix féminine parvint alors à ses oreilles :

"Restez pas plantés là, c'est un coup des aliens, ils vont sûrement revenir !"

Toujours agenouillé, le jeune homme se tourna vers la demoiselle qui venait de parler ainsi. Elle devait avoir à peu près le même âge que lui, c’était son pyjama star trek qui la rajeunissait sans doute un peu. Jeune, l’air vive, avec une arme futuriste en forme de X en mains et un air contrarié. Elle disait que ce serait un coup des aliens. Blondin n’aurait pas pensé à ça mais c’était possible. Le regard comme éclairé par les paroles de la jeune femme, le blond ouvrit la bouche pour lui répondre et la laissa ouverte devant le spectacle qui survenait alors. Stupéfait, il contemplait la grosse boule noire qui émettait des genres de rayons lasers, lesquels faisaient apparaître peu à peu un individu en pyjama moins original que la demoiselle. Lui aussi devait avoir à peu près le même âge qu’eux, à deux ans près.

"Ce n'est pas Gantz?!?"

Blondin referma alors la bouche dans un claquement sec des mâchoires. Le jeune homme ne jugeait pas les autres sur leurs apparences mais sur leurs actes. Or, le nouvel arrivant ne montrait pas la même surprise que le reste des occupants de cette pièce aussi mystérieuse que maculée de sang. Cet aspect mental du dernier jeune homme arrivé occultait son apparence physique déjà en elle-même ordinaire.

"J'imagine qu'aucun de vous ne sais où nous sommes, ni pourquoi il y a autant de morts ici?"

En effet, il imaginait bien mais là encore, il n’affichait pas le même étonnement. Il était soit décalé comme Blondin, soit il s’était cru mieux informé mais chaque chose en son temps. Le blond se tourna à nouveau vers la demoiselle en pyjama tandis qu’un autre jeune homme leur disait qu’il était mort cinq minutes auparavant. C’était l’information la plus utile à retenir. Du coup, Blondin dit quelque chose de plus concret que ce qu'il voulait dire initialement :

"Je suis mort aussi et je suis à nouveau vivant. J’appelle la peau lisse. Je vais aussi leur demander une ambulance pour le blessé grave."

Il avait dis "police" à sa façon, oui. Quant au blessé grave, à l’article de la mort semblait plus approprié mais le dire à voix haute n'aurait pas été sympas pour le futur cadavre sans jambes. Ce disant, le blond prit son téléphone portable dans la poche de sa veste, sans penser qu'il était capable de mentionner les aliens. Il composa le numéro mais il n’y avait aucune tonalité, ni pour la police, ni pour les urgences.

"Je capte pas. Ca capte pas."

C’était peut-être la sphère noire qui bloquait les appels, comme dans les hôpitaux. Ca aurait été trop facile. Voila pourquoi il était à priori le seul à avoir tenté d’utiliser un téléphone portable dans cet endroit toujours aussi mystérieux.

Personne n'avait réagit aux paroles d'Ayame, excepté un jeune homme blond, qui s'était tourné vers elle et qui allait certainement lui dire quelque chose lorsqu'il se retrouva littéralement bouche bée devant un spectacle que même elle, fana de technologie, n'aurait jamais imaginé.

D'abord un homme ou un alien déguisé ... qui avait disparu comme par magie et maintenant l'inverse ! Par contre pour le côté magie, cette fois on repassera. Un laser avait jailli de la grosse boule noire, et devant elle, un autre homme apparaissait de manière très … trop détaillée. Tranche par tranche se formaient : des pieds, des jambes, un torse avec des bras et enfin un tête. Résultat : encore quelqu'un qui devait pioncer, puisqu'il était en pyjama. Sa théorie se confirmait !

Ce dernier individu avait prononcé le mot Gantz juste après son arrivée. C'était quoi ça … le nom du chef de ces pourritures d'aliens ? Et quand il dit qu'il imaginait que personne ne savait rien, elle se tut, si jamais il était des leurs, fallait pas qu'il sache qu'elle savait. Hum. Elle doutait quand même qu’un alien débarque en pyjama, mais bon, prudence est mère de sûreté, il paraît.

"Je suis mort aussi et je suis à nouveau vivant. J’appelle la peau lisse. Je vais aussi leur demander une ambulance pour le blessé grave."

Ca, c'était le garçon blond qui avait retrouvé la parole et qui laissait sortir la phrase en suspens qu'il avait tenté de prononcer plus tôt. Entendant ceci, Ayame réalisa que quelques secondes auparavant elle avait entendu quelqu'un d'autre dire qu'il était mort … le rouquin qui avait répondu au dernier venu.

Morts ? Mais … Regardant le blond qui trifouillait son téléphone portable, elle lui dit doucement :

"Mais moi, je suis pas morte, je dormais et … je me suis retrouvée ici en me réveillant …"

C'est vrai quoi, pourquoi tout le monde parlait de mort … Pour Ayame, les seuls morts ici, c'était les cadavres qui gisaient par terre. Et peut-être l'homme aux jambes en bouillie si personne n'arrivait à faire quelque chose pour lui.

"Je capte pas. Ca capte pas."

Pas de téléphone alors. Ayame ignorait ou ils se trouvaient, il n'y avait peut-être pas de réseau, tout simplement. Puis elle fixa du regard la sphère noire. Non c'était plutôt à cause d'elle.

"Surement à cause de ce truc."

Dit-elle, désignant du doigt le presse-papier géant.

Elle s'était endormie.
Doucement.
Pour un sommeil plutôt définitif.
Enfin il aurait du l'être.
Nakomi était immobile, les yeux fermés, allongée sur le dos. Elle ne voulait pas bouger, ou plutôt elle ne le pouvait pas. Enfin peut importais, elle était en train de mourir. N'est ce pas ? Elle recapitula rapidement ses actions. Non definitvement elle avait tout bien fait. Mais son pouls lui paraissait trop régulier, il aurait du être bien plus lent. Et puis surtout elle devrait déjà être morte.
Soudain plusieurs choses l'interpelérent dans son questionnement intérieur. Depuis quand son lit était si dur ? Et... Humide. Poisseux, elle sentait ses vêtements s'en imbiber. Elle qui voulait laisser un corps propree et sans trace a sa famille..
Puis les voix. Il y avait des voix. Et ca, c'était pas franchement normal. Parce que ou elle venait de se rater et on la transportait a l'hôpital... Ou alors elle s'était trompée et il y avait bien un enfer et un paradis, restant a savoir dans lequel elle était. Merde, quel amas de conneries, c'était impossible ! Maintenant elle en était sûre, elle s'était ratée et on l'avait amener a l'hôpital, elle allait ouvrir les yeux et devoir rendre des comptes.
Merde.
Elle remua infimement les doigts. Elle était de nouveau libre de ses mouvements. Mais elle ne fit rien, elle n'ouvrit même pas les yeux. Il lui fallait un peu de temps pour réfléchir a ce qu'elle allait faire.

-Qu'est-ce que..? Docteur Redwood, le corps il...

Dans la chambre, un nouveau laser se fait remarquer. Petit à petit, étage par étage, il détaille un corps supplémentaire. A chaque nouvel étage, les organes se font voir, tout d'abord incomplets avant de se faire combler par le processus futuriste. Une fois totalement formé, c'est un jeune garçon qui se tient là, les mains vides tout comme le regard. Il passe celui-ci sur la pièce, ne prêtant attention ni au tas de viandes ni à tout ceux qui se trouvaient dans la salle. Yamato fit un tour sur lui-même et soudainement, ses pupilles s'écartèrent. Il attrapa la personne la plus proche de lui, à savoir le jeune obèse, le saisissant par le col. Malheureusement, il ne pouvait rien dire...Reprenant rapidement ses esprits, il recula d'un pas avant de lui faire des signes qui devaient surement lui sembler incompréhensibles.

Où est Gimini ?

Au moment même où il posait la question, un nouveau faisceau lumineux apparaissait, et dès qu'il vit les pattes énormes se créer, il put enfin souffler. Petit à petit, l'énorme masse de la bête se faisait plus certaine, permettant ainsi à Yamato de reprendre son air le plus neutre. S'avançant vers son compagnon, il le vit écrire quelque chose au sol, profitant d'une tâche de sang.

Discret Yamato. Des objets dans la viande...

Il hocha la tête, effaçant le message du pied avant de se retourner vers la boucherie indoor. Par la fenêtre, il apercevait un temps magnifique. Beau ciel, soleil étincelant, végétation luxuriante...Un frisson lui vrilla l'échine à la façon d'une décharge. Ce temps était affreusement angoissant pour lui. Il reporta son attention sur les gigots et le sang (que quelqu'un devrait se dépêcher de transformer en boudin, ou de faire quelque chose avec, quel gâchis ! ) et s'avança. Au milieu gisaient des armes futuristes, ce qui ressemblaient à des pistolets, des fusils, des petites consoles et un sabre. Il prit la lame qui trônait par terre, l'observant avec intérêt. Les petits boutons furent vite remarqués et il les testa pour voir leur utilité, remarquant le changement de taille. C'était impressionnant, mais il n'avait jamais vu personne dans ce monde avec un équipement de la sorte. Ni humains, ni monstres, ni fées ni qui que ce soit. Du point de vue de Yamato, mis à part le sang par terre, la pièce était plutôt chaude et accueillante. C'était surement une partie de l'hôtel qu'il ne connaissait pas, une chambre à l'écart. Pourquoi avait-il été mis là ? Surement un genre de punition après son jeu du loup...Mais peu importe, il appréciait assez l'endroit. Les gens qui étaient autour de lui étaient des résidents de l'hôtel, pour la plupart, le reste constituant des connaissances des habitants qu'il avait déjà vu. Le petit obèse lui rappelait un membre du personnel...Mais ces armes...Voulaient-ils jouer au loup ?

[Yamato ne comprend pas du tout la situation. Il prend une gantz blade. Il voit les autres Gantzers comme ils sont, sauf qu'il pense qu'ils viennent de "l'hôtel" dans lequel il était avant le transfert. N'oubliez pas que tout ce qu'il voit n'est pas forcément réel.
Je laisse le soin à Gantz de dire si le transfert de Gimini est visible ou pas (au moins le laser, vu qu'il n'est théoriquement pas visible puisque dans l'imaginaire de Yamato) ou totalement le fait de l'imagination de Yamato (après tout, il ne serait pas si étonnant que Gantz mime un transfert, même imaginaire]

[Noriko apparaît dans la salle, les yeux ulcérés, tirant la langue de douleur]

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA............................. »

Mon cou me brûle ! La pression qui s'exerce dessus est si intense que je n'arrive plus à respirer. C'est donc bientôt ma voix qui s'éteint. Je vais mourir !!!! Hé, mais où est passé le pneu qui roulait près de mon visage !? Je vérifie alors à l'aide de mes mains que mon cou n'est pas déchiqueté ! C'est bon, il est toujours là ! Je brasse encore de l'air avec mes poumons !!! Mais pourquoi est-ce que je sens que mon cou devient tout humide d'un coup !? J'inspecte mes mains et je vois qu'elles sont recouvertes d'un liquide écarlate ! C'est du sang !!! Mes mains et mon cou sont recouverts de sang !!! Mais pas seulement... Je me redresse et je me rend compte que c'est tout le côté gauche de mon corps qui était allongé dans une mare de sang, des pieds à la tête !!! Dire que je venais d'acheter cet ensemble sportwear...

« HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!! »

Là, j'en peux plus ! C'est trop !!! Je peux pas m'empêcher de chialer. Alors que je sens un filet de sang se déverser depuis mon menton, je me demande si tout cet hémoglobine est le mien ou non. C'est quoi ce bordel !!! Dîtes-moi que c'est un cauchemar ou que je suis devenue folle !?!? Comme je m'étais prise la tête entre les mains, je découvre qu'il y a des morceaux d'organes et de peaux dans mes cheveux !!! Je ne réalise pas à ce moment-là que ma voix émet des sanglots d'affolement. Entre mes mains, je tiens ce que je crois être un lobe d'oreille. Assurément, ce sang n'est pas le mien, mais alors putain, il appartient à qui !? Je relève la tête et je regarde autour de moi. Se dressent devant moi plusieurs personnes avec, à la main, ce qui semble être des armes. C'est qui tous ces malades !?!?!?

« HUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!! Maman, à l'aiiiiiiiide ! »

Trois faisceaux venaient d'entrer en scène.

Encore des nouveaux?! Comme ce gros?

Il détailla les arrivants dans le désordre. Ce type d'abord, l'avait interpelé. A qui parlait il? Il... Il faisait quoi avec son pied? Ah oui... Sans doute un bout de main ou d'autre morceau qui était coincé sous sa godasse... Il passa ensuite à la personne suivante. Il retint un hoquet de surprise lorsqu'il se rendit compte que la femme face à lui aurait pu lui écraser la tête entre ses paumes. Comment pouvait elle avoir une telle musculature?! Culturisme? Drogue? C'est pas possible un truc pareil! Enfin, c'est tournant son regard vers la troisième personne qu'il manqua s'étouffer.

C'est... Non c'est... Pas... Pas possible!

Et avant qu'il ne s'en rende compte il laissa échapper un:

-Nako?!

Il en avait failli lacher ce truc bizarre qu'il tenait depuis le départ. Il courut vers la jeune femme. Pour quelques secondes, la pièce et les autres n'existaient plus. Il s'accroupit à coté d'elle, et prit son pouls. Elle vivait... Il poussa un soupir de soulagement, tentant de lui faire ouvrir les yeux avec plus de douceur que pour le mourrant.

-Na.. Nakomi? Tu m'entends?

-Na.. Nakomi? Tu m'entends?

Oui elle entendait. Elle retint son souffle. Elle connaissait la voix, mais elle ne pouvait pas se trouver au même endroit que son propriétaire. Ou alors il y avait bien une vie après la mort. Alors, enfer ou paradis ?
La jeune femme ouvrit les yeux, d'abord aveuglée par la lumière de la pièce, ses pupilles s'adapterent rapidement et elle découvrit une autre lumière. Sa lumière.

- Ikari...

Elle ne notifia pas tout de suite le sang qui maculait le visage de son rouquin. Ni celui qui la recouvrait. Pour le moment elle s'appuya juste sur ses coudes pour relever son buste et passa les bras autour de son cou avant de plaquer avec précipitation ses lèvres contre les siennes. Si c'était juste un rêve, elle voulait en profiter.

L'otaque se pencha sur son coffre, qu'il déverrouilla.
Je vois...
Il l'ouvrit pour en sortir des sortes de collants en latex ainsi qu'un manteau ayant probablement appartenu à un costume de cyborg au vu des composants électroniques qui y étaient cousus.
Il vaut mieux que je me mette en tenue.
Il évitait ostentatoirement de regarder les cadavres, gardant le regard fixé sur son coffre.
Je vais me changer dans la cuisine. SI cet homme revient tirez lui dessus avec ce genre d'arme.
Il sortit du coffre un pistolet avec trois canons formant un Y, semblable ceux qu'avaient deux des morts en combinaison. Celui-ci semblait toutefois modifié : tenu par un tube métallique, un mousqueton trônait au milieu des canons, relié à une bobine de câble fin dont l'axe était fixé à un moteur électrique visiblement pris sur une perceuse.
Il posa l'arme devant le coffre, qu'il reverrouilla.
ça lance un filet si vous appuyez sur les deux gâchettes. Maintenat excusez-moi, je ne pense pas que vous vouliez voir ça.
Il partit vers la cuisine, la combi en latex empaquetée dans le manteau.

La demoiselle en pyjama était en train de dormir avant de se retrouver ici, et elle désignait la grosse boule noire. Comme Blondin, elle pensait que c’était ça qui bloquait l’appel téléphonique. Le blond ne comprenait pas comment ils étaient arrivés là, ce qui c’était passé. Ils en sauraient peut-être davantage plus tard. Ils auraient peut-être un indice plus tard. Peut-être. En attendant, il n’y pensait plus. Il ne songeait pas non plus à vérifier s’ils pouvaient sortir de cette pièce. Un éclair de lucidité de plus aurait été abusif.

"Attendez, je prends mon air sérieux."

Dit-il à la demoiselle avant de prendre un air pensif, les sourcils froncés.

"Hmmm … oui. C’est cette boule. Ne perdons pas la boule, de vue."

Blondin vivant, Blondin en pleine forme, c’était fait. La perception étendue aux autres personnes arrivées de la même façon que lui. C’était également fait. Venait l’observation du carnage, les cadavres, le sang partout, les tripes, les armes souillées de liquides corporels plus ou moins identifiés. Moins que plus. Certains avaient pris une des armes futuristes. En principe, on ne touche pas à l’arme d’un crime mais la situation était pour le moins spéciale. Blondin ne se sentait pas en danger alors il ne cherchait pas à récupérer une arme. Il y avait ce futur cadavre sans jambes. Le blond avait tenté de l’aider avec ce coup de téléphone. Que faire d’autre quand on ne s’y connaissait ni en médecine, ni en premiers soins les plus élémentaires ? Une question difficile.

Sauf événement très chanceux, on rayerait bientôt le mot futur du futur cadavre.

D’autres personnes arrivaient de la même façon que le gars en pyjama. Une brune au teint caramel. Un gars. Une jeune femme musclée qui pleurait. Elle devait pleurer à la vue du sang. Dommage, elle ne pourrait pas faire d'études de médecine. Ca aurait pu aider le mourant. Ha non, le temps qu’elle ait son diplôme, ça serait trop tard. Au moins le mourant mourrait pendant son sommeil … le visage de Blondin s’illumina alors comme s’il avait compris quelque chose en relation avec ce que la demoiselle en pyjama avait dit et puis … non, en fait. Le visage se "désillumina". Quant à la demoiselle musclée, elle pleurait peut-être parce qu’elle avait manqué le début du carnage. Il ya avait des choses qui n'étaient pas bien, des fois.

Le type en pyjama leur parlait alors de se changer dans la cuisine, de tirer sur un homme et de lancer un filet. Ce n’était pas clair du tout, du moins pour le blond.

Cet intermède passé, Blondin regardait la demoiselle en pyjama, puis la demoiselle musclée qui pleurait, puis à nouveau la première, et encore la deuxième, un peu comme un essuie glace. C’était embêtant de laisser une fille pleurer, c’était pas bien et là au moins, il pouvait faire quelque chose. Quoi ? Aucune idée. S’il s’approchait trop près d’elle et la rassurait, elle risquait de le broyer amicalement dans ses bras musclés comme piqués par des moustiques, mais alors des moustiques géants qui prendraient un litre de sang par voyage. Ca ferait des bosses comme ça en tout cas si ça existait.

"Ne pleurez pas, vous avez manqué le début du carnage mais le tueur peut toujours revenir, vous savez."

Voila qui devrait la consoler un peu.

"Je m’appelle Blondin."

Dit-il ensuite à la demoiselle en pyjama, mais ça pouvait s’adresser aussi aux autres personnes qui l’écouteraient éventuellement, à toutes celles et ceux qui percevraient au moins ses dernières paroles.

Suite aux paroles du gars en pyjama, Ayame commençait sérieusement a penser qu'il en savait plus que n'importe qui ici. Finalement il n'avait pas l'air d'être de mèche avec leur kidnappeur. S'il n'avait pas filé dans la cuisine pour se changer, elle aurait pu lui demander.

En tous cas, d'autres étaient apparu comme lui, une jeune femme, un autre jeune homme et … miss muscle, qui pleurait comme une fillette. Étrange spectacle et même si elle n'aimait pas voir quelqu'un pleurer, elle avait du mal a trouver quoi lui dire.

Ayame ne put retenir un léger sourire quand elle découvrit l'air sérieux du jeune homme blond alors qu'il lui disait :

"Hmmm … oui. C’est cette boule. Ne perdons pas la boule, de vue."

Il avait l'air d'être le seul ici qui bien que ne comprenant pas plus que les autres ce qui se passait, n'avait pas l'air grave ou inquiet. Il avait même réussi, qu'il l'ai voulu ou non à faire sourire la jeune femme. Par contre Ayame s'inquiétait pour le mourant, si ça avait été un robot au moins elle aurait pu s'occuper des câbles, fils et autres puces électroniques. Là c'était bien trop humain pour elle, le seul soin qu'elle savait prodiguer, c'était désinfecter et poser un pansement, donc … même si elle aimerait, elle ne pouvait absolument rien faire a part le laisser la, inconscient, en train d'attendre la mort.

Le blond tenta d'apaiser la fille musclée, très maladroitement cependant. Puis fini par se présenter. Blondin, c'était pas commun comme prénom, mais lui-même n'avait pas l'air commun non plus, pas parfait, ce qu'Ayame apprécia. Souriante, elle lui répondit :

"Enchantée Blondin. Moi c'est Ayame."

Pas parfait, une chose ici l'était trop par contre, cette sphère était trop … sphérique. Trop parfaite oui, trop ronde, trop noire, trop trop. La jeune femme qui n'avait pas lâché son arme futuriste s'en approcha, évitant de se salir dans le sang. Avec la manche de son pyjama elle essuya la surface noire au cas où se soit sale et du bout du doigt, elle toucha la sphère. Elle avait envie de savoir en quoi elle était faite et ce que c'était exactement.

D'autres arrivées, surement des membres du personnels de sécurité, au vu du gabarit de l'un des deux. Mais il n'était pas humain. La musculature de la bête était massive, tel un roc, et elle arborait fièrement des cornes au milieu de sa crinière. Impressionnant, avec une mâchoire disproportionnée et une dentition surement ravageuse. La couleur de sa peau était presque blanche et elle avait un côté reptilien. Dans le dos de Yamato, Gimini gémit d'une petite voix plaintive. Le garçon se retourna pour voir un nouveau message écrit dans le sang.

Attention Yamato

Les lettres étaient distordus, montrant l'inquiétude que devait ressentir son compagnon. Cet étrange monstre musclé était dangereux. Cependant, il s'en détourne pour regarder le petit gros qui l'intriguait. Il se rapprocha pour regarder les armes qu'il avait sorti et il en salua l'ingéniosité. Il n'aurait pas pensé possible de faire d'une arme aussi disgracieuse quelque chose d'aussi complexe. Aux yeux du garçon, l'arme scintillait d'une lumière douce. Yamato attrapa le gun, juste au moment où celui qui les avait posé sortait de la pièce. Il lui emboita le pas, voulant en savoir plus à propos du costume et des armes, pour une fois qu'il y avait quelqu'un d'intéressant dans cet hôtel ! La lame à la main, il pénétra dans la cuisine derrière le petit gros. Il le rattrapa et lui tapota l'épaule du bout de sa lame. Gimini gloussait derrière, ses yeux seuls brillant dans un coin sombre. En quelques signes, Yamato tenta d'ouvrir le dialogue.

Connais-tu le langage des signes, petit troll ?

Il avait une allure un peu monstrueuse. Mais bon, après tout, tant qu'il pouvait se montrer utile, son espèce n'avait pas d'importance. Après tout, Gimini non plus n'était pas humain.

Yarashin entra dans la cuisine, filant vers un angle qui protègerait sa pudeur.
Il posa ses affaires et commença à retirer le haut de sa chemise quand il sentit du métal froid toucher son épaule.
Il se retourna, lentement.
Il découvrit un jeune homme tenant la dite lame dans une main et son YGun modifié dans l'autre.
Celui-ci rangea les deux armes dans son sweat pour entamer une série de signes que Yarashin reconnu, pour certains.
connaitre langage un peu toi sourd
Durant ses pérégrinations virtuelles, l'otaque avait eût l'occasion d'apprendre quelques signes(pour pointer les erreurs d'un anime), mais certainement pas assez pour une conversation.
toi dehors voir après peur
Il espérait que le gosse comprendrait l'urgence.