Le vieil homme fut soulagé de voir Sakyo aller réconforter l’adolescente qui réussi à se calmer. Voyant que le pompier se ressaisir, Vargas l’observa prendre conscience de ce qu’il l’entourait. Le silence de l’homme lui fit penser qu’il était en pleine réflexion, le vieillard jugea bon d’attendre une initiative de sa part.

Il regarda Kentaro s’approcher de la femme en kimono. Il s’était un peu mis l’écart durant les dernières arrivées mais apparemment il avait décidé d’aborder cette jeune femme.

En entendant cette musique, le vieillard se demanda quand est-ce que cette musique allait s’arrêter. Ce processus allait-il durer longtemps?

Sa curiosité fut satisfaite lorsqu’une image avec une petite présentation du profile de la cible. Ceci déconcerta Vargas qui ne s’était imaginer devoir affronter un martien aussi étrange. Le martien nurse, on aurait dis le titre d’un vieux navet des années 80 avec une affiche tout aussi navrante. Seulement, il ne s’agissait pas d’un film mais de la réalité et cela réveillait une certaine frayeur chez l’ancien homme d’affaire. Un physique attirant mais une tête sans visage. Ce martien nurse lui faisait penser à une mante religieuse en prenant en compte le contexte dans lequel ils se trouvaient. Il lança un regard furtif vers le vétéran dans le couloir puis se dirigea Sakyo. Cependant il n’oubliait pas le pompier.

« Est-ce que les martiens que vous avez affronté étaient aussi étrange que ça? »

Zurui regarda la sphère avec un regard interloqué.
"Des fiches stupides et inutiles..." D'accord, mais à ce point...
L'alien affiché était suffisamment plantureux pour l'exciter, mais l'absence de visage le refroidissait net.
Il avança à travers la petite troupe qui s'amonceler en quête de détails inexistants.
Pardon, pardon.
Il songea un instant à enregistrer l'image quand il se souvint du français.
Il continua donc son parcours vers le coin gauche derrière la sphère.
Arrivé là, il attendit, tourné vers la sphère.
Allez, ouvres-toi, petite sphère...

Ce pauvre adolescent n'allait clairement pas récupérer la raison aussi vite que Sakyo l'espérait. Dramatiquement, le voir souffrir ainsi lui rappela la pauvre Mariko qui avait été traumatisée non seulement par sa mort, mais aussi par cette mission qu'on lui imposait. Sauf que lui, c'était sans doute pire. Il n'arrivait peut-être même plus à percevoir la réalité. Le problème était qu'il devait à tout prix se reprendre s'il ne voulait finir déchiqueté par les cibles. Et en parlant de cibles, l'ennemi principal s'afficha à l'écran. Car alors qu'il tentait de captiver l'esprit du jeune homme, en vain, Vargas s'était approché de lui pour lui poser une énième question, quant à l'étrangeté de leur adversaire. Yarashin était d'ailleurs lui aussi intervenu, s'étonnant de l'inutilité des informations qui s'affichaient sur l'entité si mystérieuse qu'était la sphère. L'écrivain, lui, fut plutôt surpris que ce jeune homme n'aie pas connu l'aspect si étrange de Gantz. Son humour foireux, son cynisme...

Quoiqu'il en soit, Sakyo se détacha avec un peu de peine et de regrets de l'adolescent qu'il essayait de réconforter, pour se tourner vers la sphère. Et en effet, cette créature était vraiment étrange... Jamais il n'aurait imaginé combattre une chose bizarrement "sexy". Enfin, oui, ça sortait clairement du commun. Mais l'écrivain se souvint très vite de la première fois qu'il avait vu son adversaire à travers la sphère, ainsi. Le martien stoned... Clairement, on ne pouvait pas lui attribuer une telle surpuissance au premier abord. En soit, l'expression "l'habit ne fait pas le moine" était de rigueur ici. Une créature minuscule, un mosus, avait vite eu raison de Saki en la laissant à la merci du Stoned... Non, vraiment, l'apparence de l'ennemi n'était pas un critère sur lequel se baser. Un piège à cons rudement efficace.
Cependant, même si ce "martien nurse" avait un physique de femme, elle était emprunte d'une aura bien différente. Le fait qu'elle n'aie pas de visage, notamment, glaça le sang de Sakyo, qui repensait alors à son fantasme, alors qu'il avait été au contact du gaz psychotrope de sa première mission. Restait à savoir si elle était armée du même genre de choses que ces martiens skulls et smokers, armés de crânes acides, de lances tranchantes et autres choses mortelles. Il fallait espérer, en tout cas, que l'ordre des missions ne fonctionne pas par niveau de difficulté. Auquel cas, ils allaient se trouver face à challenge véritable...

"Oui, aussi étranges, si ce n'est plus. Mais ne vous fiez pas à cette apparence. Ce n'est pas un critère sur lequel on est en droit de se baser. On a vu des monstres de quelques centimètres de haut capables d'exploser pour libérer un gaz psychotrope. Alors je vous laisse imaginer ce qu'il peut en être de ces... "créatures" là."

Il se posta ensuite devant la sphère, les bras croisés. Il n'attendait plus que son ouverture et la possibilité de récupérer ce X-Shotgun qu'il voulait essayer depuis son entraînement avec Kyou et Reika. Quant au X-Gun, il attendrait qu'Akane veuille bien le lui rendre.

"Je vous en conjure, revêtez tous les combinaisons et prenez au moins une arme pour vous défendre. Si vous ne voulez pas vous battre, essayez au moins de garantir votre survie."

Il regarda particulièrement le vieillard, Oji, ainsi que les deux jeunes adolescents qui s'étaient montrés comme étant les plus fragiles de la chambre. Peut-être aussi que le médecin et l'infirmière n'allaient pas apporter un réel crédit à tout cela, puisqu'ils n'intervenaient absolument pas. Il fallait encore aussi savoir ce qu'il en était ce pompier. S'il avait saisi les choses aussi vite que les autres.

Akane rendit son arme à Sakyo, crosse en avant comme il se devait.

"Merci pour toutes ces précisions, Sakyo-san. J’en connais qui les aurait gardées pour eux et se seraient servi des autres comme de la chair à canon, des boucliers humains. Vous êtes quelqu’un de bien."

Ceci fait, la jeune femme regarda autour d’elle. D’autres personnes étaient arrivées, mais à priori, il n’y en aurait plus d’autre depuis que la musique avait commencé. Un pompier était apparu, et avant lui une jeune femme qui avait un peu intimidé Sakyo mais qui n’aurait pas tiré, vu la situation et surtout, vu son rang inestimable. Tout soldat de l’armée d’autodéfense se devait de protéger un membre de la famille impériale, c’était la priorité absolue. Après un léger décalage dû à cette situation unique, Akane reconnut finalement Himiko Hime comme telle. Le tout premier déni passé, l'identification était formelle, la militaire ayant participé à la mission qui avait permis de déjouer un attentat terroriste contre la famille impériale, trois ans auparavant. Ca c'était passé à l'opéra, les nobles avaient évacué les lieux en premier, ayant été avertis d'un début d'incendie, tandis que la police civile et militaire traquait et abattait les criminels, des soldats ayant mal tourné. Depuis les coulisses, la militaire avait apprécié le sang-froid total de Himiko Hime pendant son évacuation prioritaire, et voici qu'elle était elle aussi en ce lieu ... Akane savait qu’il y avait eu quelques remous au sein de l’état major ces derniers temps. Sous couvert de manœuvres, les plus hauts gradés préparaient quelque chose mais Akane pensait à une intimidation envers les puissances étrangères qui mettaient un peu trop leur nez dans les affaires du pays. Akane avait commencé à poser des questions à ce sujet, et puis elle avait été confrontée à un ancien ennemi … une coïncidence, à ce moment-là ? En tout cas, la noble avait trouvé la mort et il semblait peu probable que ce fut par accident. Ca importait alors peu, le présent seul comptait. Akane avait retrouvé d’un coup sa fonction de militaire, ne serait-ce que par devoir. La dette envers la famille impériale était aussi importante que celle envers la religion, et la japonaise devrait donc assurer particulièrement la survie de Himiko Hime.

A ce moment précis de sa réflexion, la sphère noire appelée Gantz s’anima, montra une image ainsi qu’un texte bref. Insensible à l’humour de la chose, la militaire observa donc la cible qu’on leur imposait de tuer. C’était ça que Gantz désignait comme étant un martien. Le martien nurse. Sans visage, sexy … premier paradoxe montrant que si le responsable de tout ceci était sexué, c’était certainement un homme. Des seins, une taille fine, un piège à mec quoi, comme les sirènes des légendes qui chantaient pour attirer les navires afin qu’ils se fracassent sur les récifs, puis elles dévoraient les marins. Une façon spéciale de se déplacer. Par bonds comme une sauterelle, par reptation sur les parois telle une mouche, tout était possible. Il aimait les piqûres, sans doute aimait-il tuer ses victimes ainsi, peut-être projetait-il des aiguilles en acier de son corps … quant à la lumière, ça ne signifiait pas forcément que le martien paniquerait dans l’obscurité, c’était éventuellement un piège de Gantz, une mystification sur les gantzers, comme les vétérans s’étaient finalement désignés. Ca sonnait mieux que gantzilla. Il y avait peut-être aussi plus d’un martien.

*Ca sent vraiment le carnage*

Gantz n’allait pas tarder à s’ouvrir pour leur donner accès à leur équipement respectif, selon les paroles mêmes des vétérans. Akane ne savait pas quelle attitude adopter vis-à-vis de Himiko Hime, devait-elle agir comme Kentaro, plus ouvertement encore ? Des gens peu scrupuleux ici présents pouvaient menacer sa vie … la militaire préféra donc agir discrètement et faire connaître son statut à la noble, cette dernière agirait envers elle en conséquence. Profitant d’une brève accalmie dans l’assistance, Akane s’exprima pour être entendue de tous, mais surtout d’Himiko Hime.

"Je me présente pour les derniers arrivants, Akane Ueno de l’armée d’autodéfense. Dès que nous aurons accès à notre équipement, je vous propose, mesdemoiselles, que nous aillons nous changer au fond du couloir. Comme pour tout vestiaire féminin, tout homme venant nous déranger subira un châtiment pire que celui qui serait infligé par mille martiens réunis."

Akane conclue en regardant la noble et en la saluant d’un léger mouvement de tête, son regard signifiant clairement qu’elle la reconnaissait, même si comme toujours, elle ne pouvait pas décider des pensées de sa vis-à-vis. La japonaise à la peau noire avait proposé cela, à Himiko Hime d’exprimer son autorité impériale en faisant entendre sa position, même s’il semblait logique que les femmes se réunissent et s’isolent des hommes pour se changer.

Intrigué par le regroupement soudain des personnes devant la sphère, le docteur Kakuzawa prévoit d'aller jeter un oeil. Malheureusement, avant même qu'il n'ait le temps de faire un pas, des plateaux de rangement jaillissent brusquement de la boule noire, le prenant par surprise. Son assistante en décroche un cri.
Le médecin est percuté de plein fouet par le compartiment arrière, le souffle immédiatement coupé à cause de l'impact violent sur ses parties génitales.

" Huf ! "

A genoux, il gémit alors que l'infirmière s'en inquiète, penchée à ses côtés.

" Do... Docteur Kakuzawa ! Est-ce que tout va bien ? "

Dans l'incapacité de répondre, ce dernier remarque la rangée contenant de nombreuses valises métalliques. D'ici, il parvient à lire quelques caractères étranges.

Sitôt la sphère ouverte, Yarashin se rua dessus, prenant un détecteur qu'il fourra dans sa poche.
Il chercha ensuite sa valise, sans accorder la moindre attention au médecin coincé.
L'inscription sur celle à son nom le fit grimacer : nouveau Nishi.
Le système lui rappelait-il que la connaissance n'impliquait pas la survie?
Peu importait, ses chances de survie restaient meilleures qu'en étant resté en vie chez lui.
Il ramassa le boitier sans accorder un regard au reste de l'équipement.
Il aura bien le temps de récupérer un truc après s'être mis en tenue.
Laissant le reste des gantzers apprécier l'attirail mis à leur disposition, il fila vers le couloir, cherchant une porte à ouvrir et une salle où se déshabiller.
Il finit par rester dans le couloir du fond, espérant finir son habillement avant que la métisse ne rassemble les femmes.

Kuma est toujours aveuglé par la colère. Depuis tout à l'heure il n'attend qu'une chose : la tenue de combat. Impassible face aux querelles et discussions autour de lui, il guette comme un chasseur à l'affût la grosse boule sombre. Il ne s'était pas attardé sur la musique et encore moins sur la cible, sans doute parce qu'il en possède déjà une. Contre la baie vitrée, il attend.

Lorsque les compartiments se déploient, Kuma est l'un des premiers à réagir. Il observe celui qui lui fait face. Il n'y a que des armes comme celles que portent les vétérans. Pas intéressé, il se dirige vers la rangée la plus proche. En deux pas il se retrouve à l'arrière de la sphère, son ombre imposante recouvrant les silhouettes des médecins à terre. Sans leur accorder un seul regard, le colosse inspecte les valises et comprend que l'écriture sur chacune d'entre elle est un surnom sarcastique. Frénétiquement il cherche le sien : un calembour douteux sur sa taille, son intelligence ou sa calvitie...
Pire.
Il tombe sur son surnom : Petit Ours Chauve.
Non seulement, on se moque de son physique, de sa taille, et maintenant de son prénom ! Son sang boue dans ses veines. Après avoir jeté plusieurs valises derrière lui et s'être emparé de la sienne, le colosse se relève et se dirige vers la cuisine, bousculant tous ceux qui ne s'écartent pas de son passage, le regard absent.

Ne ne souciant pas de la présence du gros lard dégénéré, Kuma commence à se déshabiller entièrement pour se changer.

Désormais, Sakyo avait apporté toute l'aide possible aux occupants de la chambre. Du moins, à tous les nouveaux. Il ne voyait plus vraiment de quelle sorte il était capable de les aider, hormis, peut-être, en leur attribuant les valises. Mais de toute façon, il ne connaissait pas les noms et compétences de tous. Ils seraient bien assez capables de retrouver leurs valises eux-même, de toute manière. L'ouverture de la sphère lui rendit par ailleurs son X-Gun, puisque la militaire était revenue vers lui afin de lui rendre son arme, l'affublant d'un compliment qui lui alla droit au cœur. Il était bon, en tout cas plus qu'Antonio et certains occupants. Il la remercia d'un signe de tête accompagné d'un sourire avant de se remettre à scruter la sphère.
De son côté, il savait que logiquement, sa valise ne devait rien contenir. Mais son instinct le poussa à aller la chercher de lui même, histoire de vérifier s'il pouvait bien y avoir quelque chose à l'intérieur. Mais le colosse le devança encore une fois. Il bouscula tout le monde sur son passa, jeta les valises derrière lui avant de trouver la sienne, pour finalement arborer un teint rouge de colère. Pendant un instant, l'écrivain serra même le poing, se préparant à devoir esquiver une attaque. Mais il n'en fut rien. L'homme se dirigea aussi vite que possible vers la cuisine, après Yarashin qui s'en allait, lui, dans le couloir. De toute évidence, les propos d'Akane n'avaient percuté personne quand à cette proposition pour laisser les femmes se changer de manière plus isolée.

Une fois la "menace" écartée, Sakyo s'avança alors vers les valises, sans dire un mot. Il inspecta de loin celles sur le sol, retournant celles qui était jetée du côté qui ne comportait pas les inscriptions, avant de finalement trouver la sienne, placée sur une des étagères. En la récupérant, il remarqua d'ailleurs de nouveau la présence de l'homme dans la sphère. Désormais, les plus réticents pouvaient aussi voir le personnage et croire en toutes ces hypothèses foireuses. Après tout, cette sphère était aussi bien trop petite pour être capable de contenir tout cet arsenal et, de surcroît, un homme nu. Mais en plus de cet homme, le romancier avait remarqué une autre valise... "Défloreur". C'était un mot qui ne lui plaisait pas vraiment qui lui rappelait surtout le viol qu'avait peut-être subit Mariko...

*Je vais surveiller cette valise et voir qui la prend...*

La valise récupérée, il s'autorisa aussi à s'équiper d'un des 10 X-Shotgun. Il savait que ces armes étaient étonnamment légères par rapport à leur puissance, mais il s'étonna d'autant plus en voyant la légèreté du X-Shotgun. Il se sentait presque capable de le porter à une seule main. Enfin, après tout, malgré son nom, c'était une arme qui était principalement utile dans le combat à distance, par opposition au X-Gun. Il s'isola dans un coin de la chambre, près du couloir pour poser sa valise et manipuler la chose. Le viseur pouvait être décalé, s'adaptant aux droitiers et aux gauchers. Il comportait au final les mêmes capacités que le X-Gun, à la différence qu'il était capable de locker plusieurs ennemis en même temps.
L'arme redécouverte, il la mit à ses genoux pour ouvrir sa valise. "Héros abandonné"... un nouveau surnom. C'était toujours mieux que "Mauvais héros" mais cette seule remarque de Gantz, aussi humoristique soit-elle, avait réussit à lui rappeler ses amis disparus. Dans un soupir, il l'ouvrit pour finalement ne rien découvrir de plus.

*Comme je l'imaginais... Enfin, au moins, avec ce fusil, je devrais avoir une certaine avance par rapport à la dernière fois*

Il se leva de nouveau pour inspecter la pièce. La valise du "défloreur" n'avait pas encore été prise... Il fallait qu'il la guette. Quant à son équipement, il ne lui restait plus qu'à attendre que la femme arrivée nue se change. Son manteau lui était nécessaire, pour les grandes poches qu'il y avait à l'intérieur. Ainsi il pourrait porter plus facilement ses deux pistolets en plus de son fusil et de son NoteBook.

Alors qu'une étrange musique emplissait la pièce de ses sons puérils, un adolescent s'approcha de la princesse impériale. Un peu maladroit, il lui fît comprendre en essayant de se montrer respectueux qu'il l'avait reconnu. L'attitude du jeune homme la fît sourire doucement, tandis qu'il chuchotait pour ne pas être entendu des autres. Elle savait que sa beauté et son statut social mettait mal à l'aise ce jeune homme, bien plus jeune qu'elle, bien qu'il eut l'air assez solide. Himiko appréciait sa capacité à demeurer discret, il devait avoir comprit une partie des enjeux de cette situation.

Kentaro : « Reconnu je dois dire, Hime. Quand a tout cela…. Bienvenue parmi nous, vous avez de la chance de pouvoir ressusciter je dois dire… »

Himiko : "Ce n'est pas de la chance. C'est le Destin... "

Si elle était troublée par ses propos, elle ne le montra point. Néanmoins, celui lui faisait plaisir de ne pas être complètement inconnu d'un de ses futurs sujets. Après tout, elle appartenait à une maison noble relativement mineure, secondaire par rapport à la famille principale issue du vieux Yasuhito.

Kentaro : "Pour finir je dirais simplement que ce n'est pas une farce, même si ça parait absurde. Des gens vont mourir à nouveaux, sois debout quand ce sera la fin d'accord ? Ah, je ne sais pas ce que vous comptez faire mais l'anonymat n'est pas un mal ici, s'il le faut je ne dirais rien. Sachez-le."

"J'apprécie vôtre discrétion, pour l'instant il vaut mieux ne rien dire, nous aviserons plus tard."

Quand la musique s'arrêta enfin, la sphère afficha l'image inattendue d'un certain Nurse Seijin... Suivi d'une courte et puérile description mettant en exergue la vulgarité de la plantureuse créature, rouleuse de hanches mais au faciès dénué de trait. D'une certaine façon, cela devait la rendre très reconnaissable...

Jinnai donna une série de précisions sûr la marche à suivre, des conseils sur une situation précédente... Jinnai Sakyo, ce nom lui évoquait quelque chose. Ce n'était pas seulement le nom d'un auteur, mais elle ne savait où elle pouvait bien avoir entendu ce nom auparavant. Une jeune femme interrompit ses réflexions en abordant Sakyo pour lui restituer un étrange pistolet en forme de X (le dit X lui évoquait sa dernière nuit, particulièrement torride). La jeune femme était vraisemblablement une des rares métisses à peau noire de nationalité japonaise, elle avait probablement un père américain, soldat dans une des quelques bases américaine subsistant au Japon, tel que celle d'Okinawa... qui serait bientôt fermé, à cause des protestations de la population. Et qu'Himiko s'arrangerait pour qu'elle ne soit pas réinstallé autre part.

Akane Ueno : "Je me présente pour les derniers arrivants, Akane Ueno de l’armée d’autodéfense. Dès que nous aurons accès à notre équipement, je vous propose, mesdemoiselles, que nous aillons nous changer au fond du couloir. Comme pour tout vestiaire féminin, tout homme venant nous déranger subira un châtiment pire que celui qui serait infligé par mille martiens réunis."

Ses propos la faisait sourire intérieurement. Une fois elle avait choppé un voyeur particulièrement sexy et l'avait puni d'une manière... attrayante. Avec le nu pour le nu. Et la vulgarité par la douleur. "Etrangement", ça n'avait fait qu'augmenter le nombre de pervers à l'affût devant les vestiaires des filles, alors elle avait arrêté. Il n'empêche que l'intelligence et la subtilité de la jeune femme qui n'avait pas tardé à la reconnaître et à le lui faire comprendre discrètement, avait éveillé l'attention de la future impératrice. Ce devait être un allié potentiel. L'armée ne recrutait quasiment que des gens de la Droite japonaise, voire des nationalistes, et donc des sympathisants du Trône de Chrysanthème.

Elle regarda le médecin s'approcher et recevoir en plein dans les parties intimes les parties amovibles de la sphère, qui s'était ouverte brutalement. Elle pouffa de rire, instinctivement. Quel homme imprudent et vaniteux. Kugen-sama lui avait confié un jour que les scientifiques disaient croire seulement ce qu'ils voyaient et ce qu'ils pouvaient prouver, mais que bien souvent, ils ne croyaient pas même lorsque tous leurs critères étaient remplis. Avant de se diriger vers l'équipement et de rejoindre Akane dans les vestiaires improvisés pour conférer, elle s'adressa à Kentaro en souriant et en parlant à vois basse (si ça avait été Sakyo ou Antonio, elle aurait probablement pouffé).

"Inutile de vous adressez à moi avec stupeur et tremblement, je ne suis pas l'Empereur (pas encore, ajouta-t-elle in petto) ! Au fait, vous ne m'avez pas dit vôtre nom ? Quant à moi, appelez-moi Inaba."

Bien sur, quant elle disait "Inaba" en le fixant de ses deux yeux brillants comme des perles, elle entendait par là "Inaba-sama", ce suffixe honorifique étant un minimum à ses yeux (elle n'aurait même pas toléré que qui que se soit d'autre que le Fils du Ciel utilise "-san", et encore moins "-chan"). Dès qu'il lui eut dit son nom, Himiko s'éloigna pour s'emparer de l'équipement proposé. Elle ramassa l'un de ces Y-gun, dans l'espoir que des idées sexuelles ne viennent pas troubler sa concentration, sa valise et un étrange appareil, un contrôleur, remarquant au passage le surnom de "Nouveau Nishi".

Etait-ce une allusion au Baron Nishi, champion d'équitation mondialement connu, mort pendant la Guerre du Pacifique à Iwo-jima ? Elle pensa immédiatement qu'un autre Aristocrate ou ancien noble se trouvait dans la pièce, probablement un cavalier hors pair. Dans la salle, le seul qui avait l'air d'un cavalier était le beau gosse en train de draguer ne femme à poil sous un long-manteau noir. En effet, il était bien musclé, et il avait l'air souple et équilibré. Ses mains étaient à la fois fortes, fermes et dotées de longs doigts nerveux. Etait-il quelqu'un de sensible ? Peut être. C'aurait été une combinaison idéale pour un cavalier, autant qu'elle put en juger.

Était-ce un nouvel allié possible ? Peut être pas. Il avait l'air subjugué par la jeune femme au point d'avoir à peine remarquer son arrivée (alors qu'elle s'estimait nettement plus belle que cette demie-gaijin). Mais si c'était vraient un homme d'origine noble, peut être se rallierait-il à elle, en signe d'allégeance au Trône.

Finalement, elle s'approcha du couple formé de la militaire et du vétéran aguerri. Elle s'inclina brièvement devant eux, ni trop bas, ni avec légèreté, de sorte de passer pour une femme normale, puis leur dis :

Himiko : "Peut être que tout à l'heure, vous pourrez nous donner des précisions à propos des équipements fournis, et de ce que ce... briefing ne nous aurait pas révélé."

Après quoi, elle prit le parti de suivre Akane dans le couloir pour discuter avec elle, tout en restant méfiante, prête à frapper avec son sabre dans un mouvement fulgurant, au moindre signe de traîtrise, bien qu'elle essayait de ne pas laisser paraître sa tension.


HRP : et re-post à la Sakyo ! Dis MJ, est-ce qu'il est possible de remarquer, du point de vue d'Himiko, l'un des gantz-sabre que porte Yamamoto Takeshi ?

Spoiler:

Le musicien avait répondu à Antonio. Sur un ton et avec un regard mêlant gratitude et expectative, sans pour autant laisser transparaitre une faiblesse de tempérament. Mais ce qui avait réellement surprit Rossa, c'était que la réponse avait été faite en français...

* Un autre français ? Intéressant... *

La musique avait ensuite retentie, annonçant l'apparition des cibles.
Cibles a l'apparence féminines, détournements étranges d'infirmières à la mode années 50.
Le français s'était approché de la boule, ignorant les différentes réactions des participants, se concentrant sur ce qui serait sa prochaine cible.

Les compartiments de Gantz s'étaient alors ouverts peu après, dévoilant armes et mallettes. Le geek japonais s'était alors rué dessus, suivit par l'individu aux allures de brute, qui ne s'était pas embarrassé de principes ergonomique pour s'emparer de sa mallette.

Antonio commença par choisir ses armes ; ce qui était le plus urgent. Jetant son dévolu sur un arsenal large et varié. Il se chargea alors les bras avec un X-Gun, un Y-Gun, un X-Shotgun et un contrôleur qu'il se fixa autour du poignet.
Puis il entra dans la petite pièce adjacente à la zone où trônait la boule, pour aller y ramasser l'un des sabres rétractables situés sur le sol.

* Armement couteau suisse, on va voir si ça a un intérêt de prendre plusieurs parfums... *

Laissant la porte ouverte en ressortant, il attrapa la valise de sa combinaison, avant d'aller se changer là où il avait laissé sa sacoche en cuir, c'est à dire contre la baie vitrée de l'autre moitié de la pièce.
Le sobriquet sur boite métallique restait classique, ne changeant pas des précédents.

C'est pendant qu'il retirait ses vêtements citadins, qu'il décida alors d'intervenir une dernière fois, s'adressant à l'ensemble des personnes présentes.

" J'apporterai une nuance aux propos de Sakyo. "

Antonio était désormais en boxer, déballant sa nouvelle combinaison, et sa nouvelle musculature dans la foulée...

* C'est en effet plus large qu'avant. Surtout en niveau des épaules et des manches, la logistique Gantz est remarquable... *

" Si vous ne portez pas votre combinaison, vous mourrez presque à coup sûr. Si vous ne vous défendez pas vous mourrez à coup sûr. Si vous n'attaquez pas, vous mourrez surement aussi, et de toute façon vous ne pourrez sortir d'ici sans combattre. "

Il enfila le pantalon noir moulant et ses chaussures.

" Enfin, la bienséance, la bien-pensance, le rang social et tout ce genre de conneries, ça n'a plus court ici... "

Puis il enfila le haut et les gants.

" Tous égaux... Factuellement parlant bien entendu... "

Et enfin il acheva ses paroles en plaçant son ses deux pistolets, ainsi que son sabre dans ses holsters aux jambes. Prenant en main son fusil ainsi que sa sacoche.

Prêt.

Les yeux rivés sur la boule Jérôme ne rata pas une miette de la parodie qui se déroula devant lui.

**Après la musique ridicule, je m'attendais à quelque chose comme ça. Mais pas à ce point.**

Le martien "Nurse", la cible, ressemblait à un monstre de film d'horreur japonais. Ambigüe, mêlant sensualité à répulsion.

**Les boobs de la mort. On croirait un fantasme de nécrophile.**

Le ridicule de son apparence et de sa description jurait avec l'ambiance de mort et les mise en garde de Sakyo.

**Ce méfier de tout et tuer tout ce qui ne porte pas la combinaison... ou pas.**

Il y avait trop d'incohérence dans cette situation pour prendre vraiment une décision. Jérôme avait dénoté de la sincérité dans la voix de plusieurs membres du "commando d'élite", cela avait suffit pour influencer sa sympathie. Mais, la menace venait elle uniquement d'en face? Rien ne le confirmait.

"Merci pour toutes ces précisions, Sakyo-san. J’en connais qui les aurait gardées pour eux et se seraient servi des autres comme de la chair à canon, des boucliers humains. Vous êtes quelqu’un de bien."

ça aussi c'était trop tôt pour le confirmer.

**Comment crois-tu que les autres vont prendre tes paroles? Ceux-là, sont ils parmi nous? Es tu sure que personne ne se sentira visé?**

La légèreté de la gogo-soldate, décevait Jérôme. Mais, après tout, ce n'était pas son problème. Du moins, il osait l'espérer.

Puis subitement, la boule s'ouvrit en un éclair. Tout droit dans les couilles du médecin, qui fut plié en deux par le choc et la douleur.

**Une douleur d'homme, je compatis, toubib!**

Il était tant de se lever et de s'équiper. Jérôme était déterminé à jouer le jeu, pour voir jusqu'où tout cela allait le mener. Alors qu'il s'approchait de la sphère, après avoir déposé délicatement sa guitare sur le sol, il aperçut les premier clients se ruer dessus. Yarashin, le grand chauve, Sakyo, la miko et Antonio. Chacun prit diverses choses dans les râteliers de la boule. Jérôme observa se qu'Antonio attrapa. Un peu de tout, en fait. La grosse brute fit valdinguer plusieurs mallettes. Elles renfermaient, manifestement, les fameuses combinaisons et était affublées d'un sobriquet. Jérôme chercha la sienne, il finit par en trouver une dans un compartiment de la boule avec la mention "Gratte gratte".

**Ben oui, parfois j'ai la guitare qui me démange!**

Il entendit alors la voix grave et profonde d'Antonio, une voix quelque peu virile pour un jeune homme de son âge. Il complétait les avertissements de Sakyo, nous exhortant à nous battre pour survivre et pouvoir sortir d'ici.

**Un peu que je vais me battre. J'ai jamais reculé, même à un contre 30.**

La bien-pensance, la bien séance, le rang social, autant d'homonyme à mensonge, hypocrisie et enculerie. Qu'un homme si jeune, ait autant la tête sur les épaules impressionna sincèrement Jérôme.

**T'es déjà un homme, petit frère. C'est bien, mais triste aussi.**

Jérôme, lui demanda alors en français et d'une voix claire:

"Et que me suggères-tu, donc? L'aisance avec laquelle tu à fais ton choix en dit long sur ton expérience."

Il attendait la réponse de son compatriote, accroupit devant les armes, sa mallette dans les mains, regardant dans sa direction par dessus son épaule, l'œil confiant et déterminé.

Afin de ne gêner personne, Takeshi s'était retiré sur le côté car il était déjà équipé. Adossé au mur adjacent la porte du couloir, le Gantzer d'Osaka observait ceux de Tokyo. Des impatients, des étranges, des vétérans comme des perdus. En somme, une chambre aussi hétérogène que l'autre.

Patiemment il attendait les transferts, curieux et à la fois inquiet de connaître le terrain. En observant leur cible, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer un scénario désagréable. Les bras croisés et la tête inclinée en direction du sol, il se laissa porter à la réflexion, se rappelant qu'il devrait au moins essayer de convaincre ceux qui s'obstineraient à ne pas vouloir porter la combinaison.

Le matériel était présenté, il convenait donc de s’équiper. Akane voua un regard amical à Takeshi qu’elle n’avait évidemment pas oublié. Elle avait juste géré de son mieux la situation. Elle ne capta pas son attention, celui-ci fixant alors le sol mais ce n’était que partie remise. Pour sa part, elle était plus observatrice que jamais. Là où les amateurs n’auraient vu aucune réaction aux paroles de la jeune femme, cette dernière sentait une hostilité certaine émaner d’un certain nombre d’entre eux. Le colosse serait dangereux, capable visiblement de tous les tuer pour être le seul à avoir le potentiel destructeur offert par Gantz, ou juste par violence gratuite. Sakyo avait répondu par un beau sourire à la militaire qui apprécia cette attention amicale. D'autres s'exprimaient autrement que par les mots, par le regard ...

Un regard pouvait en dire long, surtout pour une femme, c'était un regard qui la faisait se retourner dans la rue quand un inconnue matait sans vergogne son derrière. Quasiment toutes les femmes avaient cette intuition, et encore plus quelqu'un à l'instinct aussi affuté que celui d'Akane. Malgré cela, elle ne l'avait pas senti de suite, mais à ce moment-là, elle avait le sentiment de le sentir sur elle, ce regard hostile. Akane était sure que le musicien la regardait comme un vulgaire sac de viande, il lui semblait que c'était le cas, elle en avait l'intime conviction, en clair il lui donnait l’impression d’être juste un con de plus.

L’européen avait la science infuse et seul Zurui semblait à peu près digne de confiance, avec Takeshi, peut-être aussi Sakyo et Vargas. Quant à la noble qui se faisait appeler Inaba, elle tenait son rang, étant manifestement curieuse d’en savoir plus et disposée à suivre Akane, tout en demeurant sur la défensive, la japonaise noire sachant percevoir ce genre de tension. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour cela, étant elle-même à nouveau plus que vigilante envers cette foule qui lui inspirait de moins en moins confiance, hommes et femmes comprises. Elle plaçait donc la noble parmi ses alliés potentiels mais ça allait être vraiment difficile de tenir contre les martiens et contre les autres gantzers, ce qui avait certes le mérite d’être un défi digne de ce nom. Un carnage, quoi, même si elle préférerait que ce ne soit pas le cas.

Les cons ici présents avaient quand même le droit de survivre, eux aussi.

N’ayant fait que proposer un rassemblement féminin, Akane n’allait pas persuader chaque femme de la suivre dans le couloir, à elles de voir, elle s’approcha donc de la sphère ouverte et vit aussitôt l’être étrange qui semblait dormir à l’intérieur. Elle se pencha et le regarda pendant quelques instants avec stupeur. Voila quelque chose que personne n’avait évoqué. Elle poserait la question à Takeshi, plus tard, la priorité étant de s’équiper. L’ignorant donc, Akane s’empara de la mallette sur laquelle était écrit le mot « Paratonnerre ». Ca ne pouvait que la désigner, mais la militaire se moquait totalement de cette tentative d’humour. Les attaques verbales n’avaient aucun impact sur elle, par contre les agresseurs physiques seraient mis hors d’état de nuire, du moins la jeune femme ferait-elle tout son possible dans ce sens, le reste n’était que de la poudre aux yeux. Akane prit ensuite un X-Gun et un X-shotgun. Elle aurait bien pris un autre pistolet au cas ou elle perdrait l’autre durant la bataille, mais si elle agissait ainsi, tout le monde n’aurait pas d’arme, ce qui ne serait pas correct.

Ce n’était pas parce qu’elle vivait dans un monde trop souvent régi par des pourris qu’elle devait agir comme eux.

Pour conclure, elle prit aussi un des détecteurs restants, qui aurait dû aller à un vétéran comme Takeshi mais il était possible qu’il n’ait pas le temps d’en prendre un. Au pire, elle le lui confierait. Ceci fait, Akane se rendit dans le couloir, suivie donc de la noble.

( HRP : Himiko-Hime a écrit que son personnage suit Akane dans le couloir )

"Zurui, nous arrivons, j’espère que vous êtes aussi véloce pour vous habiller que pour charger un flingue."

En effet, elle trouva sans surprise Zurui qui venait justement de terminer de se vêtir de cette tenue spéciale.

"C’est donc le cas, parfait."

Sans calculer pour le moment la réaction d’Inaba, Akane se permit un léger sourire avant d’ouvrir sa mallette et d’en sortir la tenue de gantzer, détaillant sans problème les pièces à ajuster en premier sur sa personne afin de s’en revêtir. Elle comprenait néanmoins qu’une personne aussi informée que Zurui ait pu le mettre aussi vite. Evidemment, il n’était pas flatté ainsi accoutré mais ne comptait pas pour la jeune femme. Ce n’était pas elle qui se moquerait du jeune homme qui avait déjà démontré qu’il avait d’autres qualités que celles basées sur l’apparence.

"Personnellement, je me suis retirée aussi pour ne pas provoquer l’assistance avec ma nudité, mais je n’ai jamais eu peur de me désaper devant des mecs, alors pour ma part, vous pouvez rester tant que vous ne touchez qu’avec les yeux. Par contre, il n’en ira peut-être pas de même avec Inaba, mais voyez avec elle."

Tout en parlant ainsi, Akane était déjà en train de se déshabiller entièrement, comme elle ne portait pas grand-chose sur elle, juste une veste et pantalon militaire, sans oublier les godasses, ce fut fait en deux temps, trois mouvements. Elle se redressa, son corps aux formes superbes éclairé par la lumière du couloir, et entreprit de revêtir la tenue spéciale, sans confondre vitesse et précipitation. Elle se demandait si la noble allait lui demander de veiller au retrait de Zurui afin qu’elle puisse de changer. Qu’importait à ce moment-là, la priorité étant de finir de fixer ces attaches, ce qui serait bientôt fait.

Dès que les compartiments de la sphère s'ouvrirent, certains se jetèrent avidement sur le matériel comme s'ils craignaient le manque. Kuwabara les regarda avec lassitude et dédain. Pour une raison quelconque, il répugnait de plus en plus l'être-humain. Il attendit que l'effervescence diminue. Le petit gros bien informé déboula comme une flèche dans le couloir et les dépassa pour aller se changer.

Il était sans doute temps de suivre le mouvement.
Avant de s'éclipser, le chasseur se tourna vers sa proie et l'informa de sa démarche.

" Je reviens, je vais vous chercher votre combinaison. "

Kuwabara se faufila sans mot-dire ni difficulté entre les personnes présentes, accordant un regard rebuté au gros lard suintant qui semblait se masturber frénétiquement dans l'ombre de la cuisine. Il atteignit finalement l'arrière de la sphère par le côté droit. Face aux valises, il se mit à chercher celle qui pourrait appartenir à sa chère compagne, malheureusement il y en avait beaucoup. Restait à espérer qu'il saurait reconnaître la bonne. Il inspecta donc les surnoms.

* Voyons voir... Hime-sama, mouais ? *

Il releva la tête. Cette Hyde avait tout d'une princesse à ses yeux mais en regardant la fille au kimono, il se dit qu'elle devait être la propriétaire de ce surnom. Il poursuivit.

* Donc, quoi d'autre ? Feuocul... ? * Il camoufla un rire entre ses dents.

* Ouais, elle est peut-être en chaleur cette garce. *

Il abandonna l'idée et chercha quelque chose comme "Hyde" ou un synonyme de beauté mais il ne trouva rien. Juliette n'était pas envisageable - sauf si Gantz l'aurait appelé Roméo, et Oji Chan encore moins. Restait les valises derrière lui, balancées plutôt par le colosse énervé. Il fouilla le lot et trouva les suivantes.

* Pornhub, Défloreur... tiens, ce ne serait pas moi ? Hum... Assistante sexy. * Il zieuta par dessus son épaule l'infirmière qui se souciait du médecin aux boules fêlées.

Il y avait décidément de beaux spécimens.

* Il reste La Torche, Docteur Pouet Pouet et Biatch'... Super. *

Peu enchanté, il s'empara de la valise appartenant à Hyde. Bitch, salope... Il en avait appelé pas mal de la sorte, surtout les américaines et européennes. Pour le coup, devoir délivrer cette valise avec ce surnom était insultant. Il trouverait une excuse afin que ça ne lui porte pas préjudice, sait-on jamais.
Seulement, avant de partir il jeta un oeil sur sa valise. Défloreur... Ce surnom pouvait en revanche l'embarrasser si on découvrait qu'il lui était attribué. Alternativement, il observait la valise Pornhub et la sienne. Une rapide analyse lui indiqua que ce Pornhub devait être ce "truc" dans la cuisine. Il eut l'idée immédiatement. Mais d'abord il devait distraire les éventuels curieux. Kuwabara prit les deux valises appartenant aux médecins et les leur distribua.

" Tenez, je crois bien que celles-là vous appartiennent. Vous feriez mieux de vous habiller en conséquence, l'européen a raison sur toute la ligne. "

Et voilà, une pierre deux coups.
Il profita alors que tout le monde soit occupé pour changer les combinaisons dans les valises compromettantes, s'attribuant alors le surnom de Pornhub. La manoeuvre avait été rapide. Empoignant la valise de Hyde, il se fraya de nouveau un chemin jusqu'au couloir pour la rejoindre, s'emparant d'un des derniers contrôleurs disponibles au passage. De retour, il lui adressa un sourire gêné derrière sa clope en lui tendant la valise d'une main.

" Désolé Hyde... c'est la seule combinaison féminine qui restait. Ce Gantz a vraiment un humour miteux pas vrai ? "

Il ne s'attarda pas sur ce point, sinon il allait exploser de rire, trop satisfait de savoir que cette fille était bel et bien une salope, même aux yeux de la Sphère. Véritablement inconscient de ce qui se trouvait au tournant de ce couloir, il s'y dirigea en fixant son contrôleur et indiqua ensuite l'endroit à son interlocutrice...

" Changez-vous ici je vous prie, je vais veiller à ce que perso... "

Il s'interrompit brusquement en voyant la militaire se battre avec les attaches de sa combinaison. Sa clope quitta même ses fines lèvres pour tomber au sol. Vigoureusement, il bafouilla en s'excusant, déguerpissant sur le champ.

" Tou... toutes mes excuses. "

Elles ne le virent plus. Il dépassa Hyde, les joues écarlates. Timide ? Non, fou. Le sang lui montait au crâne jusqu'à lui exploser les tympans. Le regard dans l'ombre de sa chevelure, Kuwabara jubilait.

* Bordel de meeerde ! Je sens que je vais m'éclater à en crever ! *

Prostré devant la porte menant au couloir, il veillait à ce que personne n'entre, tenant son rôle de chevalier servant, et tenant tant bien que mal son sexe en position de repos.

Sakyo attendit un bon moment dans son coin, scrutant le moment où celle qui lui avait emprunté son manteau se changerait, mais aussi le moment où l'on prendrait cette fameuse valise. "Défloreur". Mais ce ne fut pas tout. Alors qu'il se concentrait sur le mouvement, regardant un peu qui s'équipait, il vit Antonio reprendre sa combinaison. De toute évidence, vu son air d'auto-satisfaction, la combinaison s'était adaptée à sa taille. Mais surtout, le maître en arts martiaux s'en alla dans une salle que l'écrivain ne connaissait pas. Il se rappela alors les informations trouvées sur le site de Nishi: parfois, cette salle s'ouvrait et libérait quelques autres équipements. En en effet, Sakyo remarqua que lorsque l'européen en sortit, il arborait une nouvelle arme: celle qu'il avait vue sur Takeshi et le type à l'air de surfeur. Des manches, peut-être des grenades au premier abord, mais selon les informations du site, c'était des katanas rétractables... Il pensa immédiatement à aller en chercher un. Comme son rival le lui avait dit, il n'était que trop faible au corps à corps. Si jamais il devait se retrouver face à un adversaire sans ses armes à feu, ce katana lui serait d'une grande aide. Par ailleurs, son "ennemi" avait encore élevé la voix, histoire de rajouter son point de vue au delà des paroles de Sakyo. Il avait raison sur presque tous les points, et notamment le fait que le rang social ne valait plus rien ici. Mais à travers les mots "bienséance" et "bien-pensance" il ne put s'empêcher de penser au moment où ils étaient revenus, comme il s'était moqué de Saki, de l'aveugle et tous les autres qui étaient morts, lui laissant sans doute une meilleure possibilité de rester en vie. Bien évidemment, l'écrivain aurait aimé en dire plus, mais au final, l'européen lui aurait encore répondu avec haine, lui retirant toute sa crédibilité. Non... sans bienséance et "bien-pensance", tout le monde ne se battrait plus que pour soi, et dans ce cas, tout le monde courrait vers la mort...

"Antonio a raison sur presque tous les points. Mais considérez aussi que nous sommes en équipe. Si l'un d'entre nous est en difficulté, il est de notre devoir de l'aider. Gardez une once d'humanité si vous ne voulez pas vous retrouver seuls face aux monstres..."

Sakyo s'attendait encore à recevoir des remarques de son rival, mais actuellement, il était encore occupé. Il scrutait encore la valise. Et bientôt, cela paya. Il était resté à distance, on ne pouvait, de toute évidence, pas vraiment remarquer qu'il s'était acharné à connaître le possesseur de cette valise. Et enfin, il le vit. Ce fumeur, ce vétéran... Désormais il n'avait plus l'apparence du vétéran qui avait de l'expérience, il était l'un des monstres qui auraient pu être responsables de la mort de Mariko. Il comprit immédiatement pourquoi il s'était autant rapproché de la femme nue. Ce n'était pas du flirt, il allait carrément se la taper... Et ce n'était pas tout: il avait profité du fait que tout le monde soit occupé pour changer les combinaisons avec une autre valise. "Pornhub", bien que Sakyo n'eut aucune idée de qui pouvait être son possesseur.

*Sale petit enfoiré de violeur... Tu crois que je t'ai pas vu? Je t'ai à l'oeil, je vais pas te rater. Le dernier type qui a osé toucher à une de mes connaissances, je lui ai broyé les parties. Toi, si tu me montres que j'ai raison de penser que tu es ce genre de personne, tu vas certainement pas y réchapper...*

Et maintenant, il apportait sa combinaison à la jeune fille. "Biatch"? Eh bien, pourquoi pas... Après tout, il semblait qu'il ne lui en fallait pas beaucoup pour s'intéresser à certains hommes. Mais aussi "salope" soit-elle, elle ne méritait pas le châtiment que lui réservait sans doute le défloreur. Et bientôt, il sortait du couloir, le visage écarlate. Essayait-il de paraître gêné? Sakyo savait que des femmes se changeaient là bas, et ce fut d'autant plus gênant qu'il se rappela que Yarashin devait avoir fini de se changer...
Yarashin... il avait prit la combinaison et seulement un contrôleur... Il lui fallait une arme! Sakyo se détacha du coin de la salle pour aller chercher un des fameux "katanas rétractables" dans la salle. Le manche était suffisamment petit pour tenir dans la poche de son pantalon. Mais bien évidemment, il devrait récupérer son manteau pour être plus à l'aise. Pour il alla chercher un des X-Shotgun pour s'en aller vers le couloir. Il s'était d'ailleurs dépêché pour éviter de se retrouver devant le corps nu de la jeune fille aux cheveux roses. Mais de toute manière, Kuwabara bloquait l'accès. Quelle pitié de se retrouve face à lui, sachant ce qu'il était mais sans pouvoir encore se permettre de faire quoique ce soit...

"Je vais juste parler, ne t'inquiète pas. Je ne suis pas du genre à aller espionner les vestiaires des filles, vois-tu."

Un ton sec, et manifestement, cette phrase n'était pas vraiment bien pensée. Elle sonnait comme un reproche, alors que Sakyo aurait mieux fait de ne rien dire, pour ne pas lui faire comprendre qu'il savait. Avoir la possibilité de le prendre sur le fait. Mais d'une certaine manière, cette phrase s'associait aussi pas mal au pseudo "Pornhub" alors il pouvait éventuellement se rassurer. Il se mit ensuite sur la pointe des pieds, afin de voir par dessus l'épaule de Kuwabara et parler à ses deux interlocuteurs.

"Excusez moi, j'ai oublié votre nom, mais lorsque vous serez changée, j'aimerais récupérer mon manteau. C'est un aspect pratique vous comprenez. Les poches sont grandes. Et Yarashin, tu as oublié de t'armer."

Il tenait alors le deuxième fusil par le canon, de manière à le donner à son acolyte, sans pourtant quitter le violeur présumé du regard.

Lorsqu'Akane commença à se déshabiller, Zurui se tourna, plus pour masquer le rouge qui lui montait aux joues que pour épargner la pudeur inexistante de la métisse.
Euh, de toute façon, je n'ai pas l'intention de rester là.
Il remit son pantalon et sa veste, masquant à nouveau ses bourrelets.
Seul restait dans la valise le holster, qu'il fourra dans la poche de sa veste.
Il rassembla les affaires restantes dans la valise: chaussettes, tshirt, chaussures, caleçon...
Il accepta le fusil de Sakyo.
S'il en reste, il me faudrait un pistolet pour des tests.
Il se dirigea vers la cuisine, entendant des grommellements.
Il pencha la tête par dessus le plan de cuisine, puis repartit encore plus pressé, visiblement choqué, vu qu'il avait laissé sa valise.
Je n'ai pas vu ça, je n'ai pas vu ça, je n'ai pas vu ça.

Alors que le docteur Kakuzawa reprend lentement son souffle, un jeune fumeur les interpelle pour leur donner leurs valises respectives. Dans un grognement, le médecin se relève et prend la sienne en fronçant les sourcils devant son surnom ridicule.

" Bon sang mais quelles conneries... "

Elisa elle rougit comme une tomate à la vue de son surnom, flattée et en même temps terriblement gênée. Elle effectue une courbette pour remercier le garçon en serrant la valise contre sa poitrine.

" Me... Merci beaucoup monsieur ! "

Lorsque le jeune homme part, elle pousse un long soupire. Quel embarras. Inquiète elle observe toutes les personnes différentes. Pour la première fois, elle ressent de la peur, étroitement liée à l'incertitude. Elle se rappelle des mots de la jeune basanée concernant les vestiaires.

" Docteur, je vais mettre la combinaison. "

Précipitamment, elle décide de les rejoindre pour se changer elle aussi.

" Qu... quoi ? Mais enfin Elisa... "

Il comprend que c'est inutile. A son tour il souffle en regardant sa valise.

La belle assistante non loin de là arrive devant le jeune homme de tout à l'heure, qui la laisse entrer. Elle rejoint alors les autres femmes et timidement elle se change avec maladresse.

Zurui n'a pas rêvé ou halluciné.
Dans l'ombre, dans l'ignorance totale, l'immonde personnage a cédé au vice, brisant les piliers de la décence alors qu'un colosse à la musculature impressionnante se change silencieusement au fond de la même pièce. Frénétiquement, il agite sa main serrée sur son petit pénis violacé qui gicle des flopées sonores dégoûtantes, son autre main occupée à caressée la graisse de sa poitrine qu'il imagine être celle d'Anumi. La bouche grande ouverte, il laisse échapper des bouffées d'haleine chaude alors que la salive déborde de ses lèvres retroussées.

Ignorant complètement l'Otaku pervers s'adonnant à son plaisir personnel à côté de lui, Kuma se change. La combinaison est étroite et difficile à enfiler, mais une fois complétée, le colosse ressent une énorme satisfaction. Son coeur semble pulser au travers de chaque fibres du tissu. Il se sent déjà ne faire qu'un avec elle. Alors le géant noir fixe ses mains gantées et affiche une joie amère caractérisée par un rictus. Il a le pouvoir... Il a la force. Il a la combinaison.

Il ne s'attarde pas plus longtemps et sort de la cuisine, tournant son visage vers son ennemi. Il ne se trouve qu'à quelques mètres de lui, seulement. La tentation est immense. L'envie de lui bondir dessus et de lui arracher la tête est extrême, mais sa réaction trop brutale générerait l'offensive des autres occupants de la chambre. Il devrait attendre, encore un tout petit peu. Juste un petit peu.

S'efforçant de regarder la sphère plutôt que Kuwabara, il se mit à l'implorer mentalement de les envoyer maintenant, n'importe où mais maintenant.

On en avait pas entendu parler pendant un moment.
Le voilà qui réagit, un peu en retard et l'air toujours absent. Sakuraï ne sait pas trop quoi faire ni où se mettre mais en voyant tout ce beau monde prendre des valises, il se rend lui aussi à l'arrière de la drôle de boule et cherche celle qui peut lui appartenir.

Forcément, il hésite entre La Torche, qui lui rappelle un nom de Super Héros, et Sakuramachin. Il hésite profondément. Très profondément. Pour le faire savoir, il pousse son onomatopée interrogative, cette fois bien plus longue que d'habitude.

" Huuuum... ? "

La tête penchée il réfléchit toujours, un doigt posé sur le menton devant un médecin dépité face à la situation.

Complètement en dehors de l'agitation, le tranquille grand-père demeure face au portrait inquiétant de l'infirmière. Sans avoir un oeil lubrique, il l'observe sous toutes ses coutures, sa main toute maigre fourrée dans sa douce barbe blanche. Il pousse un petit soupir à peine audible, nostalgique devant la tenue d'infirmière qui lui rappelle son passage mémorable à l'hôpital de St Agnès lorsqu'il était âgé d'à peine vingt et un an. Cela lui faisait plus généralement penser aux costumes érotiques de sa défunte épouse, également. Les larmes aux yeux il murmura.

" Quelle horreur cette absence de visage... Je me demande si tout ceci a un sens. Est-ce la définition d'un Haiku... ? "

Vargas ne s'était pas douté une seule seconde à voir jaillir un tel arsenal de la sphère. Comment tout cet équipement avait-il pu être logé à l'intèrieur?

Il regarda les autres membres de la chambre s'activer avant de s'approcher des armes. Il regarda si le docteur allait bien, apparemment il n'y avait pas de casse. Il prit un de ces pistolet qui lancait un filet selon Sakyo. Le Y-gun. Puis vit un appareil étrange, il ne semblait pas être une arme mais peut-être permettrait-il d'offrir d'autres possibilités.

Il s'approcha des valises et trouva tout de suite la sienne portant le surnom "papy moustache" qui gisait sur le sol après que le passage du géant. En plus de forcer à combattre cette chose n'hésitait pas à jouer d'humour, c'était vraiment le diable. En se relevant, il aperçut un homme installé dans la boule noire. Il ne put s'empêcher de reculer de surprise en lâchant son matèriel. Quel horreur...

En tremblant légèrement, il ramassa ce qu'il avait pris précédemment puis alla s'assoire à côté du pompier. Il ouvrit la valise et regarda la confection de la combinaison noire. Il aurait bien aimé aller dans la cuisine mais il y avait encore l'homme apparut à nu. Etant assez pudique il attendrait que les femmes se soient changées.

Il prit l'étrange appareil et s'adressa à Takeshi qui attendait dans le calme.

"Pourriez-vous m'expliquer le fonctionnement de cet appareil?"

Takeshi était perdu dans le flux de ses pensées.
En l'observant, les yeux clos et le souffle lent, il pouvait sembler réfléchir ou méditer. Ce n'était pas un rite mais il avait parfois l'habitude de se détendre et faire le vide de la sorte juste avant une mission. Sans s'en apercevoir au début, il avait accumulé une certaine dose de stress, notamment à cause du changement imprévu de chambre. Il avait un instant perdu ses repères.

Mais quelqu'un l'interpella.
Au départ, il ne s'était pas rendu compte de cela, mais il releva instinctivement la tête pour dévisager le vieil homme au regard bienveillant. Comprenant que sa demande lui était adressée, il finit par répondre, s'extirpant de sa retraite, un sourire amical sur les lèvres. Un contact humain était excellent pour oublier ces tracas éventuels.

" Bien sûr. Je ne vous promets pas d'être aussi précis que Sakyo-san cependant." dit-il en riant légèrement, une main à l'arrière du crâne.

Une fois à portée, il se rapprocha du grand-père et vit avec amusement le surnom qui lui était destiné. Il tendit son propre contrôleur devant son interlocuteur afin de lui montrer les différentes fonctions de l'appareil. Il se mit à lui expliquer le plus lentement et clairement possible.

" Vous l'allumez avec le bouton central ici. Celui juste à côté vous permet de visualiser la carte du terrain sur lequel nous serons. Vous verrez la zone dont il ne faut pas sortir également. Ensuite, vous avez ces deux boutons en dessous de cette molette. Le premier vous signalera les ennemis alentours grâce à des points rouges qui clignoteront et le second affichera le temps restant. Quant à cette molette, il suffit de la tourner pour vous rendre invisible. "

Il fit une démonstration devant eux, réapparaissant cinq secondes après.

" Voilà. Ce sont mes maigres connaissances. Je sais par expérience que le mode d'invisibilité n'est pas infaillible, parfois les... les ennemis sont capables de nous voir, mais c'est tout de même rare. Désolé Monsieur, je ne peux pas vous en dire plus. "

Takeshi regarda un instant l'autre grand-père, alors étrangement ému devant la sphère.
Il vérifia s'il y avait encore des contrôleurs, malheureusement ce n'était pas le cas. En regardant le sien, il trouva qu'il en aurait beaucoup moins besoin que le vieil homme, alors il le décrocha de son poignet et le lui tendit.

" Tenez, vous serez en sécurité grâce à ça. Ca ressemble un peu à un autoradio n'est-ce pas ? "

Légèrement décontenancé par ses réponses, il espérait au moins qu'elle se sortirait de tout ce bazar. Les mots le frôlaient, mais il était malgré tout décontenancé par sa façon de le regarder.
La sphère s'illumina et il put voir la cible, apparence de femme, sans visage certes, mais il imagina aisément qu'elle devait être rapide pour compenser un manque de force, une ennemie qui d'en un endroit confiné se révélerais terriblement forte, ou alors ce serait le nombre qui jouerait en sa faveur... Il ne pouvait que supposer ne se souvenant de rien par rapport à la dernière fois, ça lui semblait une telle éternité. Reportant son attention sur la princesse qui lui parler il lui répondit encore plus gauchement que ce qu'il avait fait tout à l'heure.

- " Inaba…. Je m’appelle Kentaro, appelez moi Ken… dans l’urgence… si il le faut… "

Au moment ou l'image s'éteignit la sphère s'ouvrit et immédiatement des gens se jetèrent littéralement sur l'équipement avec le dénommer Zurui en tête de liste, il les laissa faire craignant juste qu'il ne reste plus de contrôleur, mais il en voyait encore et personne ne s'y intéressait vraiment, les dames étaient dans le couloir, on farfouillait parmi les valises, on se tenait les parties, que du bonheur sur tout point de vue bien sûr, masculins ou féminins.

Kentaro se leva, il marcha jusqu'à la sphère et pris un X-Gun, qu'il fourra automatiquement dans le holster sur sa jambe. Tandis qu'il tendait sa main vers le dernier contrôleur restant le papi à la grosse moustache vint lui raflé avant mêmes qu'il est pu dire quelque chose. Coiffé au poteau par quelqu'un qui devait avoir quarante ans de plus au moins. Un bien belle pensée lui vint.

* - ...Crotte.... *


Il aurait mieux fait de se jeter sur l'un d'entre eux au lieu de se figer pour réfléchir assis à coté de la princesse, ça crispation passa bien vite quand le bruit de porte qui s’ouvre ce fit entendre à ses oreilles, Antonio avait réussi à en ouvrir une, miracles parmi les miracles. Kentaro cachait bien sur sa surprise, pour ne pas paraître stupide et se contenta de regarder à l’intérieur, des espèces de manches étaient disposées par terre tandis que de grandes formes elle restait dans le noir inerte, sans même les avoir touchés il se doutait quelles ne marchaient sans doute pas. Bizarre non, un pressentiment sans doute.

Quoi qu'il en sois il s'approcha des armes au sol, il en restait trois et il en pris un puis le soupesa, là encore il fut surpris du poids de l'arme et tout d'un coup quelque chose produisis. Pour faire simple et bien Kentaro, tenait le manche dans la direction de sa tête, un simple accident pour ainsi dire, il avait juste appuyé sur un bouton qu'il n'avait pas vu.

* « Oups…! » *

Une lame venait d'apparaître, le sang coulait déjà le long de la lame, les yeux de Kentaro s'y reflétant. Quoiqu'il en soi pendant que le sang coulait le long d'une des armes qu'il tenait, Kentaro sentis sa respiration s'accélérait et doucement il changea de direction la lame qui venait de l'entailler juste à côté de l'œil et lui avait arraché des cheveux tout le long du crane

Tandis que du sang coulait le long de sa tête il cligna nerveusement de l'œil le plus proche de la lame, il s'était légèrement dégagée, à temps et au bon moment, sinon la lame aurait transpercé son œil et son crâne par la même occasion. Retournant l'arme il vit deux boutons, il en compris bien vite le raisonnement, il en profita pour la replier et se contentât de la placer à sa ceinture, là où l'arme pouvait passer dans les plis du bas de sa combinaison dont les morceaux inutiles pendouillait gaiement de droites à gauches. Il fit en sorte que les boutons ne puissent pas être enclenché par accident.

Revenant dans la salle il récupéra un autre X-Gun et se tenait maintenant avec suffisamment d'armes sur lui et ce senti parés pour cette mission Il s'arrêta contre le mur à côté de la porte, tenant l'arme de la main droite. Il poussait même un grognement de temps en temps en rapport avec le sang qui coulait maintenant le long de sa tête et parcourait sa peau nue, froide.