Le colosse n'est pas surpris des départs qui l'entourent.
Silencieux, il attend son tour... S'il paraît calme à l'instant, ce n'est qu'une question d'apparence. Le corps crispé, l'impatience ne cesse de croître en lui. Il ne pense qu'à sa revanche contre Kuwabara, sachant précisément ce qu'il fera au moment même où il le verra de nouveau quand il sera lui aussi sur le terrain.

* Je vais te faire regretter ta naissance. Tu vas payer Kuwabara ! *

C'est son tour.

Tout le monde disparaît. L'un après l'autre, ils repartent comme ils sont partis, entraînés par un certain vent de panique. Oji Chan observe sans broncher les événements, courbé en avant, ses bras tous maigres rejoignant son dos pour maintenir sa fragile colonne vertébrale. Pris de fatigue, il commence à fermer les yeux. Bercé par sa respiration, la téléportation commence tandis qu'il somnole.

Cela fait un moment qu'elle a terminée d'enfiler ce vêtement trop serré et désagréablement moulant. Comme certaines autres femmes, elle avait juste eu du mal à faire passer sa poitrine. Les cheveux désordonnés, elle soupire le regard dans le vide. Elle ne peut s'empêcher d'être inquiète à propos de la suite. Tout est si étrange, tout leur est inconnu. Eux médecins, sensés détenir le savoir, étaient perdus. Complètement perdus.

A cet instant, elle ne rêve que d'une chose : pouvoir se blottir dans les bras de celui qu'elle aime, trouver une place réconfortante capable de la rassurer... Mais elle se rend bien compte que ce dernier ne voit rien. Désespérée, elle n'a même pas conscience de sa téléportation.

Tout se déroula rapidement. Eileen n'eut pas le temps de réellement comprendre ce qui ce passait, que le brave Kuwabara lui déposa une arme dans les mains, y ajoutant une petite phrase charmeuse. Dans un sourire en coin, la demoiselle s'empara fermement de l'objet, qui pour une arme, était fortement inhabituelle, d'un style très futuriste. Elle planta son regard dans celui de son interlocuteur, qui jura de la protéger envers et contre tout. La demoiselle cru ressentir comme une bride de chaleur dans sa poitrine. Elle se sentait étrange, et resta béate, devant Kuwabara qui disparaissait petit à petit, effacé par un faisceau lumineux.
Ahurie, elle tourna la tête un peu partout dans la pièce, et constata que cet évènement se produisit sur plusieurs autres personnes, tour à tour.
Elle n'eut même pas le temps de réfléchir, que c'était déjà à elle. Les yeux écarquillés, elle constata que ses pieds avaient disparus, bien qu'elle les sentaient toujours. Tout son corps vint à être téléporté, jusqu'à son regard, qui restait rivée sur le Tokyo nocturne illuminé.

La partie ne faisait que commencer.

Yarashin prenait ses photos en vrai paparazzi.
Ayant fini ses photos, Yarashin rangea son matériel avant de revenir dans le spectre visible.
Il chercha Sakyo avant de se rendre compte qu'il y avait soudain beaucoup moins de monde dans l'appartement.
Ah...Oh bon.
Les transferts avaient commencé.
Il songea soudainement à la vision d'horreur qu'il avait eu dans la cuisine et fonça sur l'arrière de la sphère.
Par chance, son transfert semblait être parmi les derniers.
Repérant une valise encore à sa place, il s'en empara au nom de son propriétaire, ainsi qu'un X-Gun avant de disparaitre.
Sa tête semblait être la dernière chose à partir.
Le gantzer espérait juste que la légère brise qu'il sentait n'était pas la masse d'air déplacée par un semi remorque.

C'est au dernier moment que Masatami sort de son état végétatif, se jetant par réflexe sur la valise ouverte qu'il serre entre ses bras en gémissant, les joues rouges de larmes. Ainsi, il rejoint les autres.

A défaut d'être incrédule, Kakuzawa n'est pas inconscient. Médecin, mais humain avant tout. Il se rend compte que les choses s'accélèrent... Bientôt, il ne reste que deux ou trois personnes alors que les transferts s'enchaînent sans interruption. Et Shirokawa... ? En pensant à son assistante, il se décide en fixant sa valise une bonne fois pour toutes. Il l'ouvre.

La combinaison tombe, avec la valise sur son pied. Un juron, pas de temps à perdre. Le médecin ôte tout ce qui lui semble superflu : blouse, chaussures, pantalon. Impossible à enfiler malgré tout. Stressé, enragé, il se déshabille complètement, oubliant les quelques péquins autour. Ses pieds coincent. Empêtré, il s'effondre en arrière, un nu qui se casse la gueule sur le parquet de la chambre.

" Aaargh ! Putain de... "

Kakuzawa se relève, non sans mal, et poursuit. Il termine au moment même ou le gosse terrorisé qu'il n'a pas pu sauvé à l'hôpital commence à être emporté. Il s'est jeté sur sa combinaison avant de partir. Aussitôt, le chirurgien prend deux pistolets, un pour lui, un pour Shirokawa. Il disparaît.

Alors qu’il achevait de boucler les attaches de sa combinaison, et de placer ses armes dans ses holsters, Antonio fut interpellé par le guitariste, dans sa langue natale.

"Et que me suggères-tu, donc? L'aisance avec laquelle tu à fais ton choix en dit long sur ton expérience."

L’homme était accroupi face à l’un des flans de la boule, cherchant à faire son choix au sein de l’arsenal.
Rossa ajusta le contrôleur sur son poignet et répondit, toujours en français…

« Constat, tu n’es pas né de la dernière pluie. A partir de là je suppose que tu as suivi les propos de l’écrivain… »

« Je ne connais ni le lieu, ni les ennemis, fais tes propres choix. »

Le jeune français se retourna dos à la pièce, se penchant sur la sacoche en cuir, l’ouvrant en deux pour mieux l’étaler sur le sol.
Elle contenait des seringues déjà remplies et conditionnées. Ainsi que d’autres produits comme des cotons, des dosettes d’antiseptiques et deux garrots.
Il attrapa un gros coton, le posa à côté de la sacoche, plaçant une des seringues dessus et un tuyau de garrot, puis referma la sacoche.

Avant de laisser un petit commentaire supplémentaire, sur un ton nonchalant…

« Mais le fusil est une valeur sûre… »

Ceci fait, il s’assit en tailleur, coinçant ses armes sous ses aisselles, prenant dans ses mains l’attirail médical qu’il avait sortit.

Son transfert arriva peu après…

Jérôme écoutât la réponse du jeune guerrier.

*Tu ne t'implique pas. Ok!*

Il se saisit d'un X-shotgun et de son petit frère.

*Si ça marche comme le K-98 de papi, ça devrait aller.*

Son grand père avait gardé son fusil de service de la ligne Siegfried. Il l'avait caché à la libération et était devenu français le plus naturellement du monde. Comment un soldat de la Wehrmacht avait eu un fils hippie est une autre histoire. À hurler de rire au passage.

*Je me changerais après le transfert. Vu que les événements ont l'air de se précipiter.*

Son compatriote venait de se saisir d'une seringue et de matériel médical de base. Son transfert ne tarda pas.

Il s'assit à cotés de Laura, son stuff sur ses genoux et n'attendit pas longtemps avant que son transfert commence pas le bas de son cul. Il embrassa le bout de ses doigts et les posa sur Laura.

*À plus tard chérie, je pars au bureau.*

Désormais seul, Takano sort de la cuisine, les yeux exorbités et le sexe tout dressé, ressemblant à un gros crapaud en rut. La Sphère est grande ouverte.

En chantonnant, il sautille jusqu'aux armes et commence à se les approprier, les caressant. Il rit, les analyse, les observe. De jolis jouets. De jolis moyens de tuer. De s'assouvir. Le rictus infâme qui défigure son faciès ne reflète que l'envers de la folie. L'être malsain tout suintant de vice est transféré.

" Hihi... hihihi... je vais la bourrer... hihi... "