Yarashin continuait de psalmodier en traversant le salon.
Il arriva enfin au niveau de la sphère, remarquant avec satisfaction qu'il restait des X-Gun.
Posant son fusil, il sortit son holster de sa veste et en étira la lanière pour évaluer sa longueur.
Finalement, il la fixa à sa cuisse gauche, emprisonnant la jambe de son pantalon.
ça va pas être terrible pour courir.
Il rangea le pistolet dans le holster et sortit le contrôleur, marmonnant pour lui-même.
Logiquement, ça doit se brancher sur un des InherentKineticEnergyExtractor de poignet...
Il fixa la bande à son poignet gauche, appréciant le peu d'encombrement du dispositif.
Puis il ramassa son fusil.
Et ça? où je le met?
Après quelques secondes d'intense réflexion, il déboucla la sangle de sa sacoche pour y enfiler la anse du fusil.
Le fusil se coinça finalement derrière le portable, ce qui parut convenir à son propriétaire qui s'éloigna de la sphère pour s'asseoir en tailleur.
Bien, voyons maintenant le HandLowDisplayer
Il déplia le contrôleur et dégagea son ordinateur pour le poser face à lui, tapotant à la recherche d'informations.
Donc, là, c'est le décompte, là les signes de vie. Où se trouve le changement de fréquence....Ah!
Il disparu dans un éclair électrostatique.
Et son ordinateur avec.
Désormais invisible, Il replia le contrôleur et sortit son appareil photo, qu'il rebrancha à son ordinateur.
Cette fois, il n'avait pas à se soucier des refus.

Il écouta attentivement les explications de Takeshi. Vargas n'eut pas de mal à comprendre comment fonctionnait cet appareil qu'il trouvait très utile maintenant qu'on lui avait détaillé les possibilités qu'il offrait. L'européen âgé fut très impressionné par la démonstration que fit le vétéran. Pour lui, il était évident qu'il y avait une organisation militaire derrière tout cela.

Il observa le comportement de chacun, on sentait que la stress était monté d'un cran. Vargas trouvait agréable Takeshi, on voyait qu'il était prêt à aider les autres. Il remarqua que ceux qui avait été dans la pièce à côté de la sphère étaient ressortie avec les même manches que portaient les deux vétérans inconnus de Sakyo. Vue que peu de personnes allaient dans cette pièce, le vieil se dit qu'il pourrait l'utiliser pour se changer. Il referma la valise et se leva en la portant à deux mains, Y-Gun et Lüger posés dessus.

En passant à côté de l'arsenal, Vargas stoppa son élan car il venait de réaliser qu'il n'avait pas pris de X-Gun. Etant donné que beaucoup de membres en avaient pris, il jugea bon de prendre aussi cette arme. Pressant la valise contre son ventre avec le bras gauche, il prit rapidement de sa main libre une de ces armes de poing puis s'enfonca dans la pièce.

En entrant, il nota la présence de trois masses noires. Comme Sakyo n'avait pas parlé de ça le vieil homme ne s'en approcha pas. Il allait se placer à côté des trois manches semblables à ceux que possédaient certains membres de la chambre et entreprit de se déshabiller. A cause de la matière moulante, le retraité combattit durant plusieurs minutes la combinaison avant d'arriver à la mettre entièrement. Il avait la sensation désagréable d'être complètement nu. Vargas se sentit mal à l'aise en voyant que le vêtement futuriste faisant encore plus ressortir sa bedaine. Il prit le X-Gun et le rangea dans le holster à sa jambe droite et prit son Y-Gun ainsi que ses biens pour retourner dans la pièce.

En revenant il se sentit rougir un court instant puis alla se prêt de l'entrée dans le couloir, attendant Sakyo. Il posa près du mur ses vieux et l'arme familiale puis s'assit.

À présent, toute la foule s’agitait dans tous les sens, se bousculait, venait même à se marcher dessus. Dans on recoin, Eileen vit quelques autres personnes profiter d’un peu de cet espace, une étrange valise à la main, comme pour s’assurer un minimum d’intimité. Septique, elle ne réagit pas. Toujours dans un grand élan de galanterie fort agréable, Kuwabara s’occupa d’aller lui chercher à elle aussi, cette fameuse combinaison. Pendant le temps de son absence, la demoiselle lâcha un soupire sans fin. Elle était morte d’angoisse. Elle ignorait pourquoi, mais la panique lui tordait les entrailles. Qu’allait-elle donc devoir faire pendant ces foutues mission ?! Elle était seule, contre tous. Enfin, elle semblait avoir sa nouvelle connaissance à ses côtés, mais pour si peu de temps. Elle ne pourra pas s’empêcher profiter de lui jusqu’à ses dernières ressources. Et lorsqu’il le découvrirait, il n’aurait aucun état d’âme à la laisser pourrir seule. Pourrir seule, c’était vraiment le destin tout tracé de la jeune bourgeoise. Dans un sourire amère, pourvu de dédain et de dégout envers elle-même, Eileen fixa d’un air livide le parquet au sol.
Soudain, le retour de Kuwabara lui fit brutalement relever la tête, affichant de nouveau son air de femme fatale imperturbable. Jouer la comédie de la sorte, était pour elle quotidien. Elle n’avait même plus à faire le moindre petit effort à ce sujet.

Biatch’. Elle laissa échapper un rire nerveux. Qui était cette personne à l’humour si douteux ? Gantz ? C’est quoi ça, un plat typique régional ?
Intriguée, Eileen s’empara de la valise fermement, prenant soin d’éviter le regard de son interlocuteur. Ce surnom pouvait mettre la puce à l’oreille, et il na fallait surtout par qu’il en sache un peu plus sur elle. D’une attitude déjà un peu plus froide, elle suivit son chemin indiqué pour revêtir cette combinaison suspecte. Dans l’embouchure, Kuwabara tomba nez-à-nez avec une jeune femme à la peu mate, qui semblait avoir quelques problèmes avec sa combinaison. Il fit immédiatement volte face, bafouillant des excuses.

« Merci, je me dépêche, Kuwabara. »

Lui répondit-elle brièvement. Puisqu’il y avait très peu d’endroit pour se changer discrètement, Eileen devrait partager son vestiaire improvisé avec la jeune femme devant elle. Cela lui était bien égal, elle n’était pas très pudique de nature, et encore moins avec les personnes de même sexe qu’elle. Elle s’adressa alors à l’inconnue, d’une voix timide.

« Excuse moi, ça ne te dérange pas si je me change là aussi ? Ne t’inquiète pas, je ne te regarderais pas. »

Elle la gratifia d’un sourire, et commença déjà à ouvrir sa valise. C’était quoi cette matière collante ? On aurait dit du latex. Eileen cru qu’elle allait tourner dans un film pornographique et SM. Amusée, elle la déplia, et se prépara à l’enfiler. Décidément, elle était vraiment tombée dans un drôle d’endroit.

Difficile pour un octogénaire de comprendre quelque chose aux nouvelles technologies. Oji Chan avait écouté le discours de ce grand japonais modèle sans vraiment en appréhender le contenu. Ce dernier décide alors de lui confier son engin étrange, prétendant que ses chances de survie augmenteraient. Le bidule fixé au poignet, Oji Chan s'exclame.

" Je n'ai jamais eu de montre aussi grosse ! "

L'air pensif, il observe le gadget. Au moins, ça a l'avantage d'être léger.
Il demande alors le plus sérieusement du monde au vétéran.

" Est-ce qu'on peut voir les filles toutes nues avec ça aussi ? "

Takeshi ne put s'empêcher de rire aux côtés de ce grand-père. Il était assurément comique.
Cependant, l'organisme de la sphère ne manquait pas de cruauté. Quel intérêt de ramener un vieil homme vraisemblablement incapable de combattre, si ce n'est dans l'intérêt de le voir s'éteindre dans la souffrance ?
Il avait sans doute déjà connu la guerre, et il devrait à nouveau vivre l'horreur des batailles, cette fois contre un ennemi qui n'était pas humain. Takeshi se sentit mal.

Tout à coup, le petit vieux évoqua un fantasme pervers qui surprit et amusa le sabreur, chassant momentanément ses pensées antérieures. Une goutte de sueur sur le front, il lui répondit.

" Ha ha ha, non il n'y a pas ce genre de fonctions grand-père. "

Il vit aussitôt la déception sur son visage, ce qui l'amusa d'avantage.
La chambre était désormais remplie de combattants. Les vétérans se mélangeaient aux nouveaux, quasiment tout le monde possédait désormais une tenue et une arme. En reportant son attention sur le grand-père, Takeshi se rendit compte qu'il en faisait partie. Il tenta de lui en parler, de le convaincre de la porter mais il n'en voulut pas. Alors il lui demanda au moins une chose.

" Restez au moins à l'écart, d'accord ? "

Takeshi était debout face à la boule noire qu'il exécrait tant.
La mission commencerait bientôt, l'heure des transferts approchait.
Il était prêt.

Kuwabara termina sa cigarette.

Il n'avait pas bougé de l'entrée du couloir, étonnamment il ne rencontra aucune résistance.

* Vous êtes tous gays ou trop gentils ? *

Le seul qui s'était présenté fut le vétéran aux lunettes - le bon samaritain de service, seulement pour demander à Hyde de lui rendre sa veste lorsqu'elle aurait finie, et pour le toiser du regard, avec des genres de sous-entendus dans la voix que Kuwabara n'apprécia pas du tout.

* Qu'est-ce qu'il y a petite merde ? *

Il aurait été à deux doigts de le lui demander mais le contexte l'en empêcha.
Malgré les pensées peu amicales qu'il entretenait à l'égard de cet intellectuel, il s'efforça de ne rien laisser transparaître, exactement comme devant sa proie.
Pour éviter de penser aux beautés derrière lui qui devaient peiner à se changer, qu'il s'imaginait déjà balancer des "oh, c'est trop serre" ou "ma poitrine ne rentre pas, humf", il observa le reste de la chambre. Presque tout le monde avait enfilé la combinaison.
Ce fut lorsqu'il croisa le regard du colosse qu'il bloqua.

* Il débloque ce con ou quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont à me regarder comme ça putain ?! *

D'abord l'autre gland, maintenant lui. Est-ce qu'ils avaient deviné ? C'était impossible. Kuwabara ne voyait alors qu'une explication à ces regards haineux : ces deux faces de cul étaient jaloux. Ils devaient avoir des vues sur la belle salope d'à côté, et depuis qu'il s'était affirmé comme le prédateur numéro un, ils l'avaient bien profond. C'était une hypothèse qui se tenait largement selon lui... Mais c'était étrange, il avait l'impression de reconnaître la face de gorille du grand chauve. Juste une impression.
La seule réelle pensée qui occupait son esprit à l'instant était la suivante.

* Dieu que j'aimerais être seul avec toutes ces nanas dans la chambre ! *

Dans l'impatience, il n'attendait plus que de voir la plantureuse Hyde sortir de là, bien moulée dans sa tenue comme un plat assaisonné de la meilleure manière qui soit.

Restée silencieuse et effacée jusque là, Konoe qui n'a d'yeux que pour Sakyo boit ses paroles, le percevant comme un messie, un digne remplaçant de Kikuchi. Peut-être même qu'elle le confond avec ce dernier...
Quoiqu'il en soit, elle décide de suivre ses conseils à la lettre, attendant que la plupart des personnes prennent leur valise pour enfin aller chercher la sienne.
Elle met un temps à trouver par déduction que celle indiquant le surnom de "Juliette" lui appartient, pour une raison qu'elle ne saisit pas.

La valise entre les bras, elle se dirige vers le couloir ou le grand homme aux cheveux bouclés surveille, il la laisse passer. Elle devient rouge écarlate devant les autres femmes nues et ne sait pas bien où se mettre. Collée au mur, elle se fait toute petite et se change lentement, toute tremblante. Très complexée par son physique manquant cruellement de formes - évidence devant les femmes présentes, elle cache fébrilement sa petite poitrine en se démenant pour se déshabiller entièrement.

Après deux bonnes minutes de réflexion intense, Sakuraï se décide enfin. Il choisit Sakuramachin.
Il ouvre sa valise, poussant son onomatopée courante en découvrant son contenu. Un regard sur les autres personnes déjà vêtues suffit prend pour le faire se décider. Sans crier gare, il se déshabille brutalement devant le médecin qui écarquille les yeux tous ronds. N'éprouvant aucune gêne apparente à s'exécuter en public, le jeune homme finit nu, tendant la tenue noire devant ses yeux. Il commence à l'enfiler sans trop de problèmes visiblement.

Progressivement le docteur Kakuzawa se rend compte qu'il est l'un des seuls à ne pas vouloir revêtir la tenue. Pour un cartésien comme lui, bien évidemment têtu comme une mule, difficile d'admettre tout ce qui a été dit et répété auparavant. Il ne prit sa décision finale que lorsque la jeune fille qui avait jusqu'alors apeurée vint chercher sa propre combinaison, après quoi il dut assister à un spectacle déboussolant, le type étrange à la tête de renard se mit à se déshabiller devant lui.

Encore sous le choc il déguerpit en vitesse, marmonnant diverses plaintes. Le couloir étant occupé, il décide de se rendre dans la cuisine pour se changer. Il avait quitté un spectacle qu'il avait trouvé troublant pour se confronter à une vision cauchemardesque : un immonde gros tas de chair puant et suintant se masturbant dans le noir, avec une allégresse aussi bien audible que visible. Kakuzawa pousse un cri mêlant dégoût et effroi.

" Ah ! Qu'est-ce que c'est qu'cette merde ?! "

Le médecin ressort vite de là, atterré.
Il se dit qu'il est devenu fou et a été envoyé dans un asile... Il ne voit que ça.

Himiko d'Inaba avait suivie Akane Ueno en direction du couloir où elles avaient rencontrés Zurui et deux autres femmes, pendant que Kuwabara faisait le gay à l'intersection. Himiko ouvrit la malette pour en sortir la tenue et en examiner la texture. Elle était noire, avec des pastilles bleues. On aurait dit une tenue de cosplay en latex ou une combinaison SM. Posant son katana contre le mur, et le reste de son arsenal sur le sol, Himiko lança un regard noir au hacker en herbes, qui ne tarda pas à déguerpir, puis, se déshabillant rapidement, elle entreprit d'enfilée la combinaison noire. Se débattant à cause de sa texture serrée, elle eut surtout des difficultés pour faire passer sa poitrine à l'intérieure.

"Humpf ! C'est trop serré... ma poitrine ne rentre pas !" Dit-elle, tout en poussant un gémissement suffisamment fort pour que Kuwabara l'entende (et le prenne pour un effet de son imagination galopante).

Souple comme un félin, la membre du JSDF (Japan's Self Defense Force) finit une quinzaine de secondes avant la princesse. D'ordinaire, elle s'habillait sans l'aide de servantes, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Mais cette fois, elle songea que ça n'aurait pas été de trop cette fois-ci. Quand elle eut achevé son dur labeur, Himiko remit son kimono de miko par-dessus la tenue fournie par Gantz, avec les armes qu'elle avait sur elle. La princesse impériale mit son katana dans sa ceinture obi, son tanto contre sa poitrine, à l'intérieur du kimono, le X-gun à l'intérieur du holster fourni par Gantz lui servait d'arme secondaire.

Enfin, elle remarqua que l'appareil, dont elle ignorait la fonction, pouvait être placé au poignet avec des lanières. Elle l'y ajusta, sachant que cela pourrait s'avérer utile pour plus tard. Tout en se préparant au combat, elle entreprit de discuter avec Akane, tout en faisant attention à ne pas être trop direct, afin de ne pas dévoiler sa nature princière aux autres femmes, ainsi qu'à Kuwabara qui attendait Hyde par-devant, .

"J'imagine que vous savez qui je suis, Ueno-san. Faites moi part de vos intentions."

Elle parlait d'un ton posé, mais avec un soupçon d'autorité dans la voix, afin de ne pas être prise à la légère et d'afficher les couleurs dès le début. Avec un peu de chance, les quelques murs dotés d'oreilles la prendrait pour la fille d'un politicien du PLD, ou peut être une prêtresse d'un sanctuaire Shinto lié à l'Extrême-Droite, tel celui de Yasukuni (qui vénère nombre de défunts de la Seconde Guerre Mondiale, y compris plusieurs criminels de guerre) et qui s'attendait à être, tout naturellement, protégé par le statut que lui conférait l'argent et le réseau relationnel de ses parents. Et tout en parlant, elle dégaina son katana avec nonchalance et se mit à en examiner la lame, pour vérifier que tout était en ordre. La lame avait juste été un peu abîmer par l'impact de la balle du fusil sniper, qui avait laissé une trace nette et blanche (mais pas assez pour endommager le katana ou créer une brèche).

"C'est une belle épée, non ? Je l'ai acheter avec la fortune de ma famille..." dit-elle en examinant la lame, afin de renforcer les apparences.

Zuiri avait compris de lui-même qu’il était de trop en se retirant sitôt changé et finalement, l’intimité du couloir avait été à peu près sauvegardée, à par concernant un mâle qui avait semblé particulièrement troublé et même intimidé par la vision d’Akane en train de se changer. D’une part, ça ne la dérangeait pas la concernant, et d’autre part, elle ne comprit pas que l’homme avait été surexcité en la voyant. Evidemment, la japonaise était bien foutue et ses seins qui semblaient défier les lois de la gravité ne laissaient pas indifférents. D’ailleurs, ils ne la laissaient pas indifférente, vu le mal qu’elle avait eu pour les faire entrer dans la tenue tellement moulante. Même Inaba avait éprouvé quelque difficulté pour placer sa propre poitrine, ayant pour sa part gémi en enfilant sa combinaison alors qu’aucun son n’était sorti des lèvres de la belle noire. Entre-temps, la jeune femme dénommée Eileen vint lui demander si elle pouvait se changer avec elles, une preuve flagrante quelle n’avait pas du tout écouté quand la militaire avait proposé aux femmes d’aller se changer.

"Vous êtes la bienvenue."

Inutile de sermonner la jeune femme pour sa distraction, d’une part parce qu’avoir les sens embrasés était aussi un début de preuve qu’on était encore en vie. Les morts n’avaient pas le cœur qui battait ni le feu aux fesses. Akane elle-même avait apprécié de revoir Takeshi et sous couvert de l’amener à des pensées moins moroses, lui avait fait du rentre-dedans avec un degré de subtilité plutôt relatif. D’autre part, dans ces circonstances exceptionnelles, le caractère indulgent de la jeune femme avait tendance à reprendre le dessus après des coups de sang pour le moment surtout manifestés par des pensées plus que vigilantes.

Finalement, Akane fut entièrement revêtue de cette combinaison noire avec des sortes de pastilles bleues. Ca faisait vraiment au demeurant cosplay mais la tenue était bien sur davantage que cela. En tout cas, elle mettait parfaitement les formes de la militaire en valeur, laquelle plaça le contrôleur à la place qui semblait aller le mieux, fixée au poignet, avant de placer le pistolet étrange dans le holster à sa hanche et le fusil dans son dos. Ceci fait, elle plia ses habits de militaire, n’ayant pas l’intention de les porter par-dessus sa combinaison alors que Inaba privilégiait pour sa part le port de son kimono par-dessus sa tenue. D’ailleurs, la noble lui parla alors :

"J'imagine que vous savez qui je suis, Ueno-san. Faites moi part de vos intentions."

Ainsi parlait-elle de façon volontairement ambiguë afin de ne pas être comprise d’Eileen, voire de toute autre personne pouvant les écouter, ce qui était possible, Akane ayant tout de même entendu Takeshi alors qu’il expliquait le fonctionnement du contrôleur à Vargas. L’acoustique des lieux faisait donc que la réciproque serait certaine. Puisque Inaba désirait garder l’anonymat, la japonaise à la peau noire lui répondit en la regardant droit dans les yeux :

"Vous imaginez bien, Inaba-san. Voici mes intentions, accomplir mon devoir par ordre de priorité. Vous protéger est donc ma priorité absolue."

Le regard de la jeune femme traduisait également cette volonté, puis Akane observa l’arme blanche d’Inaba alors que celle-ci reprenait la parole :

"C'est une belle épée, non ? Je l'ai acheter avec la fortune de ma famille..."

Akane n’y connaissait rien en arme blanche, par contre en arme à feu, oui, et elle remarqua donc aisément la trace de l’impact sur la lame. Elle pensait aussi que ces paroles devaient également égarer d’éventuels espions. Pour sa part, elle répondit en ayant à l’esprit le coté pratique exigé par la situation :

"Ca me semble être une belle arme. J’ai été amenée en ce lieu avec mon arme de service, alors j’en déduis qu’elle ne dérange pas Gantz. S’il nous propose des armes spéciales, c’est qu’à mon sens, elles feront plus de dégâts contre ce martien, ou ces martiens. Il serait dommage que votre épée se brise en tentant de blesser notre cible, aussi devriez-vous peut-être voir si ces lieux ne recèlent pas une arme blanche aussi spéciale que ces X-Guns."

Dans le recoin fort étroit, les deux jeunes femmes se changèrent sans placer le moindre mot. Il fallait dire que la jeune métisse ne semblait pas très causante, et calma très rapidement Eileen.

* ‘Pas l’air commode elle… *

Marmonna t-elle dans sa tête. Elle détourna le regard et laissa tomber de manière négligée la veste de l’écrivain à terre. D’un œil discret, elle observa son propre corps. Il était parfaitement entretenu, et imberbe comme aucun autre (compte tenu de la soirée pour laquelle elle s’était préparée la veille). D’un demi sourire satisfait, elle prit un instant pour s’emmêler littéralement dans son déguisement, puis parvint à enfiler ce qu’on pouvait qualifier du pantalon, à priori. Le vêtement collait désagréablement à la peau, et la moulait jusqu’au plus près de l’épiderme. Lorsqu’elle le releva jusqu’au bassin, on pouvait voir son intimité dans les moindres détails. Assez embarrassant.
Grommelant un juron, elle se chamailla avec cette fois-ci le haut, avec lequel elle prit une bonne dizaine de minute avant d’y comprendre le sens. Maladroitement, elle l’enfila, força, tira dessus de toutes ses forces, mais en vain, sa poitrine faisait de la résistance : visiblement elle semblait vouloir prendre l’air ! Ça n’était pas vraiment le moment. Eileen, angoissée de ce qui allait arriver par la suite, n’avait pas en tête de s’exhiber ou de faire du charme, pour une fois !

« Damn’ it, mais qui a inventé ce truc … »

Désespérée, la demoiselle revêtit la totalité de sa tenue d’une manière … Carrément provocante. Il lui manquait la partie que cachait son ventre ; à la place, les loquets des deux ficelles du haut étaient directement rattachés aux loquets des hanches. Les deux ficelles étaient étendues au maximum, prêtes à craquer si la bourgeoise respirait trop fort. Ses mamelons étaient tout juste cachés, mais moulés à la perfection, comme le reste de son corps.

* Mais je ne peux pas sortir comme ça !! *

Se lamenta t-elle. La jeune femme étrangère avait quitté les lieux ; impossible de lui demander de l’aide. Mais, en fait, ça n’était pas plus mal. Non trop mécontente, Eileen appella d’une petite voix timide.

« Euhm … Kuwabara … ? »

Elle laissa un silence, dans l’attente de sa réponse. Elle qui d’habitude s’exhibait comme elle le voulait, se sentait soudainement gênée. Elle n’allait pas se présenter à lui dans une pareille tenue quand même ! Hélas, elle était obligée. C’était soit ça, et il pourrait probablement l’aider à la remplacer correctement, ou alors elle exécuterait cette « mission » nue !

« Vous … Vous pouvez venir m’aider, s’il vous plait ? »

A plusieurs reprises, Kuwabara crut que son imagination lui jouait des tours. C'était comme s'il pouvait entendre les beautés qui se changeaient dans son dos répéter au mot près les répliques que son esprit avait façonné. Il en frémissait.

Résister à la tentation devenait difficile.
La situation empira - façon de parler, lorsqu'il entendit la petite voix de sa proie, Hyde, l'appeler timidement.
Les yeux écarquillés, le concerné hésita un moment avant de faire volte-face. Il s'exécuta, allant à sa rencontre.

" O... Oui ?"

Elle lui demandait de l'aide. Son sexe était à deux doigts de se dresser.
Ce qu'il vit... C'était un aperçu du paradis.
Elle était là, gênée, les poumons coincés à cause de cette combinaison qui lui moulait entièrement son corps. Chaque forme était mise en valeur, aucune n'était délaissée. En l'occurrence, sa poitrine était embarrassée. Kuwabara ne put s'empêcher de l'admirer, ne contrôlant plus ses émotions il devint écarlate. Cette poitrine semblait parfaite, littéralement.

* J'en ai rarement vu des comme ça... bon sang, j'ai envie de les serrer dans mes mains. Respire, retiens-toi, vite retourne dans ton rôle putain ! *

Aussitôt, il agit en conséquence. Détournant ses yeux à contrecoeur des seins de la jeune femme. Il lui fit savoir qu'il avait bien compris le problème en acquiesçant puis leva ses mains tremblantes vers son buste. Avant tout contact, il avala ce qui lui sembla être une tonne de salive. Ses doigts effleurèrent sa peau chaude tandis qu'ils les glissaient en dessous de la combinaison, non sans mal, dans le but d'obtenir une meilleure prise et ainsi, rabaisser le reste de la tenue. Obligé d'exercer une pression suffisamment forte pour exciter les sens, il se sentit bientôt très perturbé. Son entre-jambe commençait à se dresser fièrement, avec une vigueur remarquable, l'élasticité de la tenue décalquant à merveilles les contours du pénis également. Sa respiration se fit plus bruyante. Il marmonna des excuses, il ne pouvait pas tenir d'avantage.
Brusquement, ses mains entourèrent ses seins, les pelotant fiévreusement comme jamais il ne l'avait fait, puis il arracha la combinaison de sa proie en même temps qu'il enlevait le bas de la sienne. Il la retourna vivement, ne tenant pas compte des ses plaintes, contemplant son vagin trempé qu'il pénétra sans concession alors qu'elle poussait un cri mêlant détresse et plaisir.
Non, ceci n'était que son imagination. Fertile, débordante, impulsive. Reprenant ses esprits alors qu'il commençait à atteindre une érection maximum, il tira habilement sur le vêtement pour le rabaisser entièrement, ses phalanges frôlèrent les hanches de la belle.

* Putain, je peux pas rester là, ça m'a fait trop d'effets... putain, putain ! Je vais me la faire... Je vais me la faire... ENVOIE-NOUS, GANTZ ! *

Luttant contre ses féroces pulsions, Kuwabara adressa un signe de tête à l'intention de la demoiselle avant de se retirer le plus promptement possible.

Étrangement embarrassée, Eileen observa Kuwabara répondre à sa demande, et s’avancer lentement vers elle. Évidemment, sa poitrine mise en valeur de la sorte fut la première chose qu’il remarqua. Cependant il plongea dans le regard acier de la jeune fille rapidement, par galanterie. Il était tremblant, et ne disait pas un mot, visiblement obnubilé par ce qui ce présentait sous ses yeux. Il fallait avouer que, si Eileen avait été présentée à son torse d’Apollon, et à le toucher de si près, elle aurait été dans le même état.
Délicatement, il s’empara de vêtement, tout en touchant sa peau. Secouée de spasmes de frissons, elle sentit son souffle se réduire, et sa tension augmenter. Elle avait chaud, et n’avait qu’une envie ; se débarrasser de cette tenue soudainement si peu confortable.
Le temps lui semblait suspendu, plus rien autour d’eux n’existait. Sous un charme inexplicable, la bourgeoise, pour la première fois ... Se laissait faire.
Comment se fait-ce ? Elle, cette tigresse dominatrice, imperturbable et indomptable, restait sans broncher, comme presque « soumise ». Rien qu’à cette idée, elle en eu des sueurs froides. Et pourtant, dans un mélange de fierté et d’excitation, elle admirait Kuwabara perdre son sang froid face à son corps. Dans un mouvement sec, pour mettre fin à cette torture frustrante, il recouvra le reste du corps de la jeune femme, à présent complètement moulée comme un petit gâteau.

« Merci beaucoup … »

Murmura t-elle. Sans plus attendre, il la quitta, rouge écarlate et visiblement troublé. Si Eileen avait écouté ses sens, elle se serait précipité à sa rencontre, l’aurait littéralement mit à nu, et lui aurait fait l’amour sauvagement toute la nuit durant. Mais, il fallait la jouer finement, et rester dominante de la partie, ne pas céder aux pulsions brutales et incontrôlables.

* J'ai tellement hâte de m'occuper de toi darlin' ... *

Se réjouissa t-elle, en fantasmant déjà du corps sans égal de son nouvel ami.

Elle était fin prête, dans ce déguisement plus pornographique que de combattant. Elle ignorait tout, était bleu sur le terrain, et n’avait absolument aucune idée de ce qu’il l’attendait, dans ce Tokyo si sombre.

*Putain... elle en met du temps...*

Kuwabara lui barrait toujours le passage, et avait de toute évidence décidé de ne laisser transparaître aucune réaction à ses paroles. Cependant, alors que Sakyo continuait de le fixer, il finit par garder son regard fixé vers une autre direction. Ce ne fut que lorsque le présumé violeur fut appelé par Eileen qu'il s'en alla dans le couloir. L'écrivain l'aurait bien suivi, mais elle ne risquait sans doute rien: toutes les filles étaient là-bas. Par ailleurs, Konoe semblait avoir abandonné la peur pour commencer à se changer. Mais peu de temps après, le médecin l'avait suivi. Et sans la combinaison.
Se retournant alors pour constater la situation, Sakyo vit que presque tout le monde était changé. Il ne restait plus que trois personnes: le vieillard, le médecin et le jeune adolescent apeuré. Sentant alors que le moment de partir allait très bientôt arriver, il se décida à aller chercher les valises pour eux. Il n'en restait que trois: ce n'était pas vraiment difficile de choisir les bonnes. Il prit d'abord celle d'Oji-chan, puisqu'il s'était présenté ainsi. Takeshi était avec le vieil homme, il pourrait ainsi l'aider un peu plus facilement. C'était que ce genre de vêtement n'était pas des plus simples à vêtir.

"Vous devriez vous changer, Oji-chan. Vous en aurez très certainement besoin."

Puis ce fut celle de "La Torche". Sakyo devina bien évidemment que le jeune homme avait sans doute été brûlé vif. Puisque le pompier avait pris sa propre combinaison, la possibilité que ce surnom lui appartienne était erronée. Soit ce gamin était fan de comics, soit il était mort dans les flammes. Et vu son état, la deuxième possibilité paraissait bien plus plausible. Lui-même avait été battu à mort et avait subi une lente agonie. Il ne pouvait que comprendre l'état de ce pauvre enfant, encore en boule, répétant que "c'était l'enfer". Il se dirigea vers lui, s'accroupit et ouvrit la valise afin de lui montrer son contenu. Il tenta de poser une main rassurante sur son épaule, encore une fois.

"Il faut que tu te changes. Si tu veux sortir de cet enfer, tu ne devrais pas rester prostré comme ça. Tu es un homme, non? Si ça, c'est l'enfer, ne te laisse pas faire et défend toi. Bats-toi. Allez, habille toi et prend des armes."

Sans être vraiment certain que ses mots aient eu un quelconque impact sur l'esprit de l'enfant, il s'en alla de nouveau à l'entrée du couloir, où Kuwabara avait reprit son poste. Mais la sphère afficha de nouveaux caractères. Ils allaient être envoyés, mais la dernière fois, rien n'avait été affiché avant qu'ils partent. En vérité, le message "d'accueil" venait seulement de s'afficher, alors qu'il était censé précéder le moment où la sphère devait montrer la cible. Et surtout, ce message était complètement brouillé. Si bien que certains mots n'étaient pas entièrement compréhensibles.

"Des dysfonctionnements...?"

*Bon, il faut que je me dépêche. Si j'ai pas mon manteau, je vais me retrouver complètement encombré.*

"Dépêchez vous de vous changer! Rien ne dit que vous en aurez le temps de vous changer sur les lieux de la mission!"

Mais alors qu'il venait de terminer sa phrase, sa vision de vit divisée en deux, à l'horizontale. Malheureusement, il n'avait pas eu le temps de récupérer ce manteau qui lui faciliterait grandement la tâche. Puis que Kuwabara lui barrait encore le chemin, comme il ne pouvait pas le prendre lui même, avant que sa bouche ne soit de "l'autre côté", il se mit à crier à l'attention des femmes.

"Mon manteau! J'en ai besoin! Prenez le!"

C'était tout de même absurde qu'un simple tissu, qui n'était même pas la combinaison, de surcroît, lui semble si précieux. Seulement ses grandes poches lui permettraient de porter toutes ses armes. Armes de poing à l'intérieur et le fusil à la main. Il avait besoin d'avoir tous les atouts de son côté s'il voulait s'en sortir. Il vérifia encore une fois son équipement avant se retrouver entièrement transféré. Sa main gauche portait le Y-Gun, mais il s'en servit pour taper ses poches. Son Notebook était là en bandoulière, il avait bien le contrôleur sur le bras, son X-Gun était sur le holster de la combinaison, le katana rétractable dans sa poche de pantalon (qui, heureusement, était largement assez grande) et bien évidemment, son X-Shotgun était à sa main droite. Une énième vérification, pour être certain qu'il allait s'en sortir en ce lieu inconnu.
De toute évidence, il était le premier sur les lieux. Un handicap s'il tombait dans une embuscade, comme la dernière fois. Mais une aide s'il pouvait prendre le temps d'utiliser son ordinateur et déjà trouver quel poste il pouvait avoir.

Bien qu'il était sûr depuis le début que quelque chose ne tournait pas rond, Yamamoto ne s'attendait pas à voir la sphère déréglée. La typographie qui s'afficha au devant de la boule - le discours d'introduction qui aurait normalement dû être présenté avant la cible et après la musique - était déstructurée et incompréhensible.
Est-ce que Gantz perdait le contrôle ?
Anxieux, il fixait le message vert, bras croisés.

Ensuite, il observa Sakyo.
Il tentait de convaincre ceux qui n'avaient pas encore mis leur combinaison de se changer.
L'épéiste pensa qu'il était quelqu'un de fiable et d'altruiste. C'était assez rare dans cette société individualiste.

Bientôt, le jeune garçon commença à disparaître.
C'était le premier à partir. Il demanda son manteau mais personne ne put lui donner à temps, la plupart demeurant abasourdis et quelque peu apeurés sans doute. Takeshi aurait voulu aider son semblable mais il était désigné comme le prochain sur la liste. Son regard se perdit dans l'obscurité, ses bras se décollèrent de son torse. Il se mit immédiatement en garde, la main droite sur le pommeau du Katana, prêt à attaquer au moment même où il serait transféré "là-bas", dans l'inconnu.

Il était parti sans un mot et arriverait dans le silence.

Konoe s'éternise. Elle se démène, s'empêtre, incapable d'enfiler cette étrange combinaison. Gênée, elle est contrainte d'observer les autres pour les imiter. Après une bonne minute de combat, elle a terminée. Fin prête, elle regarde son corps affreusement moulé par ce vêtement. Sakyo-san ne peut pas la voir comme ça... c'est indécent !
En parlant du bel apollon, ce dernier s'écrie soudain. Sur le qui-vive, Konoe sursaute puis se précipite dans la salle où elle assiste horrifiée à son départ. Il semble être lentement découpé en tranches, comme une pièce de jambon, pour disparaître dans l'espace. Il demande son manteau, hurlant qu'il en a besoin.
La première à chercher, la jeune fille se rue sur le vêtement mais le grand homme aux cheveux bouclés la devance. A quatre pattes, elle le dévisage stupéfaite.

" T'en fais pas, je m'en occupe. Va vite prendre une arme. "

Perturbée, elle finit par acquiescer et accourt vers la sphère.
Malheureusement, son transfert commence avant qu'elle n'ait le temps de faire la moitié du chemin. Perdue, elle se détourne de sa trajectoire alors que sa vue se volatilise. Elle envoie alors - involontairement espérons-le - un coup de genou magistral dans les valseuses du docteur, décidément abonné à la castration. Elle termine son chemin en trébuchant à cause du grand-père bedonnant.

Elle n'est plus là.

Et voila c’était reparti une nouvelle fois, Sakyo commença a disparaître et quand il le senti il se mit a vouloir aidé les autres encore plus au lieu d’attendre que le transfert l’ai complètement fait disparaître, généreux avec les autres jusqu’au bout.

De là ou il était, il ne voyait pas le message inscris sur la sphère, juste le bonhomme dedans toujours aussi concentré, les yeux fermés. Quand il se tourna vers les autres, il put voir le vétéran nommé Takeshi qui a son disparaissais, aspirer par les rayons multicolores.

Et pendant que tout cela se produisait un frisson lui parcourut le long du dos, de froid tout simplement, mais a peine pensât-il a ça que le haut de son crâne se mettait a disparaître mauvaise coïncidence pour lui. Sa dernière vision fut celle des gens devant lui, et de cette fille qui disparaissais comme une tornade quand elle courait vers la sphère cherchait une arme apparemment, machinalement il en pris une non loin de lui avec sa main encore libre, un Y- Gun d'après ce qu'il en voyait, il lui donnerai plus tard.
Il se frotta le crâne qui lui restait encore avec sa main qui elle-même commencer à disparaître, avec l'arme qu'il tenait. La pensé ridicule de son T-shirt dans la cuisine lui vint, le temps lui manquer.

- " Ah excusez moi, quelqu’un pourrait-il prendre mes … "

Les derniers sons furent absorbés par sa disparition, là encore par coïncidence. Sans savoir où il apparaissait, il y faisait plus froid que dans la chambre. Un frisson lui parcourut le long de son corps, de froid.

Après avoir conseillé la gamine - qui l'avait bien sagement écouté, il attrapa le manteau du bigleux puis se redressa. Un mince sourire ornait à présent ses lèvres. Tout se déroulait comme il l'entendait.

Tout d'abord il passait publiquement pour un type bien, confortant accessoirement Hyde dans son rôle erroné de femme "dominatrice", ensuite ce petit merdeux à lunettes dont il n'avait toujours pas digéré le comportement suspect lui serait désormais redevable. C'était parfait.
Justement intrigué par l'intérêt qu'avait manifesté son concurrent vis à vis du manteau, il l'analysa à l'abri des regards. Il avait de nombreuses poches, qu'il fouilla sans exception. Il n'y avait rien à l'intérieur.

Un instant, il songea à déchirer toutes ses poches si pratiques et apparemment précieuses. Pourquoi pas ?
Il s'abstint finalement car il n'y gagnerait rien, sauf s'il décidait de faire porter le chapeau à quelqu'un... mais qui dans ce cas ?
Il songea immédiatement à l'autre grand chauve qui ne semblait pas le porter dans son coeur lui non plus mais il renonça à cette idée pourtant extrêmement tentante. Il ne voyait pas comment réussir à refiler ce manteau au géant. Puis il avait d'autres choses à faire actuellement.

Kuwabara inspecta brièvement son équipement, s'assurant qu'il avait tout le nécessaire. C'était le cas.
Il observa l'air amusé la chambre qui se vidait petit à petit, se moquant intérieurement de ceux qui se chargeaient de toutes les armes qu'ils pouvaient trouver, tels de gracieux amateurs. Il devait maintenant s'occuper de sa cible. Le "défloreur" se dirigea de son côté vers un des compartiments de la Sphère et inspecta le matériel restant. Il jeta son dévolu sur un X-Gun pour retourner auprès de sa chère compagne. Elle était prête, parfaitement moulée dans cette merveilleuse combinaison qui n'était vraiment pas rappeler les films SM. On aurait dit une vraie pornstar. Cette idée en appelant une autre, il se souvint de l'épisode des seins coincés qui l'avait énormément excité il y a de cela quelques maigres secondes. Nerveusement il se dépêcha de lui confier l'arme en question.

" Tenez, on sait jamais. Mais je doute que vous aurez à vous en servir avec moi à vos côtés. " dit-il en lui adressant un clin d'oeil.

Le beau grosse frimeur et sûr de lui. Ca ne lui ressemblait pas du tout contrairement aux idées préconçues mais il fallait jouer son rôle jusqu'au bout. Il commença soudain à disparaître. Juste au bon moment, dans un élan théâtral qui plus est involontaire, il adressa ces derniers mots qui paraissaient alors si sincères à sa belle proie.

" Je le jure, je vous protégerai Hyde. "

* Et te baiserais comme un animal... oh oui. *

Le prédateur avait disparu... mais pour combien de temps ?

Le rythme de la chambre avait radicalement changé au moment de l’apparition d’écriteaux sur l’écran. Les gens s’agitaient comme si ils sentaient qu’ils n’étaient pas prêt. Vargas fut surpris de voir Sakyo adopter un comportement se rapprochant de la panique au moment où il était en train de disparaître.

Le vieil homme se sentit trembler des bras et des jambes, la peur l’envahissait. Takeshi fut transporté à son tour mais là aussi un détail accentua le malaise que ressentait Vargas. Un semblant d’inquiétude s’était dessiné sur son visage.

L’adolescente qu’avait aidé le jeune homme déboula du couloir le manteau qu’il avait demandé en main, seulement elle l’heurta violemment alors qu’il était encore assis contre le mur et cogna le médecin avant qu’elle ne disparaisse. Voyant qu’il gênait, le retraité se releva avec son équipement et essaya de contrôler sa nervosité.

*Je vais me battre pour toi mon fils*

Un courant d’air glacial parcourut son échine, puis le rayon l’emporta petit à petit jusqu’à sa disparition total.

A priori, Gantz avait un problème technique, à moins qu’il le fasse exprès pour persécuter moralement ses élus … ses invités … ses otages … ses prisonniers … ses cobayes … ses proies … les gantzers quoi. Peu à peu, la salle se vidait de ses occupants, tous disparaissant de la même façon qu’ils étaient apparus, pour ainsi dire, sauf que cette fois-ci on ne voyait pas leurs organes internes, leurs os, leurs muscles, ce qui valait bien mieux. Sakyo avait apparemment un besoin vital de son manteau, Akane lui aurait pris, puisqu’elle était à coté d’Eileen lorsque celle-ci avait laissé tomber le vêtement comme un sac à patate, mais un des hommes s’était chargé de le ramasser, non sans l’avoir fouillé … voila qui n’était pas net, quant à la fille, son geste de dédain faisait d’elle quelqu’un sur qui on ne pouvait pas compter non plus. Soupirant face à tant de pourriture autour d’elle, la militaire se coiffa tranquillement de son képi trouvé dans l’intérieur de sa veste, plaça ses lunettes de soleil sur son nez fin et rangea ses habits dans un coin pour les retrouver par la suite, quand elle reviendrait.

Marre du conditionnel.

Elle se redressa ensuite et attendit son tour, sentant bientôt comme une démangeaison parcourir sa colonne vertébrale, une sensation qui gagnait peu à peu chaque parcelle de son corps, de son être. Environ une minute plus tard, elle commença à disparaître à son tour, et demeura stoïque mentalement, tenait son X-gun à deux mains mais le canon pointé vers le sol, en garde passive donc, prête à s’en servir en cas de danger mais sans donner l’impression qu’elle allait ouvrir le feu dès son arrivée. Réapparaître en tenant en joue un autre gantzer eut été aussi déplacé qu’imprudent pour elle aussi. Qui savait où Gantz les emmenait, pas dans un lieu de villégiature de toute évidence. D’instinct, Akane pensait à un hôpital désaffecté ou un ancien asile d’aliénés, ça aurait été adéquat avec leur cible qui devait jouer avec son apparence d’infirmière pour torturer, massacrer ses proies. De surcroît, le martien n’avait apparemment pas d’yeux et se servirait peut-être bien d’autres sens pour se repérer. L’ouie, l’odorat … les lieux qui allaient les accueillir pourraient donc être mal éclairés afin de défavoriser les gantzers. Rien ne disait que l’option d’invisibilité serait utile contre un tel adversaire, mais au demeurant, tout était possible. Evidemment, dans un lieu sombre, les lunettes de soleil ne resteraient que brièvement sur le nez de la jeune femme.

Bientôt, le corps entier d’Akane disparut et elle fut transportée ailleurs. Ou exactement ? Suspense. Avec un peu de malchance, ils seraient séparés au quatre coins de la zone dite de jeu … la loi de Murphy allait-elle les frapper d’emblée ? Voila qui rajoutait au suspense.

Himiko était satisfaite de la réponse d'Akane. Apparemment, elle pourrait compter sur elle pour la protéger dans ces étranges circonstances. Elle se contenta d'hocher la tête en signe de satisfaction, puis observa les autres avec curiosité. C'est là qu'elle remarqua la porte ouverte derrière la sphère par deux autres gantzers et se rendit dans cette direction, suivant les conseils de son alliée, afin de vérifier si elle pouvait y trouver d'autres armes.

Prudente, elle resta tout de même en état d'alerte alors qu'elle traversait la pièce, prête à dégainer son sabre si les choses tournaient mal. Dans la pénombre de la pièce, elle distingua ce qui ressemblait à des véhicules futuristes ainsi que posés par terre, des manches de katana aux formes étranges. Voyant qu'il n'y avait personne et sans se soucier des véhicules, elle attrapa un des sabres qui se trouvaient par terre et entreprit de l'analyser. Le manche contenait des excroissances semblables à des boutons ou des interrupteurs, qui la firent sursauter quand la lame rétractable qu'il contenait jaillit en direction du mur. Elle trouva vite un moyen de régler la taille de la merveilleuse petite chose qu'elle venait de découvrir, et fît quelques mouvements avec, pour en connaître la maniabilité. Étonnamment, la combinaison qu'elle portait semblait amplifier sa force et sa vélocité, si elle se concentrait pour l'activer.

Elle n'eut pas le temps de procéder à d'autres essais, car ils commencèrent à se dématérialiser dans un concert de cris et de jérémiades. La princesse Impériale sortit en trombe, gantz-sword en main, pour savoir ce qu'il se passait. Le résultat était à la hauteur de sa surprise, car les gens se dématérialisait sous ses yeux, comme déconstruits par le rayon laser qui sortait de la sphère.

Himiko se précipita en direction du chauve qui était dans la boule, l'assimilant à celui ou ceux qui les retenaient prisonnier, voire à l'IA de la sphère, qui était manifestement un ordinateur très évolué. Elle l'attrapa par l'oreille, comme si c'était un enfant pas sage.

"Tu as intérêt à ce que je revienne saine et sauve, sinon je..."

... Mais ses paroles fûrent coupées par le rayon qui dématérialisait sa bouche, comme si l'IA saluait son départ d'un signe de la main accompagné d'un grand sourire, exprimant son soulagement d'être débarrassé de la jeune femme. A son tour, elle quitait la chambre de la sphère noire pour partir au combat.

Après s'être mis à nu, Sakurai venait de faire peau neuve.
Bizarrement, il était sans doute le seul parmi les nouveaux qui était parvenu à enfiler la combinaison sans encombres. Désormais habillé, il ne lui manquait plus que l'armement.

Le garçon se pencha au dessus des quelques armes restantes.
Elles étaient toutes étranges à ses yeux. Une main sur le menton, il se mit à réfléchir intensément sans se rendre compte que tout le monde autour de lui disparaissait.

" Huuuum... "

Une arme, c'est dangereux. Une arme, on ne sait pas forcément s'en servir...
Une arme, les supers héros n'en ont pas forcément ! Alors pourquoi en prendre une ?
Ses yeux bridés se posèrent sur l'étrange lanière qui restait dans sa valise, juste à ses pieds.
Une idée lumineuse naît alors dans son esprit, assez brillante selon lui pour le convaincre de s'équiper. Sakurai fixe le holster à son bras, puis range un de ces petits mais compacts pistolets dedans. Fier, il croise les bras et commence à disparaître à son tour, les narines écarquillées.