E1

Les hurlements du A-K de Sullivan alertèrent le tireur en position qui chercha vite à la lunette la position de ses compagnons alors qu'il y a peu, il était en train de fixer ce qui se déroulait autour du phare. Pour que le vétéran trahisse leur présence dans la région d'une telle manière c'est qu'il y avait un danger immédiat. Il alluma sa radio.

"Bordel mais qu'est-ce que vous foutez?" Cracha-t-il en les cherchant.

Cela pouvait s'agir d'un ours qui les aurait pris par surprise mais avec la présence de l'asiatique, le serbe n'y croyait pas trop. Lorsqu'il put distinguer la scène, il n'en croyait pas ses yeux. Une lance avait transperçait Arakami et l'ourson. Deux membres de cette secte se tenaient devant le reste de ses compagnons. Il s'activa pour prendre un chargeur contenant ses balles perforantes. Il coinca la crosse entre son épaule droite et son menton.

E3
Lance attendait les bras croisés la fin de l'examen pour emporter la bestiole.
Il espérait que le serbe surveillait les tarés.
La suite l'énerva à plus d'un titre.
Il détestait se faire prendre par surprise.
Il détestait perdre du fric.
Et surtout, il DETESTAIT CES PUTAINS DE FANATIQUES!
Aussi, dès qu'il vit les moines lanciers qui venaient de le surprendre et de tuer un des oursons du contrat, ses mains bougèrent en un éclair, deux couteaux disparaissant de sous ses bras pour filer vers les gorges sous les masques.

E3

Alors que son groupe venait à peine d'empaqueter la dernière prise, une arme primitive vient transperçer Aramaki. Peppard avait toujours considéré que la valeur d'un homme en tant qu'Homme résidait dans ses dernières paroles. Tous sont égaux face à la Mort, après tout. Seul la façon d'y faire face diffère selon les individus. Aramaki avait été pris en embuscade et était mort sans comprendre ce qui lui arrivait, sur le terrain c'était une chose courante. Mais à la toute fin, le japonais n'avait pas été capable d'exprimer toute la valeur de son âme.

"Aborigènes hostiles en vue, tir de suppression soldats !"

Ces pensées traversèrent l'esprit de l'officier américain en un instant, alors qu'il pointait son fusil de chasse en direction de leurs agresseurs et faisait feu vers le plus proche. Une réaction un peu plus professionnelle / belliciste que son collègue australien.

Surpris par la première attaque, Murray n'a pas le temps de riposter, que les deux intrus sont déjà éliminés.
Alors que le corps d'Arakami cesse toute activité, l'australien ne peut que se reprocher son inaction.
Tant d'années sans combats, le voilà bien ramollis.


- Bien joué les gars.

Puis, il s'approche d'Arakami, le plus jeune de la bande, déjà tombé au champ d'honneur.

*Désolé l'ami. J'aurais jamais dù te mettre sur ce coup...*

Avait-il bien fait de requérir l'aide d'un local, pour cette mission ? Aurait-il pu prévoir un tel revirement ?
Difficile à dire... Comment imaginer pire qu'eux dans cette forêt ?

Comme ses compagnons, Ethan avait entendu les tirs résonnant dans la forêt.
Il avait entendu les cris mourir entre les branches, attrapés par les feuilles.
Cette ambiance sordide lui rappela sa traque en Australie.
Même environnement en plus dense. En plus sauvage. En plus hostile.
Et pourtant, il n'avait pas perdu un seul membre.
Il avait certes reçu des balles, et d'autres coups douloureux qui avaient forgé son corps de colosse.
Mais jamais il n'avait été handicapé de la sorte.
Toutefois, la drogue de l'arabe faisait toujours effet, il fallait en profiter.

Alors que la plupart se couchaient ou se réfugiaient ou ils le pouvaient, l'ivrogne poursuivit d'un pas décidé.
Ses pas étaient terriblement lourds.

" I know they're fucking here. I'm gonna kill them all... "

Il se dirigeait tout droit, sans hésitation, scrutant telle une bête les environs.

E1

Sirgin venait tout juste de changer de chargeur, que ses compagnons s'étaient déjà débarrassés de leur agresseurs. Ils avaient subi une perte.

Le mercenaire se demandait bien comment ces hommes armés de façon rudimentaire avaient réussi à atteindre mortellement l’un d’entre eux. Arakami était un pisteur, pour le prendre par surprise fallait être un véritable fantôme.

« Il faut dégager les gars. » Les prévint-il par radio.

Il balaya les environs pour voir si ils risquaient une nouvelle attaque. A en juger par l’animation végétale, il y avait quelque chose à l’est de leur position.

« Je n’ai pas de visuel mais il y a de l’agitation à l’est de votre position. »

Il sortit un cure-dent et le cala entre deux dents.

E3

Lance avança vers les deux cadavres.
Une seconde, il y a deux cadavres à anonymiser.
Il se pencha sur le plus proche, celui à la lance.
Il sortit son couteau de chasse, sectionnant les lanières retenant le masque.
C'était une habitude pour lui.
Lacérer et écraser le visage pour empêcher toute identification.
Impossible de savoir qui était tué.
Impossible de savoir qui avait tué.
Il arracha le masque.
Fais voir ta tronche, le bridé...

H3 > F3-G3

Yakumo marchait tant bien que mal, se demandant si la douleur qu'il éprouvait n'allait pas bientôt le terrasser. Malgré tout, il faisait front, voulant garder tête haute. Il était devant, étant parti en premier, et se fichait pas mal d'être suivi ou non. Du moment que c'était lui qui tuait cette espèce de grosse merde à tête de poulpe. Il ne comptait pas leur laisser l'occasion de pouvoir donner le coup fatal à la créature qu'il traquait, mais on ne pouvait pas présumer des réactions de tout un chacun. Et il n'était pas sûr d'avoir satisfaction en se contentant de demander avec politesse. Les gens pouvaient parfois être si...énervants. Juste par esprit chiant d'opposition, il leur arrivait de vouloir l'inverse de ce que l'on demandait juste pour...Le plaisir de faire chier ! Serrant doucement sa nouvelle arme dans sa main gantée, le jeune pâtissier serra les dents. Ce serait si simple d'être sûr qu'ils ne feraient rien pour l'empêcher d'attaquer la créature...et de l'achever lui-même. Ce serait tellement plus simple de...Son étreinte se déserra immédiatement, et il se maudit lui-même à penser à ça. La puissance de feu qu'il avait acquis avait quelque chose d'enivrant. Après avoir abattu (car il ne voyait plus ça comme un meurtre) les espèces de monstres qui avaient tenté de le tuer, il avait aussi eu une étrange impression de puissance. Mais il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas tout régler de cette façon. Il se tourna rapidement vers le groupe, voulant régler cet état des faits une fois pour toute.

-Les gars, juste une chose : La grosse face de poulpe, elle est...

Il n'eut pas le temps de finir, les bruits de tirs le tirèrent hors de ses pensées. Il s'était étrangement habitué au bruit de mort que crachaient les armes, mais il ne prit pas le temps de s'y inquiéter. Il se coucha immédiatement au sol, pour éviter de se prendre une balle perdue (ou une balle qui lui serait destinée). Il se tourna vers la succube, au moment où celle-là criait, et la suivit du regard. Elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait...Malgré tout, il ne pouvait prendre le risque de courir jusque derrière un arbre, il était totalement à découvert. Alors qu'il la regardait, il vit un genre de petit éclair passer sur son corps, comme sur le sien, la dernière fois qu'il s'était servi de l'étrange console qu'il avait en main. Est-ce que cela produisait un effet spécial sur les autres ? Ou sur la personne qui utilisait l'objet ? Il n'aurait su le dire. Les bruits de tirs se calmèrent, et il remarqua que le gaijin partait déjà, suivi de l'autre type. Sans réfléchir davantage, il se mit à aller en direction du phare, là où il était sûr que résidait sa cible, ne pensant plus à rien, sinon à l'arme rassurante dans sa main, au collier qui battait contre le haut de son buste, et le katana qui tapait doucement contre sa hanche. Tant de choses rassurantes, et motivantes. Il allait le tuer, cet enfoiré !

E3

L'américain et ses hommes avaient réussi à se débarrasser des agresseurs autochtones, mais la perte du japonais était déjà de trop à ses yeux. Peppard avait déjà vu beaucoup d'hommes mourir. Des jeunes et des vieux, des ennemis, des alliés et des amis, des coupables et des innocents. Mais la mort frappait toujours de façon impitoyable, traitant tout le monde de façon différentes, mais la finalité était toujours identique. En bon WASP qu'il était, Peppard se signa devant le corps de Kei Arakami, avant de tapauter sur l'épaule Sullivan, comme pour l'encurager à tenir le coup. La soirée était loin d'être finie.

"Repose en paix, soldat."

Pendant ce temps, Collins se rapprocha des cadavres pour vérifier leurs visages masqués. C'était une bonne idée. Ces types étaient dangereux, qui qu'ils soient, pour avoir réussi à échapper à la vigilance de son sniper.

"Les gars, cette forêt est trop petite pour deux groupes armées, vous avez la permission de les tuer, mais prenez les au dépourvu de préférence, de sorte qu'on puisse faire le maximum de dégâts en un seul assaut. Sécuriser la zone devient notre objectif prioritaire, il s'agit sans doute d'une bande d'écolos fanatiques, alors ne laissez pas de témoins."

La nuit allait être chaude pour le capitaine Georges Peppard...

Refermant les yeux de son camarades nippon, l'australien retient ses larmes.
Il n'est pas venu pour cela. Pas pour subir la mort, ni pour la prendre.
Ce n'était pas sa mission. Pour autant, l'appel au combat de son ancien frère d'arme ne le choquait nullement.

Au contraire, il fallait riposter, venger la mort d'Arakami, montrer à ces types qu'on ne tue pas impunément...


- AK chargé. A tes ordres, Georges...

Ramassant la valise d'Arakami, pour la placer dans son sac, l'australien vérifia son équipement.
Des tranquilisants, un détecteur d'ours, un A-K 47, un couteau de fabrication néo-zélandaise, 3 grenades, une arme de poing, avec silencieux, et 2 recharges pour chaque arme.
Pourvu que cela suffise...

Tel un buffle, Ethan Thomas courait vers l'ennemi. Il ne se préoccupait pas de son souffle, ni de la transpiration ou de son équilibre précaire. Il se contentait seulement de foncer, bête enragée qui rêvait de planter ses cornes dans tout ce qui se trouverait sur son chemin, jusqu'à en crever. Ses yeux trahissaient cette émotion immuable, contrastant avec les lents mouvements des vagues qui accompagnaient sa course. Il avait à peine remarqué la présence des japonais, ses ennemis devenus alliés pour un court moment.
Il ne s'était pas rendu compte non plus de la distance parcourue, car toute notion de temps était ébranlée. Les cibles étaient alors apparues. Un troupeau.
Peu importait leur nombre. S'il freina légèrement en les voyant se dessiner dans la nuit, il se ressaisit immédiatement pour foncer de plus belle. Un sprint impressionnant, accompagné au dernier moment d'un cri rauque et barbare. Il fallait frapper le premier, semer la pagaille, les surprendre pour mieux les écraser.

Il s'y prit en tentant une percée, pied droit en avant destiné au tas alors qu'il préparait déjà un tacle et un coup de barre circulaire si son action première réussissait.
Une offensive suicidaire, fructueuse ou futile ?

Enivré par cette drogue exotique des plus efficaces, épaulé par la rage - allié pernicieux, l'ivrogne transperça le groupe de Zinots, tel un boulet de canon. Ce coup de pied massif brisa sans doute la colonne vertébrale du premier venu, et l'enchaînement avec ce tacle bestial élargit la percée, provoquant le chaos dans les rangs. L'action était comparable au coup de corne d'un taureau. Grâce à sa seule épaule, Ethan heurta deux humanoïdes et les propulsa dans les airs, leur promettant une chute aussi mortelle que la violence même de cet assaut. Entraîné dans cette fabuleuse lancée, le colosse manchot joua ensuite de son arme, qui lui offrait allonge, résistance et maniabilité : la barre de métal. Effectuant une attaque circulaire horizontale en se servant de son élan pour augmenter la puissance du coup, il enfonça un crâne de Zinot. Celui qui eut la chance d'esquiver en se baissant dégusta subséquemment un coup de genoux dans la mâchoire. Un coup qui ne pardonne pas.

Rétabli sur ses deux jambes, Ethan était bien décidé à poursuivre. Sa rage était intarissable.

" COME AND GET SOME, YOU SHITHEADS !!!"

Et il fendit l'air.

Le membre 'Ethan Thomas' a effectué l'action suivante : Destin

'Carnage' : 5

hrp : Les gantzers ne sont toujours pas visibles pour le groupe de Peppard.

F3-G3>F3-F4>F4

Il n'était plus temps de demander ou d'espérer de vaines promesses, il était le moment d'agir, et de se reposer un peu sur soi-même. Marchant sur une pierre, le jeune pâtissier manqua de trébucher, serrant les dents pour réprimer l'envie de jurer que la douleur avait fait monter en lui. Malgré tout, il ne s'arrêta pas, il n'était pas question de perdre du terrain, même si il devait avouer que suivre la cadence était compliqué, et voir le colosse partir comme un malade n'était pas encourageant...Il se prit même à espérer qu'il se fasse tuer ou qu'il se trompe de chemin, le jeune pâtissier prenait ça très au sérieux. Mais il ne fallait pas penser ainsi...De toutes façon, ce n'était pas ces "choses" qu'il voulait, il voulait la tête de poulpe. Au loin, il pouvait facilement voir ces bestioles qui pullulaient. Si au début, il avait éprouvé de la peur, il se souvenait avec quelle aisance (car il continuait d'être persuadé que c'était grâce à ses capacités propres) il les avait fait fuir, la dernière fois. Cette fois-ci ne serait pas exception, il les détruirait tous, il les déchiquèterait comme il le fallait, ce besoin de les faire payer était presque maladif désormais, c'était l'une des choses qui lui permettait encore de bouger, malgré l'état déplorable de son pied et la douleur qu'il éprouvait à chaque pas. Sa main gantée serra bien fort la crosse de l'arme en X, jusqu'à ce qu'il s'en fasse mal, mais il ne s'arrêta pas à serrer pour autant, il y mettait toutes ses forces. Si il relâchait ne serait-ce qu'une seconde, il avait peur de partir, effrayé, ils étaient nombreux, et il refusait de s'avouer que cette fois-ci, il ne pourrait peut-être pas faire la différence. Tout en marchant à vitesse respectable malgré son handicap, il visa le petit groupe d'extraterrestres, prêt à faire feu, le regard acéré, ses mains aussi calmes que celles d'un chirurgien, son art de tuer s'affutant peu à peu au cours de la bataille. Il avait peut-être un don, il avait toujours fait mouche.

-Prenez ça !

Il en verrouilla un, mais estima que ce serait bien trop long ainsi. Et puis il était loin...Ce n'était pas forcément la meilleure tactique. De plus, il fut coupé dans son élan par la fougue du colosse...Étonné par la rage qu'il développait encore, malgré son moignon (perdre un bras était tout de même plus handicapant qu'une petite blessure -il refusait de voir la réalité en face- au pied, non ?! ), il respectait le courage qu'il lui avait fallu pour entrer en plein dans le tas ainsi, malgré l'avantage du nombre. Comment pouvait-il encore en avoir la force, sérieusement ? Quoi qu'il en soit, les monstres ne s'y étaient bien sûr pas attendus, et ils furent totalement pris de court. Ils espéraient certainement voir les habitants de la chambre fuir la queue entre les jambes après la vision de leurs sales gueules...mais avouons-le, cela ne semblait plus être le style de la maison. Tant mieux. Le pâtissier étudiait le terrain, tout en avançant, réfléchissant au moyen le plus rapide de faire des dommages malgré la distance. Rien d'explosif à distance...Il relâcha la gâchette de visée. Il ne savait pas si cette arme avait des munitions, mais si c'était le cas, il ne fallait pas les gaspiller, il ne savait pas comment s'en procurer, ni comment les ajouter. Tout d'un coup, son regard fut attiré par un détail tout bête, la façade du phare...Pouvait-il l'atteindre à cette distance là ?

-Yakumo. C'est le moment de compter sur ton cul, mon gars, bonne chance.

Cette fois-ci, c'est donc la façade, au-dessus des Zinots, qu'il prit pour cible. Il verrouilla, tira, verrouilla encore, et tira, en tout, il exécuta trois tirs. Ethan ? Il ne s'en souciait guère, ce gars en avait tellement vu, des débris sur la tronche ne devraient pas trop l'amocher, après tout. Et puis, il allait surement se faire tuer là-bas...C'était lui rendre service que de lui offrir cette distraction supplémentaire. Cependant, quand Yakumo eut effectué son geste, il se rappela le corps sans vie de Fuji, et se mordit la lèvre, tentant d'augmenter la cadence. Pouvait-il laisser mourir un camarade ainsi ? Trop tard...C'était fait...Peut-être fallait-il se satisfaire de pertes forcées de quelques personnes, pour sauver la masse...non ?

[Petit résumé : Yakumo marche jusqu'à sa position actuelle, aussi vite qu'il peut, il vise un Zinot mais oublie vite l'idée, puis il tire trois fois sur la façade. ]