[A5-2N] (2) 3ème étage. [ Kuwabara / Kakuzawa - Shirokawa / Eileen - Takeshi ] / ! \ PUBLIC AVERTI

Dernière édition par Gantz le Lun 18 Oct 2010, 10:41, édité 3 fois

$[A5-2N] (2) 3ème étage. [ Kuwabara / Kakuzawa - Shirokawa / Eileen - Takeshi ] / ! \ PUBLIC AVERTI P6240083$
[ Important : l'image ci-dessus n'est là que pour vous aider à mieux visionner l'endroit, elle n'est en aucun cas complètement représentative et fidèle à l'idée originale. Ce n'est qu'un support. Ne vous basez donc pas exclusivement sur elle. ]

En passant les portes battantes, vous avez devant vous un long couloir relativement spacieux.
Le sol est pareil à l'étage inférieur, et les murs sont totalement blancs.
Etonnament, la luminosité est excellente. Le seul endroit à baigner dans la lumière, toujours Lunaire néanmoins.
Toutefois, la température ici est bien inférieure à celle des autres étages.
Le couloir s'étend sur cent mètres environ.
Vous pouvez normalement circuler à plusieurs.

Le passage n'est pas encombré.
Pas de sièges ni de bureaux, brancards ou autres.

Le corridor est aménagé de sorte à ce que tous les dix pas, une porte occupe le mur de droite.
Des notes multiples sont accrochées au mur adjacent, impossibles à lire cependant.
Les panneaux faiblement lumineux vous indiquent les numéros de chaque chambre.
Vous êtes à l'étage des blessés graves.

Comme partout, le silence règne en maître.

Cette entrée fracassante entraîna un faible écho au sein du large couloir très bien éclairé.

Immédiatement, Kuwabara inspecta du regard les quelques zones d'ombres.
Un violeur cherche le danger là où il pourrait lui-même se réfugier.

L'endroit était désespérément vide.
Il grogna.

Amènes-toi... Ou t'es passé ?

Un rapide coup d'oeil sur les panneaux au dessus des portes visibles lui apprit la fonction de l'étage.
Celui des blessés graves.
Son air le devint tout autant.

Un autre coup d'oeil lui indiqua que le contrôleur merdait grave également : le point rouge avait disparu.
Il avait un pressentiment. Un mauvais.

Avant de s'aventurer d'avantage, Kuwabara attendit sa compagne qui ne devrait pas tarder.

La cavale continuait, les marches s’enchainaient, et l’adrénaline grimpait.
La gorge sèche, les poumons brulants, Eileen atteint enfin le dit troisième étage.
Un couloir vide, et indéniablement glacial. Non pas seulement pas sa température probablement aux alentours de 0°C, mais aussi par l’atmosphère qu’il dégageait. Figée, la demoiselle était timidement arrivée derrière l’imposant Kuwabara. Celui-ci marmonna quelque chose, visiblement contrarié. Elle n’osa lui demander la suite du programme, trop occupée à scruter la pénombre plongeante cisaillée par des rectangles de lune. Tout ce qu’elle constatait, c’est que visiblement ça n’allait pas comme il l’aurait voulu.

Muette et frissonnante, Eileen n’avait jamais été bonne copine avec les hôpitaux. Ces lieux, si glauques et toujours surpeuplés, où on entend dans chaque couloir les gens implorer des calmants, où circulent des rumeurs de malades euthanasiés par les médecins, avaient toujours répugné la demoiselle. Pourtant, avec les nombreuses drogues qu’elle s’administrait régulièrement, elle avait déjà eu droit à des séjours gratuits dans ces charmants bâtiments. Peut-être dans celui-ci d’ailleurs ; mais Eileen devait être bien trop droguée pour remarquer de quoi que ce soit.

Un petit néon d’un numéro de porte éclairait faiblement la partie gauche du visage d’Eileen, renforçant son air peu à l’aise, voir presque révulsé. Elle serra les poings, comme pour se donner du courage, et montrer qu’elle pouvait elle aussi pouvait être brave. Elle se sentait quand même perdue, dans cet univers assez décalé, mais surtout terrifiant. Mais elle était prête, prête à elle aussi brandir une carcasse sanglante comme « trophée » de chasse, bien qu’elle exhibait en général autre chose comme médaille.

Son regard caressant le dos musclé de Kuwabara. Il suffisait qu’elle pose les yeux sur lui, pour lui donner une raison d’être à cet endroit. Sans lui, qu’aurait-elle fait ? Trouvé une autre personne niaise et à abuser, naturellement. Mais tout ça aurait été d’un banal affligeant. Elle avait une perle rare sous son aile, et ne pouvait cesser de s’en réjouir. Qu’est-ce qu’elle le désirait, oh oui …

Hyde finit par le rejoindre, silencieuse et discrète.

Dorénavant absorbé par la recherche de l'ennemi, Kuwabara entreprit l'exploration des lieux.
Il avançait à pas lents couvrant une petite distance, suffisamment pour ne pas être pris par surprise, de front ou de côté.

Cet étage bénéficiait de la meilleure luminosité, pourtant la visibilité était entravée par les jeux coquins des reflets Lunaires qui décoraient tout le couloir des formes étranges sur les murs.

Dix mètres parcourus dans un silence devenu habituel.
Il s'arrêta, se redressant faiblement.
Il ne voyait personne. Il n'y avait sans doute personne.

Pestant intérieurement à l'encontre du matériel défectueux de Gantz, Kuwabara analysa la situation.
Ils étaient enfin seuls.

L'adrénaline descendue, il se rendit désormais compte que la situation qu'il avait tant cherché à provoquer se présentait enfin. Totale épiphanie.
Dans l'ombre, l'ébauche d'un sourire inquiétant dessina ses premiers traits sur le visage du violeur.

Aucun bruit, aucune présence étrangère, Eileen se sentait comme seule au monde avec Kuwabara. Elle ne disait toujours rien, comme profitant de cet instant de calme depuis toute cette agitation constante. Néanmoins, elle restait sur ses gardes, consciente que la menace était omniprésente.
Mais la demoiselle ne pouvait pas éternellement rester dans son mutisme. Ignorante de la situation, elle prit une légère inspiration et s’élança.

Et bien … Que faisons nous maintenant ?

Dès la fin de sa phrase, Eileen se mordit la lèvre comme si elle venait de faire une gaffe. Elle redoutait de contrarier son partenaire, qui lorsqu’il commençait à s’énerver, avait prouvé précédemment qu’il ne plaisantait pas à moitié.
La bourgeoise fixait les portes battantes, comme dans l’appréhension qu’elle s’ouvre soudainement, laissant passer une déferlante de créatures monstrueuses et mystiques.
Ce silence, si pesant, semblait lui boucher les oreilles. Seul la voix chaude et masculine de Kuwabara pourrait le rompre dignement.

Dernière édition par Gantz le Mer 13 Oct 2010, 13:38, édité 2 fois

Vous vous rendez vite compte que l'air se tâche d'un gaz sombre, apparemment compact.
Dès lors que vous respirez une simple bouffée de cette émanation, vos poumons vous brûlent, votre gorge vous pique atrocement. Même pour un fumeur compulsif, cette fumée là est insupportable.

Ce gaz est diffusé derrière vous.
En vous retournant, vous voyez une créature infernale qui jaillit de l'ombre, sans doute tapie silencieusement depuis votre arrivée dans ces ténèbres qui entourent l'entrée.

$[A5-2N] (2) 3ème étage. [ Kuwabara / Kakuzawa - Shirokawa / Eileen - Takeshi ] / ! \ PUBLIC AVERTI 434pxsh5art23smog$

C'est un être titubant dans une position grotesque qui accourt vers vous.
Son corps à la base semble être celui d'un humain, vous distinguez membres et visage.
Il semble néanmoins enfermé dans ce qui lui sert de peau, affreusement parsemée de veines brûlées.
Son torse est gonflé de grosses tubercules qui pulsent comme des coeurs, desquelles émanent ladite fumée toxique.
Il brille d'un rouge flambant, la lumière se diffusant dans ses furoncles comme à travers des ampoules.
Sa chair, noircie à l'extrême au niveau de ses pieds, s'apparente à une croute volcanique.
La tête de cette chose est déformée, sa bouche béante laisse échapper un souffle rauque de fumeur à l'agonie.
Ses yeux morts vous dévisagent.

C'est un cancer vivant qui vous assiège.
Une tumeur mouvante.

En quelques secondes, elle atteint Hyde et se penche brutalement dans un râle ignoble, proche du crachat.
De ses pustules malades jaillit un écran de fumée noire, nauséabond et brûlant.

- - - -

$[A5-2N] (2) 3ème étage. [ Kuwabara / Kakuzawa - Shirokawa / Eileen - Takeshi ] / ! \ PUBLIC AVERTI Gantz10$ DESTIN $[A5-2N] (2) 3ème étage. [ Kuwabara / Kakuzawa - Shirokawa / Eileen - Takeshi ] / ! \ PUBLIC AVERTI Gantz10$

Activation du destin.
À Eileen de lancer le dé. (c'est un dé à douze faces donc un seul lancé est requis)
Voici les conséquences en fonction de ton résultat.

1-6 : Pas de soucis. Tu sais prendre tes jambes à ton cou - ça peut être utile dans certaines positions - dans cette situation : fuir pour ne pas te bouffer le nuage spécial Smogogo. [Esquive critique. [2 actions Max. dans la chrono de 10 sec Max.]]

7 : POUABLEUBLARGH ! Oui, tu te prends le nuage en pleine tronche. Dégustes, c'est tout. Tu as l'impression que ta peau brûle, que tes poumons se déchirent dans les flammes de l'enfer et tes yeux pleurent. Tu tousses et tu chiales. Ca fait pitié à voir. En plus, tu te sens très fatiguée tout à coup. C'est un anesthésiant foudroyant cette merde ?! [Immobilisée pendant deux tours.]

8-10 : Ca a un goût d'enculade. Tu recules au bout moment, mais pas suffisamment loin. Tu inhales une partie de cette purée de poids. Tes yeux et tes bronches te piquent. Bientôt, tu sentiras ton corps en proie à une fatigue inexplicable. (immobilisation partielle, baisse des capacités) [Esquive neutre : fuite possible. [1 action Max. dans la chrono de 10 sec Max.]]

11-12 : Non mais je suis un rebelle de la société, je fume et je me drogue quoi, en plus j'aime faire chier le Maître du Jeu, donc j'esquive cette haleine de chacal et je fais qu'est-ce que je veux. [Initiative totale : esquive, riposte, fuite... [2 actions Max. dans la chrono de 10 sec Max.]]

[ En cas de résultat néfaste, Kuwabara pourra éventuellement intervenir grâce à un autre jet de dé. ]

Dernière édition par Eileen C. Hyde le Mer 13 Oct 2010, 12:20, édité 1 fois

Dans ce silence plombant, cet exile des deux jeunes gens, Eileen s’attendait à profiter de cet instant pour faire sûrement plus ample connaissance avec Kuwabara, ou alors attendre que la bête viennent à eux. Pendant un instant, elle s’égara dans ses pensées, toujours le regard rivé sur l’homme viril devant elle. Mais alors qu’elle venait tout juste de lui demander la suite du programme, cette dernière vint elle-même aux deux protagonistes.
Une sorte de voile se déposa sur les yeux d’Eileen. Perdait-elle la vue ? Le couloir semblait s’emplir d’une brume sombre et opaque. L’air septique, la demoiselle fut tirée de ses songes par un râle d’agonie crachant.
Immédiatement, elle fit volte face, une main sur la poitrine. Et pourtant, elle aurait aimé ne s’être jamais retournée. Devant elle se tenait cambrée, une créature sortie d’un fantastique cauchemardesque. Elle semblait être prise au piège dans sa propre peau, calcinée à divers endroits, le thorax semblable à un assemblage de braises brûlantes. Le monstre s’avança rapidement de la demoiselle, et dans un élan belliqueux, expulsa un gaz opaque, dont l’odeur fit immédiatement reculer Eileen. Elle réussi, avec une certaine habileté, à esquiver l’attaque putride de la chose titubante.

HOLY SHIT !

S’exclama t-elle à bout de souffle. Mais dans la détresse de la situation, elle en oublia qu’elle était munie d’une arme. Elle préféra se reculer considérablement, atteignant une distance de plusieurs mètres de son ennemi. Les yeux rivés sur lui, elle se campa sur ses deux jambes, comme dans l’attente d’une seconde attaque. La bourgeoise ne pu s’empêcher de ressentir des hauts le cœur à la vue de ce monstre déformé, donc le visage ne cessait d’exprimer une horreur constante.

Le membre 'Eileen C. Hyde' a effectué l'action suivante : Destin

'Destin' : 12

Lorsque sa gorge avait commencé à lui brûler, Kuwabara avait directement su que quelque chose clochait.
Ce qui se confirma quand il se vit entourer d'une fumée noire.

Se retournant vivement, il découvrit à peu près en même temps que sa compagne l'horrible créature sortie du trou du cul de l'enfer.
Une sorte de tumeur sur pattes prête à exploser.
Un Martien au moins aussi laid que tous ceux qu'il avait croisé depuis son arrivée dans la chambre.

Avec une souplesse surprenante, Hyde esquiva à temps le nuage que la saloperie cracha.

Se félicitant d'avoir choisi une victime assez forte pour ne pas faire partie de ces boulets que l'on peut qualifier de sacrifices humains, Kuwabara enchaîna.
Le manche tourné en direction de la bestiole toxique, il rallongea sa lame jusqu'à ce qu'elle se plante dans sa grande gueule.

Ferme-là, tu nous enfumes !

Le Martien fut emporté par la lame qui se prolongea sur dix mètres, percutant les portes battantes qu'il ne traversa pas.

La faible créature a été terrassée.
Mollement, elle tombe sur ses fesses calcinées, se tassant telle une plante asséchée qui se décompose.
La luminosité rouge qu'elle dégageait finit par se dissiper, ne laissant derrière elle qu'une masse noire informe, comme un corps brûlé dont il émane encore quelques soupirs.

[ Vous ressentez en raison de quelques bouffées de gaz aspirées une faible fatigue. Rien de transcendant toutefois. ]

À peine Eileen esquiva la fumée mortelle de la bestiole, que Kuwabara riposta bravement. Il devança la jeune femme, et brandit une arme blanche, un long sabre scintillant aux reflets de lune. D’un geste habile et déterminé, il allongea la lame qui se planta sans remords dans l’ennemi putride, traversant sa peau desséchée dans un craquement écœurant. Après cette réplique cinglante, la créature lâcha un dernier cri d’agonie, avant de se fracasser au sol, et de doucement éteindre ses lumières thoraciques.

Haletante, une main sur la poitrine, Eileen ressentait de désagréables bouffées de chaleur. Le monstre semblait bel et bien mort, sa carcasse charbonneuse ne bougeant plus d’un cil.
Sauvagement, la demoiselle se passa une main dans les cheveux, ramenant ses mèches rebelles frontales en arrière. Cette expression surprise et à la fois essoufflée pouvait lui donner un air tout particulier, qui dans les esprits les plus tordus, pouvait faire allusion à une scène intime.

B-Bordel, c’est ça alors, ce qu’on doit affronter … ?!

La bourgeoise tentait de paraître la plus calme possible, mais en vain, son angoisse envers cette créature était clairement visible.
Elle inspira une profonde bouffée d’air (quoi qu’encore un peu polluée), et fit le vide dans sa tête. Bien qu’effrayantes, ces bestioles semblaient être relativement vulnérables ; pour preuve, Kuwabara venait d’en terrasser une avec un simple, mais profond coup de katana. Cependant, Eileen redoutait le nombre qu’ils pouvaient être. S’il y en avait plus d’une centaine, malgré leur faible défense, ils pourraient arriver à bout de toute l’équipe !
La jeune femme posa un regard sur son corps, dans cette combinaison moulante. À quoi servait-elle exactement ? Elle avait cru ouïr que ce vêtement rendait « quasi invincible ». Jusque là, Eileen n’avait pas l’impression d’être devenue un surhomme.

Cherchant timidement un peu de réconfort, la demoiselle reporta son regard et son attention sur son compagnon. Il semblait si courageux, si fort, si vaillant, et apeuré de rien. Au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver un tant soit peu d’admiration pour lui. Un doux sourire se dessina discrètement sur ses lèvres.
Elle était persuadée qu’à ses côtés, elle aurait moins peur d’affronter ces êtres chaotiques.

Le corps musclé, droit et vainqueur de Kuwabara se dressait fièrement au clair de la Lune.

D'un air dédaigneux, il contempla sa pitoyable victime avachie dos aux portes battantes.
Un martien vraiment faible dont il ne fallait, apparemment, que craindre la fumée qu'il expectorait.
Cela dit, cette faiblesse avait quelque chose d'étranger aux yeux du Gantzer plus ou moins expérimenté.
Sans avoir vécu cette situation précédemment, il avait la désagréable impression que cette créature n'était qu'un leurre, une belle diversion qui préparait l'arrivée d'un monstre autrement plus puissant.

En entendant la voie troublée de sa compagne, il reporta son attention sur elle.
Toute son attention.
Son corps sublime resplendissait sous les rayons de l'astre, des petits reflets bleutés qui accompagnaient toutes les courbes des formes idéalement moulées de la jeune femme.
Un canon de beauté, qu'il s'imaginait déjà baiser. Pas maintenant.
Pas encore.

Il décela dans son attitude une crainte certaine - compréhensible - qu'il décida de calmer avant toute chose, conservant ce rôle de "preux chevalier".

Oui, la cible donnée n'est pas unique. Il y a sûrement d'autres de ces saloperies mais vous en faites pas, je m'en charge.

Difficile de vouvoyer cette fille, quoique courageuse, il n'avait pas l'habitude de montrer une telle déférence à l'égard de qui que ce soit.
Difficile aussi de ne pas la foutre littéralement à poil pour accomplir son devoir.

Ce n'était peut-être qu'une question de secondes désormais, il suffisait de s'assurer que l'endroit était sécurisé, bien qu'en vérité, le plan qu'il machinait ne consistait pas à affronter toutes les bestioles qui se présenteraient.

Avec ce contrôleur défectueux, se repérer n'était pas une mince affaire, pourtant Kuwabara s'y fia en guettant à nouveau l'écran.

Apparaissent trois points rouges, derrière vous.
Enfin, nul besoin du contrôleur pour entendre leurs plaintes rauques se rapprocher, alors que les premières émanations silencieuses et noires vous atteignent déjà.

Une vingtaine de mètres plus loin, trois Martiens Cancer chancèlent vers vous en se tordant frénétiquement à chacun de leurs pas.
Déjà bien visibles grâce à l'éclairage naturel, ils sont d'autant plus voyants que le contraste de leurs tubercules rougeoyantes est saillant.

[ Tout votre équipement et armement fonctionne normalement. ]

À peine la pression retombée, Eileen sentait une nouvelle menace. Elle se tétanisa une nouvelle fois, tous ses sens aux aguets. Elle n’eut pas le temps de s’attarder une énième fois à admirer le physique et le courage de son partenaire. Bien qu’il lui ajouta bravement qu’il s’occuperait des ennemis, la demoiselle n’avait aucunement l’intention d’avoir le rôle de la belle qui reste niaisement derrière le héro. Pour elle, ce n’était être qu’un boulet pour son compagnon.

Je vous aiderais à les éclater une par une.

Lui confia-t-elle sèchement. À vrai dire, elle n’était plus aussi terrorisée par ces créatures que précédemment. Elles étaient certes monstrueuses, mais pas immortelles visiblement. Puis, la demoiselle en profiterait sûrement pour se défouler ; il fallait dire qu’elle en avait bien besoin. Un instant, elle s’autorisa à repenser à son proche passé. Se revoir se planter des seringue dans l’avant bras lui donna une titillante envie de se droguer de nouveau. Elle se surprit d’ailleurs elle-même de ne pas y avoir repensé plus tôt. Est-ce que cet endroit aurait des bienfaits de désintoxication ? À cette idée, Eileen ne pu s’empêcher de lâcher un discret rire nerveux.

Quand soudain, une cacophonie de gémissements rauques la fit sursauter. Elle tourna les talons, et aperçu au bout du couloir, s’avancer les frères jumeaux du précédent ennemi. Dans une déglutition bruyante, la demoiselle s’arma de son seul courage, et serra les dents. À la contraction de tous ses muscles, elle sentit un brassard faire un garrot à sa cuisse. Portant le regard dessus, elle se rappela soudainement qu’elle était elle aussi armée, d’une arme toute particulière certes, mais qu’au moins, elle pourrait se défendre bien plus aisément.
Hésitante, elle empoigna son arme et la retourna dans tous les sens. Elle la glissa dans sa main dans ce qui lui semblait être le bon sens, et s’apprêta à pointer une des créatures.
Avant son attaque, elle se retourna vers Kuwabara.

Euhm, je suppose que je peux me servir de ça … Non ?

Débarquèrent trois nouveaux compagnons.
Tous aussi dégueulasses et pathétiques que leur défunt congénère.
Est-ce que par hasard, ils venaient le venger ? A vrai dire, Kuwabara s'en foutait royalement de savoir si les choses qu'ils combattaient étaient dotés de sentiments.

Dégainant de nouveau la lame de son Katana, le violeur se préparait à l'offensive, toutefois sa compagne semblait vouloir être de la partie.
Un sourire aux coins des lèvres, il donna au mauvais élève les instructions nécessaires au bon fonctionnement de son matériel.

Ouaip', première gâchette pour viser grâce à l'écran arrière, deuxième pour tirer. Ils vont exploser de l'intérieur. Chargez-vous de celui tout à gauche... je prends les autres.

Reportant son attention sur l'ennemi, il attendit de voir ce que cette Hyde avait dans le ventre.
Curieusement, il fixait les tubercules gonflées des créatures, se disant à l'instant qu'elles n'étaient peut-être pas seulement décoratives.

Les créatures se rapprochent dangereusement, bien que l'une d'entre elles est tellement désorientée qu'elle se cogne au mur de droite et tombe en se débattant de manière ridicule.

Plus que dix-sept mètres de distance.

La horde de créature répugnante titubait lentement vers eux. Eileen sentit peu à peu son épiderme se dresser, à l’odeur fétide et toxique qu’ils émanaient. Elle déglutit, la gorge nouée, regardant simultanément son arme et Kuwabara, lorsque ce dernier lui expliqua son fonctionnement. Elle approuva d’un bref hochement de tête, mais prit le temps d’implanter dans ses yeux son regard perçant.
C’était assez étrange que ce pistolet soit muni d’une sorte de rayon X. Surtout peu banal à vrai dire, mais, dans l’état actuel des choses, plus rien n’était banal.

Observant les monstres s’approcher, la demoiselle ne pu s’empêcher de lâcher un rire sardonique à la vue d’un d’entre eux se prendre littéralement le mur, pour retomber mollement au sol et gigoter comme un insecte sur son dos. Il fallait avouer que cet incident cassait la tournure dramatique et sanglante de la situation.
Divertie par cette maladresse (à moins que ces bestioles soient réellement attardées), Eileen reprit son sérieux pour se focaliser sur sa dite cible, tout à gauche. Elle pointa alors son arme sur la répugnante chose, les yeux rivés sur le petit écran. Elle pressa lentement la première gâchette, prenant grand soin à ne pas effleurer la suivante.

Impatient d'en découdre, la lame lui démangeait sévère.
Il ne put réprimer un rire franc devant la stupidité de la créature qui s'effondra après s'être mangé le mur, hors-jeu.

S'il n'attaquait pas, c'était pour une raison.
Kuwabara était en fait persuadé que, si le X-Gun marchait, un tir pourrait engendrer une explosion qui fournirait une excuse suffisante pour se réfugier dans une des salles adjacentes.
Inutile de préciser dans quel but...

Pourtant, il ne pouvait pas se permettre d'enlever son masque maintenant.
Il agit donc en conséquence, avant Eileen.

Visant de nouveau le crâne d'une des choses, il allongea la lame de sa Gantz Blade jusqu'à transpercer sa face en deux.
Le Martien Cancer continua sa course deux à trois pas avant de s'écrouler, mort, noircissant de la même façon que son premier camarade.

Sur le scanner d'Eileen, la créature ciblée apparaît normalement.
Impossible de distinguer une ossature toutefois, l'amas de fumée au niveau du torse obstruant la visibilité.

Reste à tirer, et voir si ton arme marche à cet étage.
Oseras-tu seulement presser la seconde gâchette ?

Crispée sur la gâchette enfoncée, c’est avec intrigue qu’Eileen observait la forme méconnaissable sur le petit écran informatique. Ce qui semblait être la cavité interne de la créature, était indéniablement remplie de gaz, probablement aussi sombre (si ce n’était plus) que ce qu’il leur crachait vicieusement.
Déterminée, la demoiselle n’hésita pas plus longtemps et pressa fortement la seconde gâchette. Pendant un court instant, rien ne se passa. Elle cru d’abord son engin défectueux, puis remis en cause sa capacité de tir et sa précision. Eileen fit une moue hésitante, n’osant même pas relever son regard de son écran. Par prudence –et aussi par honte, elle resta immobile, sans rien faire.

Cinq secondes passent et ton tir semble toujours sans effets.

Pourtant, tu as correctement suivi le mode d'emploi donné par Kuwabara.
Peut-être que l'arme est défectueuse ? Tu jures pourtant avoir vu de la lumière jaillir un instant des compartiments externes du canon.

Dix secondes passent.
Aussi bien dans le scanner que dans la réalité, le torse du Martien Cancer se gonfle subitement.
Un bulbe démesuré, qui ne tarde pas à éclater alors que la chose lâche un râle étouffé.
En résulte un nuage massif, compact et sombre soufflant à toute allure dans ta direction, tel un gigantesque ballon d'hélium que l'on éclate sans remords.

Le piège sournois déclenché, il vous faut agir si vous ne voulez pas être pris dans cette purée de pois irritante et brûlante.

Ce n’est que quelques interminables secondes plus tard, que la créature se mit à trembler, à s’agiter, puis visiblement bouillir de l’intérieur. Effarée, Eileen l’observa avec des yeux ronds, jusqu’à voir le monstre exploser littéralement. Il lâcha un dernier râle avant de se transformer en un amas de gaz mortel, élancé à pleine vitesse vers les deux coéquipiers.
La mine révulsée, saisie d’un haut le cœur, la bourgeoise ne répondit rien, mais son visage parlait pour elle. Elle fit quelques timides pas en arrière, et dériva son regard. Mais consciente du danger approchant, Eileen fit volte face, le regard balayant le couloir dans l’espoir de trouver une issue, un endroit où s’abriter. Dans la panique et le désespoir, elle s’écria à Kuwabara :

Qu’est-ce qu’on fait ?!

Il fallait agir vite, s’ils voulaient pouvoir vivre encore un peu plus longtemps.

Kuwabara était impatient de vérifier la véracité de sa supposition, il guettait fiévreusement la créature visée.
Au moment même où Hyde s'était décidée à presser cette foutue gâchette, le visage du violeur s'était illuminé d'une expression cinglée.

Ces dix secondes lui servirent à préparer le terrain.
Il avait ouvert la porte la plus proche, une salle de patient dont il ignorait complètement la configuration.
Il se tourna vers sa compagne et tendit le plus loin possible sa main vers elle et l'appela au moment où elle demandait de l'aide.

Par ici !

Tel un héros, il allait la "sauver".
Et la princesse serait alors obligée de récompenser comme il se doit son chevalier servant.
Dès lors qu'il la tiendrait, elle serait prisonnière.

Pour la belle insouciante, il n'y avait plus que quelques pas à franchir pour passer de l'horreur au véritable enfer.

Le gaz se rependait à une vitesse hallucinante, ils ne disposaient que de quelques maigres secondes pour réagir. Mais toujours prévoyant, et visiblement avec une longueur d’avance, Kuwabara avait trouvé un refuge pour les deux victimes ; une pièce (sans doute une chambre d’hôpital) qui leur assurerait sans doute une protection majeure.
Sans hésiter un instant de plus, Eileen s’élança à toute vitesse, s’apprêtant à plonger dans l’encart obscur. Incitée par le mouvement de bras de son partenaire, la demoiselle, prise d’un élan sentimental, saisie alors le plus délicatement mais fermement possible la main protectrice de son partenaire. Toujours dans sa course, elle l’entraina elle-même dans le refuge, claquant de manière précipitée la porte derrière eux.

Fuuuuuckin’ monsters …

Lâcha-t-elle essoufflée. Dos à la porte, elle se laissa glisser contre elle, jusqu’à venir à s’asseoir par terre. Reprenant doucement ses esprits, elle redressa la tête, et observa leur nouvelle planque. Dans la pénombre glacée, Eileen du plisser les yeux pour essayer de parvenir à distinguer les formes qui meublaient la pièce. Non sans trop hésiter, un lit brancard se trouvait en plein milieu. Un maigre siège sans doute, et quelques plateaux et consoles semblaient l’entourer. Une banale chambre de malade, entre autre.

Vous êtes sûr qu’ici, on ne risque rien, hein ?

Interrogea timidement Eileen. Bien qu’elle ne remettait nullement en cause la force et la bravoure de Kuwabara, elle hésitait quelque peu sur la solidité de la porte, mais surtout sur la capacité des créatures ; tenteraient-elles de les retrouver, de forcer la porte ? Ou alors, dissuadées qu’ils avaient disparu subitement, feraient-elles demi tour ?
Mais vu comment une de ces bestioles s’était ridiculement prit le mur et s’était retrouvée coincée au sol sur son dos, la bourgeoise vu rapidement dissuadée de leurs capacités intellectuelles.

Et elle était tombée droit dans le panneau.
Elle le dépassa, et ferma la porte derrière eux.

Kuwabara, les yeux dissimulés par sa chevelure bouclée, observa longuement sa proie essoufflée.
Elle était à sa merci, finalement. Une bonne fois pour toutes.
Il manqua d'exploser de rire alors qu'il se félicitait d'avoir si bien entretenu son rôle depuis tout ce temps.
Une véritable performance.

Satisfait au plus haut point, en réponse à la dernière question de la jeune femme, il l'invita d'un mouvement de menton à se diriger au fond de la salle alors qu'il s'y rendait lui-même. Sans perdre un instant, il s'empara d'abord du plus gros obstacle possible : une commode à sa gauche. Il n'eut aucune difficulté à la soulever et la transporter jusqu'à la porte pour l'obstruer.
Par la suite, il utilisa méthodiquement chaque meubles, excepté le lit, pour ériger une imposante barricade, ceci avec une vigueur étonnante. Plateaux à roulettes, siège, machines, tout avait servi à bloquer le passage. La question était, à qui était réellement destiné ce barrage... ?

Ayant terminé sa tâche, il se tourna vers sa chère amie, tête baissée puis lui annonça.

Maintenant, oui.

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