Abritée dans la salle, Eileen, se reposa de nouveau contre le mur. Sa réaction était complètement paradoxale, et sans aucun sens. Elle sentit des sueurs froides dévaler son dos, son corps se courber de fatigue. Haletante, son sang continuait sans cesse de parcourir ses courbes pour se déverser au sol. Bien que ces plaies n’étaient parfois pas très profondes et ouvertes, elles étaient tout de même nombreuses.
* Ha… Je ne veux pas mourir ici, d’une manière aussi stupide ! *
La demoiselle s’imaginait déjà son corps gisant sur le sol glacé dans une marre de sang. Quel triste spectacle, tout aussi similaire que celui de sa première mort. Après avoir entendu des sortes de gargouillements macabres, qui devaient sans doute traduire le viol de la créature, Eileen se redressa brusquement, et fonça droit dans l’ouverture de la porte. Elle était faible, certes, mais tout de même armée. Elle avait réussi à ne pas trop mal s’en sortir lors de son premier combat ; elle pourra sûrement assurer si un autre se prépare. Chancelante, elle essaya de marcher le plus vite possible, empruntant le couloir opposé à celui de Kuwabara, encore jonché de cadavre d’espèces de martiens tumeurs. Elle ne se retourna pas, et ne prêta aucune attention à la scène macabre et terriblement morbide qui s’offrait derrière elle. Finalement la bourgeoise avait préféré se débrouiller seule, plutôt que de suivre le chemin ensanglanté de son précédent ravisseur. Elle avait finit par se convaincre que si elle le suivait, elle deviendrait complètement aliénée comme lui. Et rien qu’à l’idée de pouvoir désirer de se faire pénétrer par un zombie, Eileen cru qu’elle allait recracher ses trippes sur le sol. Elle ne s’arrêtait plus, enjambant les dépouilles explosées sur les murs et sur les sols, et finit par atteindre les portes battantes. Elle tendit un bras, pour pouvoir quitter ce cauchemar… Et retomber dans un autre ?
• Dieu Suprême •
Gantz.
Nombre de messages : 2433 Pseudo : Gantz Surnom : Gantz Âge du personnage : Des décennies...
Fiche Technique Points: (1000/1000) Missions: (1000/1000) Équipement/Armement: Vos vies mes fidèles soldats.
Lun 14 Fév 2011, 15:01
PNJ4 : Kakuzawa Yu. Chirurgien agressé dans son propre service par un ennemi inconnu. 32 ans. Il est cartésien, obstiné et nonchalant.
PNJ5 : Shirokawa Elisa. Assistante du docteur Kakuzawa Yu, elle l'a trouvé mort puis a été agressée elle aussi. 27 ans. Elle est discrète, dévouée et sensible.
De justesse, les médecins avaient échappé à la monstrueuse embuscade. Affalé par terre, à bout de nerfs comme à bout de souffle, Kakuzawa se posait alors de nombreuses questions au sujet de leurs agresseurs. Tout d'abord, est-ce qu'ils allaient les suivre jusqu'ici ? Il observait la porte barricadée d'une table avec inquiétude. Qu'étaient-ils ? Des êtres doués d'une intelligence individuelle ou d'efficaces petits soldats ? L'un comme l'autre était effrayant à imaginer.
" Il faut qu'on reste actifs, sinon ils... "
Le chirurgien se tut quand il constata l'état de son assistante. Tordue dans la douleur muette, Shirokawa souffrait d'une blessure grave au flanc droit qui menaçait ses points vitaux. Le foie était peut-être touché. Pétrifié par le choc de cette découverte inattendue et brutale, il remarqua subséquemment que les petites pastilles bleues de la combinaison suintaient un étrange liquide reluisant à la lumière nocturne. Avant d'avoir inspecté sa propre armure, il comprit que la tenue miracle s'était désactivée pour Shirokawa et lui avait de ce fait coûté cette entaille sévère.
" Bon sang, c'est pas vrai. "
Il bondit à ses côtés, la soutenant alors qu'elle vacillait dangereusement, toute pâle et déjà fiévreuse.
" Docteur... ça va aller... "
En dépit de son état, elle était celle qui rassurait, réconfortée par la présence de son aimé. Il était là pour elle, et il s'occupait même de sa personne. Au fond, elle ne regrettait pas cette blessure. Malgré cette douleur tranchante bien réelle, elle s'apaisait dans les bras de cet homme en qui elle avait toute confiance.
Elle se sentit alors transportée puis amenée sur un lit. Tout devenait flou, mais la présence de Kakuzawa ne disparaissait à aucun moment. Il y avait encore son odeur, sa forme, la sensation qu'il était à proximité. Sa voix était là pour la maintenir éveiller également.
" Reste avec moi Shirokawa, ce n'est rien, c'est bénin. "
Le médecin mettait tous ses talents à l'oeuvre pour soigner sa compagne. Heureusement, cette salle disposait de tout le matériel nécessaire...
Un couple complètement aux antipodes du précédent.
Gantzer A
Hanaki Kyou
Fiche : https://gantz.forumpro.fr/t721-hanaki-kyou-valide Nombre de messages : 870 Pseudo : Ginko Surnom : KYO Âge du personnage : 18 ans
Takeshi avait gravi rapidement les marches, hanté par l'idée de retrouver les médecins morts. Le sentiment de culpabilité qui en ressortissait était incroyable. Parce que l'épéiste était humain avant d'être un Gantzer et qu'il avait une conscience, il redoutait par dessus tout cette fatalité, celle d'avoir été incapable d'aider son prochain. Malheureusement, cela ne lui était arrivé que trop souvent par le passé, et cette pensée raviva des souvenirs désagréables alors qu'il atteignait le seuil du troisième étage. L'avant-dernier.
Seul dans le hall désespérément silencieux duquel s'élevaient les faibles échos des étages inférieurs, Takeshi s'arrêta même de respirer, subitement perdu. Quelle atmosphère de cauchemar. La réalité le rattrapa cependant, car la porte battante de l'étage s'ouvrit. En garde. Un monstre ? Non... l'acte d'un monstre.
" Mon dieu... "
Interdit, il découvrit la fille européenne dans un piteux état, s'aventurant en cet endroit. Les pires scénarios lui traversèrent alors l'esprit. Avant tout inquiet de la propre condition de la jeune femme, il se rua vers elle.
" Que s'est-il passé ? "
Arrivé à sa hauteur, il était prêt à la retenir, persuadé qu'elle tomberait tant elle paraissait affaiblie. S'il ne remarqua pas sa nudité partielle, il vit aussitôt le sang qui était apparemment le sien. Et la question angoissante persistait. Qu'était-il arrivé dans ce fichu couloir ?!
Invité
Invité
Jeu 24 Fév 2011, 12:36
Le bras droit tendu, l'autre lui tenant les côtes, Eileen se voyait s'approcher des portes battantes un peu plus. Enjambant les cadavres et explosions de corps putrides, elle essayait de se précipiter le plus possible, espérant trouver refuge de l'autre côté de ces portes. Elle sentait de plus en plus son sang s'échapper de son corps, et tracer son parcours derrière elle. Enfin, après quelques secondes qui lui parurent une éternité, Eileen se laissa tomber contre la porte qu'elle ouvrit bruyamment, avant de se percuter contre le mur derrière elle. Elle tomba nez à nez avec un jeune homme brun, d'une carrure fine et élancée, et d'une taille considérable. Après avoir brièvement observé son visage, faute de sa vision qui commençait à défaillir, elle reconnu non sans mal qu'il était lui aussi présent dans cette pièce, avant le commencement de ce cauchemar. Il accouru héroïquement vers elle, et s'apprêta à la retenir, après l'avoir questionné sur la cause de son état.
C'était bel et bien l'œuvre d'un monstre, mais, d'un monstre humanoïde. Eileen n'est pas du genre à laver son linge sale en public, et elle préfère régler ses affaires seule, en tête à tête avec la personne concernée. Inutile donc d'ébruiter son agression : elle saurait gérer cette histoire d'elle même. De plus, tout le monde avait du la prendre pour une personne méprisante et hautaine, ce qui était plutôt vrai. Elle avait bien trop d'honneur et de fierté pour aller demander de l'aide en pleurnichant, et retourner sa veste de la sorte.
« Ah.. Ces sales bestioles sont plus résistantes et agressives que je ne le croyais.. Surtout en troupeau pareil. »
Répondit-elle à bout de souffle. Elle s'accrocha au bras bienveillant du jeune homme un court instant avant de se redresser.
« Mais, y a plus grand chose à présent. Enfin, je crois, je sais pas trop, j'ai pas vérifié, hein.. »
Gantzer A
Hanaki Kyou
Fiche : https://gantz.forumpro.fr/t721-hanaki-kyou-valide Nombre de messages : 870 Pseudo : Ginko Surnom : KYO Âge du personnage : 18 ans
La métisse respirait avec difficulté et se redressait non sans faiblesse. Malgré ses efforts pour tenir debout, Takeshi comprit bien que la jeune femme était exténuée. A première vue, les blessures dont elle souffrait étaient bénignes. Par contre, ses dernières paroles attirèrent son attention et piquèrent sa curiosité de guerrier. Combien d'adversaires avait-elle été capable de défaire ? Seule ? De mémoire, il lui semblait qu'elle était accompagnée d'un autre homme de bonne carrure. Y était-il passé ? Afin d'en avoir le coeur net, le vétéran s'avança vers les portes battantes menant au couloir du troisième étage. Lentement, il en poussa une et remarqua tout d'abord le bain de sang par terre, semblable à celui de l'étage inférieur. Le rouge dominait le couloir, tel un nouveau genre d'éclairage venant remplacer l'astre Lunaire. Des restes, des dépouilles, des corps de Martiens... Mais ce carnage n'était rien comparé au spectacle sordide qu'il découvrit.
Des gémissements lui étaient parvenus, se transformant en grognements lugubres. Les sons obscurs avaient progressivement attiré son attention jusqu'à le mener à la source. Il perçut très clairement alors l'homme en question, nu, s'accouplant... non, violant littéralement un Martien Nurse au beau milieu de cette boucherie sanguinolente. Takeshi n'en croyait pas ses yeux. Ce qui l'empêchait les détourner n'était pas une curiosité malsaine ou quoique ce soit de ce genre. Le choc occasionné par cette vision inhumaine l'avait statufié. Un flux d'émotions distinctes se battaient alors en lui : dégoût, crainte, incompréhension... On pouvait vraiment qualifier cette scène d'horrible.
L'esprit marqué à vif, Takeshi se tourna vers la blessée derrière lui. Il cherchait des réponses, ce qu'elle n'avait sans doute pas. Tout paraissait digne d'un cauchemar. Bientôt cet hôpital se spécialiserait dans la psychiatrie, mutant pour les accueillir tous. Avalant péniblement sa salive, il fit taire la trame sonore lugubre en refermant la porte, ou plutôt, il était bloqué et la laissa se refermer.
A sa grande stupéfaction, il était complètement figé. Ses doigts, ses orteils, ses muscles... Jusqu'à ses paupières et ses cheveux étaient comme coincés dans l'espace temps, renforçant cette impression marquante de baigner dans un rêve absurde. Seuls ses yeux étaient encore capables de bouger, comme lors d'une paralysie du sommeil. De sa position, il pouvait encore voir l'anglo-saxonne meurtrie... Mais elle était dans le même état : figée à l'instar d'une statue.
Mais que se passait-il ?! Un piège ?! Non... cette sensation lui était trop familière.
* Se pourrait-il que... ? *
Invité
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Lun 28 Fév 2011, 17:15
Immobile et haletante, Eileen pensait que l'inconnu l'escorterait en lieu sûr, probablement avec les autres personnes. Malheureusement, elle réalisa que sa dernière phrase, pour intention première de dissuader son interlocuteur, eu pour effet, tout au contraire, de l'animer d'une curiosité ardente. S'il poussait ces portes de l'enfer, il n'en ressortirait pas pareil. La demoiselle se mordit la lèvre en voyant le samaritain faire volte face, et envisagea d'abord de l'arrêter dans son élan. Mais cette attitude pourrait s'avérer suspecte, et Eileen n'avait aucunement envie de s'attirer plus de problèmes qu'elle n'en avait déjà. Elle resta muette et inactive, et regarda tristement son interlocuteur pénétrer dans ce couloir abominable. Il resta dans entrebâillement, comme hypnotisé par quelque chose, plus loin. La demoiselle savait très bien de quoi il s'agissait. Elle baissa les yeux au sol, un goût âpre dans la gorge. Enfin, il se retourna vers elle, brisant ce silence mortuaire par le claquement sec des portes battantes. Il la fixait, complètement figé.
Eileen le pensait en état de choc, intensément perturbé par le spectacle malsain qu'il venait de surprendre, à tel point qu'il s'en était littéralement rigidifié. Pourtant, elle aussi était immobile, et incapable de bouger. Elle n'essaya même pas de lutter contre cette force soudaine et invisible, tant son épuisement était grand. Elle restait de marbre, son regard planté dans celui du jeune homme. Incapable d'articuler le moindre mot, elle resta dans une attente, qui lui paru une véritable éternité.